Nom : Elvor

Âge : 40 ans

Sexe : Mâle

Race : Nain

Classe envisagée : Guerrier

Métier envisagé : Mineur / Porte-Rune (InRP)

Capacité magique : Aucune

Mode hardcore : Non

Elvor est un Nain sortant depuis peu de l'adolescence. De petite taille, comme tous les Fils de la Montagne, celui-ci ne dépasse pas les 1m20, mais affiche un corps robuste et trapu. Les années de travail à la mine et les entrainements militaires ont rendu ses mains caleuses, habituées au travail, et fortifié son corps.

Elvor affiche des bras volumineux, tenus par de larges épaules venant se poser sur un dos musclé, un buste saillant et un ventre rebondi, sûrement un effet de la bière naine.
Le jeune adulte Nain porte également une barbe d'une longueur acceptable, d'un roux foncé, encadrant la majorité de son visage. Deux tresses partent de son menton et se terminent avec un ornement, donnant un style sobre à sa pilosité faciale. Ses cheveux, quant à eux, sont longs et lâchés en arrière, le long de sa nuque, et arrivent jusqu'en haut de son dos.

Son visage, ou plutôt les parties non recouvertes par sa pilosité, révèle des pommettes saillantes, posées sur des joues creusées, et au centre desquelles trône un nez rond. Au dessus se trouvent deux yeux gris, couverts par des sourcils broussailleux, souvent froncés, donnant à Elvor une expression renfrognée la plupart du temps.

Ayant des goûts plutôt simples, Elvor porte la plupart du temps des vêtements chauds pour parer au climat des montagnes, à moins qu'il soit à la mine, en train de frapper la roche. Dans ce cas, celui-ci sera assorti d'un habit de travail pour se protéger des éclats de pierre.

Sur plusieurs points, nous pouvons dire qu'Elvor est un Nain tout à fait typique. Celui-ci accorde une grande importance à l'honneur et au respect des traditions. Durant son enfance, Le jeune Nain s'est vu recevoir de nombreux enseignements sur ces notions, ce qui a forgé son caractère ainsi que sa fierté d'appartenir aux Fils de la Montagne.

Il ne saura donc tolérer aucun manque de respect envers sa taille, sa barbe, sa race, ou encore la qualité de la bière naine, sous peine de considérer l'individu comme sans honneur, avec tout le mépris qui s'en suit, et de devoir rendre justice à l'aide de ses poings en fonction de la gravité de l'insulte.
Bien qu'ayant eu l'occasion de croiser la route d'étrangers, venus en voyage dans sa contrée pour diverses raisons, celui-ci conserve un chauvinisme typiquement nain, et en est fier. Il n'aimerait appartenir à une autre race pour rien au monde, remplies selon lui d'individus sans honneur, avec une longueur de barbe insuffisante !

Notre jeune Nain est en revanche sujet à un paradoxe singulier envers l'or, conditionné par un passé douloureux. Ayant perdu son père lors de l'adolescence, les rapports de l'accident mentionnent que son paternel est mort d'épuisement à force de miner un filon qu'il avait trouvé, sans prendre aucun repos ni se sustenter, en proie au Mal'hor, ou l'Or des Fous. Que le récit soit vrai ou non, cet événement à profondément marqué le jeune Elvor.

En conséquence, celui-ci est très superstitieux quant à l'or, et met un point d'honneur à dépenser le plus vite possible le fruit de son labeur. Évidemment, cela lui valut à plusieurs reprises de se retrouver dans une situation financière assez précaire, le ramenant encore et toujours à travailler pour se refaire, et l'enfermant dans un cercle où Elvor voit à la fois l'or comme une nécessité pour vivre, et comme une source d'ennui et de chagrin.  

Ironie du sort, Elvor a choisit d'exercer un métier de mineur comme source de revenu, sans doute pour se prouver que l'Or des Fous de lui fait pas peur, et que son histoire ne se terminera pas de la même manière que son paternel, montrant ainsi un comportement combatif, à la limite de l'entêtement. Pour s'assurer de ne pas succomber au Mal'hor, Elvor ne manque jamais d'adresser ses prières au Dieu de la Mine, devenant ainsi un Nain au caractère très pieux.

- Kwartzk ! -
Le juron se répercuta jusqu'au fond de la galerie minière où Elvor se trouvait. Le jeune Nain enleva ses gants et passa sa main caleuse sur sa joue droite, qu'un éclat de roche venait d'entailler suite à un coup de pioche. Il décida de prendre un instant pour souffler, et regarda aux alentours.
La galerie dans laquelle il se trouvait s'étendait à perte de vue, illuminée par les nombreuses torches et les innombrables filons lumineux, parcourant la roche sombre. Le bruit régulier des pioches frappant le roc, associés aux grognements d'efforts de ses compères, formaient un ensemble de sons bien connus, lui apportant un réconfort qui lui fit oublier la petite entaille dans sa joue.

Aussi loin qu'Elvor se souvienne, les bruits de la mine avait bercé sont enfance de Nain. Né au sein d'une forteresse naine située dans les montagnes du Baldor, et issu d'une famille de mineur, le jeune Elvor fut depuis toujours confronté à ce milieu, au centre de l'économie du Peuple des Montagnes. Le père d'Elvor, nommé Hakvor, était un Nain au visage dur, au corps trapu et à la force formidable, caractéristique largement répandue chez les mineurs. Comme ses congénères, il prenait très au sérieux les notions d'honneur et de respect envers la race des nains, et vénérait le Dieu de la mine. La mère d'Elvor, répondant au nom de Nines, également mineuse de son état, prodiguait au jeune Nain amour et recadrages, élevant leur fils afin d'un faire un Nain honnête, travailleur et débrouillard. Il n'était donc pas rare que le petit Elvor, faisant inévitablement des bêtises, reçoive comme châtiment des coups de divers ustensiles sur le coin de la tête. La matriarche étant tout aussi forte que son compagnon, voire plus, Elvor apprit rapidement à se discipliner, ou à courir vite afin d'éviter les coups de poêle.

Honnêtes citoyens et sérieux travailleurs, les parents d'Elvor l'éduquèrent pendant de nombreuses années sur l'histoire et les valeurs de sa race, le respect dû au Dieu de la Mine, la bonne manière d'entretenir sa barbe et les (prétendues) vertus de la bière. C'est ainsi que notre jeune Nain grandit et atteint l'adolescence. Ses muscles commençaient à prendre forme, sa barbe commençait a atteindre une longueur appréciable, et son ventre commençait à prendre une circonférence respectable.  
Notre jeune Fils de la Montagne démarra donc son activité de mineur, et mit ses premiers coups de pioches dans le roc. La vibration désagréable dans ses bras et son corps, causée par sa technique encore imparfaite, fut sa première épreuve à surmonter pour se considérer comme mineur, et les nombreuses heures passées à frapper la roche lui permirent d'y arriver.

Elvor devait cependant passer par une étape quasi obligatoire dans la vie de tout mineur Nain, la chasse au Galapiat.
Son paternel lui raconta l'histoire de cet étrange habitant des galeries minières, et la façon dont ses congénères les capturaient depuis des temps immémoriaux. Il fallait en effet se mettre un sceau sur la tête, pour permettre à la créature d'apparaitre hors de son champs de vision, et se mettre un coup de pioche sur la tête afin de la Galapiat reproduise le mouvement et s'assomme tout seul. L'adolescent, ne mettant pas en doute la parole de son paternel, exécuta avec empressement la manœuvre. Il lui fallut 5 bonnes minutes à s'envoyer avec vigueur sa pioche en pleine tête, ainsi que l'hilarité générale des mineurs, pour se rendre compte du bizutage. Depuis cette farce, notre jeune Nain resta toujours sur ses gardes dès lors qu'on lui racontait une histoire du genre.


La lueur d'un filon particulièrement lumineux, associé au sifflement d'approbation du Nain l'ayant découvert, tira Elvor de sa rêverie. Le Nain jeta un coup d’œil vers la trouvaille, et son expression se crispa pendant un instant, avant que le Nain se reprenne, et se rabroue intérieurement.

La vie d'Elvor prit un tournant tragique vers la fin de l'adolescence, lorsque son paternel perdit la vie dans les mines. L'événement tragique leur fut rapporté par un collègue mineur, à sa mère et lui :

- Comment c'est possible ? Hakvor connait la mine comme sa poche ! Dis moi s'qui s'est passé ! - s'écria Nines en s'adressant au mineur. A côté d'elle, le jeune Elvor ne disait pas un mot, trop choqué par la nouvelle.
- En vérité j'vous le dit, M'Dame, vot' Hakvor a trouvé l'mauvais filon ! Y' tapait dessus comme un forcené, Y' voulait pas se reposer ou manger ! On a bien essayé de l'raisonner, mais y' refusait de décrocher les yeux d'ce maudit filon ! Le Mal'hor l'a emporté, j'vous l'dit ! -
Elvor connaissait les histoires de mineurs devenus fous en tombant sur un filon aurifère particulièrement brillant, au point de mourir d'épuisement et allant même jusqu'à attaquer leur congénères pour le protéger, mais de là à penser que son père, le Nain qui l'avait élevé et qu'il considérait comme son exemple, puisse rendre l'âme de cette façon ...

Aucune larme ne fut versée ce jour, car Elvor et sa mère étaient trop fiers pour se mettre à pleurer l'un en face de l'autre, et encore moins face à un autre nain, mais leurs yeux communiquaient une infinie tristesse. Elvor devint dès lors l'homme (ou plutôt le nain) de l'alcôve, et ce fut la fin de insouciance et de l'innocence pour notre jeune Fils de la Montagne. Celui-ci fut mit au travail pour de bon, et en bon fils de mineur, la mine devint, ironiquement, sa source de revenu. Maudissant le destin de lui avoir joué un tour aussi cruel, il se mit néanmoins au travail sans rechigner, tout en nourrissant une grande superstition quant à l'or, à la fois une ressource lui permettant de vivre, et en même temps la cause présumée du décès de son paternel.


La fin de la journée approchant, Elvor et ses compères Nains se rendirent à la taverne pour se remplir la panse et ingurgiter autant de bière qu'ils le pourraient. Sur le chemin, ils s'écartèrent pour laisser passer un Porte-Runes en train de courir vers sa destination. Elvor s'arrêta un instant, se retournant pour regarder le Nain messager s'enfoncer dans la galerie, puis rattrapa son groupe qui était déjà installé dans la taverne.

- Hé ben Elvor ? J'pensais qu'tu te s'rais mis à courir après l'aut' Port'Runes, vu comme tu les admires ? - lança l'un des Nains nommé Gotrek, en lui tendant une chope de bière. Elvor se fendit d'un petit sourire, pris la bière et trinqua avec son compagnon.
- T'en fais pas pour moi, l'ami ! Buvons plutôt c'te bière pour finir la journée ! -.
Le compagnon d'Elvor haussa les épaules, et la conversation convergea vers d'autres sujets, où il était question d'elfes et de haches.

Depuis le Temps du Malheur, chaque Nain se voyait formé aux arts de la guerre afin d'assurer la protection des diverses forteresses. Elvor ne fit pas exception, et commença son service militaire dès son passage à l'âge de jeune adulte. Le Fils de la Montagne dut placé dans une escouade de recrues, des nains issues de familles de mineur, tout comme lui. Il se lia rapidement d'amitié avec eux, en particulier avec un Nain répondant au nom de Gotrek, un Nain jovial, considéré comme le leader de leur groupe. Il endurèrent tous ensemble les exercices en escouades, les marches, les beuglements des Longues-Barbes qui les encadraient, suant sang et eau afin de devenir des guerriers accomplis, prêts à servir la forteresse.

L’événement qui devait définitivement cimenter leur lien dans le roc du Baldor fut leur première escarmouche, qui faillit bien être également leur dernière. Cela se passa dans une galerie dont ils avaient la garde pendant leur service, dont la quiétude dut soudainement dérangée par une troupe de créatures. Leur appartenance raciale exacte variait, en fonction de l'état d'ébriété des membre du groupe lorsqu'ils racontaient l'histoire, mais il s'agissait la plupart du temps de guerriers du clan Elektryre, des hommes-rats puants brandissant des armes rouillées mais néanmoins dangereuses.
Les jeunes guerriers nains, menés par le charismatique Gotrek, avancèrent courageusement vers les immondes créatures dans une formation faisant penser à un fer de lance, afin de couvrir leur flancs et éventrer les troupes adverses, deux fois plus nombreuses, et la garde basse pour amorcer leurs premières attaques, qu'ils espéraient mortelles dès les premières secondes.

Le choc des armes retentit dans la galerie, alors que les Nains entamèrent un combat féroce pour défendre leurs terres. Bien formés mais manquant d'expérience, le groupe d'Elvor n'arrivait pas à prendre le dessus sur les hommes-rat. Notre jeune Nain envoyait de grands et larges coups avec son arme, parait du mieux qu'il pouvait et se démenait tel un diable pour percer la défense des rats, mais ses adversaires arrivaient a se soustraire in-extremis à ses coups. Quelques rongeurs avaient mordus la poussière, mais pas assez pour faire fuir le reste, et le combat, qui durait depuis quelques minutes, commençait à dangereusement s'éterniser, d'autant que la fatigue gagnait peu à peu les valeureux Nains.

Alors que la situation s'annonçait compliquée pour nos guerriers, la troupe de Nains fut alors aidée par un nouvel arrivant, un Porte-Rune en chemin vers la forteresse. Brandissant son arme, et poussant un cri retentissant, le guerrier expérimenté se jeta sur les hommes-rats en les prenant à revers, et réussit à faire voler la cervelle de plusieurs d'entre eux, à grand coup de marteau de guerre et de jurons criés en KazharSpråk, avant que les rongeurs se ressaisissent. Malheureusement, pris entre deux forces, les rats puants furent massacrés par le Porte-Runes d'un côté, et la troupe d'Elvor de l'autre, ceux-ci ayant redoublé d'ardeur en voyant arriver un renfort.

L'escarmouche terminée, les Nains remercièrent chaleureusement le messager, qui continua son chemin vers la forteresse. Elvor fut cependant marqué par ce guerrier, et le courage dont il faisait preuve en s'aventurant ainsi dans les galeries pour délivrer d'importants messages. Il commença alors à se renseigner plus sérieusement sur les Porte-Runes, et développa une grande admiration pour ces Nains, et la lourde responsabilité qu'ils portaient sur leurs épaules.


Après avoir, tant bien que mal, retrouvé son alcôve, Elvor se laissa tomber comme un vieux sac sur son lit, la barbe encore humide de bière. Ses compagnons et lui avaient bu tout leur saoul, se racontant diverses histoires, se lançant des blagues et riant à gorge déployée. Le Fils de la Montagne eu une pensée pour le Porte-Runes, et sa propre ambition d'en devenir un. Il avait pris sa décision il y a quelque temps déjà, et espérait rejoindre leurs rangs, afin de partager leur fardeau et se rendre utile. Sa résolution une nouvelle fois affirmée, il s'endormit en ronflant bruyamment, se reposant pour attaquer une nouvelle journée dans les Montagnes du Baldor.

Elvor à pour objectif de devenir Porte-Runes, nain messager, car il est intimement convaincu que cette voie lui permettra de servir au mieux sa forteresse.
Il espère également que cette fonction lui permettra de visiter plus amplement les montagnes du Baldor, et pourquoi pas les environs si la situation l'exige.