Nom : Cora Ambroise

Âge : 23 étés

Sexe : Femme

Race : Humaine

Classe envisagée : Animiste

Métier envisagé : Mineur

Capacité magique : Prédispositions à la magie. Esquisses prémonitoires, des éclats de visions lui apparaissant sporadiquement sans en posséder la maîtrise ou le contrôle.

Mode hardcore : Non (Premier personnage et découverte du serveur !)

Langue(s) parlée(s) [Facultatif] : Dùralassien

Les traits maculés par l’éphèbe jeunesse, Cora, au visage émacié : n’a pas la teinte cuivrée caractéristique au désert qui l’a vu naître. En effet : les cloisons épaisses de la bibliothèque et la charnelle membrane des exploitations minières lui offre un teint d’avantage laiteux sans s’en porter blême. Une cascade noire de Jais étouffe le galbe de son visage à l’instar d’une crinière épaisse, tantôt farouche. Son regard clair s’articule autour d’un spectre sarcelle commun avec son frère. Quant à sa silhouette : malgré les quelques grêles travaux à la mine, elle apparait bien chétive, de faible constitution et d’une taille conforme aux moyennes standards (168)

Les atours de Cora varient à l’opportunité de ce qui lui est accessible, favorisant d’avantage les robes et étoffes légères. Des besaces cercleront quelqu’une de ses coutures afin d’y ranger son matériel en se couplant généralement d’un sac de modique taille.

Cora est insatiable de connaissance, un véritable érudit à en devenir. Le savoir est une essence de laquelle elle nourrit son l’esprit, estimant de fait qu’il est porteur de toutes ambitions. Malgré son affection pour les livres : elle demeure jeune et ignorante face au monde. Pourtant, malgré la candeur, cette jeune femme brûle d’une ambition dévorante, un tempérament obsessionnel qui la pousse à épuiser toutes ses possibilités afin d’atteindre l’objet de ses desseins, parfois en s’égarant elle-même. Cette dernière se plaît à apprendre des autres cultures, à la façon d’un anthropologue, la connaissance des us et coutumes sont pour elle : les éléments qui permettent de sociabiliser entre les peuples. Capable du meilleur comme du pire : elle sera influencée par ses propres appétences et la quête qui la destine pour y parvenir. Consciente des horreurs et des différences, la voilà loin d’être défenseur de la Veuve et de l’Orphelin, préférant assurément sa propre vie. Ni bonne, ni mauvaise, simplement Cora. De prime-abord sociable, déférente et soucieuse des révérences ; elle apparait sympathique sinon chaleureuse. Il est difficile de lire le véritable fond de sa pensée ou la sincérité de ses actes.

Les grains fiévreux du désert d’Harena, d’aucun en dirait parangon de douceur : fracassaient inlassablement l’environnement de cette caractéristique femme. Une pénible et délétère incandescence pour les rêves de quiconque. Le temps défilait plus diligent qu’il ne renvoyait la poussière et le sable au vent. Cora était prisonnière de sa propre enclave, de cette insipide destinée à laquelle, elle s’est longtemps persuadée captive.  

Face à un monde éclectique, Cora eu la chance de jouir d’une éducation correcte, minimale pour certain : bien que l’accès à la lecture et l’écriture lui aurait ouvert les portes de la connaissance et l’épistémè de son époque en plus de son histoire connue. Un monde d’encre et de papier dans lequel se déformait tous ses phantasmes et ses ambitions. A une époque plus lointaine : il était la genèse de tous ses désirs et perspectives futures. Pourtant… Ces compendiums portaient les exhalaisons de ses travaux. Une odeur de suie empruntait son sillage comme Meruyk et sa sorgue immuable, en effet : les ascendants Ambroise étaient propriétaires d’un modeste commerce lié à la forge et par extension, détenteurs de quelques parcelles d’exploitations minières. Là où Cora partageait son temps, non pas par envie mais d’une subtile coercition empruntée au devoir et autres valeurs familiales. Quitte à battre le fer, autant préférer l’obscurité des abîmes de la terre. Si sa rentabilité et sa performance étaient asthéniques, probablement liés à sa condition physique ; elle assurait à minima quelques ressources pour subvenir à la bourse familiale. Ainsi par son père : Cora apprit son savoir-faire.

Dans ce monde où la jeune femme dilacérait son mépris, demeurait une ancre à laquelle son réconfort était vecteur d’engouement : son jeune frère « Tristan ». D’une façon ou d’une autre, l’impérissable lien qui les unissait renforçaient l’affection qu’ils se vouaient. Les deux individus se comprenaient malgré les caractéristiques antinomiques qui les différenciaient. En un sens, il était cette main qui la rattrapait toujours vers l’inextinguible réalité, parfois fatale à ses yeux.
Pourtant nécessaire lorsque Cora atteignit un âge plus mur, en deçà d’une vingtaine d’étés. De façon plus insidieuse qu’un poison ; son esprit déformait parfois la véracité de son regard, son environnement muait pour donner vie à quelques mises en scènes irréelles, des chimères semblables à des rêves. La jeune femme était sujette à des visions dont elle ignorait le sens. Voilà qui lui était étranger, accusant la fatigue de prime-abord ; les vapeurs astringentes des mines et toutes autres formes de justifications dont elle voulait se persuader.

Foutaises. Plus elle s’y refusait, plus la véhémence de ces illusions s’enhardissait jusqu’à l’étreindre d’obsession. Alors qu’elle se pensait servile à la démence et aliénée ; une vision récurrente la frappait, en un environnement familier : celle d’un livre dans l’une des étagères d’une bibliothèque qu’elle avait l’habitude de fréquenter sur son temps libre.
Tributaire de sa folie et brûlant d’envie de s’y soustraire, Cora prit la décision de se rendre à l’endroit prophétisé par sa déraison. Un recueil à la couverture identique à ses pestilences mentales se trouvait-là, pincée entre ses doigts : son contenu révélait un ouvrage amateur traitant du Père Tungstène et d’un institut où l’on étudie toutes les arcanes, quelque part à l’ouest, dans l’immortelle forêt de Sylfaën. Le sens du livre lui était une fois de plus : étranger. Les mois comme les saisons se succédaient les uns après les autres alors que la demoiselle s’imposait à lire tous les ouvrages qu’accueillait l’étagère de cette bibliothèque.

Et pourtant… Malgré les instructions de ses visions, ce livre revenait, sempiternel et irréfragable à l’aube de toutes ses nuits. L’hoirie de ce message n’était-il pas assez évident ? Cora ressentait le besoin d’obtenir des réponses. Malgré ses doutes, il paraissait évident qu’elle les trouverait dans les luxuriantes charmilles des Elfes. Si l’objectif se précisait d’avantage, en demeurait néanmoins à plus de sept jours de marche au travers de décors hostiles et belliqueux. Une entreprise fastidieuse pour cette chétive femme du désert.

Son cœur étouffait dans l’étaux de sa poitrine à mesure qu’elle redoutait son départ, mais chaque instant passé lui offrait la certitude qu’il lui était nécessaire. A cette fin : c’est à son frère Tristan qu’elle confia ce projet. Le jeune et robuste garçon était déjà dans la confidence des fables saisissant l’esprit de sa sœur ainée. Le débat s’ouvrait en la faveur dudit dessein mais ils étaient tous deux frappés de culpabilité à l’idée d’abandonner leurs parents à leurs difficultés. Peut-être éconduit de bienveillance et tentés d’une pulsion que d’autres qualifiaient égoïstes : ils y voyaient là, une façon de s’émanciper du schéma prédestiné et ce maudit désert qu’ils portaient en horreur.

De cette fantasque idée émergea l’acte de leur envol. Une simple correspondance, certes déférente et aimante conjuguait les pensées de la fratrie pour expliciter leur voyage, un parchemin qui assurément : déchirera le cœur de ceux à qui il est destiné.
Vêtus de modestes atours, ils « empruntèrent » quelques provisions, outres et nécessaires pour se défendre et survivre à cette odyssée qui les attend.  Les voilà désormais sur les routes de Dùralas, direction : l’Ouest…

Cora Ambroise possède l’ambition immédiate de comprendre le sens des chimères qui se conjuguent à la réalité, trouver le père Tungstène : l’instigateur de beaucoup d’élément et le fondateur de l’institut. Son intérêt et penchant pour la magie l’inclineront sans doute à en apprécier quelques saveurs. Pourvu qu’elle trouve des réponses et s’élève dans une société ou elle trouvera dignement sa place, aux côtés de son frère cadet.