Nom : Sslozmek Hann

Âge : 38 ans

Sexe : Mâle

Race : Naga (Homme-Lézard)

Classe envisagée : Rôdeur.

Métier envisagé : Forgeron d'armes

Capacité magique : Non

Mode hardcore : Certainement pas!

Sslozmek Hann est un homme-lézard d’un mètre quatre-vingt-quinze. Bien qu’il ait perdu la plupart de ses muscles durant ses années passées au temple, il les a retrouvés en partie grâce à la forge d’armes sacrificielles. Il n’a pas encore la carrure d’un combattant de métier mais sa stature imposante pourrait en décourager plus d’un de lui chercher des noises.  La peau de son ventre, de l’intérieur de ses jambes et de son cou est de couleur verte très pâle tirant presque vers le blanc. Les autres parties de son corps sont couvertes d’écailles plus ou moins épaisses et bariolées de vert plus sombre avec des notes de rouge. Quelques fines plumes rougeâtres agrémentent le sommet de son crâne ainsi que ses avant-bras. Plusieurs excroissances osseuses marquent son visage, notamment deux cornes d’une trentaine de centimètre ainsi que des pointes osseuses au niveau de ses joues et de son menton. D’autres de ces protubérances en forme de pointes légèrement arrondies prennent source à sa nuque, suivent sa colonne vertébrale et s’estompent au bout de sa queue.
Sslozmek est le plus souvent habillé avec une tunique et un pantalon s’arrêtant aux chevilles en cuir de serpent géant. Ses habits ont été teintés en gris foncé. Il aime également porter une cape avec capuche pour masquer au maximum son visage afin de passer le plus possible inaperçu. Combiné à ses yeux jaunes orangés aux pupilles verticales, ses atours lui donnent un air menaçant. En plus de son sac de voyage lui aussi en cuir de serpent, l’homme-lézard porte également une grosse sacoche à sa ceinture dans laquelle il garde toujours le livre de Srishti. Une longue chaîne qu’il porte autour de son cou est reliée à la couverture de l’ouvrage si jamais quelqu’un tentait de le lui subtiliser. A sa ceinture, il porte également un fourreau contenant l’une de ses dagues dont la lame possède une forme ondulée comme pour imiter les mouvements d’un serpent. L’arme est d’avantage conçue pour dissuader. Dans un combat réel où elle viendrait à s’entrechoquer plusieurs fois avec une autre lame, il y a peu de chance qu’elle y résiste.

Enfin, Sslozmek a une voix assez caractéristique de son peuple en plus de posséder un accent râpeux des marais d’Hukutav dont il n’est parvenu à effacer que partiellement. Vous l’entendrez siffler rapidement les sons en « s », rouler les « r » et accentuer particulièrement les consonnes « t » et « k ».

Sslozmek, n’a jamais quitté le marais d’Hukutav. Il est imprégné de la culture naga et est un fervent dévot du grand Basilic. De plus, il a un profond mépris pour la culture des autres races qu’il considère comme inférieures. S’il voyage c’est bien parce qu’il y est contraint. Il aurait préféré rester au temple pour servir le grand Basilic ainsi que son peuple. L’Homme Lézard est peu ouvert d’esprit mais il sait garder sa langue dans sa poche et cacher à peu près bien son mépris ou son dégoût.
Malgré une grande moitié de sa vie passée au temple, Sslozmek sait se réhabituer facilement au manque de confort et trouver de la nourriture dans des lieux plus ou moins hostiles. Cette bonne capacité d’adaptation est renforcée par ses excellentes facultés d’apprentissage, meilleures que beaucoup de ses semblables. Même s’il déteste les autres cultures il fera des efforts pour se fondre dans la masse et rester discret. Cependant, il n’a jamais voyagé, ni rencontré d’autres races hormis en tant que viande à sacrifice. Ses premiers pas dans le nouveau Monde seront hésitants voire méfiants. Malgré tout, il pourra se raccrocher aux souvenirs de sa fille qu’il désire plus que tout retrouver. Srishti le guide autant par l‘amour qu’il éprouve pour elle que par le profond remord qui le ronge encore. Il ressent encore le besoin de se racheter auprès d’elle ainsi que de sa fille.
Sslozmek, n’ayant pas reçu de formations au combat très poussée, ne se battra qu’en dernier recours ou s’il est vraiment en colère. A cause de ce qu’il a vécu, il peut avoir un comportement assez sanguin et en venir aux mains. En général, se moquer de ses origines de roturiers ou insulter le Grand Basilic peut être suffisant pour le mettre hors de lui.

Sslozmek est né dans une famille de pêcheurs et de fermiers profitant des terres fertiles du marais afin de cultiver toutes sortes de plantes comestibles. Etant enfant unique, sa mère, Dramashk, le couvait toujours même longtemps après qu’il soit sorti de l’œuf. Quant à son père, Galtaxaux, le plus sévère des deux, il le faisait travailler dur dans les petites parcelles cultivées ainsi qu’à la pêcherie familiale. Son père employait plusieurs nagas et utilisait même des esclaves dans ses exploitations mais d’après lui, pour que son fils reprenne les affaires familiales il devait d’abord connaître le métier. Quoi de mieux alors qu’il le pratiquer lui-même ? Le destin de Sslozmek était donc déjà tracé : Il reprendra l’exploitation de son père, trouvera une femme qui enfantera un ou plusieurs descendants qui eux même reprendront l’affaire familiale et ce jusqu’à la fin des temps. L’homme Lézard se contentait de cet avenir.

Mais un jour, une prêtresse du culte du basilic qui se présenta sous le nom de Srishti fit son apparition dans l’exploitation et exigea du père de Sslozmek que son fils soit offert au temple pour devenir un disciple. Galtaxaux l’envoya paître en affirmant que tout ce qu’il avait accompli n’était pas grâce au Dieu vengeur mais à la force de ses bras. Au fond de lui, il ne désirait pas le retour du basilic car selon lui « les nagas n’ont pas besoin d’être vengés, ils devraient vivre en paix, mener une vie humble et simple, profiter des richesses du marais plutôt que d’essayer de prendre celles des autres races ». Des paroles qui, aux premiers abords semblaient sages mais à force de les crier sur tous les toits avaient attirés les membres du culte qui le traitaient d’infidèle et de profane et avaient plusieurs fois exigés un tribut pour son hérésie. La prêtresse lança alors une malédiction sur la famille Hann. Sslozmek qui était alors encore jeune et n’avait reçu aucune éducation religieuse, ne comprit que bien plus tard les conséquences de l’impudence de son père.

L’année qui suivit, les rizières furent attaquées par des nuées de dartiques qui ravagèrent les cultures et tuèrent la majeure partie des employés ainsi que les esclaves. Galtaxaux, voyant là un simple signe de malchance, engagea de nouveaux employés, fit fortifier sa ferme et parvint péniblement à relever son exploitation. Une saison plus tard, ce fut une troupe de bestiaux Nagas hors-la-loi qui s’attaquèrent à la ferme, mirent à mal les fortifications et dérobèrent l’argent de la famille Hann qui ne fut plus en mesure de payer les employés. L’histoire qu’une prêtresse avait jeté l’opprobre sur les Hann avait commencé à s’ébruiter dans le marais. Plus personne ne désirait se faire engager par les Hann de peur de recevoir une malédiction en retour. Sslosmek ne fut plus que le seul à travailler pour son père. Dramashk supplia ce dernier à maintes reprises d’aller au temple et de racheter ses péchés mais il n’en fit rien. Il disait toujours la même chose : « nous nous relèverons. Nous vaincrons cette malédiction avec nos bras et notre volonté ». Sslozmek subissait les évènements et même s’il ne savait pas grand-chose sur les malédictions, il se doutait que rien n’allait s’améliorer. Les Hann n’étaient pas au bout de leurs peines. Les mauvaises récoltes se succédèrent jusqu’à ce que plus rien ne puisse pousser sur leurs terres devenues stériles. Même les poissons fuyaient les abords de la pêcherie. Galtaxaux n’eut d’autre choix que de vendre la plupart de ses terres pour une bouchée de pain et se réfugia dans l’alcool de riz qu’il lui restait.

La famille sombra peu à peu dans le désespoir et l’extrême pauvreté. Sslosmek proposa d’aller au temple à maintes reprises mais son père qui s’enfonçait peu à peu dans la folie le lui interdit plusieurs fois, le menaçant même de le tuer. A la place, le jeune fils partait dans les profondeurs du marais et cueillais des racines qu’il ramenait à sa famille pour en faire des soupes infectes. De plus, il devait toujours partir de plus en plus loin, s’enfoncer dans les endroits les plus dangereux. Puis un jour, sa famille fut atteinte de la peste des marais. Une maladie courante. Mortelle pour les étrangers, mais les nagas y étaient naturellement résistants. Toutefois, elle pouvait entrainer dans de rares cas de sérieuses complications. Ce fut le cas pour la mère de Sslozmek. La famille n’ayant pas de quoi s’offrir les services d’un médecin, le jeune homme-lézard ne put qu’avec impuissance assister au décès de sa mère quelques jours après qu’elle ait contractée la maladie. Son père quant à lui, ne reparla plus jamais après la mort de sa femme. Peut-être se remettait-il enfin en question ? Il n’avait pas l’intention que son fils devienne un fanatique du temple. Il avait toujours voulu lui apprendre la vraie valeur d’un travail honnête. Mais ses actes avaient détruits sa famille à jamais et il fut rongé par le chagrin et le remord.

Un matin, en rentrant de cueillette avec une récolte frugale, Sslozmek le retrouva pendu à un arbre dans le marais. N’ayant plus rien à perdre, il décida de brûler la ferme après avoir rassemblé le peu d’affaires personnelles. Il pria pour la première fois le Basilic en lui demandant d’être miséricordieux. Puis, n’ayant plus d’endroit où aller, il décida de se rendre au temple où Srishti, la prêtresse qui avait jeté la malédiction sur sa famille, l’attendait. Elle lui tendit la main avec un sourire espiègle. Le jeune homme-Lézard la haïssait pour avoir anéanti sa famille, bien qu’il ne la tenait pas pur unique responsable de son malheur. Son père avait pris une suite de mauvaise décision qui l’avait mené à ce désastre. Sslozmek fut tout de même surpris qu’après tout ce temps, la prêtresse se souvenait de lui et était la seule à lui tendre la main. Etait-ce une forme de pardon qu’elle lui demandait ? Sa prière avait-elle été entendue ? Au vu de l’expression du visage de la femme, ce ne devait pas être le cas. Il n’eut d’autre choix que de saisir l’opportunité de racheter les actes de son père et peut être pourra t-il dans le même temps venger sa mort ainsi que celle de sa mère en éliminant discrètement la prêtresse.

Sslozmek reçut une éducation religieuse et fut familiarisé à tous les moyens de rendre hommage au Basilic. Au début, il était du même avis que son père : Croire dans le retour du Basilic était vain et le vénérer une perte de temps. Mais petit à petit, après avoir lu de nombreux écrits parlant de la déesse, de sa bonté envers son peuple ainsi que de sa puissance, il vit en elle une mère de substitution dont il avait la tâche divine de ramener à lui. Il considéra d’ailleurs très vite les autres membres du temple comme sa famille. Il n’oublia pas pour autant ses parents qui l’avaient élevé pendant plus de 16 ans. Son entrée au temple lui permis simplement de surmonter son deuil moins douloureusement. Il tourna alors ses pensées vers le Basilic, priait des heures devant les statues, assista à de nombreux sacrifices en son honneur. Humains, elfes, Stryges, nains, Djöllfulins. Il voyait mourir des races dont il ne soupçonnait même pas l’existence. Parfois même des nagas atteints de maladies incurables ou très fanatiques venaient également offrir leur mort en l’honneur de la Mère de Tous les Nagas. Srishti lui donna des ouvrages permettant d’en apprendre d’avantage sur les autres peuples et était satisfaite de voir qu’il apprenait très vite. Au fil des années, Sslozmek développa une forme de mépris pour les autres races qu’il pensait n’être que de la « viande à sacrifice ». Il trouvait également étrange que malgré que les relations envers la plupart des espèces ne soient pas très bonnes, leurs cultures impies étaient petit à petit adoptées par les nagas. Surtout celle des humains. D’après Sslozmek, cette race se reproduisait aussi vite que des dartiques, avait pour objectif de s’étendre sur les territoires des autres espèces et de les dominer. Mais ce mépris, traduisait en réalité une jalousie de voir cette espèce qu’il qualifiait d’inférieure, s’étendre et prospérer alors que les nagas se contentaient d’un marais où ils peinaient à grandir et gagner du territoire. Le retour du grand basilic pourrait inverser la balance et donner une plus grande légitimité aux nagas sur ce Monde.

Ainsi, Sslozmek était passé en peu de temps du simple fermier ne s’occupant que de ses terres et de ses parents à un dévot désirant la grandeur de son peuple. Si bien qu’un jour il fut enfin officiellement intégré dans les rangs des disciples du grand Basilic sous les conseils et encouragements de Srishti. Elle le suivait toujours de près, admirait son ascension malgré que ce soit les pouvoir conférés par le grand Basilic qui avaient été responsables de ses malheurs. Au fil des années passées au temple et consacrées au grand Basilic, Sslozmek en oublia presque ses parents, voyant dans la déesse sa seule mère. Celle qui ne pouvait pas mourir. A chaque sacrifice il se demandait alors qui était le grand Basilic du point de vue des autres races ? Rien. Pour les autres races, ce n’était qu’une légende ou un énième monstre vaincu par les elfes il y a des milliers d’années. Plus il lisait, plus sa jalousie augmentait, tout comme son désir de ramener le grand Basilic.  En grandissant, il oublia petit à petit sa haine envers Srishti. Il ne voyait plus que le Basilic, il en était presque obsédé. Parfois même, dans ses prières, il l’appelait « mère ». La vision du monde du disciple et de la prêtresse se rejoignirent de plus en plus et ils furent petit à petit intéressés l’un par l’autre jusqu’à avoir une véritable liaison. Elle lui offrit un livre dont la couverture était faite de sa propre mue en gage de sa profonde affection. Livre qu’il gardera toujours auprès de lui.

Quelques années plus tard, ils eurent une fille qu’ils nommèrent Drishelzee. Sslozmek avait mis de côté toute idée de vengeance envers la prêtresse. Son union avec elle lui permit d’atteindre les meilleures places parmi les disciples et l’art de la création de potions lui fut enseigné. On lui apprit à créer des décoctions contre les maladies, d’autres pour augmenter les souffrances des sacrifiés ou les maintenir en vie plus longtemps. Il existait également des potions permettant de faciliter les transes ou les méditations. Il apprit si vite qu’il créa lui-même ses propres recettes et dépassa rapidement le maître qui lui avait tout appris. Au fond de lui, il était toujours un cultivateur connaissant les marais par cœur ainsi que les propriétés de chaque plantes. Sa fille, au cours de son enfance, fut atteinte de plusieurs maladies connues des nagas. Mais à chaque fois, elle avait eu des complications qui avaient manqués de la tuer. C’est alors que Sslozmek entama ce qu’il décida être l’œuvre de sa vie : rendre sa fille invulnérable. Il voulait en faire une parfaite représentante du Basilic. Une naga que rien ne pouvait vaincre. Il passa alors des journées entières à créer des potions censées renforcer la résistance de sa fille. La plupart des potions n’avaient malheureusement qu’un effet temporaire. Il se procura alors des parchemins emplis de magie noire qu’il combina à ses décoctions toujours plus complexes. Tous les jours, sa fille subissait au moins une expérience de son père lorsque sa mère ne l’initiait pas durement à devenir une prêtresse. Tous deux pensaient bien faire pour leur fille mais pendant son adolescence elle finit par fuir le temple ainsi que ses parents. Malgré d’intenses recherches dans les marais, ils ne la retrouvèrent jamais. Sslozmek et la prêtresse s’accusèrent l’un et l’autre d’être responsable de la disparition de leur fille. Après plusieurs semaines de disputes, l’homme lézard finit par céder et se jura de ne plus jamais toucher à un alambic. Il tenta toujours d’offrir ses services au temple en se formant cette fois-ci dans la forge d’armes sacrificielles. Il se montra assez doué mais pas autant que pour la fabrication de potions et le métier le passionnait beaucoup moins. Il se raccrochait alors à sa fille et se remémorait un souvenir avec elle à chaque nouvelle lame forgée. Deux ans après la disparition de Drishelzee, la prêtresse ne lui pardonnait toujours pas. Sslozmek ne se voyait pas quitter le temple, il avait toujours sa mission divine à accomplir. Sacrifier, encore et encore jusqu’à provoquer le retour du grand Basilic. Mais l’absence de sa fille lui était trop douloureuse. Il prétexta à la prêtresse de s’acquitter de sa mission divine en en apprenant d’avantage sur la disparition du Basilic ainsi que les faiblesses des autres races pour à terme pouvoir les vaincre. Elle accepta sa demande tout en devinant les véritables raisons de son départ. Ils se dirent adieu. Malgré les reproches, l’amour était toujours présent. Plus déterminé que jamais, Sslozmek s’apprêtait à vivre la plus grande aventure de sa vie. Il partit avec des vêtements en cuir de serpent géant, une dague de sa fabrication, un lourd sac de voyage, quelques pièces, ainsi que son éternel ouvrage dont la couverture était faite dans la peau de sa dulcinée. Il le serra contre lui avant de quitter le marais d’Hukutav dont il n’était jamais sorti.

Sslozmek souhaite retrouver sa fille avant tout même s’il doit se rendre dans chaque village, chaque contrée, fouiller chaque maison. Même s’il doit combattre son aversion envers les autres peuples, il s’est juré de parvenir à ses fins. Comme la majeure partie des nagas, il souhaite également le retour du grand Basilic. Mais constatant le peu d’efficacité des sacrifices, il préfèrera profiter de son voyage pour enquêter discrètement sur sa disparition et trouver d’autres manières de provoquer son retour.