Nom : Fudo Arakan

Âge : 20 ans

Sexe : Mâle

Race : Stryge noir

Classe envisagée : Mage

Métier envisagé : Grosse feignasse Bûcheron

Capacité magique : Sonomancie par le biais de sa voix. Globalement vous imaginez les cris de dragons de Skyrim, en beaucoup moins puissant parce que Fudo est jeune et lvl 1, et vous avez l'idée globale. Il a également montré une affinité avec la pyromancie (voir histoire), mais ça viendra beaucoup plus tard.

Mode hardcore : N O P E

La première impression qu'un étranger se fera de Fudo sera sans doute liée à sa taille. De nature, les stryges noirs sont grands. Avec ses 2m07, l'Adepte se situe dans la moyenne haute de sa race. De part sa caste, il traîne cette grande carcasse aux immenses ailes noires sur les routes de Dùralas, le visage en partie caché par une longue cape de voyage, noire à liserés rouges. Lorsqu'il se découvre, on remarque une paire de petits yeux rouges sombres. Ses cheveux, noirs également, sont généralement assez courts et en bataille. Ils poussent au fur et à mesure que ses missions s'éternisent, tout comme sa barbe, bien fournie malgré son jeune âge. Il tient ça de son père. Toutefois, ce qui saute aux yeux en premier, c'est la grosse trace de brûlure, assez disgracieuse, en plein milieu de son visage. Un vestige de son Sacrement Draconique, qui fut ensuite sources de moqueries ou de taquineries amicales, selon leurs sources.

Lorsqu'il se dévêt, son physique est assez commun. Il n'est ni maigre, ni gros. Ni musclé, ni squelettique. À force d'accumuler les journées de marche, ses cuisses et ses mollets se sont épaissis, et rares sont les jours où ses pieds sont vierges d'ampoules. Mais derrière ce physique on ne peut plus banal se cache une peau recouverte de tatouages. À la manière des Exécuteurs et de leurs cicatrices, Fudo a lui-même dédié sa chair à Mahriser. En plus de la marque des Adeptes du Cri, apposée au creux de sa main droite, le jeune homme a couvert sa peau de versets, idoles et fresques à la gloire de son dieu. Seul son visage reste vierge de références divines... pour le moment.

Enfin, la voix de Fudo est grave, très grave. À tel point que nombreux sont ceux qui lui ont demandé s'il n'avait pas été victime d'un maléfice. En réalité, le jeune homme possède une affinité naturelle avec la sonomancie vocale. En raison de son manque de maîtrise, utiliser ses pouvoirs endommage ses cordes vocales et fait baisser de quelques octaves le ton de sa voix. La perspective de devenir un jour muet terrifie l'Adepte, qui continue d'étudier et de pratiquer des formes de magie plus traditionnelles, afin d'économiser au maximum sa précieuse parole.

Fils d'Adeptes du Cri marchant dans les traces de ses parents, Fudo a dédié toute son existence au Dragon Blanc. Bien éduqué pour son âge, il mène des recherches sur la magie de l'air, et se passionne également pour l'archéologie. Pour l'heure, Arakan n'a pu entreprendre qu'un seul voyage loin de la Tour Noire, mais il espère à l'avenir trouver des vestiges de batailles légendaires entrées dans le folklore de son peuple. Des signes de passage de Mahriser également. On a beau lui avoir expliqué maintes et maintes fois que le Dragon Blanc, comme tous les autres, s'était retiré de ce monde depuis des temps immémoriaux, l'Adepte conserve dans un coin de sa tête le rêve enfantin de rencontrer son Dieu.

Hors de sa foi, Fudo est un stryge noir relativement modéré. Comme tout ressortissant de la Tour Noire qui se respecte, il voue une haine absolue aux stryges blancs, et ne se sentira pleinement heureux que lorsque ces immondices seront éradiquées de la surface de Dùralas. En revanche, là où les autres stryges noirs sont naturellement hostiles envers toutes les autres races, l'Adepte est plus mesuré. Les étrangers qu'il rencontre sont, à ses yeux, autant de moutons ignorants qui doivent être guidé vers la douce chaleur de Mahriser. Vous n'auriez d'ailleurs pas quelques minutes pour parler de notre maître et sauveur le Dragon Blanc ?

Avec sa voix très grave qui le fait souvent souffrir, Fudo n'est pas du genre à trop élever la voix. Il boit beaucoup de chaud, notamment des tisanes au miel, pour apaiser ses cordes vocales. Une habitude qui lui vaut quelques railleries au sein de sa caste, au point de parfois être surnommé « Papy » par ses camarades. Il le prend plutôt bien. Avec les autres stryges noirs, il est de nature amicale. Même avec les Exécuteurs. Quand bien même il n'est pas du tout porté sur la torture -et la guerre non plus-, Fudo admire la dévotion des résidents des cachots au Dragon Blanc.

Pour finir, quand bien même il s'agit de l'une des magies de Mahriser, Arakan a peur du feu. Une phobie datant de son Sacrement Draconique, qui s'est intensifiée depuis sa première expédition.

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Dès sa naissance, Fudo a eu un rapport compliqué avec les flammes. Lors de son Sacrement Draconique, une bourrasque est venue interrompre le rituel. D'ordinaire, l'Adepte des écailles chargé de la cérémonie ne doit laisser tomber qu'une petite goutte de cire brûlante sur le front du nourrisson. Mais ce jour-là, la bourrasque impromptue mena à une expérience des plus incongrues. Au lieu de souffler la flamme de la bougie cérémonielle, le vent allongea celle-ci. Le bout de cette flammèche vint alors lécher le visage inquiet de Fudo, avant qu'il ne soit prestement protégé par son père. Et pourtant, malgré la brièveté de ce contact, le jeune conserve encore aujourd'hui une trace de brûlure bien visible, venant en quelques sortes souligner ses yeux rouges sombre.

Le reste de son enfance fut calme. Fudo a un grand frère, Akihiro, de trois ans son aîné, et une petite sœur, Tomo, de trois ans sa cadette. À la naissance de son grand frère, ses parents, Adeptes du Cri, ont organisés leurs vies de manière à mener de front leur mission divine et l'éducation de leur progéniture. Chacun leur tour, ils partaient en expédition pendant trois mois, tout en se laissant à chaque fois une semaine d'intervalle à passer en famille. Une petite routine qui convenait globalement à tout le monde. Au sein des jeunes classes strygienne, Fudo était plutôt bon élève. Certains autres enfants se moquaient de sa brûlure au visage, d'autres l'admirait et la voyait comme le signe d'une bénédiction divine. Ces secondes théories renforçait la fascination de Fudo pour Mahriser, et le poussait chaque jour un peu plus vers les Adeptes du Dragon. Une histoire de famille, puisque Akihiro rejoindrait plus tard la Phalange Sombre, tandis que Tomo s'engagerait elle chez les Adeptes des écailles.

Lorsque vint l'heure de sa Grande Validation, le second enfant de la fratrie Arakan n'était toutefois pas confiant. Il était plus cerveau que muscle, et il craignait par-dessus tout de déshonorer sa famille en devenant un stryge déchu.

« 100 points. Dix points pour un blango, vingt pour un loup, trente pour un pégase, quarante pour un grizzly ».

Il se répétait les règles du jeu. Autour de lui, d'autres semblaient aussi timorés. La majorité, cependant, semblait prête à en découdre. Autant d'enfants, qui venaient de fêter leurs quinze ans, allaient partir à la chasse ensemble. Ils étaient une cinquantaine.

Lorsque le signal fut donné, Fudo suivit le mouvement général et se lança en courant vers l'inconnu. Rapidement, il eut la chance de trouver une lance. Il n'avait jamais appris à manier une arme, mais pouvoir se cramponner à quelque chose lui donnait un peu de contenance. De temps à autres, il entendait quelques cris, guerriers ou plaintifs. Les premières minutes s’égrainaient sans qu'il ne trouve la moindre proie. Jusqu'à ce qu'un grognement qui n'augurait rien de bon ne parvienne à ses oreilles.

Là, à quelques mètres sur sa gauche, un grizzly grattait le sol de sa patte droite, la bave aux lèvres. Arakan leva sa lance, bien conscient que ça ne changerait pas grand chose. À cet instant, un autre participant, qu'il n'avait jamais vu, arriva derrière lui. Sans rien faire d'autre que crier, il lui arracha son arme des mains et fonça sur l'ours gigantesque. Il eut le temps de percer l’œil gauche de l'ursidé avant d'être balayé d'un coup de patte, qui l'envoya contre un tronc d'arbre. Un craquement sourd, et le garçon tombait au sol, inerte. Si Fudo avait été capable de déceler les changements d'expression d'un grizzly, il aurait dit que celui face à lui était satisfait. Il s'approchait de la carcasse inanimée, reniflant bruyamment, peut-être pour s'assurer qu'il était bien mort.

Kah. Krii. Kodaav.

Les trois sons sortirent avec force de la bouche de Fudo. Il avait voulu hurler pour détourner l'attention du grizzly. Mais il avait ressenti, alors que l'air quittait ses poumons, qu'il venait de faire quelque chose de fou. Sa cible s'affaissait instantanément, raide morte. Le jeune homme s'effondrait également sur le sol, en proie à une toux violente. Sa gorge le faisait atrocement souffrir, comme si il avait avalé de la lave. Il ne s'expliquait pas ce qu'il venait de produire. Il ne voyait que deux corps mort, et l'un d'entre eux valait quarante points. Récupérant une des griffes de son trophée, ainsi que sa lance, Fudo continua sa Validation, et parvint à amasser un total de cent dix points, en arrachant la plume d'un pégase déjà mort dans les dernières minutes. La gorge meurtrie, à bout de souffle mais soulagé, le jeune homme aux cheveux sombres pu officialiser son intention d'intégrer les Adeptes du Dragon.

 

Tout comme son enfance, sa période de formation se passa sans encombre majeure. Passionné par le culte de Mahriser, Fudo commença très vite à couvrir son corps de tatouages en l'honneur de son Dieu, et ce bien avant de recevoir sa marque. Auprès de ses instructeurs, il élucida rapidement le mystère de sa voix. La sonomancie vocale était un don rare, disait-on, et très dangereux. Sans maîtrise, la projection de magie par la voix pouvait rapidement rendre son utilisateur muet, en cas d'abus. Chaque utilisation, aussi rare que possible, mais nécessaire à sa progression, faisait perdre à Fudo quelques octaves. En parallèle, il s'entraînait de manière classique, développant son don pour la magie à travers des bâtons et autres artefacts. Mais il ne parvenait pas aux mêmes résultats. Un fait de plus en plus frustrant au fur et à mesure que son Rituel de Passage approchait. S'il ne parvenait pas à briser quoi que ce soit avec ses pouvoirs, Fudo serait contraint de devenir un stryge déchu. Trois ans plus tôt, il avait vu Akihiro dominer tous ses camarades dans les joutes de la Phalange Sombre. Son aîné avait déjà quelques responsabilités comme garde d'étage. Il voulait marcher dans ses pas, tout comme il souhaitait faire honneur à la caste de ses parents, qui s'étaient toujours efforcés de l'aider dans son apprentissage.

Le jour du Rituel de Passage, il parvint à briser des rochers de tailles limitées sans utiliser sa voix. Mais alors que la tâche augmentait en difficulté, et que les cibles devenaient de plus en plus épaisses, il sentait que lancer des sorts à l'aide d'un bâton ne suffirait bientôt plus. Alors, lorsque fut amené le cinquième rocher, de bonne taille, Arakan ne put s'empêcher de canaliser ses dernières forces.

Moro. Kren. Golz.

De façon plus impressionnante encore que toutes ses précédentes cibles, la pierre vola en éclats, alors que le mage portait ses deux mains à sa gorge. La douleur était chaque fois plus difficile à supporter. Mais c'est avec fierté qu'il pouvait désormais se présenter comme Adepte du Cri.


Il lui avait fallu quelques semaines pour se remettre de ce coup d'éclat. Le temps pour lui de retrouver l'usage de la parole de manière intelligible, sans souffrir le martyr à chaque syllabe. Les responsables des Adeptes lui avaient interdit d'utiliser la sonomancie vocale s'il n'était pas question de vie ou de mort. S'astreignant à ces consignes, Fudo redoubla d'efforts dans ses études et dans sa pratique de la sonomancie, afin de parvenir à un niveau jugé suffisant pour subjuguer des petits groupes, et les convertir à la foi du Dragon Blanc. Cet entraînement supplémentaire dura un an, à l'issu duquel le jeune homme reçu enfin sa première mission. Avec deux de ses camarades, ils devaient se rendre dans un petit village, dans les premières hauteurs des Baldor. Dans cette zone, stryges noirs et blancs se livraient une lutte sans merci, non seulement sur le plan militaire, mais aussi sur le plan religieux. Il était toujours de bon ton de visiter les villages alentours, afin de leur rappeler lequel des deux Dragons était le plus digne d'être vénéré.

Le village qu'ils devaient visiter se trouvait à une journée de marche. Fudo était plein d'entrain. Il avait attendu ce moment toute sa vie. Sa première expédition, pour de vrai ! Des années qu'il s'entraînait à marcher et à supporter le rythme soutenu du pas des Adeptes chevronnés. Cette fois, c'était lui qui était dépêché pour prêcher.

Mais alors qu'ils arrivaient à destination, le jeune adepte fut prit de sueurs froides. C'était un tout petit village, une demi-douzaine de petites cabanes, réparties en cercle. Et sur la place : un immense feu de joie. Tout au long de son enfance, Fudo avait appris, difficilement, à s’accommoder de la présence du feu autour de lui. Mais il se tenait toujours le plus loin possible de l'âtre des cheminées. Il refusait d'utiliser de simples bougies, et enfermait toujours celles-ci dans des lanternes qu'il manipulait avec la plus extrême des précautions. Il préférait gaspiller la moitié de son solde en allant acheter de la nourriture préparée par quelqu'un d'autre, plutôt que d'allumer un feu pour faire cuire quoi que ce soit. L'air avait été offert aux mortels pour être respiré, il ne pouvait être manipulé que par quelques élus. Le feu, en revanche, devait toujours rester le propre du Dragon Blanc, car les mortels n'étaient pas capables de bien s'en servir.

Alors, lorsqu'il vit ce foyer ardent, ces flammes danser dans la nuit tombantes, ces braises s'élever vers le ciel, Fudo se mit à trembler de tout son être. Ses deux camarades stoppèrent leur marche, le dévisageant d'un air circonspect. Autour du feu, les discussions cessèrent, les regards se tournèrent vers lui. Il avait du mal à respirer, il avait l'impression que son cœur allait bondir hors de sa poitrine. Il avait chaud et froid en même temps. Et la trace de brûlure sur son visage brillait d'une faible lueur, sans qu'il ne le distingue.

Yol. Faas. Dinok.

Les trois sons étaient faibles, plaintifs, furent suivis d'un gémissement mêlant panique et douleur intense. Mais les flammes, elles, réagirent. Comme animées d'une vie propre. Une gerbe fusa et enlaça un enfant, l'attirant au cœur du brasier. L'incendie se propagea à une vitesse folle, ravageant les six cabanes, leurs habitants, leurs ressources et leur progéniture. Fudo, lui, avait perdu connaissance en se tenant la gorge. Ses deux alliés tentèrent de maîtriser les flammes, en vain, et finirent par mourir d'asphyxie.

Lorsque le jeune Arakan s'éveilla, il se trouvait au milieu d'un tas de cendres. Les corps calcinés des villageois et des deux autres Adeptes gisaient à son chevet, méconnaissables. Il était assoiffé, apeuré, honteux. Il ne pouvait pas le prouver, mais au fond de lui, il le savait : il avait causé cela. Comment ? Il n'avait jamais étudié, ni même démontré d'affinité particulière avec les flammes. Il avait abhorré le feu toute sa vie, en était terrifié. Alors pourquoi ?

Tête basse, pas lourd, il regagna la Tour Noire et remplit son rapport, sans omettre le moindre détail. Il avait déshonoré sa famille, il allait devenir un déchu. Il serait condamné à travailler dans l'une des échoppes de la Tour Noire jusqu'à sa mort. Il ne découvrirait jamais Dùralas. Il ne trouverait jamais le Dragon Blanc.

Sa surprise fut alors totale lorsqu'on lui annonça une « simple » suspension d'un an. Le Conseil des Adeptes avait jugé que son traumatisme lié aux flammes était connu de ses responsables. Par conséquent, ces derniers endossaient une partie de la faute, l'ayant envoyé en mission sans s'assurer au préalable qu'il serait capable de supporter une confrontation avec ses peurs. De plus, le déferlement de pouvoir dont il avait fait preuve avait été jugé exploitable à termes, rendant l'éventualité de déchoir Fudo comme un « gâchis ».

Le soulagement du jeune homme fut à la hauteur de l'entraînement auquel il s'astreint à nouveau. En plus de maîtriser ses pouvoirs, il combattit aussi sa peur. Chaque soir, il se forçait à rester assis en tailleur, une heure durant, face à une cheminée. Il ne faisait plus de crise d'angoisse, mais il lui arrivait encore de trembler, lorsque les souvenirs de cette horrible expédition revenaient le hanter.


Un an avait passé. Fudo se sentait prêt. Il était temps pour lui de reprendre la route. Ses responsables étaient d'accords. Mais au vu de ses antécédents, aucun autre Adepte présent dans la Tour n'accepta de partir avec lui. Alors, sans se débiner, rabattant sa capuche à liseré rouge sur son visage, Arakan choisit de partir seul. Il devait revenir tous les six mois faire un rapport de ses prédications.

Moro. Wundun. Draal.
Gloire. Voyage. Prière.

Alors qu'il regardait au creux de sa main droite, Fudo avait la sensation d'être capable de déchiffrer cette langue étrange gravée sur sa peau...

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En plus de vaincre ses peurs, Fudo ne souhaite qu'une chose : propager le culte de Mahriser à travers tout Dùralas. Pour l'heure, à ses yeux, rien d'autre n'a d'importance, et il continue de parcourir, seul, les routes du continent, allant prêcher sa foi de villages en villages.