Alors ! Parlons-en !

C'est un sujet assez spécial car on est tous d'accord pour dire qu'on devrait avoir le choix. Le choix de vivre avec des traitements lourds pour "prolonger" la vie, de vivre sans ces traitements ou de ne pas vivre.

Le point qui fait qu'on est pas d'accord c'est sur les limites et les actions de l'Euthanasie. Pour reprendre ton exemple Utop, pour notre chien ou notre chat, il souffre => Veto => piqure => plu de souffrance. Oui, mais... Est ce que tout à été fait pour lui ? Est ce que ce n'est pas aussi un moyen de se libérer d'une charge financière ? J'ai déjà eut à accompagner un de mes chats qui avaient été empoisonné aux urgences en pleine nuit... soit on "paye" plein pot pour sauver, soit on refuse les soin et hop.. Enfin c'est une autre histoire !

Pour l'Euthanasie "humaine" je suis pour et contre... A partir de quand on peut dire que c'est le "moment" ? A quel moment on considère que le patient est encore apte à choisir de vivre ou de mourir ? Pareil à l'inverse, est ce que quelqu'un qui n'est pas considéré en fin de vie pourrait décidé de partir ? (par exemple un cancéreux avec une infime chance de rémission.)

J'ai tout de suite pensé à la loi leonetti, si tu ne connais pas c'est trés lier à l'euthanasie ( http://sante.lefigaro.fr/social/sante-publique/euthanasie/quest-ce-que-cest ) Je trouve que cette loi est un bon compromi entre l'archarnement thérapeutique et le suicide assisté. Par expérience, c'est plus acceptable de soulager les souffrances que de les "abreger".

Chez nous, dans ma maison de retraite, quand un résident est en fin de vie, qu'il souffre et que la prise de traitement est alléatoire, qu'il ne se nourit plus ou pas assez, on le soulage avec de la morphine, une perfusion pour l'hydratation et il ne mange que ce dont il a envie...

Enfin voilà mon avis, le suicide assisté, l'euthanasie direct, je suis contre. Mais soulager la douleur et la souffrance oui a deux cent pour cent.

Sujet délicat. Mais je donne mon opinion.

Utop Libert a écrit:

Quand votre chien ou chat souffre de trop, on l’emmène chez le vétérinaire et hop c'est fini, plus de souffrance. Pourquoi quelqu'un qui souffre serait obligé de se droguer avec tout les médicaments qu'on lui impose ? Si la personne veut partir, pourquoi l'obliger à rester ?

Je pense que tu mets le doigt sur le point essentiel de cette comparaison. Les gens ne nous positionne pas d'égal à égal avec les animaux (bien que nous en faisions partie). Et oui, la loi ne définit pas comme meurtre de tuer un chien, ou de tuer des animaux de ferme pour les manger. Vive l'Humanité... On peut donc aisément, tout dépend des vétérinaires, certains plus assidus que d'autres, faire euthanasier son animal de compagnie. Et comme le souligne Amaryelle, dans ces moments là pour bon nombre de personnes c'est aussi un moyen d'éviter de dépenser plus que de raison. Après, faut aussi réfléchir avant de prendre un animal de compagnie... Mais là n'est pas le débat.

Une nouvelle fois suite à la réaction d'Amaryelle, je suis pour l'euthanasie humaine. Uniquement dans un cadre médical. Quelles en sont les limites, ça reste toujours difficile à dire, nous avons tous nos points de vue, mais je présume dans un premier temps pour les personnes étant arrivées à un stade "Terminal/Incurable". Ne nous mentons pas, le silence des médecins, la crainte de trop s'avancer, de donner de faux espoirs, et bien souvent synonyme de non solution. Quand il n'y a rien à faire, on devrait pouvoir choisir d'être euthanasié et/ou d'autoriser quelqu'un à prendre cette décision (+ avis favorable du médecin le moment venu) au moment du début d'hospitalisation. Cela évite les "Oui, mais maintenant elle ne sait plus ce qu'elle dit...".

Amaryelle Chal'di a écrit:

Chez nous, dans ma maison de retraite, quand un résident est en fin de vie, qu'il souffre et que la prise de traitement est alléatoire, qu'il ne se nourit plus ou pas assez, on le soulage avec de la morphine, une perfusion pour l'hydratation et il ne mange que ce dont il a envie...

Surtout ne le prends pas pour toi, mais quand je lis ça j'ai juste envie de vomir. Parce que pour moi, ce que tu décris, qu'il s'agisse d'une fin de vie liée à la vieillesse ou à une maladie incurable, c'est le même processus. De mon point de vue c'est un suicide médicalement assisté. Je sais bien que ça ne correspond pas vraiment à la véritable définition, mais j'assimile cela du pareil au même, car dès lors qu'on s'occupe du minimum requis et que rien n'est tenté pour te guérir (j'insiste bien sur guérir et non pas soigner) c'est ni plus ni moins que participer à la mise en œuvre de ta mort. Je n'englobe pas pour cette explication les gens en fin de vie naturelle (âge).

Quant à soulager de la douleur avec de la morphine... mes grands parents paternels et ma mère (décédée en début d'année dernière) sont tous décédés en souffrant malgré la bonne grosse dose de morphine qu'on sait bien administrer. Et pourtant, ça n'empêche pas de souffrir, j'en suis persuadé. Ils sont justes drogués, incapables de parler, de se nourrir à un certain stade et parfois même inconscients de notre présence dans la pièce... Comment qualifier ça de soulagement alors qu'on ne fait que prolonger les souffrances physiques et morales ? On a certainement déjà tous ici perdu des proches, je ne joue pas les victimes, simplement j'en appelle à mon vécu. Celui que je serai amené à revivre dans ma vie, dans les mêmes conditions, et plongé dans cette même impuissance face à de telles situations. Encore une fois, ne le prends pas pour toi, il n'y a aucun manque de respect envers toi ou le corps médical, ce n'est que mon opinion un peu brut sur la chose.