Cinq restent raides [PW Mowglia, Mas'ru, Svetlana, Zadkiel]

Si rater Stellaraé avait été une déception au départ, il n'avait pas fallu longtemps au trio pour comprendre que ce qu'il se passait en ce moment à l'Oasis méritait amplement le détour. Enfin, plutôt pour le duo de l'homme du Nord et de la géante. Zadkiel lui, ayant de fait dirigé ses pas vers l'endroit en toute connaissance de cause, et précisément pour ne pas manquer totalement le festival qu'il savait en train de s'y dérouler.

Et depuis quelques jours qu'ils étaient la, les trois compagnons de voyage avait fait bonne chère et mené grand train, il y avait à faire partout, boissons nourritures et argent coulaient à flot, et pour au moins deux d'entre eux qui n'avaient avant cela connu que l'austérité du Nord, la diversité de cultures, de races et de richesses locales étaient proprement stupéfiantes, et Corbeau et Svetlana concouraient tous les deux pour paraitre le moins possible impressionnés par l'étalage qui les entouraient de toute part, et jouer les étrangers blasés.

Un jeu dont le but était évidemment de faire passer l'autre pour un barbare, mais surtout de ne pas se faire marcher sur les pieds et anraquer par la faune locale, toujours à la recherche d'un nouveau pigeon disponible pour se faire plumer et dépouiller.

Comme maintenant.

-Comment ça aucune table de libre ?!
-C'est comme ça, aujourd’hui il fallait réserver ! Vous n’êtes pas assez nombreux pour que je vous cède une table complète.
-Mais on est trois !
-C'est ce que je dis !

Et le corbeau dit : « Jamais plus ! »

Depuis le début de son voyage, Svetlana a du mal à suivre. Tant d’étrangeté, de variétés et de matériaux inconnus, cette puissante envie d’emmagasiner de toutes sortes de babioles, elle se doit de la réprimer pour l’économie du voyage. Sa stature attire bien des regards dans ce pays où les gens sont plus petits. Il est mieux de ne pas attirer plus l’attention sur elle. Feignant le désintérêt pour les festivités et la mode étrangère, elle progresse au coté de Corbeau et son nouvel ami. Un humain d’après, avec de belles plumes qui disparaisse en tombant. Le petit peuple est plein de surprise. Elle ne lui a pas vraiment beaucoup parler, mais son regard insistant sur sa toge coloré, lors de leur première rencontre, a certainement créer quelques malaises. La géante s’emploie à paraitre stoique pendant la traversée de l’oasis. Apparemment cela permet de faire fuir les potentiels voleurs. Du moins, c’est ce qu’elle a compris des conseils de Corbeau.

Toujours dans son rôle, le regard fixe pour ne pas capter son attention sur des objets qu’elle ne pourra jamais s’offrir ou transporter. L’expérience désastreuse à Kastalinn lui a appris à s’inhiber pour son propre bien. Elle ne veut pas une bande d’autochtones enragés à ses trousses cette fois-ci. A croire qu’emprunter les vêtements d’une habitante juste pour les voir de plus prêt est très mal vu pour ses sociétés. Le groupe atteint finalement une auberge afin de se poser. Malheureusement, il semble que les festivités saturent les lieux de restauration.

« Moi, j’aime pas partager. »

Parfait comme phrase de blasé. La géante est plutôt fière d’imiter le grognon aussi bien. En réalité, elle fiche bien de partager sa table, tant qu’elle peut manger. L’abondance de viande montons dans son pays natal commence à lui manquer.

Mowgl’ia est complètement submergé et fascinée par toutes les festivités qui se trouvent à l’Oasis. Elle avait été chanceuse que Mas’ru soit avec elle, sinon plusieurs auraient abusés de sa naïveté. Les yeux brillants de curiosité, l’orc attire des regards surprit et intrigué sur sa façon d’agir. Toutefois, l’immense ombre que jette Mas’ru sur sa personne fait reculer la plupart de charlatans. Après avoir fait le tour, visité plusieurs endroits et découvert beaucoup de nouveautés, la demoiselle, c’étaient principalement les entraînements aux boucliers, mais pour l’heure, ils devaient trouver un endroit pour se ravitailler et dormir un peu. Toutefois, tous les endroits qu’ils avaient visités étaient plein.

Avec un grognement, Mas’ru pousse la porte d’une nouvelle et dernière taverne. Il lui avait fait promettre que s’ils ne trouvaient pas de place ici, qu’ils allaient trouver refuge dans un coin de nature. Après tout, il avait simplement accepté parce qu’elle l’avait supplié. Ils passèrent devant un groupe de trois, donc une géante aux longs cheveux blonds remplit de branche. L’orc observe un instant la grande femme, se demandant comment ceci était arrivé avant de détourner les yeux. Ils reçurent le même accueil que le trio précédent, toutefois l’orc ne se décourage pas, convaincant l’homme félin d’user d’un peu de patience, du moins ce qui lui restait. Elle lui promit qu’il ne regretterait pas son attente supplémentaire.

Elle ressort rapidement et approche le trio écliptique. Une géante blonde, un humain imposant aux cheveux de jais et un… Humain ou stryge ? Avec cette petite aile rouge et set œil aussi rouge, c’était plutôt dure de savoir. C’était peut-être aussi un humain qui avait joué avec la magie et ça, c’était mal terminé… Elle secoue la tête, l’heure n’était pas aux questions.

« Hey ! Désolée de vous approcher de la sorte, mais ça, vous intéresseriez à faire un groupe avec nous ? L’auberge refuge l’entrée au groupe de moins de cinq personnes… Nous sommes deux… Avec vous trois, ça fait cinq… On pourra ainsi profiter d’une table. » Propose-t-elle dans un Dùralassien presque parfait.

Elle offre un vague sourire, chassant la timidité qui monte lentement sur elle tandis que tous les regards se tournent sure elle.

Cinq restent raides [PW Mowglia, Mas'ru, Svetlana, Zadkiel] Magesigna

“Connaître les autres, c'est sagesse. Se connaître soi-même, c'est sagesse supérieure.”

Les deux groupes se toisent pendant quelques secondes. Le regard de Corbeau oscillant entre les deux inconnus, tour à tour méfiant devant la carrure et l'aura de danger émanant de l'hybride mi homme mi lion, et admiratif devant la plastique sculpturale de la jeune peau verte...

Néanmoins l'hésitation ne dure pas. Comme le disait le maitre, une bonne décision doit se prendre en moins de sept respirations... Et la bas un autre groupe se dirige vers la taverne pour leur bruler la politesse et leur piquer une table !

-C'est d'accord ! Bienvenue à notre table.

D'un geste de la main, Corbeau indique ses compagnons et s'empresse de faire les présentations d'usage, tout en marchant déjà sur la taverne pour en monopoliser la porte au plus vite.

-Je m'appelle Corbeau, voila Svetlana, mais tout le monde l'appelle Lana, et lui c'est Zadkiel. Tout le monde l'appelle Zadkiel. On vient du Nord, des plaines d'Aran et un peu au dela. Et vous ? Vous êtes de l'oasis ?

Et le corbeau dit : « Jamais plus ! »

La géante a beaucoup de mal à s’adapter aux diversités du monde. Elle parle peu et sa taille ou ses manières rebutent les locaux. Les échanges sont rares et il doit se faire sa propre idée de se qu’elle perçoit, évitant de poser trop de questions à son ami qui a déjà beaucoup à gérer. Pour elle tout est petit, autant dire qu’elle est obligée d’avoir constamment la tête baissé quand on l’interpelle ou pour simplement regarder le petit peuple. Quand au petit peuple vert majoritaire en ces lieux, elle les nomme humains verts sans plus de réflexion. Quant l’une d’entre eux vient les accoster vient les accoster, la géante adapte sa posture pour l’écouter.

Cette femme verte est accompagnée par un animal debout très poilus. Quelle fourrure incroyable ! Son scalp ferait une superbe décoration sur le dos de la géante. Il lui faut un animal, pareil. Corbeau lui a conseillé d’éviter les questions trop indiscrètes. Elle le laisse l’initiative, il sait sûrement mieux parler au petit peuple. Cependant la curiosité la ronge sans cesse à chaque nouvelle découverte et rencontre. En mangeant à leur table, elle va certainement craquer. Ou peut-être que Corbeau leur arrangera des informations intéressantes. La géante prend donc son mal en patience en reluquant avec insistance les deux nouveaux arrivants.

Svetlana pris l’habitude de toujours entrer en dernière dans un établissement du petit peuple. Question pratique. Les bâtisses ne sont pas très adaptés, et il n’est pas rare qu’elle bouscule quelques personnes, tables ou chaises. La plupart du temps, il n’y a pas de riposte. Qui provoquerait un géant ? La seule fois où on l’a chassé, c’est quand elle a percé le plafond par inadvertance. Depuis elle entre toujours accroupi, ce qui peut paraître étrange pour les autochtones. Le voyage dans les villages du petit peuple commence à devenir très éprouvant pour son dos.

Un large sourire s’étire sous sa réponse positive et l’orc se redresse un peu, plus à l’aise après ce long silence. Ils prennent rapidement le chemin de l’auberge, probablement dans le but de récupérer l’une des rares tables qu’ils y restaient encore. Quand l’homme au torse-nu et à la carrure imposante fait les présentations, elle se dépêche de faire de même.

« Enchanter à vous trois, » Commente-t-elle en levant les yeux sur la géante. « Vous pouvez m’appeler Mowgl’ia et lui, c’est Mas’ru, nous n’avons pas vraiment de surnom à offrir… Nous sommes originaires du désert d'Harena, nous venons d’arriver à l’Oasis. »

Mowgl’ia se demande si finalement son idée avait été une bonne chose. Elle tiraille nerveusement ses doigts sous la table, observant Mas’ru dévisager l’autre groupe avec son expression habituelle de prédateur. Elle baisse les yeux une seconde, avant de les soulever, croisant le regard de Corbeau qui les dévisage d’une étrange façon. Toutefois, elle ne ressent aucune hostilité de sa part et elle finit par trouver le courage de sourire timidement.

« Dite… Je viens de réaliser, mais vous venez du Nord ? Vous avez fait beaucoup de voyage, qu’est-ce qui vous a amené par ici ? »

Son regard se pose une nouvelle fois sur la géante. Ses yeux se plissent un peu tandis qu’elle se retient de vouloir démêler cette épaisse chevelure en bataille… Sans oublier de vouloir retirer les bouts de branche qui dépasse. La crinière d’or de la demoiselle est complètement fascinante aux yeux de l’orc, mais cette dernière est contestée de voir l’épais lamentable. Elle pourrait peut-être lui offrir de l’aide ? Elle avait tous les matériaux nécessaires pour démêler dans son sac… Elle le faisait si souvent avec Mas’ru…

“Connaître les autres, c'est sagesse. Se connaître soi-même, c'est sagesse supérieure.”

Pourquoi avais-je accepté ? Bonne question ...

L'instant regard de Mowgl'ia et de sa mou d'enfant triste m'avaient surement eu à l'usure. Je me sentais terriblement affaibli lorsqu'elle faisait ça. Et j'étais sûr qu'elle le savait. C'était pour cette raison stupide qu'on se retrouvait maintenant assis face à ce groupe composé de créatures étranges. Si les Orcs m'avaient toujours paru fragile avec leur peau à nu et leur courts crocs apparents, les nouveaux arrivants l'étaient d'autant plus. Pas de griffes, pas de crocs, pas de fourrure ... et une taille disproportionné pour certaine ... une cible facile pour n'importe quelle meute un minimum organisée.

Je grognais lorsque Mowgl'ia me présenta. Je n'avais pas réellement envie de faire ami-ami. Je n'avais qu'une envie, manger et retourner dans mon désert, dormir à même le sable chaud et ne plus sentir l'infame odeur d'orc qui avait stagné toute la journée dans mon museau.

Seulement, ma compagnon ne semblait pas de mon avis. Elle voulait en savoir plus sur ce groupe hétéroclite alors que mes yeux scrutaient les environs attendant que l'on vienne enfin nous demander ce que l'on désirait manger ... n'était-ce pas comme cela que faisait les non thérianthropes ? Quel humiliation de se faire servir par un orc ...

- "Le désert d'Haréna n'est pas un lieu de tourisme. Vous devriez retourner dans vos plaines."Glissais-je après les mots de Mowgl'ia.

J'étais désagréable quand j'avais faim.

-Montagne.

Ignorant le regard noir de Masr'hu, Corbeau continue malgré tout sur sa lancée explicative pour corriger l'erreur surement compréhensive d'un lion géant qui doit être aussi mauvais que lui en géographie Duralassienne.

-On est passé par les plaines d'Aran mais au départ on vient des montagnes de Kanaan, bien plus loin à l'Est. Et, sans vouloir dénigrer les dangers de votre désert, les montagnes sont un endroit salement dangereux aussi. Il peut y faire si froid que même la neige parait chaude, la plupart des bêtes qui y vivent peuvent vous prendre en chasse pour vous bouffer plus souvent que l'inverse, et les plantes y sont au moins aussi rares et peu nourrissantes qu'ici...

Duel de regards quelques secondes jusqu'a ce que Mowgl'ia renverse un verre ce qui détourne le regard de tout le monde. Habile. En plus ça recentre la conversation sur sa question à elle, moins agressive que celle du lion...

-On avait dans l'idée de descendre dans le sud. Mais c'était plus pour quitter le Nord que dans un but vraiment précis...

Et le corbeau dit : « Jamais plus ! »

Le ton sec de Mas’ru dévoile l’irritation chez lui. Elle laisse un sourire s’étirer sur ses lèvres et elle fait signe à une serveuse qu’ils étaient prêts à commander. Elle écoute avec attention les paroles de l’humain sur son coin de pays. Ainsi, donc, les montagnes du nord étaient aussi dangereuses que le désert. Ils avaient des dangers juste très différents d’eux. Elle hoche la tête, avant de jeter un coup d’œil à l’humain ailé ? Ou au Stryge avec une seule aile ? Il garde le silence, visiblement lui aussi irriter par leur présence. Au moins, elle n’était pas la seule à avoir un compagnon difficile.

« Un long voyage, avec beaucoup de paysage. Nous, nous avons simplement voyagé dans le désert, nous l’avons traversé pour venir à l’Oasis nous rafraîchir un peu avant de reprendre la route. Nous n’avons pas vraiment de route encore… » Glisse-t-elle en jetant un coup d’œil à Mas’ru.

Le Löwen semble grogner avant de brusquement ce lever. Il lui fait un léger signe de rester ou elle se trouve. Il grommèle vaguement qu’il va chasser. Elle comprend que la foule de l’auberge est trop dense pour lui. Elle hoche la tête, compatissante sur le fait qu’il est besoin d’un peu de temps seul.

« Ne le prenez pas personnel, il n’est pas fait pour les grandes foules… » Explique Mowgl’ia avec un sourire en coin. « Sinon, vous comptez rester un peu à l’Oasis ? J’ai entendu dire qu’il y avait des festivités qui se préparaient… » Glisse-t-elle dans le but de radoucir l’atmosphère.

“Connaître les autres, c'est sagesse. Se connaître soi-même, c'est sagesse supérieure.”

Quelle rencontre ! Svetlana est attentive à l’animosité grandissante entre le lion et son ami humain. Elle n’a pas vraiment compris le mot " tourisme ", mais le ton était clair. De toute manière, dès les premiers de la verte, la géante sait que les discussions risquent d’être anormalement compliquées. Une bagarre pourrait être divertissante et il n’y a rien de mieux pour jauger un autre individu. La géante s’amuse à sentir la tension montait. Malheureusement, le lion fuit. Si elle veut un lion de compagnie, elle le voudrait moins lâche. Ce qui nous entoure nous définit comme on dit. La déception lui fait capter, à nouveau, son attention sur son ventre affamé. Le sujet du voyage semble toucher à sa fin, il vient à présent des " festivités ". Le moment que choisit la géante pour intervenir en souriant.

« Si ça a bon gout, pourquoi pas. En tout cas, j'ai faim. »

Elle a déjà gouté à des spécialités locales et ce n’a pas été une grande déception. Elle espère au moins que ces " festivités " ne sont pas trop chère. Svetlana a naturellement associé ce terme au nom d’un plat. Il faut avouer que le vocabulaire des petits est inutilement trop large. Chez les géants, tout bétail est un mouton, toute habitation est une maison et tout arme est un outil comme la hache, le couteau puis la fourche. Depuis le début de son voyage, il y a certaines choses qui lui sont difficiles à assimiler, surtout si elle n'en parle pas. Ce n'est pas sa première maladresse et, surement pas la dernière.

-On devrait pouvoir manger sous peu.

Levant la main depuis déjà quelques instants, Corbeau arrive enfin à capter l'attention d'un des serveurs débordés par l'affluence, et qui daigne enfin venir pointer à leur table pour prendre leurs commandes. enfin, il s'agit essentiellement de valider le plat du jour unique, apparemment un simple mélange de riz en sauce accompagné de légumes et de poulet, et de prendre à boire. Quelques minutes pour expliquer que Lana mange pour quatre, pour comprendre ce qu'est exactement le curry, et faire la différence entre épicé, et trèsTo épicé, et voila qu'on leur pose sur la table un monstrueux plat fumant à l'odeur forte et tout à fait alléchante.

-Ton ami aurait du attendre un peu, c'est vachement plus facile de chasser ici que dehors.

Attrapant une large tranche de pain, Corbeau s'empresse d'y déposer quelques bouts de viande, de napper généreusement de sauce avant de commencer à tout engloutir, une bouchée, une autre, son front se nappe de transpiration pendant qu'il se met à chercher à boire pour essayer d'apaiser la brulure en train de se répandre dans sa gorge.

-Attention Lana, c'est bon mais ça chauffe !

Et le corbeau dit : « Jamais plus ! »

Svetlana salive abondamment dès que les odeurs fumantes du bon plat pénètrent ses narines. Enfin un repas digne d’un Géant ! Tellement impatiente de satisfaire son estomac, c’est toujours son petit réconfort en pleine journée dans une nouvelle contrée inconnue.

« Dire que c'est échangé qu’avec quelques petites pièces. C'est bête de vouloir se fatiguer à chasser. »

N’attendant pas pour commencer, l’Agrothoa se jette sur la nourriture. Elle engloutie goulument les cuisses de poulet puis elle croque dans le poulet entier, la bouche encore pleine. Les avertissements de Morti’ parviennent trop tard à ses oreilles. Un picotement puissant agresse son nez, un incendie semble démarrer sur sa langue, se répandant sur les parois internes de joues jusqu’au fond de sa gorge. Sa peau clair vire au rouge, des larmes montent. La géante n’est absolument pas habituée à cette avalanche de saveurs fortes mais douloureuses. Elle lève brusquement la tête, en tentant de maintenir sa bouche fermée, la grande blonde pousse un petit cri - pour un géant.

« Hiiiiiiii ! »

Pour éviter tout gaspillage, elle se force à avaler sa grosse bouchée. La chaleur traverse le long de sa tranchée. Un souffle fort suivi d’une respiration haletante retentit dans la pièce. La tête rouge, gigotant partout, Svetlana est désemparée face à cette nouvelle sensation. Larmoyantes, elle commence désespérément à se gaver de pain pour étouffer l’incendie.

Mowgl’ia offre un sourire triste à Corbeau. Elle offre un étrange hochement de tête positif et en même temps négative. Comme si elle était conflictuelle, mais elle comprenait sa penser en même temps. Elle mangea quelque bouchée en silence, observant le large dos du Löwen disparaître dans la foule avant d’oser parler.

« Il a toujours été ainsi, un être solitaire peu à l’aise avec la foule. La chasse est une activité qui le rassure et qui lui donne un sentiment de sécurité… Et puis nous sommes habités à chasser dans le désert, je n’ai pas peur pour lui. » Le rassure-t-elle.

L’Orque sourit devant l’enthousiasme de Corbeau et Lana pour la nourriture. Elle décide donc de chasser plus loin l’inquiétude envers Mas’ru et elle se concentre à son tour sur la nourriture. Elle décide de faire la même chose qu’eux et de s’attaquer à la fameuse sauce piquante. Tandis qu’elle engouffre à son tour les dédicaces de la soirée, elle observe Corbeau commencer à suer à grosse goutte. Elle plisse les yeux, il est vrai que la sauce piquait sa langue, mais pas au point de vouloir ce noyer dans le liquide. Par compassion, elle glisse sa bière vers lui et elle fait signe à la serveuse d’apporter une autre tournée du liquide alcoolisé.

Elle finit par laisser tomber le pain et trempe simplement la viande dans la sauce, espérant goûter plus du piquant de la sauce, mais elle remarque peu la différence. Elle observe ensuite Lana qui semble passer de la couleur chai au rouge piquant. Les larmes montent dans ses yeux et elle gesticule quelque peu avant de laisser échapper un cri de surprise. Mowgl’ia se lève précipitamment et va enlever des mains d’une serveuse un pichet de bière. Elle s’excuse à peine face aux protestations de cette dernière et retourne à sa table en glissant entre les mains de la géante le pichet qui semble être un gobelet des plus normal.

« Essaye de boire un peu, ça aidera avec la chaleur. Vous n’êtes clairement pas habitués au piquant, je ralentirais la cadence si j’étais vous… » Pouffe-t-elle un peu avant d’engloutir une langue de viande submergée dans la sauce piquante.

“Connaître les autres, c'est sagesse. Se connaître soi-même, c'est sagesse supérieure.”

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