Décrivez nous ce à quoi ressemble votre personnage :Comme tous les matins Claire faisait les corvées que lui avait attribué ses parents. Ce jour-là, elle avait terminé de laver le linge de la petite famille juste avant midi. Quand elle arriva dans la petite cuisine de sa maison, Claire vu que sa mère était en train de nourrir son petit frère. L’odeur du ragout planait déjà dans la maison sonnant l’heure du déjeuner. Claire s’installa à table prêt de sa mère et son petit frère, lorsque son père arriva à son tour. Il déposa rapidement ses affaires puis vint s’assoir à son tour l’air préoccupé.
« Que ce passe-t-il ? Tu m’as l’air inquiet… » demanda la mère de Claire peu habitué de voir son mari ainsi.
« Ce matin un groupe de mercenaire à fait halte au village. Tout le monde en parle. Ils ont demandé s’ils pouvaient rester quelques jours avant de repartir. Le chef à accepté mais sa décision ne fait pas l’unanimité… »
Quand Claire entendit son père parler de ce groupe d’inconnu son cœur se mis à battre la chamade. Elle vivait avec sa famille dans une petite bourgade calme et tranquille. Il y avait des champs à perte de vu et aucun évènements intéressant ne venait pimenter sa vie de petite fille curieuse.
C’est la première fois que des étrangers passent par ici ! Je me demande à quoi ils ressemblent !
La fillette s’empressa alors de poser pleins de questions à son père sur ce fameux groupe, cependant ce dernier ne semblait pas enclin à y répondre. Quelque chose clochait.
« Ecoute Claire, ces personnes sont des mercenaires, c’est-à-dire qu’ils se battent et tuent pour de l’argent. Ils sont dangereux et tu ne dois pas t’approcher d’eux, est ce que je me suis bien fait comprendre ? » dit son père sur un ton sec qu’il utilisait seulement lorsque sa fille avait fait une bêtise et qu’il fallait la réprimander.
Claire hocha la tête penaude. Le fait d’entendre son père si catégorique l’effrayait un peu mais piquait encore plus sa curiosité.
En cette journée de printemps, l’air était doux et le ciel dégagé. Tous les enfants étaient dehors en train de jouer et tous parlaient de la même chose.
« Ma mère m’a dit qu’il y avait des gens bizarres au village ! Je me demande à quoi ils ressemblent ! Je voulais aller voir mais ma maman me l’a interdit… » dit un des enfants.
« Mon père m’a dit qu’ils étaient dangereux et qu’il ne fallait pas que je m’en approche » répondit Claire en faisant la moue.
Peu à peu, l’interdit que leur imposait leurs parents vint titiller l’esprit des enfants. En effet, ce qui est interdit devient tout de suite beaucoup plus attrayant et ce qui n’était qu’une simple curiosité se transforma vite en obsessions. Les enfants décidèrent alors de mettre au point un stratagème pour pouvoir s’approcher de ce groupe si mystérieux. Ils sortiraient ce soir quand leurs parents seront couchés pour aller observer qui pouvait effrayer à ce point là tous les adultes du village !
***
Il faisait nuit, tout le monde était couché et dormait à point fermé. Cependant dans les chaumières s’activaient les petits êtres qui décidèrent qu’il était l’heure de mettre leur plan à exécution. Claire, blotti sous ses draps, sortit délicatement ses pieds de sous le couvre-lit et s’avança sans bruit dans la pénombre. Elle prit un châle car les nuits de printemps était encore fraîche. Elle ne mit pas ses chaussons de peur que leur claquement ne réveille ses parents endormis. Un léger ronflement lui parvint de la chambre parentale, elle accorda sa respiration dessus puis sortit silencieusement de la maison. En sortant dehors en pleine nuit elle ne pensait pas que l’ambiance serait aussi pesante. Le silence et le froid de la nuit contrastait avec les journée ensoleillées et mouvementées. Quelques courants d’airs se faufilait sous sa chemise de nuit et lui glaçait le sang.
Quand elle eu enfin rejoint le groupe d’enfants au point de rendez-vous convenu, son anxiété descendit d’un cran, ils étaient désormais quatre et seraient donc plus en sécurité. L’un des petits garçons, le plus âgé, avait appris pendant le dîner que le groupe de mercenaires avait eu l’autorisation de loger dans une vieille grange un peu en dehors de la ville. Pour accéder à la bâtisse il fallait traverser un petit bout de forêt puis une plaine dégagée, connue par les enfants comme l’aire de jeu par excellence.
La joyeuse petite bande se mis alors en route. Cependant le courage et la volonté dont il faisait preuve un peu plus tôt laissa vite place à la peur et à l’anxiété. La nuit les paysages change diamétralement. Dans le silence de plomb on entend des gémissements d’animaux, des branches craquer, des feuilles se froisser… Le petit groupe pressa alors le pas pour se retrouver enfin dans la plaine. Ce qu’ils n’ont pas remarqué c’est que quelque chose les suivait, les traquait depuis déjà plusieurs minutes. Ils décidèrent de prendre leur courage à deux mains et traversèrent la plaine, mais au bout d’à peine quelques minutes ils se mirent à entendre le bruit d’une course rapide, et virent une ombre se rapprocher d’eux. Les trois garçons se mirent à courir en criant alors que Claire resta là tétanisée de peur. Elle vu peu à peu s’approcher d’elle un animal, un félin aux yeux perçants. Elle trébucha, tomba en arrière et tenta de reculer comme elle le pouvait. Ses larmes commencèrent à ruisseler sur ses joues et ses cris restaient bloqués au fond de sa gorge. L’animal se rapprochait désormais doucement, comme si il se targuait d’avoir terroriser sa proie, comme pour jouer avec elle. Cette scène dura quelques minutes et quand l’animal fut assez proche, elle put entendre ses grognements. La terreur pu se lire sur le visage de l’enfant lorsque l’animal s’apprêta à lui sauter dessus. La petite ferma les yeux comme pour se préparer au pire, mais sortit de sa torpeur quelques secondes plus tard quand rien n’arriva. Quand elle rouvrit les yeux, une scène hors du commun se jouait sous ses yeux. De la brume entourait ce qui semblait être une jeune femme. Elle était toute vêtue de noir avec une capuche tombé sur ses épaules. Une longue chevelure noire tressée lui tombait nonchalamment dans le dos. Elle soulevait le corps sans vie du félin à bout de bras, le tenant par le cou, il liquide rougeâtre s’échappait de son cou. Elle relâcha son emprise sur la bête qui tomba lourdement au sol. Lorsque ses yeux se posèrent à nouveau sur son sauveur, la jeune fille crue apercevoir deux oreilles noir féline. La jeune femme vêtue de noir jeta un léger coup d’œil à la fillette qui crut juste un instant, voir le faciès d’un chat noir avec un museau fin et élancé. Cependant lorsque l’inconnu se retourna, la petite fille pu voir une jeune fille au teint de porcelaine. Ses oreilles de chat avaient elles aussi disparu. Ses traits était fin et doux cependant son visage restait inexpressif, et ses yeux semblaient un peu triste. Ses yeux, c’est justement ce qui marqua Claire. Les yeux bleu-gris de la jeune femme brillaient presque dans la nuit, d’une lueur un peu brumeuse. Lorsque les regards des deux jeunes filles se croisèrent, la jeune inconnue détourna le siens avec une expression peinée, presque blessée. Elle remit rapidement sa capuche, couvrant désormais totalement son visage. La jeune femme se rapprocha de l’enfant, s’accroupie puis lui tendit la main. Une voix douce résonna dans le silence de la nuit.
« Tu n’es pas blessée ? »
La petite fille dit non de la tête. La voix était gentille et rassurante.
« Très bien. Tu penses que tu peux te lever ? »
La fillette hocha de la tête, regarda la main qu’on lui tendait et l’accepta.
« Je m’appelle Rhellaya. Mes compagnons sont partis chercher tes amis, tu n’as plus rien à craindre. »
Quelques instant plus tard trois personnes arrivèrent en compagnie des trois petits compagnons de Claire.
« Ils sont tous là ! » d’un un des hommes. Il était petit et bourru.
« Et bien gamins, vous nous avez fait peur ! Qu’est ce qui vous à pris de sortir dehors à cette heure ?! » Dit une femme plutôt grande. Elle portait une longue robe en velours et était plutôt belle.
« Vous habitez au village n’est-ce pas ? On va vous y ramener. Vos parents doivent d’inquiéter. » Cette fois c’est un homme qui parlait. Il semblait calme et parlait de manière assurée.
Pendant toute la scène, la petite Claire resta les yeux rivés sur la personne l’ayant précédemment sauvé. Sa main était toujours dans la sienne et elle profitait de ce moment pour la détailler. Son visage était désormais dissimulé sous une épaisse capuche. Mais il était toujours possible de remarquer quelques détails. Elle portait une tunique noire et un pantalon qui lui était plutôt marron foncé très prêt du corps. Au niveau de sa poitrine se trouvait un élément en cuir surement une protection. On pouvait aussi remarquer de part et d’autre de sa taille d’autre éléments en cuir notamment deux fourreaux contenant des dagues, ainsi que plusieurs fioles et autres petites bourses en cuire. La carrure de la jeune femme qui semblait à peine sortir de l’adolescence était fine et élancée. Elle n’était pas petite mais elle n’était pas grande non plus elle devait mesurer 1m65-1m70 tout au plus. La chaleur de sa main rassurait la petite fille qui commençait à reprendre ses esprits. Lorsque le groupe arriva au village, plusieurs maisons étaient allumées et il semblait y avoir du mouvement. Claire vu au centre du village ses parents ainsi que d’autres adultes. Lorsqu’ils remarquèrent le groupe, tout le monde se tourna vers eux et les parents se jetèrent sur leurs enfants respectifs les arrachant des mains des inconnus. Les villageois se rapprochèrent du groupe de manière menaçante.
« Qu’est ce que vous leurs avez fait ? Je savais qu’on n’aurait jamais dû accepter des gens comme vous ! » dit l’un.
« Allez-vous-en ! » dit une femme plus loin.
La petite Claire ne comprenant pas pourquoi ils étaient si méchants avec les personnes qui les avaient sauvés tenta se prendre la parole mais sa mère l’en empêcha.
« Tais-toi, ce sont des affaires de grand ! »
Pourtant, la fillette décida de désobéir a sa mère et se plaça devant le groupe.
« Pourquoi vous êtes méchant avec eux ! Ils nous ont sauvé ! Un gros animal nous a attaqué ! »
Un des autres enfants rétorqua dans les bras de son père « Oui ! On voulait juste aller voir à quoi ressemblait les étrangers mais comme personne voulait qu’on y aille on s’est dit qu’on irait en cachette ! » Les larmes commençaient doucement à couler de ses yeux.
« D’un coup un gros chat nous as attaqué, on a eu peur et on a couru mais Claire et tombé et la dame là-bas l’a sauvé ! » ajouta le plus âgé en pointant Rhellaya du doigt.
Les adultes restaient sans voix. Les personnes qui étaient pour eux des kidnappeurs venait en fait de sauver leurs enfants qui allaient se faire dévorer par un Puma. Peu à peu il se regardèrent ne sachant quoi faire. Tout à coup le chef de la bande de mercenaire pris la parole.
« Nous sommes désolé d’avoir troublé la paix de votre village. Nous partirons demain ne vous inquiétez pas. Nous n’avions pas pour but de vous offenser. Vos enfants vont bien, ne les punissez pas trop. Ils sont curieux et ont été très courageux. Nous allons désormais retourner à la grange. Bonne soirée. » Il finit son discours faisant une révérence en signe d’excuse. Le groupe ensuite fit demi-tour et disparu dans la nuit. Le lendemain, tous avaient disparu. Les villageois s’en voulait un peu du traitement qu’ils avaient pu faire subir aux voyageurs mais les oublièrent vite. Claire, elle, garda un souvenir impénétrable de cette fameuse nuit, et de Rhellaya, la jeune femme aux allures félines qui l’avait sauvé d’une mort certaine.