« Reviens ici, toi ! »

Dans les magnifiques étendues des Fjords, un géant poursuit un gnome. Tout a commencé par l'envie d'Ingvar d'aller explorer plus avant les territoires du Nord, désireux d'en connaître les moindres recoins, et de voir ce qu'il peut trouver de beau. Adorant les paysages des Fjords, c'est tout naturellement qu'il est revenu par ici, toujours accompagné de Rok. Il y est déjà passé par deux fois : la première, perdu, lorsqu'il a cherché le chemin pour aller à Kastalinn, et la deuxième pour combattre Krampus, qu'il n'a même pas pu frapper une seul fois, à son grand damne. Dans ces occasions, il n'a pas vraiment pu explorer, bien qu'il reste distrait par la moindre chose qui peut attirer son attention.

Une chose qu'il rattrape donc désormais, courant à travers le paysage, épiant les bêtes qu'il fait fuir sans tarder tant il est discret, explorant des bosquets, n'hésitant pas à se mettre à l'eau si quelque chose attire son attention. Puis, il s'installe sur une colline, allongé dans l'herbe tendre, ne se lassant pas de cette vue, et reste là, sans réussir à décrocher, pour finir par s'endormir. Un sommeil profond, empli de ronflements résonnants aux alentours, et de rêves. De beaux songes pour le barbare, se voyant dans le glima, en plein combat épique contre un nordien aussi musclé que lui. Les coups s'enchaînent, font trembler le sol à chaque impact, sont encaissés quasiment sans broncher, mais le géant prend petit à petit le dessus. Il accule son adversaire, s'apprête à lui donner le coup de grâce, le sacrant par la même occasion champion... Et se réveil brusquement.

Il sent un poids au niveau de sa taille, des chatouillis sur son torse, et ouvre les yeux instantanément, pour croiser ceux, petits et vicieux, d'un gnome. Ce dernier lui offre un grand sourire rempli de dents pointues, et le nargue en lui montrant la dent de yétis de Gradhun qu'il a en main, celle-là même racontant son exploit, et permettant au Milicien de rejoindre le clan Yamar dans le futur. Aussitôt, il s'enfuit, alors que le grand dadais se lève en trombe et se lance après lui en criant des menaces. Voici comment est arrivée cette fameuse course-poursuite. Le petit être, malin, joue avec la moindre parcelle du décor pour faire tourner en bourrique son poursuivant enragé, esquivant ses grandes mains maladroites sans problème, mais ne réussissant pas à le distancer malgré tout. Il est hors de question qu'il perde ce précieux trophée, il compte beaucoup trop à ses yeux !

« J't'ai eu ! »

Un seul moment de maladresse du gnome, ne pouvant s'empêcher de se retourner régulièrement pour rire au nez et à la barbe d'Ingvar, et il trébuche sur un caillou traître, se faisant attraper par la poigne de fer du géomancien. Ce dernier le soulève jusqu'à ses yeux, luisant d'une légère lueur rouge s'estompant, une grande hauteur pour sa cible, qui en lâche son larcin de peur.

« Alors toi, tu vas payer pour ça... »

L'être commence à paniquer, à lancer des petits cris, alors qu'il voit un poing massif s'armer, et partir droit dans sa figure, stoppant net ses jérémiades, tout en l'envoyant bouler à plusieurs dizaines de coudes, tel un ballon de Dùraball, dans un craquement sonore.

« Non mais ! »

Ce coup lui a fait du bien, évacuant sa frustration instantanément. Il se baisse tranquillement pour ramasser l'héritage de son père adoptif, qu'il rattache précieusement à sa ceinture, à côté de sa dent d'ours polaire, puis trouve un petit ruisseau pour se rincer les mains, avant d'enfin se demander où il s'est rendu. Le paysage est plus ou moins semblable, mais le gnome l'a trimballer un bon moment, et il n'a plus de points de repère, déjà qu'il n'en avait quasiment pas à la base... Il hausse les épaules en observant les alentours, il s'en moque, en vérité, car il sait que Rok peut le ramener sans problème à Kastalinn, une vraie bénédiction. Ses éclats ont dû s'entendre de loin, ajouter au fait qu'il n'est pas très discret, mais ça aussi, il s'en moque. Sans hésiter, il recommence sa promenade, aléatoirement, se laissant porter par ce qui peut capter son intérêt, se disant qu'il peut presque faire une petite pause par ici, et s'entraîner à sa magie avec les roches présentes.

Il n'était pas encore dans le Grand Nord. Au lieu de ça, Saigo s'était laissé happé par un environnement qu'il ne reconnaissait pas. Avait-il seulement visité les fjords dans sa première vie ? Pourquoi n'en avait-il aucun souvenir ? Le stryge noir avait pourtant souvent traîné aux alentours de Kastalinn, chassant le sanglier. Il avait souvent dû opérer discrètement, bravant les avis de recherches lancés par toutes les factions du continent. Il le savait, il n'était pas si loin que ça de Kastalinn. Il n'y avait pas encore remis les pieds. La Milice, à ce qu'il avait entendu, s'était lourdement renforcé. À sa tête, il y avait toujours la magicienne la plus puissante de Dùralas. Selsya Asa. Déjà deux ans plus tôt, elle représentait une cible quasiment inatteignable pour le Parricide. Avec deux années de plus pour peaufiner son art, l'elfe des glaces n'était pas une ennemie que Saigo pouvait se permettre de provoquer maintenant.

Alors il restait aux abords de la cité nordique. Il chassait le sanglier, montait le camp. Il s'imprégnait des températures plus fraîches, qui régnaient dans le Nord. Ce serait pire une fois qu'il se serait rapproché de la banquise. Il en était conscient. Mais en terme de préparation, on ne faisait pas mieux. Il aurait pu retourner dans les Baldors, mais il voulait également se rapprocher de sa destination finale. Il cherchait le troisième et dernier maître de la Voie.

Rhaast, selon les dires de Katsuo, avait parfaitement appréhendé les conditions extrêmes du Grand Nord. Le froid, la neige et le vent glacé avait fortifié sa peau, son âme toute entière. Il était devenu un des Maîtres. Sa spécialité, la voie la plus destructrice de l'Exécuteur Parfait : le Tueur de Géant.

Saigo n'avait quasiment reçu aucun enseignement sur cette technique. Selon Katsuo, le maître de l'Armure Vivante, il s'agissait d'un mécanisme opposé à celui de sa propre technique. Au lieu de concentrer sa force en un seul point pour encaisser un coup, comme le veut l'Armure Vivante, il devrait apprendre à expulser sa force pour infliger un maximum de dégâts. Quant à Yone, le maître du Zéphyr, il avait simplement expliqué à son disciple que sa connaissance des courants magiques lui serait utile.

Le Parricide avait hâte. Il avait travaillé dur pour maîtriser l'Armure Vivante et le Zéphyr. Il se sentait prêt à passer à la suite. En revanche, il n'était pas encore tout à fait équipé pour affronter les températures du Grand Nord. Ici, dans les fjords, il était volontairement en difficulté. Il voulait renforcer son corps, l'habituer au froid. Il s'était baigné dans l'une des étendues d'eau. L'eau glacée vivifiait son corps et son esprit. A peine sec, il avait enfilé sa tunique noire, des plus basiques. Il n'y avait pas de manches, et deux déchirures dans le dos laissaient de la place à ses ailes, mais aussi au vent glacé. Les occasionnelles rafales venaient lui chatouiller l'échine. Il n'avait ni arme, ni armure. S'il n'avait pas cette paire d'ailes noires, et cette aura de meurtrier qu'on ressentait en s'approchant de lui, l'Exécuteur passerait sans doute pour le petit agneau égaré idéal.

Désormais, il avait entrepris une séance d'entraînement improvisé, au bord d'un fjord. Concentré sur les courants aériens, le stryge noir entreprend moult accélérations, décélérations et autres figures acrobatiques, qu'il tente d'enchaîner de manière fluide, pour optimiser une quelconque combinaison d'attaques.

La seconde suivante, il doit déployer grand ses ailes, pour éviter de s'écraser au sol. Il a perdu sa concentration, manqué sa prise sur le courant magique. Il se pose, pas vraiment en douceur, mais pas non plus lourdement. La terre tremble. Quelque chose se rapproche. Un être puissant, véloce, massif. Sa première pensée se tourne vers le rhinocéros, mais il ne pense pas en avoir déjà croisé un aussi rapide. Alors quoi ?

Tout à sa réflexion, il est à nouveau surpris. Une forme indistincte se rapproche de lui. Elle perd de la vitesse et de l'altitude, pour finalement s'écraser à ses pieds. Le cadavre d'un gnome. Son petit visage a été frappé si fort qu'il est quasiment retourné à l'intérieur de son crâne.

Bordel, je sais pas ce que tu as mangé, petit truc, mais en tout cas ça tape fort.

Un monstre capable de mettre autant de puissance dans un seul coup, ça intéressait forcément Saigo. Le cadavre du vaincu suintait de la puissance physique du vainqueur. Le stryge noir se devait d'investiguer. C'est en combattant les puissants qu'il redeviendrait le plus puissant. Alors, sans peur, il s'éleva dans les airs, avançant plus lentement, scrutant les alentours à la recherche du potentiel monstre. Il ne lui fallut que quelques instants pour remarquer la silhouette bien distincte d'un géant. Il n'en avait pas croisé depuis Undvik. Bien sûr, cela ne pouvait pas être lui. Undvik était mort. Mais ces êtres gigantesques étaient toujours des spécimens... intéressant.

Volant jusqu'à lui en s'aidant du Zéphyr, Saigo lança à ses pieds le cadavre du gnome. Puis, alors qu'il amorçait sa descente, il apostropha d'un air amusé.

J'imagine que c'est toi qui a égaré ça ?

Étrangement devenu de très bonne humeur, Ingvar continue sa progression, sifflotant un petit air guerrier nordien, s'amusant à grimper sur les rochers qu'il croise pour redescendre de l'autre côté, et observant des groupes d'insectes butinant des parterres de fleurs aux multiples couleurs. C'est en marchant ainsi que, soudainement, un projectile lui passe sous les yeux, atterrissant à ses pieds. Ce stoppant net, le géant reconnaît le misérable gnome voleur, désormais en piteux états. Depuis quand ce qu'il envoie au loin d'un coup-de-poing revient ainsi à lui ? Se grattant la tête tandis que son esprit lent essaye de comprendre, il la baisse vers Rok qui tente d'attirer son attention en tapotant sa jambe. Son ami lui montre le ciel du doigt, au même moment où une voix se fait entendre, faisant aussitôt lever le regard du barbare.

J'imagine que c'est toi qui a égaré ça ?

Un homme, habillé de noir, avec des ailes noires, a visiblement assisté au vol, et à l'atterrissage, du sujet de la discussion qui se lance. Le Milicien espère l'espace d'une seconde qu'il ne l'a pas reçu en pleine tête, mais il n'a apparemment pas l'air en colère, au contraire, alors qu'il atterrit, ce qui le rassure. Il se revoit du coup frapper la créature, l'observer décoller comme une flèche, et ne peut s’empêcher d'en rire.

« Ouais ! En que'que sorte ! Mais j'm'attendais pas à le revoir ! »

Il observe le nouveau venu tandis qu'il reprend son sérieux. Il ne possède pas d'arme, ni d'armure, tout comme lui, même si le géomancien est torse et pieds nus en plus, mais il ne fait aucun doute qu'il est un combattant redoutable, confiant en ses capacités, n'hésitant pas à l'approcher directement après ça. Même Ingvar peut le parier. Ce dernier prend un air de réflexion bien visible, rassemblant ses connaissances pour se rappeler à quel peuple il fait partie, car il le sait désormais.

« Ah ! T'es un sty... Sry... Stryge noir ! »

Il se rappelle aussi que celui qui lui a apprit ça, suite au combat contre la mocheté à tête de citrouille, a également dit de se méfier d'eux, qu'ils sont dangereux. Cela renforce ce qu'il ressent vis-à-vis de celui-ci. Oui, il est clairement dangereux, mais bon, cela n'inquiète pas plus le géant que ça, surtout qu'il est venu parler tranquillement ! Par contre, la raison de sa présence par ici l'intrigue bien, elle.

« Tu fais quoi, dans l'coin ? »

Le Géant ne s'attendait clairement pas à revoir le gnome de sitôt. Sa tête surprise arracha un vague sourire à Saigo, alors qu'il posait pied à terre. Sans surprise, il ne s'agissait pas d'Undvik. Hormis les similitudes de taille, ce géant-là n'avait pas grand-chose à voir avec l'ancien timbré qu'il avait connu. Déjà, il était vaguement capable de s'exprimer. Ensuite, il n'avait pas l'air capable de soudainement se transformer en un monstre bleu capable de faire jaillir des rayons magiques de ses mains en criant des incohérences comme « KAMEHASIDA ». Il était trop tôt pour affirmer avec certitude que cet inconnu était un individu équilibré. Mais à côté d'Undvik, même Styx paraissait sain d'esprit.

Cela dit, malgré son calme et son apparente jovialité, le Géant sans-nom venait tout de même d'exploser un gnome à main nue. L'exploit n'est pas vraiment de taille, mais l'état du minuscule faciès laissait tout de même deviner de la force physique du bonhomme. En revanche, mentalement, comme il est de coutume pour ceux de sa race, il n'avait pas l'air hyper fin. En tout cas, sa remarque sur l'appartenance de Saigo à la race des stryges noirs n'avait rien de l'énigme la plus insolvable.

Tu es perspicace. Répondit l'Exécuteur avec une moue légèrement moqueuse. J'imagine que toi tu es un géant. Je croyais que les diverses tribus habitaient dans les montagnes.

Que faisait-il là ? Il s'entraînait, évidemment, mais s'il se contentait de répondre sèchement, comme à son habitude, ils n'allaient pas aller bien loin. Le Parricide se sentait d'humeur légèrement provocateur.

Je m'entraîne. Je dois devenir plus fort pour mieux servir le seul vrai Dieu, le Dragon Blanc, Mahriser. La fraîcheur des fjords me prépare pour mener une expédition dans le Grand Nord. Là-bas, je devrais trouver un vieux maître stryge noir. Il m'enseignera une technique ancestrale, qui me permettra de devenir un guerrier bien plus puissant.

Il marqua une pause, le temps de laisser au Géant la possibilité de digérer ses paroles. Ce genre de bestiau est généralement un peu lent, alors il voulait ménager son effet. Logiquement, son interlocuteur devrait être intrigué par cette fameuse technique qui fait devenir fort. Avec un air confiant, Saigo proclama.

Cette technique se nomme le Tueur de Géant.

Il avait prononcé ces mots en regardant l'inconnu droit dans les yeux. Sans sourire. Sans se montrer agressif. Il était simplement resté planté là, stoïque, inoffensif à première vue. Si jamais ses paroles déclenchaient l'ire du géant, le stryge noir serait prêt à s'envoler à l'aide du Zéphyr. Son avantage de vitesse évident lui permettrait de tournoyer autour de l'inconnu, et d'enchaîner les attaques sans encaisser le moindre coup. C'était toujours risqué, car il suffisait d'une seconde d'inattention pour que le poing massif de l'inconnu lui broie la mâchoire. Mais Saigo était un homme de défi.

L'inconnu ailé semble toujours aussi confiant, souriant moqueusement des réactions d'Ingvar. Il est là, à discuter avec lui, comme si de rien était, ce qui fait d'un côté du bien au barbare, envers qui la majorité des personnes rencontrées ou croisées jusqu'à maintenant n'ont pu s'empêcher d'au moins reculer légèrement d'inquiétude à son approche. Peu de monde a l'habitude de voir un géant, apparemment. Mais ça n'a pas l'air d'être le cas de son interlocuteur. De quoi est-il capable ? Le grand dadais se pose cette question, et Rok, qui semble, sans vraiment de surprises, ressentir plus de choses que son ami, préfère quant à lui rester en arrière.

Tu es perspicace. J'imagine que toi tu es un géant. Je croyais que les diverses tribus habitaient dans les montagnes.

La première réponse du géomancien fut un haussement d'épaules accompagné d'un bruit de lèvre sonore, indiquant clairement ça méconnaissance du sujet.

« J'sais pas ! J'suis bien un géant, mais j'n'en ai jamais croisé d'autre de ma vie. J'suis un Nordien, et un Milicien, avant tout ! »

La discussion s'enchaîne, un peu trop longue pour qu'Ingvar arrive à tout suivre.

Je m'entraîne. Je dois devenir plus fort pour mieux servir le seul vrai Dieu, le Dragon Blanc, Mahriser. La fraîcheur des fjords me prépare pour mener une expédition dans le Grand Nord. Là-bas, je devrais trouver un vieux maître stryge noir. Il m'enseignera une technique ancestrale, qui me permettra de devenir un guerrier bien plus puissant.

Dieu... Dragon bidule... Il ne connaît pas, ce n'est pas un dieu de son panthéon. Mais du coup, qu'est-ce qui fait que c'est un dieu plus vrai que les autres, surtout s'il n'y fait même pas partie ? Le géant s'en moque en vérité, il vénère les siens, le stryge vénère celui-ci, et tout le monde est content. Cependant, la fin de son dialogue allume une étincelle dans les yeux d'Ingvar. Expédition... Guerrier plus puissant ? Malheureusement, il ne peut s'empêcher un éclat de rire résonnant aux alentours concernant sa préparation.

« Ahahah ! La '' fraîcheur '' des fiords ! Il fait tellement plus chaud ici qu'au Grand Nord ! Ahah... Désolé ! C'est un bon début, déjà ! »

Il ne veut pas non plus le provoquer, même s'il dit jamais non à un bon combat, et fait montre de la '' politesse '' qu'il a si difficilement appris, même si ça se limite à pas grand chose, y compris pour les Nordiens eux-même, ou du moins Gradhun. Toutefois, l'homme ailé en face de lui n'est apparemment pas du même avis, et tente visiblement de créer une réaction plus agressive chez le barbare.

Cette technique se nomme le Tueur de Géant.

Ils se fixent sans ciller, sans broncher, presque naturellement. L'intéressé ouvre un peu plus grand les yeux, mais toujours avec cette étincelle, la curiosité et l'envie grandissant.

« Hey ! Le tueur de Géant !? Mais ça a l'air fort ! »

Puis, il prend un air pensif, plaçant une main devant la bouche tout à sa réflexion.

« Ou ce sont p't-être ceux d'ma race qui sont plus faibles que j'le pense... ? Huuum... J'sais pas... T'en penses quoi, Rok ? »

Le grand dadais tourne la tête vers le petit élémentaire, qui ne trouve comme réponse qu'un haussement d'épaules, tel que lui-même le fait si bien. Il ne peut pas mieux savoir qu'Ingvar, forcément, puisqu'il est avec lui depuis le début. Bon, ils le découvriront bien le jour où ils vont en rencontrer un ! Il revient à l'intérêt du moment.

« J'pourrais l'apprendre aussi,... ? Euh… C'est vrai, t'es qui, au fait ? J'm'appelle Ingvar pour ma part, et voici Rok ! »

Avec tout ce qui se passe en peu de temps, et l'échange qui a suivit, il en a oublié la base, mais mieux vaut tard que jamais !

C'est donc un Milicien. Saigo n'en montre rien, mais cette information est dûment notée dans son esprit. La faction nordique est, à son sens, plutôt respectable, bien qu'elle serve des intérêts opposés à ceux de la Congrégation. C'est tout de même intéressant de voir qu'ils recrutent des Géants. Ou plutôt, qu'ils les laissent se promener seul, sans se soucier du fait qu'ils pourraient révéler des informations importantes ? Après tout, les limites intellectuelles de ces grands bonshommes sont connues... Cela dit, peut-être est-il plus malin que la moyenne ? Peut-être que celui là ne dira rien s'il essaye de fouiner un peu. Le stryge noir n'a aucun moyen d'en être sûr, mais il songe déjà à essayer de gratter quelques petites données. Quand on collabore avec la faction des assassins, c'est toujours quelque chose d'utile.

Oh, un fier Milicien ! L'elfe des glaces est toujours aux commandes ?

Il mentionne Selsya, sans la nommer, avec une voix qu'il tente de rendre quelque peu chaleureuse. Comme s'il parlait d'une vieille amie. Mais l'oreille attentive notera sans problème la crispation du Parricide. Selsya Asa était un monstre de puissance que nul guerrier seul ne pouvait espérer abattre. Si maintenant elle pouvait compter sur un Géant pour aider à défendre le Nord... peut-être que la Milice avait le potentiel pour devenir une énorme épine dans le pied de la CO.

En attendant, son gigantesque interlocuteur marquait un point. Les fjords, en comparaison avec le Grand Nord, faisaient bien pâle figure en terme de climat. Se joignant à l'inconnu dans un rire poli, Saigo concéda bien volontiers que sa stratégie n'était pas totalement optimale.

Tu sais l'ami, j'ai exploré la banquise... c'était dans une autre vie, mais je me souviens encore du froid qui y régnait. J'ai beau me baigner dans ces eaux, rien ne s'approche du climat au-delà des montagnes.

Contrairement à ce qu'il pensait, le Géant ne se sentait pas menacé, ou même provoqué par une technique nommée « Tueur de Géant ». Le fait qu'il n'ait jamais rencontré le moindre congénère jouait sans doute un rôle là-dedans. Les Géants étaient-ils faibles, d'ailleurs ? D'un point de vue physique pure, évidemment que non. De part leur taille, et leur propension à se battre pour un rien, n'importe quel imbécile de trois mètres ou plus faisait un redoutable guerrier à mains nues. Le genre, en tout cas, qu'il valait mieux esquiver si l'on ne savait pas encaisser les coups. Ce qui rendait en revanche les Géants moins inquiétant, c'était leurs faiblesses en terme de stratégie, et leur relative lenteur.

Je n'ai pas croisé beaucoup de Géants dans ma vie. Avoua Saigo. Le seul que j'ai connu était un peu... spécial. Il faisait de la magie noire. Un sacré numéro... Mais même sans magie, je ne pense pas que les géants soient faibles. Ils sont juste... un peu plus prévisible, j'imagine.

Désormais, le dénommé Ingvar souhaitait apprendre la fameuse technique. En était-il capable ? Saigo en doutait fortement. La Voie de l'Exécuteur Parfait se basait sur une discipline de fer, un entraînement quotidien drastique et surtout, sur la foi envers Mahriser. Le Géant ne vénérait sans doute pas le Dragon Blanc, alors il partait sur de mauvaises bases.

La technique du Tueur de Géant est la troisième voie de l'Exécuteur Parfait. Elle est intimement liée aux techniques de l'Armure Vivante et du Zéphyr. Sans connaissance de ces deux autres techniques, impossible d'apprendre la troisième.

C'est alors qu'une silhouette animale, vivace, élégante, entra à la limite de son champ de vision. Sur sa gauche. Saigo tourna immédiatement la tête. C'était une licorne, isolée, gracieuse. Elle venait s'abreuver dans l'eau d'un fjord, non loin de leur position. Le stryge noir fut quelque peu surpris. Dans ses souvenirs, les licornes étaient assez rares, difficiles à trouver, et sûrement pas dans un lieu aussi ouvert. Mais peut-être était-ce commun en ces lieux. Il n'y fit donc pas attention outre-mesure. Ainsi, il reporta son regard sur Ingvar, pour répondre à la seconde partie de sa question.

Et on m'appelle Saigo.

Il se demandait si le Géant avait déjà entendu parler de lui. De la bouche de Selsya, d'un autre Milicien, d'un quelconque pilier de bar de Kastalinn... Après tout, l'Exécuteur avait résidé occasionnellement dans la cité nordique. Il avait chassé tout autour de la ville. Tué aussi quelques personnes à l'intérieur de ces murs. Enfin, il avait affronté les meilleurs Miliciens lors de la bataille des factions. Mais avec sa longue période d'absence, sans doute que les discussions dont il était le sujet avaient fini par s'estomper.

Oh, un fier Milicien ! L'elfe des glaces est toujours aux commandes ?

Ingvar ne peut s'empêcher de bomber légèrement le torse, effectivement fier d'en faire partie. Il a l'air sympathique, finalement, ce stryge ! Le géant prend une fois plus une posture de réflexion. Elfe des glaces ? C'est comme ça que Gradhun a appelé la Jarl, le lien est donc vite fait.

« La Jarl Sesya l'est toujours, oui ! Et elle n'est pas prête de partir ! »

Il se souvient de leur première rencontre, dans la toundra, la neige, et la brume. Jamais il n'a pensé la trouver ainsi, et l'a d'abord confondu avec la Fille du Houx en personne, avant de savoir qui elle est réellement. Elle a fait montre de sa puissante magie, redoutable contre les créatures qui les ont attaquées, et même contre le barbare lui-même, calmé aussitôt après avoir été envahis par sa colère intérieur, et s'être transformé en golem de lave incontrôlable, ou presque. Malgré ça, elle a été bienveillante à son égard, et l'a accepté dans la Milice, lui fait confiance. Il lui offrira un soutien sans faille, jusqu'à la mort.

Tu sais l'ami, j'ai exploré la banquise... c'était dans une autre vie, mais je me souviens encore du froid qui y régnait. J'ai beau me baigner dans ces eaux, rien ne s'approche du climat au-delà des montagnes.

Le géomancien n'a jamais eu l'occasion de parcourir la banquise, car quand il quitté son foyer ravagé, il est parti aussitôt plein sud, pour aller à Kastalinn, avec les détours que l'on connaît. Toutefois, son père adoptif lui en a beaucoup parlé, comme pour tout le reste du Grand Nord. C'est un lieu désolé, où ne règne que la glace, et les revenants du givre qu'il combat des fois quand il est à Niflheim. Rien ne peut pousser, il ne s'y trouve que la mort, et, selon la légende, un puissant dragon. Le froid qui y fait est le plus intense de partout ailleurs sur Dùralas, et Gradhun lui a conseillé de mettre sa tunique lorsqu'il y ira, malgré son insensibilité. Car oui, il compte bien, malgré tout ça, l'explorer !

Un point, cependant, attire son attention. Une autre vie... Il veut dire quoi ? C'est un revenant aussi ? Pourtant, ce n'est pas un cadavre ou un squelette gelé aux orbites vides et brillants d'un bleu spectral, et heureusement, sinon il aurait déjà pris son poing dans la figure. Il se gratte la tête. Peut-être est-ce juste une façon de parler qu'il ne connaît pas, comme encore beaucoup de choses...

« Ouais, y paraît qu'c'est le lieu le plus glacé du continent. Même moi, j'serais obligé d'me couvrir un peu... Mais, si t'es d'jà allez là-bas et y a survécu, pourquoi t'as b'soin d't'entraîner ? »

Ensuite, sa réflexion quant aux géants prend place. Le stryge prend même la peine de participer à cette dernière, ajoutant son propre avis et sa propre expérience.

Je n'ai pas croisé beaucoup de Géants dans ma vie. Le seul que j'ai connu était un peu... spécial. Il faisait de la magie noire. Un sacré numéro... Mais même sans magie, je ne pense pas que les géants soient faibles. Ils sont juste... un peu plus prévisible, j'imagine.

Le grand dadais l'écoute attentivement, très intéressé de connaître un avis extérieur. Au final, il n'est pas beaucoup mieux informé que lui, malheureusement, n'en ayant connus qu'un autre possédant, également, une magie... Toutefois, ce qu'il dit sur les membres de son espèce lui suffit pour le rassurer. Cette technique doit donc être puissante !

« Tant mieux alors ! Du coup, la magie possède une couleur ? J'me d'mande laquelle est la mienne... »

Assimilant de son mieux les informations, sa dernière phrase est plus une pensée dite à voix haute, alors qu'il regarde une de ses paluches. Il peut interagir avec la roche, et exclusivement elle. Du coup, il possède de la magie grise ? La Jarl lui a dit que c'est de la géomancie, mais ça veut dire la même chose ? Comme à chaque fois que ça commence à lui prendre la tête pour pas grand-chose, il préfère balayer ces pensées. Il verra ça plus tard !

La technique du Tueur de Géant est la troisième voie de l'Exécuteur Parfait. Elle est intimement liée aux techniques de l'Armure Vivante et du Zéphyr. Sans connaissance de ces deux autres techniques, impossible d'apprendre la troisième.

Le géant se gratte la tête à nouveau, il commence à avoir beaucoup trop d'informations, trop rapidement, pour qu'il enregistre et comprenne bien tout. D'autres techniques aux noms étranges, la voie de l'exécuteur parfait... C'est ce qu'il veut devenir, comme lui veut devenir champion du Glima ? La seule chose qu'il retient vraiment, c'est l'impossibilité pour lui de l'apprendre. Il pousse alors un profond soupir.

« Pfff... Bon, bah tant pis. J'ne connais pas les deux autres... Trucs, là, donc c'n'est pas grave, j'ferais sans ! »

Juste après, son interlocuteur tourne la tête vers sa gauche, faisant suivre celle d'Ingvar. Un animal, ressemblant physiquement aux Aràniens des Miliciens, mais plus fin, plus beau, avec une sorte de corne au milieu du front, rayonnante, est venu s'abreuver à proximité. C'est un spectacle simple, mais qui captive le géant, qui n'en a jamais vu. Cela fait ressurgir un souvenir avec Gradhun, qui a tenté de lui faire connaître les différentes créatures qui peuplent le Grand Nord, lui répétant inlassablement la même chose jusqu'à ce qu'il retienne.

« Si tu croises un jour une sorte d'animal possédant une corne unique, c'est qu'il s'agit d'une licorne nordique. Ils possèdent un sang des plus purs, et leur corne est magique. Elle semble de cristal, et est illuminée continuellement par une aurore boréale. Il ne faut pas sous-estimer leur puissance, mon garçon, mais les licornes ne sont pas agressives, en général. »

Ne pouvant détacher son regard de la créature, il commence à s'avancer doucement vers elle, répliquant ce qu'il a appris pour approcher les montures de sa faction, souhaitant juste la voir de plus près. Il entendit, distraitement, l'humain ailé se présenter, en plein dans son manège.

Et on m'appelle Saigo.

Ségo, ce nom ne lui dit absolument rien, n'étant pas au fait des événements passés, et n'étant de plus pas très intéressé par tout ce qui est politique, ou s'en approchant, mais il va tenter tout de même de le retenir. Son avancée lente, mais peu furtive, est vite remarquée par l'équidé, qui le fixe quelques secondes, avant de partir au galop dans la direction contraire.

« Non, part pas... ! Zut ! »

Il fit un petit geste d'énervement, faisant rouler un rocher sur le sol non loin sans s'en rendre compte, mais se remet bien vite, car il est tout de même très content d'avoir pu observer une licorne. Il revient, tout souriant, comme à chaque découverte qu'il fait.

« Donc, t'es un... Exécuteur, Ségo ? C'est quel genre de combattant ? »

Selsya était toujours là, et bien là. Saigo ne pouvait pas dire qu'il était surpris. Lui et Styx mort, il ne restait pas grand monde qui avait potentiellement assez de puissance pour abattre la magicienne. En tout cas, aucun des candidats plausibles n'avaient de raison d'en vouloir à la Jarl. Alors, avec sa nature d'elfe des glaces, il allait sans dire que l’envoûteuse allait conserver sa position encore longtemps. Ceux de sa race étaient immortels, à la base. Jusqu'à ce qu'on leur tranche la gorge, au moins.

Tu la saluera pour moi alors ! Lança-t-il avec un sourire malicieux.

C'était très arrogant de sa part de se comporter ainsi. Son état physique s'était certes largement amélioré, mais il était encore loin du niveau qui avait été le sien. Et annoncer ainsi son retour au grand jour... ça mènerait sans doute à ce que des gens se mettent à sa recherche. Mais le stryge noir n'était pas du genre à avancer masqué. Il était temps que le monde sache. Ou tout du moins, le monde devait commencer à entendre parler de sa résurrection. Par pur égo.

On a toujours besoin de s'entraîner ! Il y a toujours une nouvelle technique à apprendre, un mouvement à répéter... les aventuriers comme toi et moi, c'est notre quotidien, non ? J'imagine que toi aussi, tu t'entraînes dur pour accomplir tes fonctions du mieux que tu peux ?

Undvik, le géant qu'il avait connu lors de sa première vie, n'était pas vraiment coulé dans le même moule. Bedonnant, lent de corps et d'esprit, il reposait sa puissance sur les deux esprits farfelus qui contrôlaient son corps une fois sa transformation enclenchée. Quel gâchis qu'il soit mort. En attendant, l'Exécuteur n'allait pas révéler de but en blanc qu'il avait été ressuscité. Il pourrait, mais étrangement, il conservait une certaine pudeur vis-à-vis du rituel qui lui avait offert un second round sur ces terres. Peut-être car il était tabou chez les siens ? Sans doute l'était-il de partout, la nécromancie n'est pas vraiment un art populaire.

C'était de la magie noire, à n'en pas douter. Comme celle que maniait Undvik en son temps. Et manifestement, ce Géant était également doué de pouvoirs. Saigo était bien curieux de voir de quoi il en retournait.

Tu manies la magie ? Je ne me souviens pas t'avoir déjà vu à l'Institut... pourtant, tu es du genre facile à repérer !

Il s'esclaffa rapidement, tandis que son interlocuteur écartait définitivement l'idée d'apprendre la technique du Tueur de Géant. Tout aussi rapidement qu'il s'y était intéressé, il avait abandonné ces projets. Son attention avait, tout comme celle de Saigo, été accaparée par la licorne qui était venue s'hydrater un peu plus loin. Subjugué par le spectacle, le gigantesque bonhomme avait voulu s'approcher. Mais malheureusement, il n'avait réussi qu'à faire fuir l'animal. Le Parricide l'observe, sans bouger ni rien dire, alors qu'Ingvar revient vers lui tout joyeux.

C'est le genre... que tu n'aimes pas avoir comme ennemi. Affirma simplement le stryge noir, avec confiance. Mais très vite, il se focalisa à nouveau sur l'événement qui venait de se dérouler sous leurs yeux. C'est fréquent de voir des licornes ici ? Dans mes souvenirs, c'est un animal plutôt rare...

Tu la saluera pour moi alors !

Le stryge est tout souriant en lui lançant ça. C'est une connaissance de la Jarl ? Certainement, sinon il ne le lui aurait pas dit ceci.

« Pas de problèmes, j'le ferais ! »

Ou, du moins, il le fera s'il ne l'oublie pas d'ici là, ce qui implique de revoir leur cheffe assez tôt. Il peut peut-être en informer d'autres frères et sœurs qu'il va croiser entre temps, de façon que, quoi qu'il arrive, le message arrive à Sesya ? Il verra bien.

On a toujours besoin de s'entraîner ! Il y a toujours une nouvelle technique à apprendre, un mouvement à répéter... les aventuriers comme toi et moi, c'est notre quotidien, non ? J'imagine que toi aussi, tu t'entraînes dur pour accomplir tes fonctions du mieux que tu peux ?

La discussion est vraiment détendue, tranquille. C'est vrai qu'il s'est concentré sur le côté résistance au froid, mais le physique et les techniques sont tout aussi importantes, voir plus. Souriant à pleine dent, se reconnaissant dans ses dires, il pose sa main gauche sur son biceps droit gonflé à bloc, le bras plié.

« Ahah, t'as raison, c'est bien vrai, ça ! J'me dépense beaucoup chaque jour ! Je cours, j'escalade, j'brise d'la roche avec mes poings, j'apprends à m'maîtriser, tout ça. J'm'amuse beaucoup ! J'veux êt'e digne d'servir notre Jarl et d'protéger l'Nord ! »

Ensuite, la notion de magie vient comme sujet de l'échange. Ingvar a déjà préféré ne pas repenser à cette drôle d'histoire de couleur, mais cela intrigue l'individu vis-à-vis du grand dadais lui-même, et heureusement pas en rapport à ça.

Tu manies la magie ? Je ne me souviens pas t'avoir déjà vu à l'Institut... pourtant, tu es du genre facile à repérer !

Le barbare lâche un petit rire à la fin de sa dernière phrase, suivant celui de son interlocuteur, comprenant tout à fait le pourquoi, et repasse tout aussi vite sur un visage complètement interrogatif, revenant sur cet institut qu'il ne connaissait pas le moins du monde.

« Ouais ! La Jarl appelle ça d'la géomancie, mais c'est encore plus compliqué, et je n'la maîtrise pas beaucoup, à part sans m'en rendre compte... C'est quoi, cet instuti... Insititu... Institut !? J'connais pas du tout ! »

Ça a l'air d'être lié à la magie, mais impossible pour lui de deviner ce que ça peut bien être. Quoi qu'il en soit, la licorne est apparue, pour s'enfuir tout aussi vite grâce au géant, qui revient vers Ségo, et fait à nouveau son curieux. La réponse le laisse cependant perplexe. Le genre qu'il n'aime pas avoir comme ennemi ? Déjà, il n'a, à sa connaissance, aucune chance d'être ennemi avec eux. Et puis pourquoi il ne va pas aimer ? Parce qu'ils ne vont pas lui offrir un bon combat, si ça arrive un jour ? Non, sûrement pas ça, vu ce qu'il retient difficilement de l'exécuteur devant lui. Au contraire, même, c'est intéressant ! Mais alors, est-ce que c'est l'inverse, qu'ils sont trop fort ? Mais plus ou moins que les adversaires du Grand Nord ? Trop de questions, Ingvar finit par hausser les épaules. De toute façon, le sujet est déjà revenu sur la bête mystique qu'ils viennent de voir.

C'est fréquent de voir des licornes ici ? Dans mes souvenirs, c'est un animal plutôt rare...

- Baaaah, c'est normal'ment l'cas. De s'que j'sais, en tout cas. J'crois qu'elles s'trouvent dans la banquise justement, c'est bizarre...

Il n'a pas fait gaffe dans un premier temps à cette étrangeté, mais c'est vrai qu'il ne devrait pas en voir par ici. Enfin, il le croit. C'est peut-être tout à fait normal, en vérité ? Il n'en a aucune idée. Voulant pousser plus loin cette question, il repart en direction du point d'eau où la licorne a été, voir s'il n'y a pas des choses à terre qui peuvent aider, ne serait-ce qu'à savoir si c'est régulier ou non. S'agenouillant, il observe le sol boueux de la rive. Une multitude de traces de sabots y sont imprimées, mais pas que. En même temps, toutes les créatures du coin doivent venir boire ici !

« S'n'est pas la première fois qu'il vient, ou y en a plusieurs. Possible aussi. »

Seulement, au final, ça ne leur est pas d'une grande aide.

Derrière son sourire, à la fois amusé mais tout de même un peu forcé, Saigo est assez satisfait. Il n'était pas aux abords de Kastalinn pour espionner la Milice, mais il repartirait de cette rencontre avec des informations plus qu'utile sur un de ses membres. Un Géant, du nom d'Ingvar, fidèle à la Jarl, et qui plus est géomancien débutant. Pour la Congrégation, ce seront des fichiers en plus sur les potentiels adversaires à abattre. Le stryge noir s'assurerait personnellement que la mention « mage débutant » soit soulignée. Le manque de maîtrise d'un art magique pouvait être tout aussi meurtrier que les pouvoirs d'un archimage. Un sorcier débutant pouvait aussi bien produire de bêtes étincelles, ou déclencher l'apocalypse par inadvertance.

L'Institut de la Magie est une école secrète. Elle se situe dans la forêt de Sylfaën, à l'Ouest. C'est un lieu caché, qu'on ne peut trouver que si on manie la magie d'une façon ou d'une autre.

Il aurait pu lui mentir. Il aurait pu lui faire croire que l'Institut se trouvait quelque part au sommet de pics escarpés dans les Baldors, ou au coeur du désert de Harena, ou au fond des ruines d'Alquateraze. Pour peu que le géant soit intrigué au point de partir à l'aventure, il aurait peut-être pu mourir sur un coup de malchance. Mais le Parricide n'était pas du genre à confier ses victoires à la chance. Il n'était pas non plus du genre à accepter un succès sans péril. Un jour peut-être, Ingvar et lui se retrouveront dans des camps opposés. Ce jour-là, Saigo voudra sortir victorieux face à un ennemi puissant. Pas un géant capable de produire des petits cailloux.

En attendant, l'arrivée de la licorne dans le paysage avait quelque peu troublé les deux hommes. Manifestement, ce n'était pas leur habitat naturel, loin de là. Elles vivaient sur la banquise. En voir une aussi loin du Grand Nord était donc un événement aussi curieux que chanceux. Pour l'Exécuteur, cela s'arrêtait là. Nul besoin d'aller chercher plus loin, comme le géant le faisait peut-être. Habituée ou accompagnée, la licorne ne reviendrait pas de sitôt, et Saigo n'avait pas grand intérêt à la pourchasser. Peut-être qu'avec le Zéphyr, il serait capable de la retrouver assez vite... mais ça ne lui apporterait rien.

À ses pieds, quelques mètres plus loin, le cadavre du gnome gisait toujours. Soudainement, le stryge noir perçut du mouvement dans l'herbe. Des bruissements, anodins, peut-être causés par le vent. Il scruta le sol, à la recherche du bruit. Il se souvenait, dans sa première vie, non loin de là, des abominations lui avaient mené la vie dure. Il ne se ferait pas surprendre aujourd'hui.

Finalement, ses craintes furent vite dissipées. Ce n'était qu'un autre gnome. Aussi petit, aussi inoffensif que feu son congénère. D'ailleurs, la petite créature s'était penchée sur le cadavre. Elle poussa un petit cri, un râle de tristesse qui arracha à Saigo un sourire satisfait. Il n'avait pas tué ce gnome, mais voir la peine sur un visage lui donnait toujours beaucoup de plaisir. Il pourrait abréger les souffrances de la créature. La tuer d'un simple coup de pied. Mais ça aurait été trop facile. Il ne perdait pas de temps avec un aussi petit gibier.

Malgré tout, la bestiole continuait de crier. De plus en plus fort, offrant aux fjords un concert déchirant de sa peine. Un spectacle désespérant de tristesse. Bientôt, d'autres cris, plus lointains, se firent entendre en écho à ceux du gnome endeuillé. Les herbes alentours se mirent à bruisser à nouveau. Avant même que Saigo ne commence à se douter de ce qu'il se passe, d'autres gnomes rejoignaient la scène de crime. Toujours aussi amusé, l'Exécuteur lança à Ingvar.

Manifestement, tu as attaqué le mauvais gnome ! Tu crois qu'ils sont assez stupides pour essayer de se venger ?

Les joueurs débutent le combat

Vitesse des joueurs : 1956

Ingvar : 720
Vitesse : 238
Dégâts : 880
Bonus : Écraseur [Concasseur de citrouille] : Le manieur peut décider lors d'un tour de frapper la tête du marteau (en forme de citrouille) contre le sol plutôt que d'attaquer. En cas de réussite, ses dégâts augmentent de 10% (88) (coup critique : 15% (132)) et il reçoit une réduction de dégâts sur la prochaine attaque subie de 15% (coup critique : 20%).
Aura du berserker : Les dégâts augmentent de 50% (440) en cas d'EC.
Amulette nordique : À chaque attaque subie, le possesseur renvoie 10% des dégâts reçus.
Vitesse : Peut attaquer deux fois sur : Gnome des Fjords.

Saigo : 1269
Vitesse : 1718
Dégâts : 876
Bonus : Pugiliste : Utilise des postures en combat qui s'activent automatiquement :

Liste des postures :

Coiffe dùralassienne : La première attaque réussie sur vous est réduite de 25%.
Dissuasion : Vous évitez à coup sûr la prison.
Vitesse : Peut attaquer deux fois sur : Gnome des Fjords, Gnome sorcier, Roi gnome.

---------VERSUS---------

Ennemis :

Vitesse des ennemis : 1100

Gnome des Fjords A : 50
Vitesse : 50
Dégâts : 25

Gnome des Fjords B : 50
Vitesse : 50
Dégâts : 25

Gnome des Fjords C : 50
Vitesse : 50
Dégâts : 25

Gnome des Fjords D : 50
Vitesse : 50
Dégâts : 25

Gnome sorcier A : 500
Vitesse : 250
Dégâts : 500
Bonus : Sorcier : Le gnome sorcier utilise le dé mage, mais divise ses effets par 2 (hors coup réussi).
Butin : Une bourse de 5 x le niveau du joueur (maximum 80po) OU Une gemme magique (Topaze, Lapis-lazuli, Opale, Émeraude, Rubis, Saphir).

Gnome sorcier B : 500
Vitesse : 250
Dégâts : 500
Bonus : Sorcier : Le gnome sorcier utilise le dé mage, mais divise ses effets par 2 (hors coup réussi).
Butin : Une bourse de 5 x le niveau du joueur (maximum 80po) OU Une gemme magique (Topaze, Lapis-lazuli, Opale, Émeraude, Rubis, Saphir).

Roi gnome : 1200
Vitesse : 400
Dégâts : 500
Bonus : [strike]Chef de bande : Invoque au moins un gnome sorcier et 2 gnomes par adversaire. Un ensorceleur peut bloquer l'arrivée de deux gnomes (4 avec la spé). De plus, chaque gnome (sauf le sorcier) gagne 50 de dégâts / tour tant que le roi est en vie.[strike] [/Activé]
Butin : Une bourse de 10 x le niveau du joueur (maximum 140po) OU Lance cristallisée (220, v-72) OU Faux terne (290, v-94) OU Rug'bis Masse (386, v-125), et 20 cristaux de roche.

L'Institut de la Magie est une école secrète. Elle se situe dans la forêt de Sylfaën, à l'Ouest. C'est un lieu caché, qu'on ne peut trouver que si on manie la magie d'une façon ou d'une autre.

- Ah, d'accord. J'préfère rester dans l'Nord.

Le ton employé par le géant, accompagné par un geste de la main, signifient clairement que ça ne l'intéresse pas le moins du monde. Il ne sait pas ce que c'est qu'une école, mais rien que le fait de devoir retourner dans cette forêt et d'y rester un certain temps, avec tous ces arbres et toutes ces plantes qui le gêne pour se déplacer, sans avoir de grands espaces pour courir et escalader, très peu pour lui ! On peut avoir besoin d'Ingvar entre temps, en plus. Cela ne le pousse même pas à en demander plus.

Un peu après, alors qu'il observe les traces dans la boue, constatant que, de toute façon, ça ne leur est d'aucune utilité, il sent une brise lui parcourir le corps, accompagné par le Chant de la Terre. Il profite de cette agréable sensation, alors qu'il se dit que, comme lui est parti du Grand Nord pour descendre à Kastalinn, pourquoi la même chose n'est-elle pas possible avec les licornes ? Le Chant se transforme légèrement, soudainement, lui insufflant une sorte d'état d'alerte.

« Attention... »

Le barbare se redresse aussitôt, sourcils froncés, observant les alentours. Cela lui est arrivé à une occasion, ou deux, et il fait totalement confiance à la Voix. Seulement, il ne voit rien d'autre que Ségo. Est-ce de lui qu'il faut se méfier ? Un cri de détresse retenti au niveau du cadavre du gnome propulsé par le poing du géomancien, attirant son intérêt. Le stryge noir est bien plus dangereux qu'un simple gnome, et c'est probablement de lui qu'il faut faire attention. Pourtant, à cet instant, le nordien pense que c'est en rapport à la petite créature. Identique à la première, cette dernière semble pleurer la perte de celle-ci, se perdant complètement dans ses émotions.

Le seul problème, c'est que son cri résonne tout autour d'eux, et probablement bien plus loin encore. Les oiseaux s'envolent, effrayés par ce son, alors que d'autres petites voix se font entendre, se mêlant en cœur à la première. Le Milicien sert les poings, sentant le combat venir, légèrement énervé en se rappelant ce que ce nabot lui a fait subir. Ils n'auront pas sa dent de yéti ! Tout autour d'eux, les herbes se mettent à remuer, avant de laisser place à plein d'autres gnomes, les encerclant. Il peut sentir le désir de vengeance rien qu'à les regarder, et se sent rempli d'une énergie qu'il a besoin d'évacuer.

Manifestement, tu as attaqué le mauvais gnome ! Tu crois qu'ils sont assez stupides pour essayer de se venger ?

- J'sais pas, mais j'espère bien, mes poings m'démangent !

Très sérieux, il fait craquer ses os, l'adrénaline montant déjà. Parmi leurs ennemis, trois sortent du lot. Deux de ceux-là sont à peu prêt pareil, portant un morceau de verre devant un œil, habillés de morceaux de tissus cousus les uns avec les autres, et armé d'un bâton semblant crépiter d'éclairs. Ils ne disent rien qui vaille au géant, qui se dit que ça ne va même pas être un combat amusant. Le troisième, en revanche, semble bien plus intéressant, portant une sorte de protection mélangeant des plaques de métal et des ossements d'animaux, ou non. Il a le visage à moitié recouvert d'un casque, et tien une sorte de lance à trois piques. Seulement, il va falloir déjà commencer par éliminer les gêneurs avant lui ! Il semble diriger les autres, les harangue, les pousse à les attaquer, pointant de son arme le groupe surpris.

« Rok, reste derrière moi, à moins qu'tu veuilles t'amuser aussi ! »

Sans plus de sommation, et sans vouloir attendre de se prendre de la magie dans la figure, le grand dadais s'élance vers le premier sorcier, poing en arrière, avec l'objectif clair de lui faire subir la même chose que le voleur précédemment.

« Prends ça ! »

Le membre 'Ingvar' a effectué l'action suivante : Actions

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'Attaque - Géant' :

La question que Saigo trouva rapidement une réponse. Oui, les gnomes étaient assez stupides pour attaquer le stryge noir et le géant. D'un côté, l'Exécuteur trouvait cela respectable, cette volonté de venger la mort d'un camarade tombé au combat. Ce n'était pas vraiment la mentalité prédominante dans les cachots, mais le Parricide avait déjà eu l'occasion de sauver l'honneur d'un de ses camarades. Mais d'un autre côté... bien que plus nombreux, il s'agissait de gnomes contre un Exécuteur et un Géant. C'était du suicide, les petites bestioles n'allaient rien faire de bien dangereux.

Pourtant, leurs petites mines étaient des plus sérieuses. Il y en avait même un avec une vraie armure, qui semblait mener ses petites troupes à la bataille, avec deux lieutenants en prime. De petites étincelles s'échappaient de leurs petits bâtons, signe qu'ils maniaient une quelconque forme de magie. Mais c'était là tout le problème avec ces gnomes : tout chez eux étaient petits. Avec l'expérience, Saigo avait appris que la taille ne comptait pas. Il fallait se méfier des nains, et de l'autre côté du spectre, les Géants étaient loin d'être tout puissant. Mais arrivait un moment où le différentiel de taille et de puissance potentiel était simplement trop élevé pour être mis de côté.

Il est temps de vérifier que mon entraînement porte ses fruits. Annonça Saigo sur un ton bien plus sérieux que précédemment.

D'un bond, il se propulsa dans les airs, à l'aide du Zéphyr. Ses ailes largement déployées pour s'équilibrer, il se sentait comme un vautour, prêt à fondre sur ces ridicules proies qui réclamaient vengeance. Le plan du Parricide était simple : d'abord, éliminer le chef. Puis, regarder la panique gagner les rangs, et nettoyer le champ de bataille des vermines désorganisées. Les cibles secondaires seraient les deux pseudos-magiciens, par sécurité. Les petits soldats de pacotille mourraient bien assez tôt.

Son plan devisé, Saigo décrivit quelques acrobaties dans les airs, gagnant de la vitesse. Il voulait jauger les potentielles attaques de ses ennemis. Rien ne venait. Sans surprise, les gnomes n'avaient pas d'arc, ou alors les flèches étaient trop petites pour être dangereuses. Autant passer à l'action tout de suite. Il plongea sur le chef de guerre. Dans l'idée, une double attaque, d'abord du genou puis du coude, devrait suffire à l'éliminer. Si ça ne suffisait pas... il y aurait alors besoin d'un second passage.

[Double attaque sur le Roi]

Le membre 'Saigo' a effectué l'action suivante : Actions

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'Attaque - Stryge N' :

Gnomes A, B, C et D attaquent Ingvar à 25 x 4, mais renvoie 3 de dégâts à chaque fois. Il reçoit seulement 88 de dégâts.
Gnomes sorciers A et B attaquent Saigo.
Roi Gnome attaque Ingvar à 450 et reçoit 50 de dégâts.

Le membre 'Le Juge' a effectué l'action suivante : Actions

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'Attaque - Mage' :

Les joueurs débutent le combat

Vitesse des joueurs : 1956

Ingvar : 182
Vitesse : 238
Dégâts : 1320
Bonus : Écraseur [Concasseur de citrouille] : Le manieur peut décider lors d'un tour de frapper la tête du marteau (en forme de citrouille) contre le sol plutôt que d'attaquer. En cas de réussite, ses dégâts augmentent de 10% (88) (coup critique : 15% (132)) et il reçoit une réduction de dégâts sur la prochaine attaque subie de 15% (coup critique : 20%).
Aura du berserker : Les dégâts augmentent de 50% (440) en cas d'EC.
Amulette nordique : À chaque attaque subie, le possesseur renvoie 10% des dégâts reçus.
Vitesse : Peut attaquer deux fois sur : Gnome des Fjords.

Saigo : 144
Vitesse : 1718
Dégâts : 876
Bonus : Pugiliste : Utilise des postures en combat qui s'activent automatiquement :

Liste des postures :

Coiffe dùralassienne : La première attaque réussie sur vous est réduite de 25%.
Dissuasion : Vous évitez à coup sûr la prison.
Vitesse : Peut attaquer deux fois sur : Gnome des Fjords, Gnome sorcier, Roi gnome.

---------VERSUS---------

Ennemis :

Vitesse des ennemis : 700

Gnome des Fjords A : 47
Vitesse : 50
Dégâts : 75

Gnome des Fjords B : 47
Vitesse : 50
Dégâts : 75

Gnome des Fjords C : 47
Vitesse : 50
Dégâts : 75

Gnome des Fjords D : 47
Vitesse : 50
Dégâts : 75

Gnome sorcier A : 500
Vitesse : 250
Dégâts : 500
Bonus : Sorcier : Le gnome sorcier utilise le dé mage, mais divise ses effets par 2 (hors coup réussi).
Butin : Une bourse de 5 x le niveau du joueur (maximum 80po) OU Une gemme magique (Topaze, Lapis-lazuli, Opale, Émeraude, Rubis, Saphir).

Gnome sorcier B : 500
Vitesse : 250
Dégâts : 500
Bonus : Sorcier : Le gnome sorcier utilise le dé mage, mais divise ses effets par 2 (hors coup réussi).
Butin : Une bourse de 5 x le niveau du joueur (maximum 80po) OU Une gemme magique (Topaze, Lapis-lazuli, Opale, Émeraude, Rubis, Saphir).

Roi gnome : 274
Vitesse : 400
Dégâts : 500
Bonus : Chef de bande : Invoque au moins un gnome sorcier et 2 gnomes par adversaire. Un ensorceleur peut bloquer l'arrivée de deux gnomes (4 avec la spé). De plus, chaque gnome (sauf le sorcier) gagne 50 de dégâts / tour tant que le roi est en vie. [/Activé]
Butin : Une bourse de 10 x le niveau du joueur (maximum 140po) OU Lance cristallisée (220, v-72) OU Faux terne (290, v-94) OU Rug'bis Masse (386, v-125), et 20 cristaux de roche.

La frustration est à son comble lorsque le sorcier, bien plus agile qu'Ingvar à l'instar des autres créatures de sa race, esquive aisément son poing, et court un peu plus loin. Se redressant, il tente de le poursuivre, mais les autres gnomes ne sont pas du même avis. Ils bondissent tous à l'unisson sur le grand dadais, grimpant sur son torse, pour aller taper sur sa tête, ou tout ce qu'ils peuvent atteindre, avec des bâtons ou des pierres. Grognant de colère plus que de douleur, car sa peau résiste bien au coup, il fait de son mieux pour s'en débarrasser, envoyant plus loin ceux qui ont le malheur de se faire attraper.

Une fois fini avec cette histoire ridicule, c'est leur chef qui profite de cette distraction pour venir frapper le Milicien. Il a une arme à pique, mais il ne sait visiblement pas vraiment bien s'en servir, le frappant lui aussi à la tête de tout son poids, comme il le ferait avec une massue. Mine de rien, ces coups consécutifs commencent à sérieusement étourdir le géant, qui se sent bouillir de se faire mettre autant à mal par ces petits êtres. Veillant tout de même à se contrôler, car il ne veut pas devenir un golem de lave avide de destruction, il tente de frapper par revanche l'importun et sa lance, mais échoue une fois de plus.

« Rhaaa ! »

Toutefois, l'attention du géant est soudainement attirée par une ombre sur le sol, tandis que tout le monde est hors de portée, juste au moment où Ségo tombe littéralement du ciel pour blesser sa cible précédente, malheureusement sans la tuer. C'est déjà un bon point de départ, mais il disparaît bien vite lorsque les sorciers visent le stryge, et lance un déchaînement de pouvoir, à leur taille. La situation est bien plus critique qu'ils ne l'aient pensé au départ. Ils vont réellement se faire battre par eux, alors qu'ils n'arrivent même pas au genou du nordien ?

Étrangement, une odeur vient à ce moment lui chatouiller les narines, ou plutôt les agresser, tant elle est immonde. Regardant autour de lui, il ne trouve pourtant rien qui peut sentir ainsi, avant de baisser la tête. Il possède un petit sachet, offert il ne sait plus quand, et dont il ne connaît pas non plus le contenu, qui a été légèrement déchiré, certainement lorsque les gnomes l'ont agressé. Une poudre de couleur marron verdâtre s'en échappe à tout petit filet. Est-ce ça qui sent aussi mauvais ? Le décrochant, il n'a pas besoin de l'approcher énormément du nez pour confirmer que c'est bien ça, tant c'est horrible. Il préfère s'en débarrasser aussitôt, car hors de question qu'il traîne avec, et l'envoie dans la figure d'un de leur ennemi, avant de se remettre en garde, la vue légèrement troublée.

Le membre 'Ingvar' a effectué l'action suivante : Actions

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'Attaque - Géant' :

En voyant débarquer un petit régiment de gnomes, Saigo n'avait pas envisagé un seul instant que le combat puisse tourner en sa défaveur. Ce qu'il n'avait pas envisagé non plus, c'était que les deux petits mages étaient des sorciers compétents. Alors que le stryge noir virevoltait dans les airs, il fut frappé sans prévenir par une sphère d'électricité pure, suivi d'un petit ouragan qui l'envoya s'écraser lourdement au sol. Il perdit connaissance un instant, sonné d'une telle chute et d'un tel déferlement de magie. Il était complètement désorienté sur le champ de bataille. Lorsqu'il rouvrit les yeux, aucune perte n'était à déplorer du côté de leurs minuscules adversaires.

Pour le Géant, ça ne se passait pas mieux. Malgré sa taille et sa force, le mastodonte ne parvenait pas à toucher des cibles bien plus petites et bien plus vives. Pire, les bestioles avaient pris le dessus et s'acharnaient à le frapper sans relâche. Avec un bourdonnement désagréable dans la tête, l'Exécuteur se remit debout, se traînant difficilement dans la plaine. Il ne parvenait pas à réfléchir, à deviser une stratégie viable. Il y avait une odeur nauséabonde qui se propageait jusqu'à ses narines. Il fronça les sourcils. Puis il ferma les yeux, le temps de retrouver ses esprits.

Aujourd'hui, Mahriser nous livre une leçon importante. N'importe quel être vivant sur ces terres peut te tuer, dès l'instant où tu as l'arrogance de penser qu'il ne le peut pas.

Cette leçon, il pensait l'avoir retenue. Il aurait du la retenir depuis des lustres. Il n'était plus le Saigo d'antan. Il n'avait plus Styx à ses côtés pour le rendre encore plus fort. Il ne pouvait plus s'aventurer seul dans les contrées les plus dangereuses, sans craindre un seul instant de mourir. Il était loin d'être invincible. Il était même assez faible, comparé à sa première vie. Aujourd'hui, il en recevait l'humiliant rappel. Un Milicien et lui, deux robustes guerriers, terrassés par une demi-douzaine de gnomes. Quelle honte. Ça ne pouvait pas finir ainsi.

Un plan. Il avait besoin d'un plan. Manifestement, l'odeur nauséabonde perturbait beaucoup l'un des gnomes, qui ne parvenait pas à se mouvoir comme précédemment. C'était une première donnée. Ensuite, les deux magiciens et le chef de guerre étaient plus efficaces et mieux équipés. Ils étaient donc les cibles prioritaires. Mais Saigo ne pourrait pas toutes les atteindre d'un seul coup. Il se concentra davantage. Les deux attaques magiques qu'il avait encaissé avait fait des dégâts. Mais elles avaient aussi gorgé l'air ambiant de résidus magiques. Utiliser le Zéphyr serait un jeu d'enfant. Mais il ne devait pas se rater. Il analysa rapidement le champ de bataille. Les deux mages étaient en retrait, le reste de la petite armée s'en prenait au Géant. Dans l'idéal, il devait tuer deux leaders en une seule attaque.

Son plan d'action était décidé. Saisissant les résidus magiques pour se propulser, le Parricide visa d'abord le sorcier le plus proche de lui. Il arrivait par derrière, le coup de genou dans la nuque devrait être létal. Ensuite, il foncerait vers le Géant et tenterait d'en finir avec le chef de guerre. Puis il se retournerait et tenterait, d'un coup d'aile, de propager les résidus de l'odeur vers le reste de l'armée. Avec une probable commotion, ça faisait beaucoup de données à ne surtout pas rater. Mais en l'état, leur situation était plus que compromise.

[Attaque 1 sur Gnome Sorcier A
Attaque 2 sur Roi Gnome
Utilisation de ma propre Poudre à prout sur Gnome Sorcier B]

Le membre 'Saigo' a effectué l'action suivante : Actions

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'Attaque - Stryge N' :

Le membre 'Saigo' a effectué l'action suivante : Actions

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'Attaque - Stryge N' :

Gnomes B et C attaque à 67 sur Ingvar et reçoivent 8 de dégâts.
Gnome D attaque à 75 sur Saigo.


Les joueurs débutent le combat

Vitesse des joueurs : 1956

Ingvar : 48
Vitesse : 238
Dégâts : 1760
Bonus : Écraseur [Concasseur de citrouille] : Le manieur peut décider lors d'un tour de frapper la tête du marteau (en forme de citrouille) contre le sol plutôt que d'attaquer. En cas de réussite, ses dégâts augmentent de 10% (88) (coup critique : 15% (132)) et il reçoit une réduction de dégâts sur la prochaine attaque subie de 15% (coup critique : 20%).
Aura du berserker : Les dégâts augmentent de 50% (440) en cas d'EC.
Amulette nordique : À chaque attaque subie, le possesseur renvoie 10% des dégâts reçus.
Vitesse : Peut attaquer deux fois sur : Gnome des Fjords.

Saigo : 69
Vitesse : 1718
Dégâts : 876
Bonus : Pugiliste : Utilise des postures en combat qui s'activent automatiquement :

Liste des postures :

Coiffe dùralassienne : La première attaque réussie sur vous est réduite de 25%.
Dissuasion : Vous évitez à coup sûr la prison.
Vitesse : Peut attaquer deux fois sur : Gnome des Fjords, Gnome sorcier, Roi gnome.

---------VERSUS---------

Ennemis :

Vitesse des ennemis : 450

Gnome des Fjords A : 47 PARALYSE
Vitesse : 50
Dégâts : 75

Gnome des Fjords B : 39
Vitesse : 50
Dégâts : 75

Gnome des Fjords C : 39
Vitesse : 50
Dégâts : 75

Gnome des Fjords D : 47
Vitesse : 50
Dégâts : 75

Gnome sorcier A : MORT
Vitesse : 250
Dégâts : 500
Bonus : Sorcier : Le gnome sorcier utilise le dé mage, mais divise ses effets par 2 (hors coup réussi).
Butin : Une bourse de 5 x le niveau du joueur (maximum 80po) OU Une gemme magique (Topaze, Lapis-lazuli, Opale, Émeraude, Rubis, Saphir).

Gnome sorcier B : 500 PARALYSE
Vitesse : 250
Dégâts : 500
Bonus : Sorcier : Le gnome sorcier utilise le dé mage, mais divise ses effets par 2 (hors coup réussi).
Butin : Une bourse de 5 x le niveau du joueur (maximum 80po) OU Une gemme magique (Topaze, Lapis-lazuli, Opale, Émeraude, Rubis, Saphir).

Roi gnome : MORT
Vitesse : 400
Dégâts : 500
Bonus : Chef de bande : Invoque au moins un gnome sorcier et 2 gnomes par adversaire. Un ensorceleur peut bloquer l'arrivée de deux gnomes (4 avec la spé). De plus, chaque gnome (sauf le sorcier) gagne 50 de dégâts / tour tant que le roi est en vie. [/Activé]
Butin : Une bourse de 10 x le niveau du joueur (maximum 140po) OU Lance cristallisée (220, v-72) OU Faux terne (290, v-94) OU Rug'bis Masse (386, v-125), et 20 cristaux de roche.

Le géant a honte. Honte de se faire vaincre par de telles créatures, si petites par rapport à lui. Honte de déshonorer par la même occasion sa Jarl, ainsi que son père, qui a placé sa confiance et sa fierté en lui. Ses yeux commencent à rougeoyer alors que la colère monte, malgré le mal de crâne qui tambourine dans sa tête. Il a tendance à perdre l'équilibre, tente des frappes précises sur les gnomes qui l'assaillent avec tant d'ardeur et de férocité, mais en vain. Aucun coup ne fait mouche, et ils le narguent. Il n'oubliera pas de sitôt ce combat, qui prouve bien que, même avec sa résistance et sa taille, il peut toujours perdre, même si celle de son adversaire est ridicule en comparaison. Il sait aussi que, si la défaite arrive, il les combattra à nouveau, et cette fois-ci pour vaincre, pour laver cette honte, et mériter de continuer à progresser.

Du côté de Ségo, il n'est pas vraiment en meilleur état que lui. Les sorts qui l'ont touché de plein fouet l'ont fait lourdement chuter, et il est resté quelques secondes au sol, avant de finalement se relever, péniblement. Il dit quelque chose qu'Ingvar ne comprend pas, l'esprit trop embrumé, puis, finit par repasser à l'action. Il se propulse ainsi à toute vitesse vers l'un des sorciers en arrière, lui arrivant dans le dos tel un éclair, et l'éliminant instantanément. Sans patienter, il fonce cette fois-ci vers le géant, qui, perdu dans tout ce chaos, met par réflexe ses bras en protection. En vérité, il achève le chef qu'il a blessé peu de temps avant, tout aussi efficacement, avant d'utiliser ses ailes pour envoyer la mauvaise odeur sur les autres ennemis. Cela réussit, une deuxième bestiole se bouchant le nez, incapable de faire autre chose.

Malheureusement, ceux qui n'ont rien subi continuent à les agresser, plus désordonnés suite à la mort de leur dirigeant, mais également plus enragé, plus vengeur encore qu'ils l'ont été. Dès qu'une occasion se présente, ils cognent avec leurs armes improvisées, continuant de harceler le duo. Continuant à les affaiblir. Après un énième bâton dans la figure, s'en est trop. Accumulé avec le sursaut d'orgueil de voir ses adversaires défaits par le stryge, il se redresse de toute sa hauteur, criant sa colère vers le ciel. Ces veines commencent à flamboyer à leur tour, et l'air autour de lui se réchauffe étrangement.

« J'en ai pas encore fini !! »

Alors, ils esquivent ses attaques qu'il tente de rendre précises ? Très bien ! Il va les marteler de coups-de-poing. Les frapper jusqu'à ce qu'il touche, sans se relâcher, sans laisser un moindre petit moment de répit ! Ils vont finir par se fatiguer, se relâcher, bien avant lui, et ça sera leur fin ! Des tremblements retentiront s'il atteint le sol, l'air propulsé par ses droites et ses gauches sera bouillant, mais il est hors de question d'admettre la défaite !