Dégainant son épée, le katzmann se mit en garde pour combattre ces hideuses arachnide, dissipant l'aura enflammé qui l'entourait, celle-ci n’étant plus utile et consumait sa magie. elles étaient peut-être deux mais elles ne valaient pas grand chose comparé au deux colosse de flammes se tenant plus loin derrière lui, il était donc confiant de pouvoir les éliminer lui-même. Il n'allait cependant pas être seul dans ce combat alors qu'une mélodie commença a se réverbérer dans la grotte, une brume bleuté commença a envahir celle-ci accompagné d'une sorte de loup spectrale qui se mit a combattre les araignée. Peu après, l'une d'elle fut abattu par une carte, l'autre transpercer par la lance d'un étrange centaure.

Décidément, ces artistes était tous de redoutable combattant, et il avait maintenant le champ libre pour s'occuper des créatures qui ont recommencer a se battre entre eux, ce qui était une vraie aubaine. L'une d'elle fut même abattu par une flèche du minotaure, lâchant un dernier râle d'agonie faisant trembler les parois. Pousser par ces enemies qui tombait les unes après les autres comme des mouches, Neivin eu un accès de confiance et commença a préparer un sort explosif en se focalisant seulement sur la dernière grande créature, un manque de vigilance qui lui coûta très cher.

Ne remarquant pas que le cri du titan faisait tomber les stalactite de la caverne, l'homme-chat venait tout simplement de se faire embrocher par l'une d'elle qui était tomber du plafond. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser ce qui venait de se passer avant de hurler de douleur alors que son sang commençait a se déverser sur le sol, allait t'il mourir ainsi, tuer par un caillou? Alors que la peur commença a l'envahir, sa magie devint de plus en plus instable, s’échappant peu a peu de son corps et produisant des étincelles par endroit, prêt a emporter le magicien et ces alentours dans une explosion magistrale. Dans les dernières secondes de conscience qu'il lui restait, il tenta d’empêcher sa magie de faire exploser la grotte ce qui aurait pu tuer ces allié, tentant de condenser dans son corps la magie qui s'échappait dans l'air.

Un instant après, il fut debout, sans blessure, une épée a la main, alors qu'un loup et un cavalier venait d'éliminer les araignée qui lui faisait face. Il resta immobile, hébété, alors que le monstre titanesque poussa un hurlement faisant tomber des stalactite du plafond. Levant les yeux, il vit alors un rocher acéré fonçant tout droit en sa direction, et, ramener enfin a la réalité, le katzmann bondit dans un renfoncement de la grotte, a l'abri des gravats qui s’écroulait partout. Il ne comprit pas comment, mais il avait réussi a retourner dans le temps, un art magique qu'il ne maîtrisait pourtant absolument pas, sa survie ne tenant donc qu'a un miracle.

Évitant de sortir tant que les stalactite pleuvait dans la grotte, et aussi pour se remettre de ces émotions, il resta quelques dizaines de secondes dans ce renfoncement, n'aidant donc pas ces allié face a la grande créature restante.

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'Attaque - Mage' :

 

Les créatures envahissantes se cognaient contre les larges parois de la galerie. Mes ondes de choc avaient réussi à brouiller leurs esprits et nous oubliant un temps, elles s'attaquèrent entre elles. Je n’étais pas peu fière de ma petite diversion mais je ressentais déjà la fatigue suivant un tel effort. Haletante, je luttais contre le vertige qui me guettais tout en essayant de rester aux aguets.

Le Minotaure tira une nouvelle flèche droit dans la gorge de la créature humanoïde. Dans un râle d'agonie déchirant, elle tomba à terre. La secousse que produisit son énorme corps ébranla les parois des galeries, faisant tomber de nombreuses stalactites.

Mon cœur se déchira en sentant la vie s’évaporer du monstre ailé, la chaleur m’étouffait tandis que de la lave en fusion suintait du cadavre immense.

Tout se passa très vite. Lune apparue à mes côtés, probablement en prenant une forme vaporeuse pour éviter la dernière créature encore en vie.

« Attention ! » Cria la louve dans mon esprit tout en sautant sur moi.

Mais elle ne me percuta pas comme je m'y attendais, elle se fondit dans la brume, me recouvrant d'un bouclier protecteur et vaporeux. Une seconde plus tard, de la roche tomba du haut plafond, s’écrasant sur le bouclier dans un bruyant fracas.

Bien que je ne ressenti aucun choc, je percevais ma magie s'amoindrir un peu plus à chaque coup absorbé par ma magie. Le vertige eu raison de moi. Je tombais à genoux à bout de souffle en attendant que les roches cessent de pleuvoir, ramenant mes genoux sous mon menton.

Il restait encore une créature debout, menaçante, rugissante. Mais ma vue me faisant défaut au milieu de cette fumée de poussière et de feu, je n’arrivais pas à distinguer ni mes alliés, ni notre ennemi. Quant à mon odorat, inutile de dire qu’il ne m’était d’aucun secours. J’estimais juste être assez loin du champ de bataille pour éviter un mauvais coup.

L’épuisement me paralysa et la peur m’envahit. Je sentis un profond grondement parcourir mon corps… Ce n’est vraiment pas le moment là… Pensais-je alors.

« Contrôle-toi un peu ! Ce monstre est énorme, ton violon sera bien plus utile que tes crocs. S’agaça Lune dans mon esprit.

-Plus facile à dire qu’à faire, je suis épuisée. Tu as grillé mes réserves de magie…

-Je t’ai sauvé la vie, encore une fois, ces gros rochers allers te ratatiner ! »

Le bouclier disparut enfin autour de moi mais je ne bougeais toujours pas, luttant à présent contre mon moi intérieur et une Lune en colère. Comme si la fatigue n’était déjà pas un combat suffisant.

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'Attaque - Thérian.' :

La caverne trembla sous les assauts des divers participants, alors que la musique d'Holy faisait vibrer la roche et que leurs adversaires se battaient entre eux. Définitivement, ses espoirs d'infiltration discrète s'envolaient en fumée. Ils auraient de la chance si tout Spelunca ne leur tombait pas dessus.

La vibration faisait tremblait les murs et le plafond de pierre, et des stalactites commencèrent à plonger vers le sol, parfois accompagnées de rochers plus gros encore. Dans tout ce bazar, le vampire ne pouvait pas vraiment se soucier du sort de ses alliés, en tous cas pas tout de suite. De toute façon, la poussière soulevée par l'éboulement cachait sa visibilité. Avec la mort de l'épineux de lave, seul restait la grande créature ailée. Par chance, il irradiait une chaleur qui en faisait une cible facile, même au milieu de la poussière et des gravats.

Il ne restait plus que lui, aussi le vampire ordonna à toutes ses forces de se concentrer sur lui. L'avantage des invocations, c'était qu'il n'avait pas besoin d'avoir avec eux un contact visuel, sa simple volonté (couplée à ses capacités magiques) suffisait à les commander. Mais alors qu'il préparait ses cartes pour couvrir ses sujets, il lui sembla sentir comme une touche de rébellion. Il n'avait pas vraiment besoin de ça maintenant...


Mi tentait d'échapper à la volonté que lui imposait son maître, et se dirigeait vers la galerie, qui venait d'être obstruée par un éboulis. Il avait vu son amie Nissa être prise au piège, et il voulait s'assurer qu'elle allait bien. Sautillant aussi vite qu'il pouvait, évitant à deux reprises de se faire transpercer par une stalactite. Pendant que ses congénères combattaient, il finit par arriver à sa destination. Les rochers fermaient hermétiquement le passage. Le petit être espérait que la fée avait réussi à se mettre en sécurité.

- Mi ? Mimimi ? tenta-t-il d'appeler, mais le vacarme couvrait sa voix fragile. Il n'entendait même plus son grelot tinter.

Il prit son masque entre ses petites mains. Son maître l'appelait à nouveau, et il luttait pour ne pas obéir à son devoir d'obéissance. Il comptait bien l'aider, c'était même sa raison d'être. Mais il voulait juste s'assurer que Nissa allait bien. La douleur finit par s'estomper. Sans doute que son maître avait d'autre choses plus importantes à penser. Il en profita pour se téléporter derrière l'éboulis. Il espérait y retrouver la fée, même blesser, pour la ramener puis repartir au combat.

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'Attaque - Vampire' :

Avec les attaques d'Azriel + de ses sous-fifres, la vie du demi-Balrog tombe à 428. Il prend donc la fuite.

Les joueurs remportent donc 32 points d'expérience, 27 pièces d'or, 1 crête épineuse, 1 métaria multicolore, 8 cristaux de roche.

Le RP peut continuer.

Alors qu'il contournait la dépouille saignant du magma, l'hybride avisa l'imposante créature ailée se ruant dans sa direction. Instinctivement, il leva sa hache, bien que sachant qu'elle serait négligeable quant à la taille du monstre. Néanmoins, à son propre étonnement, l'entité passa au-dessus de lui dans un brassement d'air assourdissant et l'obligea à fléchir les genoux pour ne pas être percuté. Stupéfait, Doebroksh observa l'espèce de démon de feu se faufiler entre les stalactites - voire pulvérisant les plus fins sur son passage - avant de disparaître dans un boyaux de roche plus loin, éclairée par son aura incandescente.

Perplexe, le rôdeur pivota sur ses sabots et tenta de percer la poussière qui continuait de tomber et l'air distordu par la chaleur du cadavre. La bête avait prit la fuite sans demander son reste. Cela signifiait que ses compagnons l'avaient mit en déroute.

- Tout le monde va bien ? appela-t-il en contournant un pilier de roche pour se rapprocher tout en restant éloigné de la dépouille.

Après quelques instants, il finit par discerner le mage épée au poing qui lui faisait signe, ainsi que les deux artistes et leurs compagnons respectifs. Tout le monde semblait s'être tiré indemne de cette situation tirée par le crin.

- Grmf, grogna-t-il comme son regard se posait sur Lune et les Mis.

Où se trouvait Nyssa ?


Elle toussa avec difficulté, ayant l'impression d'avoir avalé le désert d'Harena tout entier. La bouche emplie de poussière en plus d'avoir la poitrine comprimée, Nyssa respirait difficilement. Écrasée de toute part, elle pouvait tout juste bouger un orteil.

Elle avait mal aux bras. Aux doigts. Aux épaules. Aux jambes. Au dos. Aux ailes. A la tête.

Elle était dans le noir et ne pouvait même pas appeler à l'aide.

Comment s'était-elle retrouvé dans une telle situation, elle l'ignorait. Tout ce dont elle se souvenait, c'était le fracas de roche, puis Doebroksh et son ami homme-chat - Neivin ? - se précipitant dans la poussière. Le reste... tout était noir. Et douloureux. A nouveau la fée toussa difficilement. Elle avait l'impression d'être de retour sur le bateau, tournant de gauche à droite et de haut en bas...

Jusqu'à ce qu'un cri aigu ne lui parvienne aux oreilles. Sans réussir à bouger, elle senti du mouvement. Puis des doigts presque aussi menus que les siens se refermer sur son poignet. Finalement, la lumière ébloui la fée ensevelie lorsque son sauveur écarta la pierre lui cachant le visage. En guise de remerciement, elle toussa à nouveau avant de dodeliner de la tête, puis bascula en avant lorsque son tronc fut libéré de l'étau de roche, sombrant dans l'inconscience.

A l'abri dans son renfoncement, le magicien resta la, immobile et impuissant. Il ne pouvait se résoudre a sortir tant que les roches continuait de pleuvoir, alors qu'il ressentait toujours cette stalactite transpercé son corps avant qu'un miracle ne se produise. Heureusement, le combat contre les créatures touchait a sa fin alors que le béhémoth enflammé pris la décision de simplement s'enfuir, preuve de son intelligence, les monstres préférant généralement se battre stupidement jusqu’à leurs morts. Cette avant-gout de cette caverne mystérieuse était toutefois bien amer, non seulement il y avait des créatures dangereuses et doué de raison, mais en plus ils ne sont même pas encore a l'entrée. Soupirant, il laissa ces idée pessimiste qui ne lui ressemblait pas et sortit de son trou, la pluie rocheuse venant de se terminer.

Tout le monde va bien ?

A distance, il pouvait apercevoir le minotaure commencer a vérifier l'état de ces compagnons, Neivin lui fit un geste de main pour lui signifier que tout allait bien avant de le rejoindre. Les éboulis avait toucher toute la grotte, et le thérianthrope s’inquiétait de l'état des deux membres du cirque.

Aucune blessure de mon cote bien qu'il en ai fallu de peu, qu'en est t'il des autres? Demanda t'il, allant vérifier l'état de ces allié tout en écoutant la réponse que lui donnerait son ami.

Le cartomancien semblait en pleine forme, cependant la violoniste était a terre, ce qui était tout sauf un bon signe. La magie qui émanait d'elle était faible et il ne repérait rien d'anormal a l'oeil, elle devait donc simplement être épuisé, il s'approcha tout de même d'elle au cas ou elle nécessiterait des soins.

Vous etes blessé?

 

Tenant fermement mes bras contre mon corps, je luttais en vain contre ces maudits tremblements, signe d’une transformation imminente. Et comme si la chaleur ne suffisait pas, je sentis mon sang bouillonner dans mes veines, ne demandant qu'à muter. La sueur perlait de mon front, j’avais l’impression de prendre feu.

J’étais si occupé à maintenir mon esprit conscient, car sombrer dans l’inconscience laisserait place à cette force incontrôlable et bestiale dont j’avais si peur, que je ne remarquais pas tout de suite le calme revenu dans la galerie.

Je serrais si fort mes dents pointues que ma mâchoire me faisait mal. Je n’avais jamais eu de perte de contrôle auparavant, que faire dans ces cas-là ? Trouver un point d’ancrage, quelque chose qui pourrait maintenir mon esprit à la surface de ma conscience. Comment ne pas sombrer ? Il est fort, bien trop fort… Que faire ? Respirer… Ok, je respire. Les tremblements se font plus violents, mes os semblent bouger dans mon corps. Ce n’était pas vraiment le résultat espéré…

-Lune..Une..Une…Une. Ma voix résonne dans mon esprit, un écho se répercutant contre les murs de ma conscience, mais aucune réponse ne vint. Un vide demeurait à la place de la louve brumeuse. Je suis seule. Seule dans cette galère.

-Vous êtes blessé ?

Entendis-je au loin, une voix étouffée semblant provenir d’un autre lieu. De la grotte. Quelle grotte ?

-Non… M’entendis-je marmonner à des miles d’ici. Tout va bien.

Mais pourquoi j’ai dit ça ? Tout ne va pas bien. Je tentais de me relever. Mes yeux voyaient sans voir, des teintes de rouges et de noirs se dégradaient dans l’obscurité. Alors je les fermais avant de m’appuyer à la paroi rocheuse. Un puissant vertige s’emparait de moi. Ma tête me faisant mal, je posais ma main sur mon front, il était brûlant.

Sans réfléchir, je sortis un gâteau au gingembre de ma sacoche, toujours en bandoulière sur mon épaule, non sans difficulté. Le goût piquant de la racine réveilla mes sens et la nourriture calma un peu mes tremblements, mais la crise ne semblait pas prête à s’arrêter.

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Azriel épousseta sa tenue. Compte tenu de la situation, il trouvait que le groupe s'en était plutôt bien tiré. Mais maintenant, ils devaient partir. Le bruit avait dû alerter tous les habitants de Spelunca à des dizaines de kilomètres à la ronde. Doebroksh semblait bien se porter. En même temps, il avait vu cette masse de muscle se rendre à Wystéria à la nage, alors ce n'était pas deux cailloux un peu énervés qui allaient lui faire peur. Neivin semblait lui aussi aller bien, quoique plus secoué.

En revanche, le cas d'Holy était beaucoup plus préoccupant. Toute tremblante, elle regardait dans le vide, comme absente. Son visage était tendu, et sa mâchoire serrée. Elle se leva et mangea un morceau, mais visiblement cela ne changea pas grand chose à son état. Et Azriel craignait de comprendre ce qui lui arrivait.

Elle était proche de prendre sa forme animale. Il avait déjà vu ça chez des compatriotes vampires. Enfin vu... Les vampires ne se transformaient pas, mais il leur arrivait de passer par cet état presque de transe. Et ce n'était jamais bon signe. Généralement, c'était un état qui se présentait avant une chasse, un combat, ou une mise à mort. N'importe quelle situation où l'on anticipe la coulée de sang. Lui-même l'avait expérimenté à plusieurs reprises. L'esprit se brouille, le corps devient comme contrôlé par une force extérieure. Pour les vampires comme pour les thérians, cela revenait à laisser sortir la bête violente qui sommeille en eux.

Mais ce n'était malheureusement pas le moment de se lancer dans des discussions métaphysiques sur les similitudes vampirico-thérianes. Azriel ne souhaitait faire aucun mal à sa protégée, mais dans son état, il n'était pas certain qu'elle ait la même prévenance à son égard. Après tout, elle avait déjà ressenti cet appel sanguinaire lors de leur première rencontre. Comme elle l'avait dit elle-même : "l'envie de lui enfoncer les crocs dans la gorge".

D'un geste qui se voulait paternaliste, mais qui était plus maladroit qu'autre chose, il plaça ses mains sur les épaules d'Holy :

- Holy, écoute ma voix. Il faut que tu respires, doucement et profondément. Pense à... Pense à la musique. Souviens-toi de l'ordre des notes, la vibration de l'archet sur les cordes.

Le but était de l'obliger à focaliser son esprit sur autre chose que ce qu'elle ressentait. Une pulsion de sang ne persiste que tant que l'esprit ne s'intéresse à rien d'autre. Il suffisait d'un détournement d'attention. Enfin, en théorie.


Mi acheva sa téléportation dans la grotte où se trouvait le groupe d'aventuriers, portant Nyssa comme il le pouvait. Le Maître était occupée avec la femme-chien. Le petit sous-fifre chercha aux alentours, avant de trouver celle qu'il cherchait : l'Esprit de la forêt. Le Maître s'en servait pour soigner des blessures, il se dit qu'elle pouvait aider la fée.

Sans s'occuper de l'homme-chat ou de l'homme-taureau - alors qu'il était lui-même à la recherche de Nyssa - Mi se précipita à la rencontre de l'invocation. Elle flottait à quelques centimètres du sol, attendant surement que son invocateur ne la congédie.

- Mi ! Mimimi mi mimi !

L'esprit se retourna, se demandant qui pouvait bien l'interpeller ainsi. Elle fronça les sourcils en ayant sa réponse. Elle refusa, expliquant que seul le Maître pouvait lui donner des ordres. Mi posa délicatement Nyssa à terre, avant de se jeter sur l'esprit de la forêt, qui tomba au sol. Le masque de Mi avait pris son apparence sinistre, avec une teinte sombre, des yeux rouges et une grimace de mécontentement. Il invoqua une petite fourche, qu'il plaça au niveau de la gorge de l'esprit récalcitrant.

- Mi mimimimi mi. Mimi !

Une seconde de silence s'écoula, avant que la fée récalcitrante n'accepte d'obéir. Elle se positionna au-dessus de Nyssa, et d'un mouvement de la main, fit pleuvoir sur elle une fine pluie de poussière dorée. Les pétales de fleurs qui constituaient sa robe se flétrirent, passant du rouge vif à un bordeaux malade. Puis, vexée de s'être ainsi faite forcée la main, elle disparut. Mi, son masque redevenu normal, s'approcha de Nyssa, qui ouvrait doucement les yeux.

Alors qu'elle clignait des paupières, Nyssa avait l'impression d'être de retour sur le bateau. Le pont tanguait et le ciel gris-marron tournait au-dessus d'elle. Et l'expression inquiète dessinée sur un masque d’albâtre n'avait rien de rassurant.

Brusquement, elle réalisa littéralement étouffer, la poitrine comprimée et les poumons en feu. De petites lumières envahirent son champ de vision... avant qu'elle ne parvienne à inspirer une longue bouffée d'air. D'un mouvement brusque elle se redressa en position assise et toussa difficilement en produisant un curieux sifflement à chaque prise d'air, s'étranglant et crachant de la poussière. Mais rapidement, sa respiration se calma et elle put étudier son environnement, encore fébrile.

Mi l'étudiait avec une expression effrayée, ayant fait un bond en arrière quand elle s'était redressée. Expression qui lentement se mua en un sourire allant d'une oreille à l'autre. A côté de lui, une nymphe sylvestre tout en pétales tourna sèchement les talons et s'éloigna d'un pas décidé. Derrière elle, telle une cape diaphane, son vêtement tricolore glissait sur la pierre. A moins que se ne soit pas un habit mais, comme pour la robe de la fée, ne fasse partie de son anatomie et...

L’agression. Les araignées. La bagarre. Doe. L'éboulement. Tout lui revint soudain en mémoire et, son regard allant au-delà du sous-fifre d'Azriel, elle constata que personne ne semblait manquer à l'appel, bien qu'ils semblent chercher quelque chose. Se pouvait-il que se soit eux ?

- L'avalanche, hésita-t-elle en essayant de se relever comme la désagréable du poids sur sa peau et la douleur de ses ailes pliées lui arrachaient un frisson. J'étais...

Se tournant vers Mi, approximativement de la même taille, elle chercha à capter son regard à travers le masque. Pas la lueur qu'ils pouvaient tous discerner dans les interstices lui permettant de voir, mais ses yeux. Ceux exprimant ses émotions. Plutôt que celles de son masque.

- Tu m'as...

Elle déglutis, ne sachant trop sur quel pied danser. Derrière, elle discernait le minotaure s'agiter. Mais se concentra sur le sous-fifre.

- ... merci Mi, déclara-t-elle simplement en posant sa petite main poussiéreuse sur le rebord du masque, se pinçant les lèvres.




- Nyssa ? beugla le rôdeur en renversant un morceau de roche d'un bon poids, tout les sens en alerte.
- Vous êtes blessé ? entendit-il quelque pars sans écouter.

Dans ce chaos, il était certain de ne pas parvenir à la voir. Néanmoins ses oreilles étaient dressées, à l'affut de la voix aiguë de sa camarade nordique. Quant à ses naseaux, ils palpitaient à chaque inspiration comme il s'efforçait de capter son odeur si familière. Ce qu'il discerna justement. Mais derrière eux, de l'autre côté du groupe affairé autour de la changeuse de peau. Dans sa panique, le rôdeur s'était totalement fermé à eux et n'avait pas réalisé qu'elle pouvait être blessée.

- Je suis là ! perça la voix de Nyssa comme celle-ci levait la main et lui faisait signe.

Elle était couverte de poussière jaunâtre la rendant méconnaissable, sa robe déchirée en plusieurs points et ses ailes pliées dans des angles qu'il n'avait encore jamais vu. Mais elle souriait et tenait debout, bien que titubant, ce qui calma l'angoisse de l'hybride. C'est d'ailleurs tout juste s'il remarqua la présence du sous-fifre à ses côtés, la main portée au bord de son masque où subsistait une fugace empreinte de givre.

- ...l'ordre des notes, la vibration de l'archet sur les cordes...

Rassuré quand à son amie, le minotaure revint à ses autres compagnons. Le Loyal avait un ton rassurant, les mains posées sur sa camarade dans un geste affectueux. Était-elle blessée ? Quelque chose lui était-elle arrivé ? Sans rien dire, Doebroksh approcha et fléchit les genoux, s'accroupissant à quelques pas d'eux pour être davantage à leur hauteur. Il ne prononça pas un mot, interrogeant Neivin du regard sans comprendre. La musicienne mâchait quelque chose presque mécaniquement, le regard fixé dans le vide, alors que... ce n'est que maintenant que Doebroksh remarqua l'absence de Lune, son familier. Lui était-il arrivé malheur ?

N'osant gaffer, il attendit. Simplement. Étant présent. Sans être envahissant.

Non… tout va bien.

Un air d'incompréhension traversa le visage du magicien. Il comprenait qu'elle n'avait reçu aucune blessure externe, mais quand on est allongé par terre, ces réserves de magie vide et a deux doigts de sombrer dans l'inconscience, on peut difficilement affirmer qu'on va bien. Sans doute voulait t'elle ne pas les inquiéter, peut-être y avait t'il quelque chose d'autre que de la simple fatigue? Il n'en savait rien, et il y avait d'autres compagnons qui avait besoin d'une aide plus urgente. En effet, il entendit doebroksh hurler le nom de Nyssa, son amie fée que Neivin avait complètement oublier. Par chance, celle-ci rejoignit vite le minotaure, un peu blesser mais en vie. Le groupe était maintenant au complet et en plutôt bonne forme, si on excluait Holy qui, étant garder consciente par le cartomancien et réussit a manger un morceau, allait l'air d'aller mieux. Le minotaure, se baissant pour mieux constater l'état de la musicienne, lui jeta un regard comme pour lui demander des explications.

Elle a simplement vider ces réserves de magie, en d'autres termes, elle est très fatigué. Ce n'est pas bien grave, mais il lui faudra un certains temps pour s'en remettre.

Un temps que nous n'avons pas songea t'il. La bataille contre les deux titans avait causer un énorme vacarme, nul doute que les vampires ou thérianthropes, si ce n'est d'autres créatures, viennent voir ce qui vient de se passer. Du a la composition de leur groupe, dans un cas comme dans l'autre, ils seraient en danger et il fallait donc partir d'ici au plus vite. Le katzmann s'éloigna donc du groupe et inspecta les divers passages de la grotte. Il y en avait une multitude de tailles très varié, certaines tout juste assez grand pour faire passer une personne, d'autre culminant a plus d'une dizaine de mètres, un véritable gruyère.

Celle qui retint toutefois son attention fut celle que le demi-balrog utilisa pour s'échapper. Cette créature ne venant pas de la surface, cela leur assurait donc que non seulement cette accès les rapprocherait de leur but, que l'espace est grand et qu'ils ont donc peu de chance de finir dans des passages trop étroit, mais aussi que cette créature étant territoriale, a en noter par le combat qu'elle menait avant leur arrivé, il devrait y avoir peu de monstre, hormis le maître des lieux qui ne devrait toutefois pas chercher un second affrontement avec eux. Il retourna donc vers le groupe pour leurs partagé ces conclusions.

Je sais que Holy n'est pas dans son meilleur état, mais il est dangereux de rester ici. Nous devrions nous rendre vers le territoire de la créature qui vient de s'enfuir, ironiquement ce serait le passage le plus sur et le plus fiable, on pourrait y trouver un endroit pour nous reposer un instant.

L'homme-chat attendit la réponse de ces compagnons, ceux-ci ayant peut-être d'autres idée a soumettre. L'endroit était après tout dangereux, et mieux valait réfléchir que foncer tête baisser.

Pourquoi lutter quand on peut tout simplement abandonner ? Pourquoi endurer une telle souffrance alors qu’il me suffirait juste de lâcher prise, de libérer mon corps et mon esprit pour les laisser à cette force terrible. Céder à la folie d’un mal qui me guette depuis toujours. Ce serait si facile et pourtant… Je n’en ai pas envie. Je comprends mieux pourquoi on parle de la thérianthropie comme d’une malédiction à présent.

« Abando… oo… onne… Libèère toi… oi… Pourquoi lutteerr... eerr... er... ? »

Une voix murmure et résonne dans mon esprit, formant des échos insupportable à mes oreilles. La folie me guette pour de bons cette fois. Mes mains enserrant ma tête, je tente de la faire taire mais elle ne cesse de me hanter.

« Ne réfléchis pluus… us… Abandoo… oo… onne… Laisse-moi te guider… er… er… »

Non… Non, non, non ! Mes os veulent muter mais je les retiens. J’attrape ma conscience et tente de la garder prêt de moi mais elle glisse comme du savon et s’éparpille. Je sens alors des mains sur mes épaules et un froid glacé parcours mon corps bouillonnant. Je veux m’éloigner, un grondement incontrôlé sort de ma gorge. Un avertissement sec. Mais voilà que je commence à communiquer comme un animal maintenant ! Je ne peux pas fuir, je sens le mur de roche dans mon dos et mes yeux ne voient que des formes vagues, des dégradés de couleurs sombres formant une silhouette approximative. Je hume avec un nouvel odorat les fragrances de la grotte.

Ce lieu est une épreuve. Fouler la terre de mes ancêtres, il m’avait pourtant semblait que ce serait plus simple. Il ne faut pas que j’abandonne maintenant. Mais j’ai mal, si mal… Aucune partie de mon corps n’est épargnée et de la sueur commence à perler de mon front brûlant.

« Arrête de lutteerr… eerr… eerr… Abandoo… oo… onne…

-Holy… y… Une autre voix couvre les murmures résonnant, mais les mêmes échos résonnent, elle semble si lointaine mais pourtant si proche, une certaine douceur et une pointe d’inquiétude s’y laisse sentir. Mon regard aveugle se tourne vers son origine. Il faut que tu respi… ires…. Doucement et profondément... Ent… Pense à… à… Pense à la musi… i… ique… »

A la musique ? Aussitôt, une onde sonore parcourt mon corps. Non… Pas comme ça.

« Arrête ! M’entendis-je crier au loin, me tenant la tête en contenant mon énergie, les tremblements redoublent et ma volonté est largement émoussée tandis que l’onde sonore se calme.

-Laisse-moi la plaa… aa… acee… Arrête de lutteerr… eerr… Abando… oo… onne…

-Souviens-toi de l’ordre des no… oo… otes… La vibration de l’archet sur les co… oo… ordes...

-Abandoo… oo… onne… Abandoo… oo... onne… »

L’ordre des notes… L’ordres des notes… Fermant les yeux avec conviction, je secouais la tête comme pour chasser la première voix, visualisant une partition et la suivant mentalement, m’imaginant jouer la mélodie avec mon violon blanc.

« Abando… oo… onne… Libèère toi… a… Pourquooii lutteerr... eerr... eerr... ? Pourquooii lutteerr... eerr... eerr... ? »

La voix disparut peu à peu de mon esprit. Toujours les yeux fermés, je sentais la douleur s’atténuer et mes muscles se relâcher. Les tremblements cessèrent alors que la musique prenait toute la place dans mon esprit. Un sentiment d’apaisement laissa place à la terreur et le soulagement me plongea dans une profonde léthargie. Ma respiration revint bientôt à la normale et mon corps reprit une température tolérable bien que la chaleur de la grotte restait gênante. La grotte… Les énormes créatures qui nous avaient attaquées… Mes pouvoirs épuisés et Lune tentant de me protéger…

« Lu… U... Une…

Lu… U... Une ?...

LU… U… UNE !... »

Je ne la sentais plus, pourquoi ? La panique me gagna tandis que je m’inquiétais pour mon amie, si je l’avais définitivement chassé de mon esprit ? Si elle ne revenait jamais ?

« Oui ? » Marmonna une voix agréable et familière dans ma tête et un nouveau soupir de soulagement m’envahis, bien qu’elle semblait se réveiller d’un profond sommeil, la louve brumeuse qui n’avait plus de corps pour moment allait bien.

« Je sais que Holy n'est pas dans son meilleur état, mais il est dangereux de rester ici. Nous devrions nous rendre vers le territoire de la créature qui vient de s'enfuir, ironiquement ce serait le passage le plus sûr et le plus fiable, on pourrait y trouver un endroit pour nous reposer un instant. »

Peu à peu, je rouvris les yeux afin de prendre pleinement conscience de ce qui m’entourait. Mon regard se posa en premier sur le masque me laissant seulement apercevoir des iris dorées me fixant avec inquiétude, était-ce de la crainte que je crus voir également ? Difficile à dire. Puis je remarquais avec embarras et hébétude que tout le monde me regardait, mon visage pâle prit de légère couleurs rosées. Combien de temps mon inconscience étrange avait-elle duré ? Nous reposer… Ce n’est pas une mauvaise idée, mes pensées embrouillées n’arrivaient pas à démêler le fil étrange de cette expérience.

Bien que l’épuisement général de mon corps et de mon esprit se lisait sur mon visage, je ne voulais pas ralentir ou inquiéter le groupe plus que nécessaire. Aussi, ce fut avec un petit sourire se voulant rassurant que je posais une nouvel fois le regard sur le vampire.

« Merci… Je vais bien. Certifiais-je avec gratitude tout en me libérant doucement de ses mains posaient sur mes épaules en un geste protecteur, gênée d’avoir causé autant d’embarras.

Tu as raison, acquiesçais-je devant l’homme-chat tout en avançant vers la direction qu’il avait donnée. D’un pas incertain faisant attention de ne pas trébucher afin de montrer que je n’étais pas totalement à bout de force. Allons-y alors. »

Trop perdue dans mes pensées pour suivre les conversations, je marchais en silence à la suite de Neivin qui ouvrait la voie accompagné d’un globe de flammes lumineuses. Lune restait muette et semblait décidée à ne pas reprendre forme tout de suite, je la laissais donc pour le moment. Je ne cessais de retourner en boucle la voix morose ayant résonné dans ma tête. Que se serait-il passé si j’avais cédé ? Je m’en voulais d’avoir presque failli le faire… La vraie question était probablement, que se serait-il passé si Azriel n’avait pas été là pour m’aider à reprendre le contrôle, pour faire taire cette voix insupportable ? D’ailleurs, reviendrait-elle me hanter ? Est-ce que je devenais folle ou bien mon imagination me jouait simplement des tours ?

Au bout d’un certain temps, une alcôve dans la grotte s’avérait être parfaite pour un bivouac sous terre. Quelle heure était-il réellement ? Le soleil avait-il déjà fait place à la lune dans le ciel ? Ne pas voir la lumière du dehors était plutôt angoissant, comme tous les bruits lointains résonnant dans les longues galeries et les odeurs de la créature que nous suivions vers ce qui me semblait être le centre du monde. Pourtant, aucune de mes nombreuses réflexions ou peur ne m’empêchèrent de m’endormir une fois blottis dans mon couchage en fourrure.

Sous le yeux du groupe entier, la changeuse de peau sembla retrouver contenance. Maladroitement elle se redressa. Puis, nerveusement, se dégagea de l'attitude protectrice du vampire.

- Merci… Je vais bien.

Puis elle répondit à Neivin avant de passer devant, ouvrant la voie à l’intérieur de l'immense grotte.

Sans rien avoir dit, Doebroksh se redressa. Perplexe quand à ce à quoi il venait d'assister, il chercha le regard de l'arlequin. En vint, celui-ci n'avait d'yeux que pour l'artiste. Aussi n'ajouta-t-il rien. Pas même ne partagea-t-il sa confusion quant à l'absence de "Lune" dont personne ne semblait s'inquiéter. L'entité ne devait pas avoir souffert de l'affrontement, où qu'elle soit.

Assise sur son épaule, Nyssa ne pouvait pour le moment plus voler, sa robe en lambeaux et ses ailes douloureusement pliées. L'adrénaline du combat retombant, la peine se fit plus intense, alors même qu'elle appliquait sa propre magie curative sur ses blessures, les mains englobées de halos scintillants. Lorsqu'elle pensa un instant croiser le regard du Mi lui ayant porté secours - ne pouvant en être sûre avec son masque - elle se força à sourire, soucieuse de minimiser le mal qu'elle éprouvait.

S'éloignant de leur boyau original, ils traversèrent la grande salle aux énormes stalagmites. Et à la dépouille de la bête d'épine et de magma dont le sang bouillant éclairait la cavité d'une lueur orangée. Puis, prudemment, ils s'engagèrent dans la galerie où avait fuit son adversaire. Néanmoins, ils n'en retrouvèrent nulle trace et, après un long moment et s'estimant suffisamment loin du lieu de l'échauffourée, estimèrent qu'ils pouvaient enfin prendre du repos.