Le Monde de Dùralas
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Bonjour Invité, et bonne visite sur Dùralas ! Nous sommes actuellement en l'An 811 du Ve Âge. Bienvenue à notre dernier membre : ibrahim Le Monde de Dùralas a précisément 4043 jours ! Contribuez en aidant et en faisant part de vos idées pour le forum ici Dùralas, le Dim 24 Nov 2024 - 4:10 La Spécialisation de classe s'obtient à Wystéria. Pour être à l’affût des dernières nouveautés, c'est ici qu'il faut aller ! |
| | Le marionnettiste [PV : Thauthaudarmafur] [PAUSE] | |
| | Auteur | Message |
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RägmorNéophyte
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| Sujet: Le marionnettiste [PV : Thauthaudarmafur] [PAUSE] Mar 12 Mai 2020 - 20:42 | | | Une main ferme vint saisir le cabillaud à peine vivant du seau d'eau stagnante dans lequel il se laissait mourir. Le pêcheur accrocha avec fierté son tout dernier trophée fraîchement obtenu aux premières aurores à son séchoir sur lequel se trouvait une centaine d'autres espèces. Le marché d'Ishtar venait tout juste de commencer qu'un attroupement de clients bloquait l'accès à la devanture des pêcheurs. Quant aux autres devantures du marché, elles étaient désertes et devaient encore attendre avant de recevoir leurs premiers clients.
Rägmor avait assisté à tout l'approvisionnement des étalages. Il constatait une nette différence de qualité entre les pièces de sanglier qu'il avait chassées et vendues à ces marchands et ceux des autres chasseurs. Il prenait soin de porter le coup fatal à ses proies lorsque leur attention se relâchait, souvent après leur repas, ou le cas échéant, lorsqu'elles se reposaient. La viande conservait alors toute sa tendresse et, une fois cuisinée, fondait presque sous la dent. Malheureusement, et les marchands le savaient, le sanglier sera peu vendu aujourd'hui et devra être jeté aux loups ou aux crocodiles comme toutes les fois précédentes.
Le Giguêtre qui patientait sur le perron de l'hôtel de ville, à l’abri de la pluie par un auvent en bois de chêne massif, se leva du mur sur lequel il était avachi. Un nain qui venait tout juste de s'extirper de la foule du marché se dandinait à vive allure en direction de Rägmor. Il portait sur lui une chemise blanche teintée de doré sur laquelle étaient tracés des milliers de petits anneaux cousus main qui rappelaient les cottes de mailles naines en mithril. Une fois abrité, il secoua son veston trempé et sortit de sous son encolure une liasse de documents qu'il protégeait de la pluie. Le nain, peu dodu pour sa race, avait un visage joufflu surplombé de deux petits yeux en amande sur lequel dégoulinaient de grandes mèches rousses et humides. Sa barbe était tissée en deux énormes tresses tombantes et maintenue par des anneaux en fer cannelés.
« Ah ! Giguêtre. Quelle bonne surprise. Entre donc et mets-toi au chaud. »
Ils pénétrèrent à l'intérieur d'une modeste bibliothèque au centre de laquelle siégeait un bureau. La lumière du jour ne suffisait pas à éclairer la pièce, si bien qu'il fallut allumer le chandelier à une heure où il était normalement éteint. Rägmor retira sa longue cape humide et s'installa confortablement face à son hôte, près de l'âtre de la cheminée encore bien chauffante.
« Mon vieil ami,, dit le nain d'un ton grave et nostalgique. Ah ! J'en oublie les formalités. Sers-toi donc autant que tu veux en vin ou en hypocras. Tu es mon invité. Mais dis-moi, Giguêtre, qu'est-ce qui t'amène par ici? Nous ne t'avons pas revu depuis ton service rendu à Ishtar contre des hommes-loups. Ton aide nous a été précieuse : nos moutons n'ont plus jamais été dévorés. » « Le plaisir est mien Svétalas, rétorqua le Giguêtre. A vrai dire, je ne pensais pas te trouver ici. En cette période, les marchands itinérants se dirigent plutôt vers les montagnes ou les forêts. C'est la saison de la reproduction chez les lupins et par conséquent, le début de leur chasse pour y dépecer des peaux et fourrures rares. En ce qui me concerne, je chassais le sanglier et venais récupérer mon dû après leur revente au marché d'Ishtar. » « Comment se fait-il alors, Giguêtre, que tu sois si éloigné de cette période de chasse à loups pourtant si lucrative ? » « Et toi, Svétalas? Répondit Rägmor tout en sirotant une gorgée de vin. Comment se fait-il que la guilde t'ait envoyé jusqu'ici alors que tous ses membres font fortune dans les collines de l'est ou les forêts de l'ouest? »
Svétalas marqua un silence en réponse à cette question épineuse. Il avala d'un trait le contenu de son verre et repris.
« Le maire d'Ishtar avec qui j'entretiens de très bonnes relations recherchait une personne de confiance pour l'assister. La guilde a jugé bon pour les affaires de placer l'un de ses marchands sur la comptabilité de la ville dont l'exercice de cette fonction demande d'y consacrer du temps. C'est tout naturellement que je me suis proposé et que j'ai pu, comme tu le constates, m'installer dans la bibliothèque de l'hôtel de ville. Avec les saisons de pluie et les marées montantes, les poissons sont abondants et se vendent mieux que jamais. Et comme tu peux te l'imaginer, l'octroi sur les commerçants et l’impôt sur le marché d'Ishtar représentent une rentrée d'argent importante. »
Rägmor sourit. Il déposa son verre sur le guéridon en marbre blanc sur lequel il s'était servi et caressa le tour du buvant avec son doigt.
« Vois-tu, Svétalas, ton histoire aurait été crédible dans un futur proche. Mais les marées ne sont pas encore assez hautes pour que les pêcheurs se rendent non loin des récifs là où il est idéal de pêcher. Cela aurait voulu dire qu'ils sont allés plus loin, vers des eaux plus profondes, au risque de se mettre en danger là où rôdent des animaux chasseurs d'homme. D'autres part, il fait encore trop chaud pour que les saumons ou les cabillauds remontent la mer et nagent près de nos côtes. Et vois-tu, Svétalas, ton marché de poissons en regorge. »
Svétalas eut un hoquet de stupeur. Sa main droite qui tenait le verre fut prise d'incontrôlables tremblements, si bien qu'il la rangea sous son aisselle gauche tout en faisant mine de croiser les bras.
« Svétalas, rajouta calmement Rägmor. Dis-moi ce que tu as fait. Je te connais trop bien pour savoir que tu me mens. »
Le nain se renfrogna et agrippa l'accotoir de son fauteuil dans une pulsion d'agressivité. Il se plaça sur la défensive comme s'il se sentait oppressé.
« Le commerce est le commerce Rägmor. Et que crois-tu ?! La guilde ne me fait pas de cadeaux. Je n'avais pas d'autres choix. C'était ma dernière carte à jouer. Oh, et j'imagine que tu ne te soucies pas de cela, toi qui es capable un soir de t'endormir sur tes deux oreilles dans l'une des plus belles auberges de Baldhoreim, et le lendemain de t'allonger paisiblement sur un tas de buisson poisseux et aspergé de pisse de licorne sans te soucier pour autant de ce qui pourrait t'arriver. Vois-tu, nous n'avons pas tous cette facilité à considérer la nature sauvage comme une seconde maison, Giguêtre. Je suis né dans l'opulence et je n'envisage pas les autres nuits à venir que sur un confortable matelas de lin et de plumes avec son ciel de lit. » « Svétalas, répéta Rägmor d'une voix profonde et agacée. Dis-moi ce que tu as fait. »
Le nain soupira et se carra contre son dossier. Il frotta pendant quelques instants les poils de sa moustache puis toute la longueur de sa barbe en signe de réflexion.
« Très bien, très bien. Il y a quelques mois, la guilde m'avait menacé de rompre notre contrat suite à mon apport plus qu'insuffisant sur les bénéfices, et par conséquent de cesser tout paiement qui devait m'être versé. J'avais embarqué à ce moment là sur une navigation marchande qui sillonnait les mers de Val Hallen en direction de Wystéria. Au beau milieu de notre voyage, le brouillard s'est levée et nous avons été désorientés. C'est lorsque nous avons entendu le bruit fer qui battait sur la coque de notre navire que avons compris que nous étions victimes d'une embuscade d'Abyssaux. Alors que le navire coulait, je me suis évanoui de terreur et, crois-le ou non, mais je ne pensais jamais me réveiller. C'est pourtant ce qui s'est passé, Rägmor, et tu dois me croire : Je me suis réveillé à je ne sais combien de mètres sous l'eau, entouré de débris et d'hommes qui se noyaient. Elle se tenait, là, scintillante et réconfortante, à quelques mètres de moi. J'ignore comment ni pourquoi, mais mon instinct m'a conduit vers elle. Lorsque je l'ai effleurée du bout de mon doigt, tout s'est soudainement éteint. J'ai de nouveaux ouvert les yeux, cette fois-ci échoué sur la plage. Et... je la tenais entre mes mains. »
« De quoi parles-tu ? » « Je vais te montrer, Rägmor. Mais tu dois me promettre de garder cela pour toi. C'est un secret beaucoup trop précieux. »
Le Giguêtre ne répondit pas. Svétalas, quant à lui, se leva et alla fouiller derrière une pile de livres qui occupaient la rangée médiane de la bibliothèque. Il y récupéra délicatement un petit coffret cadenassé qu'il déposa sur la table et l'ouvrit. Rägmor sentit des vagues d'ondes traverser son corps comme sous l'effet d'une puissante canalisation magique, et lorsque Svétalas retira le drap dans lequel l'objet était emmitouflé, il découvrit avec stupéfaction une pierre sphérique presque parfaite, comme une gigantesque perle. Elle dardait des rayons de lumière si puissants qu'elle en éblouissait ceux qui posaient leur regard trop longtemps sur elle. Sur cette pierre était gravée une tornade spirale, ou selon la provenance, un typhon marin aux lignes circulaires. Rägmor referma brusquement le coffre.
« Espèce d'imbécile, siffla Rägmor alors qu'il empoignait Svétalas par le col. Tu voles un artéfact des fonds marins et tu le gardes enfermé dans un coffre au milieu d'une ville commerciale. As-tu seulement conscience de ce que tu fais ? En as-tu seulement conscience ?! »
Sa voix devenait bourrue au fil de sa réprimande jusqu'à vociférer ses derniers mots. Il souleva le nain et le plaqua contre le mur dans un bruis sourd.
« Tu as de la chance que ce ne soient que les poissons rares qui se soient déplacés près des côtes. Qui sait ce qui pourrait pointer le bout de son nez dans les semaines à venir? Des armées d'Abyssaux et de Nagas envieux de récupérer un ancien artéfact qui leur a été volé ?! Un raid de pirates qui auraient eu vent de l'existence de ce bijou ?! »
Il jeta violemment Svétalas sur le sol et s'empara du coffre avec son contenu. Il se dirigea ensuite en direction de la porte de sortie.
« Qu-... Que fais-tu ?! Où comptes-tu te rendre avec la pierre ?! Bégaya le nain. » « Je vais réparer tes erreurs. » « Attends ! Qu'adviendra-t-il du marché de poissons à Ishtar ?! »
Le Giguêtre fusilla le nain du regard.
« Je t'ai menti aussi. Je longe la plage depuis plusieurs semaines à la recherche d'un étrange phénomène qui touche les villages voisins totalement désemparés. Plus aucun poisson ne nage dans les eaux, ni dans les fleuves d'Hukutav, ni dans la mer dans laquelle il se jette. Mes recherches m'ont conduit à Ishtar là où les poissons nagent en surabondance à une saison de l'année où ils ne le devraient pas. Ta pierre attire les habitants marins comme l'aimant attire la limaille. En plus de mettre en danger la ville, tu appauvris tous les villages voisins en les privant de leur pêche automnale. Et par-dessus tout, tu bouscules le cycle en attirant également des poissons d'hiver. Pour la suite, débrouille toi. Tu t'es déjà suffisamment enrichi. Aurevoir, Svétalas. »
Il claqua la porte derrière lui. On n'entendit plus que le bruit de pas lourds qui s'éloignaient de l'hôtel de ville.
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Rägmor et son ancien compagnon Valduis, un Humain d'Harena qui s'était tourné vers la piraterie après son service de mercenaire, attendaient depuis presque un quart d'heure l'arrivée du tierce compagnon qui finaliserait leur équipe. Ils se tenaient devant l'entrée d'une grotte qui, si l'on manquait d'attention, ne ressemblait qu'à un amoncèlement de rochers quelconques comme tous les autres qui se trouvaient sur la plage. Il suffisait de s'enfoncer entre les rochers et les coraux sur deux ou trois coudées environ pour trouver l'entrée d'une cavité à peine plus large qu'un humain moyen. L'accès était étroit et coupant pour l'homme mais idéal pour une peau lisse et écailleuse.
« Es-tu bien sûr que ton ami se présentera à nous? Et s'il nous tend une embuscade avec son équipage de pirates? » « Ne te fais pas d'inquiétudes, répondit Valduis. Thauthaudarmafur est un ami de longue date. Qui plus est, le code des pirates nous guide dans l'honneur. Lorsque je lui ai détaillé l'enjeu de la mission, l'idée de rééquilibrer le cycle des fonds marins lui apparut comme une motivation plus que suffisante pour nous prêter main forte. Après tout, il en est lui-même directement concerné. Il n'est pas impossible d'ailleurs qu'il ne soit pas seul. »
Valduis replaça une mèche brune derrière son oreille puis vérifia une dernière fois que ses deux cimeterres étaient rangés dans leurs étuis respectifs, que sa tunique en cuir était bien attachée et que ses renforts d'armure étaient assez resserrés.
Dernière édition par Rägmor le Lun 18 Mai 2020 - 13:08, édité 1 fois |
| | | Thauthaudarmafur Arlequin
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| Sujet: Re: Le marionnettiste [PV : Thauthaudarmafur] [PAUSE] Dim 17 Mai 2020 - 20:52 | | | Les Pirates étaient connus pour être une menace mortelle sur les mers, mais la pensée commune commettait là une grave erreur. Ils étaient dangereux partout où ils mettaient les pieds, et les sous-estimer s’avérait souvent être la dernière bévue d’une vie. ~~~ Thauthaudarmafur renifla bruyamment et poussa un grognement de mécontentement. Plus loin, Hélène et Alaïus le faune échangèrent un regard amusé. Le nain, pipe en main, marmonnait dans sa barbe en contemplant l’horizon maritime, visiblement frustré d’être demeuré à terre. L’Ombre des Côtes avait levé l’ancre le matin-même pour rallier une des îles constituant leur place forte. Le nain, ainsi qu’Hélène, Alaïus et Elymus le centaure avaient été désignés pour demeurer à Ishtar afin d’assurer la surveillance des citoyens mais surtout des étrangers. La raison de cette décision se trouvait dans la blessure d’Hélène. Cela faisait à présent deux mois qu’elle avait été transpercée par les puissants crocs d’un teeban, et elle demeurait tristement en piètre état. Sa rééducation était lente, et peu efficace. Hélène avait perdu sa souplesse, sa vivacité ainsi que sa force dans cette blessure, et elle mettrait sans doute des années à récupérer totalement de celle-ci. Irimis avait entrepris de l’initier aux rites magiques, mais, sans prédispositions remarquables, ses progrès demeuraient légers. Surveiller Ishtar était ainsi une tâche peu contraignante bien qu’utile. Cela avait néanmoins le don d’agacer le nain Banni, qui souhaitait satisfaire son adrénaline et partir à l’aventure. Quant à Alaïus et Elymus, il leur importait peu d’être en mer ou sur terre, l’essentiel était d’accompagner leurs compagnons les ayant sauvés de l’esclavage, deux mois auparavant. La dernière du groupe, Irimis, la satyre à la magie blanche, était demeurée au foyer qu’ils avaient commencé à bâtir sur l’une des îles pirates, entretenant les récoltes et l’élevage.
C’est alors que le nain était perdu dans ses pensées qu’Elymus pénétra la chambre, revenant d’une escapade en ville. Sans un mot, il dégaina son épée lourde et la déposa dans l’entrée avant de faire quelques pas, ses sabots claquant agressivement le sol, puis prit la parole.- Ishtar est calme et sereine. Les marchands ont ouvert leurs étals il y a quelques minutes, et déjà l’effervescence bat son plein. Quant à Valduis, il maintient que le type qu’il veut nous présenter détient une information capitale pour les Pirates, mais il refuse de nous en dire plus. Il souhaite t’en référer directement, Thauthau, en ta qualité de membre d’équipage direct du Kalevala.- Mh… J’vois. Bah ! C’pas comme si on avait aut’ chose à faire. Où est-il, et quand veut-il m’voir ? - Il a pris les devants. Son contact, qui est un chasseur, lui a indiqué un lieu de rendez-vous. Il est allé repérer l’endroit, pour nous éviter un piège. Le nain grommela, signifiant qu’il comprenait les propos d’Elymus. Il sauta sur ses jambes et rangea sa pipe en hochant pensivement la tête. Les deux pirates assis se levèrent à leurs tours, comprenant que Thauthaudarmafur les enjoignait à aller patrouiller en ville.~~~ Le quai était bondé. Les passants n’occupaient pas entièrement le vaste terrain qu’était la rue, mais l’ambiance générale était lourde de présence, de bruits et d’activités. Devant les stands de vente, les citoyens s’arrêtaient sans cesse, un poisson, une sacoche ou encore une arme ayant attiré leur regard aussi précieux que de l’or pour les marchands. Les quatre pirates se mêlaient avec fluidité dans le flot incessant de la foule, tels une ombre se fondant dans une autre. Ils étaient rois en ces terres, mais, ayant rejoints la faction que très récemment, leur groupe n’était guère encore assez connu pour que leur renommée fraye un chemin large devant eux. Ce point ne leur était d’ailleurs pas un défaut. Généralement, le quatuor n’aimait pas attirer l’attention sur eux, préférant la surprise à la posture imposante.
C’est après une bonne heure de marche que les iris verts d’Hélène scintillèrent brusquement lorsqu’elle aperçut un étal de marchand d’esclaves sur le quai. Elle grinça des dents et s’y dirigea lentement, laissant ses compagnons prendre de l’avance. Jouant des épaules pour lui permettre d’atteindre le premier rang, l’ancienne serveuse dévisagea rapidement chaque être à la vente devant elle. L’expression rude, elle jugea rapidement de l’état de santé de ces humains, elfes, thérianthropes enchaînés. Mal nourris, mal lavés et certainement battus, ils n’auraient pas tenu un jour sur un bateau pirate. Elle soupira et prêta attention aux propos tenus autour d’elle, demeurant silencieuse pour l’heure.- Et voici, messieurs et mesdames, Arnold ! Cette brute possède la force de cinq hommes, et peut endurer trois jours sans nourriture sans faiblir ! La légende raconte qu’il descendrait des Géants, sauf pour ce qui est de la taille ! Seulement six cents pièces d’or, c’est un don du ciel ! Hélène haussa un sourcil en détaillant les maigres muscles du dénommé Arnold, estimant que cela faisait bien plus que trois jours qu’il n’avait pas mangé. Un homme, à sa droite, leva la main, beuglant qu’il grossissait l’enchère, argumentant que l’homme lui servirait de jardinier et de bûcheron. À sa gauche, des murmures étaient tenus, et des doigts étaient pointés sur elle. Certains propriétaires de grandes richesses avaient encore bien du mal à envisager qu’une femme puisse l’être également… La stellaroïse soupira et, après une seconde de détermination, renversa violemment l’une des tables en bois de sa jambe droite. Immédiatement, l’esclavagiste poussa un cri de mécontentement, ses mercenaires rappliquant immédiatement. Les passants s’écartèrent, habitués aux explosions de querelles dans les rues d’Ishtar. Alors que les guerriers du marchand s’approchaient, elle vînt chercher l’une de ses lames fines dont le pommeau dépassait de son épaule droite et dégaina lentement. Le vendeur d’esclaves, soudain pris d’un doute, fit un signe à ses hommes et s’adressa à la jeune femme venant de ruiner son business.- Qu’est-ce que tu me veux, toi ? Qu’est ce qui t’a pris de renverser mon étal, femme ?! Hélène pencha la tête, faisant craquer sombrement son cou, tout en fixant le marchand. Son dernier réel combat datait de deux mois, et elle avait oublié l’adrénaline parcourant ses veines, les tambours frappant ses tempes ainsi que l’enivrement de ce sentiment de puissance l’envahissant soudain. Elle soupira, avant de répondre doucement à son interlocuteur outré.- Je t’en prie, un peu d’imagination. J’veux qu’tu dégages d’ici. Et tu laisses ta marchandise, évidemment. Quant aux tas de muscles, tu en fais ce que tu veux. L’esclavagiste resta un instant interdit, consultant en silence les sept mercenaires à ses côtés. Ils étaient sur le point d’en découdre, prêts à sauter sur la jeune femme rousse, attendant l’ordre de l’homme louant leurs services. Celui-ci se mit progressivement à ricaner avant d’élever les mains au niveau de son torse.- Je ne vois pas ce qui me contraint à satisfaire tes souhaits, ma jolie. En revanche, je suis certain que ta belle frimousse se vendra chère, pour peu que mes gars ne t’aient pas trop dévisagé après s’être occupés de toi. - Merci du compliment, mais j’avais pas b’soin que ta langue de vipère me le rappelle. Je ne me répète pas, donc tu obéis et on en reste là. Allez.- Et puis quoi encore ? Les gars, chargez-vous d’elle, champ libre. Mais ne l’abimez pas trop, je l’estime à bien deux mille pièces d’or, cette…- J’f’rai pas ça si j’étais toi, l’ami.Les huit têtes du marchand et de ses mercenaires se tournèrent vers le nouvel arrivant, quelques mètres derrière Hélène. Thauthaudarmafur, la moitié d’une saucisse grillée en main, se tenait aux côtés d’Elymus, l’épée en main, et d’Alaïus, prêt à sauter bien que n’ayant pas dégainé. Le nain mâchait nonchalamment sa nourriture achetée quelques stands plus loin, ses yeux sombres demeurant rivés dans ceux, bleus et petit à petit paniqués, du marchand d’esclaves. Alors que celui-ci déglutissait avec peine, comprenant lentement qu’il faisait face à des pirates, le guerrier runique avala la viande et pointa la jeune femme du bout encore intact de celle-ci.- C’regard qu’elle a, ça veut dire qu’tu dois fout’ le camp. Et j’peux t’assurer qu’faut pas la contrarier quand elle est comme ça. Fais c’qu’elle t’a dit, maintenant. L’esclavagiste se mordit la lèvre et, sans demander son reste, se hâta de ramasser une bourse et quelques papiers avant de déguerpir, heureux d’être encore en vie. Il entendit néanmoins les derniers propos du nain qui parvinrent à lui glacer cruellement le sang.- Quant à vous autres, j’vais pas vous blâmer d’vous être engagés auprès d’une raclure, les temps sont difficiles. Par contre, j’précise qu’il vient d’fuir avec votre paie, et il va pas vous la céder gentiment, vu qu’il vient d’perdre sa marchandise. À vous d’voir.Les sept mercenaires se consultèrent rapidement du regard, appréhendant la décision à prendre. Il leur fallut néanmoins peu de temps pour comprendre que le nain avait raison, aussi prirent-ils en chasse le marchand, bien décidés à récupérer leur argent. Hélène, enjambant la table renversée, se rapprocha des esclaves dont les regards d’incompréhension traduisaient un espoir ultime. Aidée par Alaïus, la jeune femme entreprit de tous les libérer, alors que le nain leur adressait la parole, la fin de la saucisse claquant contre des joues internes.- Et vous, z’êtes libres par la bonne volonté d’Hélène la pirate. R’faites vot’ vie, z’avez une place à Ishtar, où la liberté est l’amante de tous. Bon vent, et que les Dieux veillent sur vous.Sur ces mots, le nain tourna les talons et, suivi par Elymus, s’éloigna sur les quais où les citoyens reprenaient doucement le cours de leur vie, traçant un trait sur l’incident survenu. Hélène et Alaïus, quant à eux, demeurèrent quelques minutes avec les esclaves. Le faune, anciennement dans leur situation, leur expliqua précisément que la réalité avait rattrapé l’esclavagiste et rassura ceux qui, par peur et désespoir, ne parvenaient pas à se rendre compte qu’ils étaient véritablement libres.
Hélène, de son côté, jeta un regard sombre sur le dos du nain s’éloignant. Elle n’appréciait pas lorsqu’il la coupait dans son élan, et se fatiguait à le lui répéter. Elle poussa un grognement de frustration et, après avoir rassuré les derniers hommes libres, poursuivit sa marche silencieuse avec le faune. Bien que la tâche fût avortée par l’intervention de ses compagnons, la rouquine était heureuse d’avoir empêcher une branche de ce réseau immonde à perdurer. Un frisson la parcourut à l’idée que l’esclavagisme ne cesse de gangréner le continent, mais comptait bien faire d’Ishtar une ville-modèle dans ce domaine.- Rah et puis au diable ma blessure, je viens avec vous voir Valduis et son indic’.~~~ Peu après leur patrouille au sein d’Ishtar, Valduis avait fait parvenir une missive destinée aux quatre aventuriers afin de leur indiquer le lieu et la date précise où son contact se trouverait. Les dernières informations recueillies mentionnaient une problématique touchant les peuples aquatiques et d’une menace terrestre bouleversant leur quotidien. Les pirates n’étaient pas seulement les maîtres des océans, ils étaient les garants que la liberté seule occupe la régente dans ces territoires. C’était pourquoi ils avaient laissé la surveillance de la ville côtière à un équipage allié avant de naviguer jusqu’à la plage, voguant sur les côtes des cavernes de Spelunca. Les deux humains devaient les attendre sur l’une d’entre elles, à l’entrée d’une grotte.
Les repérant justement au loin, Alaïus, jusqu’alors au poste de vigie, beugla la position au navigateur avant de sauter de cordage en cordage, jonglant avec la gravité afin d’atterrir au sol, ses sabots claquant sèchement le bois du plancher. Les marins avaient d’ores et déjà entamé les préparations de la manœuvre, remontant et abaissant les voiles afin d’orienter progressivement le bâtiment naval vers la côte. En une quinzaine de minutes, il parcourut le kilomètre le séparant de Valduis et de son allié et jeta l’ancre tout proche d’eux.Thauthaudarmafur, Elymus, Alaïus et Hélène, avec qui le nain s’était disputé sur sa décision de venir malgré sa faiblesse, descendirent un à un du pont, mettant les pieds à terre. Ce fut le guerrier runique qui, comme habituellement, prit la tête du petit groupe, l’humaine derrière lui et les hybrides sur ses flancs. Reniflant bruyamment alors que les marins rattrapaient la planche ayant servi de passerelle et s’apprêtaient à repartir, le nain s’avança d’un pas assuré et brusque. À quelques mètres de Valduis et de son indicateur, les yeux sombres du Banni détaillèrent l’homme s’approchant davantage de la taille d’un géant que de celle de l’humain. Il était évident que celui-ci était un chasseur. Vêtu d’armures légères permettant de souples déplacements, il avait musclé chacun de ses muscles au fur et à mesure de ses activités. Il en venait même à dégager une calme aura de prédateur, presque celle d’un félin. Cette impression était accentuée par sa longue chevelure brune contrastant avec ses fins yeux bleus. La barbe du nain eut un soubresaut lorsque celui-ci poussa un grognement de salut avant de prendre la parole, tout d’abord à Valduis.- Salut, Vald’. Les vents étaient contraires, d’où not’ r’tard. C’est donc lui, ton type qui aurait une affaire de poissons à nous faire part ? Bien. Ceux qu’Valduis estime ont mon intérêt. J’suis Thauthaudarmafur, nain des Monts Glacés et pirate de l’Ombre des Côtes, et voici Hélène, Alaïus et Elymus, pirates d’même. Ton histoire est pour l’moins inquiétante, mais j’aimerais qu’tu nous la r’détailles un coup avant d’nous mettre en ch’min. Derrière le petit homme, les trois guerriers se rapprochèrent et saluèrent en silence l’humain avant d’attendre sa réponse.
~ Puisse Grungni veiller sur votre honneur ~ État des slots d'arène : Disponible | Disponible | Disponible
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| | | RägmorNéophyte
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| Sujet: Re: Le marionnettiste [PV : Thauthaudarmafur] [PAUSE] Dim 24 Mai 2020 - 16:49 | | | C'est en retirant la capuche de sa cape qui recouvrait la moitié de son visage que Rägmor jugea honnête d'accueillir ses nouveaux compagnons. Il découvrit alors ses yeux azur traversés par deux énormes sourcils froncés, en dessous desquels les paupières inférieures étaient plissées, signes évidents d'un regard analytique. Rägmor d'ailleurs ne se cachait pas d'inspecter tout l'équipage : leur équipement, leur carrure et même les traits de leur visage. Il tenta de jauger leur solidité sur le peu d'informations qu'il détenait. Pour une mission d'une telle envergure et le peu de temps qu'il avait pour trouver des hommes fiables, il devait être sûr que ceux-là mêmes qui se trouvaient face à lui, aussi fiables étaient-ils, seraient capables d'affronter tous les dangers à venir.
Il marqua un temps de réflexion. Il estima, sans tirer de conclusions trop hâtives, que l'équipage de Thauthaudarmafur avait l'expérience du danger tant que celui-ci se trouvait au-delà des récifs et qu'il flottait sur l'eau. Mais Rägmor n'était pas vraiment bien placé pour être l'arbitre de leur fiabilité puisqu'il n'était quant à lui pas entouré par autant de bras et de cerveaux pour lui venir en aide. Par conséquent, il préféra laisser sa chance au hasard et de considérer ces nouveaux arrivants comme un renfort considérable et un facteur déterminant pour la réussite de leur mission.
« Bonjour. Répondit-il d'une voix profonde. C'est un honneur que vous ayez tous les quatre répondu à notre appel. Sachez tout d'abord que votre intégrité de pirate sera respectée, tout comme votre code, et que rien ici ne vous sera demandé qui puisse remettre en cause votre morale. Je ne peux en revanche pas vous garantir que nous sortirons d'ici vivants, non plus qu'une récompense nous attende. N'espérez pas recevoir la reconnaissance du peuple si nous parvenons au terme de cette mission : nous agissons dans l'ombre et c'est dans l'ombre que nous devrons savourer notre victoire. Si ces conditions sont claires et acceptées par vous tous, alors je peux commencer. »
Une fois cette introduction glacée faite, Rägmor sortit de sa sacoche un drap en tissu entouré sur lui-même et qui contenait un objet sphérique.
« Je m'appelle Rägmor, mais certains me surnomment le Giguêtre. J'ai longtemps soutenu les armées de l'Est à l'Ouest et du Nord au Sud en leur prêtant main forte avec un régiment de mercenaires sous mon commandement. Puis j'ai par la suite cessé ces activités pour me tourner vers l'archéologie. Cela fait maintenant plus de 30 ans que je parcours les forêts, les fleuves, les collines et les déserts à la recherche d'histoires anciennes ou de civilisations disparues. Les connaissances que j'ai acquises ne sont pas le fruit de mon seul vécu mais bien de nombreux textes ou peintures que j'ai pu décrypter et qui racontent des histoires. Notre histoire, celle de nos peuples respectifs. »
Si l'on en croit ses affirmations, Rägmor aurait l'age d'un homme d'au moins une cinquantaine d'années. Or, il ne présente aucun signe de vieillesse, ni même un seul cheveu blanc. Tout sur son apparence le rapproche d'un jouvenceau bien vigoureux.
« J'ai passé la plus grande moitié de ma vocation à excaver les tunnels sous la montagne et les cavernes sous les oasis. A cette époque, je voulais me risquer à fouiller les sites immergés sous les fjords du nord ou les mers du sud. Dans les deux cas, cela compliquait la tâche puisque les conditions climatiques étaient extrêmes. J'étais assez confiant puisque j'avais réussi à supporter la chaleur du désert pendant mes années d'archéologie sédentaire. J'ai donc marché en direction des plages et ai longé les côtes sur toute leur longueur à la recherche d'un vestige encore intact susceptible de m'orienter sur une piste. C'est là que je l'ai trouvée. »
Il pointa du doigt l'entrée à peine visible de la grotte dissimulée par l'écule et frappée par les vagues agitées.
« Ces tunnels de plusieurs dizaines de mètres, probablement construits à l'aube du premier âge, racontent l'histoire d'une ville maritime et portuaire qui avait pour projet d'unir les peuples marins et les peuples terriens, et ce dans une quête d'échange de savoir et de culture. Cette union alors symbolisée par un passage souterrain qui s'enfonçait sous la mer fut proposée par l'un des douze premiers nés, Ardines, qui voyait l'avenir de sa lignée dans l'hybridation de sa race avec d'autres afin qu'elle survive à l'ère du temps. Malheureusement, ce n'était pas l'avis de tous les premiers nés.
Ardines fut trompée par son frère, Sturegeon l'Erudit, qui préférait utiliser cette ville maritime pour y installer son immense pouvoir. Son objectif était d'étancher sa soif de savoir des peuples terriens, encore inconnus à cette époque. A la fin de la construction, il tendit un piège à sa sœur et massacra son peuple. Il prit alors le contrôle de la cité et la baptisa Esprithèque. Une prison pour les âmes, en somme, camouflée par le succès d'une cité-viaduc novatrice. Ardines, contrainte de fuir, puisa dans ses dernières ressources pour duper à son tour son frère. Elle canalisa toutes ses forces pour infuser sa magie bienfaisante à l'intérieur d'une orbe. Celle-ci, protégée par un sceau, était magiquement reliée à l'Esprithèque. Imprégnée alors de la magie salvatrice d'Ardines, l'orbe cristallisait les esprits errants des animaux marins afin que ceux-ci soient emprisonnés à la place des voyageurs. Struregeon, maté et vaincu, détruisit lui-même la cité sous-marine et condamna définitivement son accès. La cité en ruines ne fut redécouverte que quelques millénaires plus tard par des peuples nouveaux, et est désormais habitée par la vermine, par des groupuscules anarchiques ou bien par d'anciens gardiens protecteurs. »
Rägmor dénoua avec délicatesse les nœuds de son balluchon et offrit à l'équipage le spectacle éphémère de cette orbe légendaire. Elle concentrait une magie si puissante que les ondes qu'elle libérait grondaient dans la tête comme le rugissement d'un cor de guerre. Mais surtout, elle dardait une multitude de rayons de lumière étincelants qui s'agitaient avec vivacité. Le Giguêtre recouvrit à nouveau l'orbe et mit fin à cette fantasmagorie.
« Éloignée de sa demeure, l'orbe est alors bouleversée et sa magie dysfonctionne. Au lieu de cristallier les esprits, elle attire directement les animaux marins à plusieurs kilomètres de sa position. Vous avez probablement dû remarquer ces derniers mois des bancs de poissons ou autres espèces qui ne devaient pas se trouver aussi près des récifs à cette saison de l'année. Si nous laissons l'orbe trop longtemps en dehors des ruines de l'Esprithèque, ses ondes réveilleront des créatures anciennes qui dorment dans les profondeurs des mers. Les villes portuaires sont en grand danger. Cette relique doit être replacée là où elle a été volée. La seule question à laquelle je suis pour le moment incapable de répondre, c'est de savoir qui est l'auteur de ce banditisme. Nous le découvrirons bien assez vite. »
Valduis bougonna. Il avait entendu cette histoire maintes et maintes fois. Il ne supportait plus de l'écouter. Il étira nonchalamment ses bras, s'avança près de la grotte et en examina sa profondeur. L'entrée s'élargissait sur plusieurs mètres puis sombrait dans la pénombre à n'en pas distinguer le bout du tunnel. Valduis agita sa main pour faire signe à ses camarades de le rejoindre. Rägmor ne bougea pas.
« Nous attendons un dernier invité, Valduis. »
Le bien-nommé ne tarda pas à pointer le bout de son nez... ou de son museau. Un skarnien au poil rêche et grisonnant s'était joint au groupe. Il était arrivé avec un pas si léger que personne ne l'aurait remarqué si sa fourrure ne sentait pas l'humidité. Sur son long museau aquilin était posée une paire de lunettes aux verres tentés de noir. La monture était renforcée par des lanières en cuir elles-mêmes resserrées par une boucle à l'arrière du crâne. Qui sait quel malice pouvait-on trouver derrière ces deux orbites réfléchissantes. Le Skarnien était équipé d'une culotte matelassée, d'un pourpoint en cuir et d'un énorme sac-à-dos duquel dépassaient toutes sortes d’ustensiles, parchemins et instruments loufoques. Rägmor leva son bras devant l'homme-rat pour anticiper un possible bourre-pif incontrôlable qui lui serait asséné.
« Je vous présente Vorsekh. C'est une connaissance et un atout indispensable pour notre expédition. Il fait partie de notre équipe et doit être traité comme tel jusqu'à la fin de notre mission. »
Le Giguêtre fouilla dans sa sacoche et en sortit sept torches. A l'aide de branches, d'un silex et de pierre il les allumèrent et en tendit une à chacun de ses camarades. Puis il rejoint Valduis près de la grotte avant d'entamer le pas en tête. La torche levée face à lui, il était prêt à faire face à l'obscurité et à s'enfoncer jusqu'à la ville en ruines. Il avait confiance en ses hommes. |
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