Remarquant la mauvaise posture d'Urua face au second reptile, le minotaure dégagea sa lance d'un coup sec. La pointe de l'arme entraina quelques esquilles d'os et morceaux de matière cérébrale sur lesquelles il ne s'attarda pas. Son camarade était en danger et... il vit l'archère transformer l'alligator en porc-épic, le criblant de flèche tout en effectuant un demi-cercle autour de lui.

S'apprêtant à reporter son attention sur l'inconnu baragouinant des mots bizarre au bord de l'eau, le rôdeur nota que, si elle semblait blessée, la bête bougeait encore.

- Fichu lézards, cracha-t-il en tirant son tomahawk de sa ceinture.

L'endurance de ces animaux était prodigieuse. Mais, le corps percé de multiples flèches et une hache encastrée dans le museau, celui-ci eut son compte. Satisfait, Doebroksh se tourna vers l'inconnu ayant un instant cessé de psalmodier. Une lueur différente brillait désormais dans son regard. Celle du doute. Puis de la peur, comme le rôdeur tirait son arc du carquois. Imitant Ehawee, il braqua une flèche dans sa direction.

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'Attaque - Hybride' :

Les joueurs l'emportent, ils gagnent 22 points d'expérience, 17 PO, 2 écailles et 2 dents de crocodile.

Le RP peut continuer.

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Le trio revint en vue du village des kothembiens en fin de journée, le ciel virant à l'orangé loin à l'Ouest. A leur approche les enfants déguerpirent et les adultes pointèrent leurs lances. Néanmoins, lorsqu'ils reconnurent le groupe hétéroclite - et furent assuré qu'il ne s'agissait toujours pas de l'homme-buffle tant honni - ils se réjouirent et s'empressèrent de leur faire meilleur accueil.

La tête douloureuse, Doebroksh se contenta de tendre les filets de viande qu'il portait, prélevé sur une gazelle ayant eut la malchance d'errer sur leur trajet de retour des terres ancestrales. Aucun d'entre eux n'avait oublié les conditions difficiles au village et la malnutrition évidente de ses habitants. Ce pourquoi ils avaient prit la peine de l’abattre - chose aisée avec deux archers de leur calibre dans le groupe - et la dépecer, malgré leurs blessures et fardeaux. Car ce n'était pas tout. Sur les dépouilles des différents exaltés affrontés ils avaient prélevé colifichets, babioles et tout ce qui paraissait pertinent, en plus de leurs armes pesantes. Sans compter les poteries intactes et parchemins encore lisibles du cairn exploré.

- Vous êtes revenus ! s'écria la cheffe en se frayant un chemin jusqu'au premier rang. Vous... vous êtes en piteux état.

Ce n'était pas le minotaure qui allait la contredire. S'étant débarrassé de tout ce qu'il avait porté sur le trajet du retour, il se détourna sans un mot pour avancer d'un pas lent et pesant, fendant la foule d'autochtone qui s'écartait devant lui.

Incapable de trouver les mots pour expliquer quoi que se soit, Nyssa se contenta de hausser les épaules et le suivre. Les deux Zéphyriens sauraient narrer leur escapade à l'Est du village. Voletant, elle le retrouva près d'un des deux puits du village. L'hybride avait laissé tomber à même le sol ses armes et retirait péniblement sa tunique encrassée. Après quelques instants à se bagarrer avec celle-ci, elle rejoignit son matériel dans la poussière.

Alors, lentement, il entreprit d'actionner la manivelle et remonta des profondeurs un seau d'eau qu'il s'empressa de se vider sur le crâne. Une eau marron-rouge se mit à perler sur sa fourrure, passant de gris-noir à brunâtre-noir. Il recommença, encore et encore, jusqu'à enfin avoir le mufle et le crâne propres. Après quoi, sous les yeux médusés d'une multitude de spectateurs, il alla tout bonnement s'affaler dos à un arbre.

Il ferma les yeux et enfin s'autorisa à sombrer dans les ténèbres, loin de la chaleur, de la fatigue et de la douleur lancinante lui labourant le crâne.

Les aventuriers revenaient des terres ancestrales avec un certain soulagement. Ils allaient enfin pouvoir se reposer et se guérir après cette expédition plus que périlleuse. Après une chasse nécessaire pour le village, ils revinrent les bras chargé d'une carcasse d'une gazelle et de trophée des exaltés ainsi que des objets trouvés dans le souterrain. Neïwa leur fit un accueil inquiet : bien qu'Urua et Ehawee étaient épuisés, ils n'avaient pas de blessure grave, tandis que Doebroksh était dans un sale état. Il fallait dire aussi que le Minotaure était également celui qui s'était le plus vaillamment battu. L'archère n'oubliera jamais l'excès de rage qui s'était emparé de lui, alors qu'il apparaissait très calme de prime abords.

Se délestant des différents butins, l'hybride partit sans rien dire pour aller on ne savait où, sans aucuns doutes trouver un endroit plus tranquille pour s'occuper de sa blessure et trouver le repos. L'elfe sylvestre avisa qu'il devait avoir besoin de solitude, ce qui pouvait être compréhensible. Au moins, grâce à la magie d'Urua, sa blessure ne devrait plus le mettre en danger immédiat, il lui suffirait que le temps passe pour que la douleur disparaisse et que les tissus de sa chair se ressoudent définitivement. Enfin, c'était ce qu'il avait semblé lui paraître, Ehawee n'était ni guérisseuse et n'avait pas non plus osé trop embêter la montagne cornu à ce propos. Tout en déchargeant les trouvailles qui étaient attelées à Tadi, elle expliqua  la situation à Neïwa.

-Notre ami a besoin de repos et de guérison. Il a déjà reçu un premier soin, magique, mais la blessure est très profonde.

La cheffe du village prit la mesure des différents éléments. Elle réfléchit quelques instants, avant d'ordonner à ses hommes de récupérer le butin et de le ramener dans sa case, sauf pour ce qui était de la viande qui allait pouvoir être distribuée par d'autre pour les plus démunis. Ensuite, elle intima à Ehawee de la suivre, et aussi à Urua et Diagoras, s'ils le souhaitaient.

Les directives données, le petit attroupement s'était mis en mouvement et un convoi traversait les rues de Kothemba, attirant l'attention des villageois. La cheffe fit une halte dans une case un peu particulière, où des plantes étaient accrochées sur la façade, laissées à sécher. Elle parla avec une vieille dame qui plissa les yeux en voyant l'aventurière, avant qu'elles ne s'échangent ce qu'Ehawee ne put pas distinguer de là où elle se trouvait. Neïwa reprit ensuite son chemin avec les autres jusqu'à que tout le monde parvienne à la bâtisse centrale du village.

À l'intérieur, les kothembiens déposèrent les armes d'exalts, les pots et les bijoux trouvés, tandis qu'Ehawee sortit de son sac le rouleau qu'elle avait dégoté.

-Un parchemin de l'ancien temps, déclara la femme au maquillage tribal, nul doute que cet objet lui intéressait plus particulièrement. Ce que vous avez trouvé, ce sont les vestiges de nos ancêtres, expliqua-t-elle, comme si son coeur se serrait. Les exaltés sont les nôtres profanés par le Roi-Sorcier ! poursuivit-elle tandis que la colère commençait à monter en elle. Nous savions déjà cela...Dès les premiers assauts de ce monstre, nos combattants vaincus de sa main furent comme happés par l'un de ses sortilèges malsains. Kothemba était puissante, à l'époque, mais plus ses rangs diminuaient, et plus ceux du Roi-Sorcier grandissaient... Neïwa fit une pause dans ses explications, la situation de son peuple était critique, et son sort reposait sur ses épaules autant qu'elle lui était attachée. Ehawee tenta de se mettre à sa place : et si Sylfaën ne tenait plus qu'à un fil ?

-Vos découvertes sont précieuses pour notre village, ne serait-ce que pour reprendre symboliquement ce qui nous revient de droit : notre passé arraché. Soyez sûre que votre implication et que votre expédition qui a mis vos vies en danger seront récompensées comme il se doit. Le village ne dispose pas de beaucoup de ressources, mais veuillez accepter ce cataplasme pour votre ami blessé. Dit-elle en déposant sur la table la mixture échangée plus tôt avec la vieille herboriste. Nous pourrons aussi vous donner quelques fruits...

-Neïwa, interrompit l'archère, vous êtes une femme généreuse, je suis sûr que ce baume sera plus que bienvenue. Nous pourrons par contre trouver des moyens de nous sustenter seuls, comme vous l'avez constaté. Ne vous en faites par pour nous, nous avions pris les risques en connaissances de cause.

-Tout de même...Mais vous devez être épuisés, prenez du repos, et nous reparlerons plus tard des exaltés qui vous ont fait face. Le village reste à votre disposition, j'ai informé les kothembiens que vous étiez désormais nos alliés. Ehawee obtempéra, il était vrai qu'elle était à bout de forces, elle aussi. Puiser autant dans ses ressources spirituelles et revenir d'un voyage astral l'avait desséchée comme un citron pressé. Ehawee, avant cela, tenez. L'archère se retourna pour voir la main tendue de Neïwa dans sa direction. Lui donnant sa paume, elle reçut le cristal d'âme qu'elle était venue chercher initialement dans la savane. Je pense que vous l'avez amplement mérité.

L'elfe gonfla ses poumons en prenant la pierre qui avait bien plus de valeur pour elle que pour la cheffe. Elle la remercia avant de retrouver les rues kothembiennes.

Le chahut montant fini par tirer la fée de sa torpeur. Secouant la tête, elle se redressa dans le seau d'eau où elle était restée recroquevillée et somnolente. Elle se frotta les yeux, se sentant ronchonne dans son réveil. Juste pour voir Urua et Diagoras s'esquiver du chevet de l'hybride, toujours affalé contre son tronc - lequel penchait dangereusement en arrière désormais.

- Qu'est-ce qu'il s'passe ? interrogea-t-elle à haute voix sans vraiment s'adresser à quelqu'un en particulier.

Et nul ne lui répondit. Les rares kothembiens présents se dispersèrent très vite, courant dans la même direction que le zephyrien à crinière ou disparaissant dans les cases du camp. Perplexe, elle écouta une femme et ses enfants déplacer le mobilier à l'intérieur de l'habitation de bois et terre séchée la plus proche comme ils se barricadaient à l'intérieur.

- Mais... le camp est attaquée ? commença-t-elle à comprendre en escaladant le bord du seau. Par qui ? Hey, vous savez ce qu'il se passe ?

Agitant la main, elle fit signe à l'un des villageois approchant justement à pas feutrés, beaucoup plus calme que les autres. Bras nus, il avait toutefois le visage enrubanné d'un voile violet et arborait un turban de la même couleur. Ses vêtements étaient rouge, comme d'une partie des kothembien du village, toutefois il sembla à la fée que la facture du tissu n'était pas la même. Lorgnant ici et là, comme s'il recherchait quelque chose, il ne la vit pas lui faire signe ni ne l'entendit, se déplaçant sans un bruit... en direction du minotaure toujours assoupis. Toutefois, lorsqu'à quelques pas du rôdeur il tira d'un fourreau à sa hanche une lame courbe plus longue que la fée n'était grande - bras levés inclus - elle comprit que définitivement cet individu ne voulait pas que du bien à son camarade.

- Ne lui faites pas de mal ! s'écria-t-elle à plein poumons en levant les main devant elle, projetant une grêle glacée.

Remarquant enfin la présence de la petite être, l'individu se détourna pour protéger son visage avant de pousser un juron. Avec la température locale, la magie de Nyssa n'était qu'une pâle version de ses capacités, mais cela avait été suffisant pour trouer son habit coloré et lui entailler la peau. Le regard noir, il fit quelques pas dans sa direction, se déplaçant aussi silencieusement qu'un félin. En un éclair il domina la fée, leva son cimeterre... et se sentit décoller du sol.

Avec un grommellement courroucé et la force d'un étau, la poigne du Moj'Hauk se referma sur l'épaule de l'intu puis l'arracha au plancher des vaches. Alors qu'il commençait seulement à gesticuler, réalisant le pétrin dans lequel il se trouvait et tentant en vain de frapper de son épée, il fut projeté dans les airs. Par-dessus le seau de la fée. Par-dessus le rebord de pierre du puits.

Criant de panique de longues secondes, il disparut dans les profondeurs avant d'atteindre le fond avec une éclaboussure audible jusqu'à la surface.

Étirant son épaule après ce lancer, Doebroksh réalisa seulement avoir quelque bandage posé sur le crâne et le museau. D'où cela pouvait-il bien sortir ? Un kothembien c'était occupé de lui durant son sommeil ? Il n'aurait pas sût le dire et le moment ne semblait pas opportun pour y réfléchir. Après avoir jeté un œil critique au puits dont il ne parvenait pas à percevoir le fond, il interrogea Nyssa :

- Ce rapace portait la même tenue que le sorcier aux crocodiles. Non ?

Celle-ci se contenta de hausser les épaules. Certes son accoutrement lui avait paru étrange, mais dans cette région si loin de chez elle la plupart des tenues le lui semblaient...

- Svan... Sven... Swen'jah, se souvint-il. C'est ce qu'avait dit Neïwa. Quand elle parlait des coiffes.

De nouveau, il lorgna dans les profondeurs. Un cri en remonta. L'inconnu ne s'était donc pas rompu le cou dans sa chute. Mais il ne risquait pas non plus de lui nuire avant un moment.

- Il faudra lui prendre la sienne, pensa-t-il à haute voix.

Puis, se redressant, il remarqua enfin le chahut vers le Sud du village d'où leur parvenaient des cris. Vers le Sud. A l'opposé exact de leur position dans le village. Un assassin ayant contourné ce qu'il se passait là-bas pour frapper le village de dos ?

- Urua et Diagoras sont partis par là, indiqua Nyssa en tendant un petit index. Juste avant que tu te réveilles.
- Oui, je les sens, approuva-t-il. Et ils ne sont pas seul.

Son flair acéré sentait de nombreux individus, dont le parfum naturel si typique des elfes. Et le musc d'un cerf. De la poussière. De l'huile. De la sueur. Du sang. Ça, les cris et éclats qui leurs parvenaient...

Sans ajouter quoi que se soit, Doebroksh fit abstraction de l'élan douloureux qui lui traversa le crâne alors qu'il prenait d'une main son estramaçon et de l'autre sa hache, laissant sa tunique à même le sol. Nyssa s'envola dans son sillage, consciente que quelqu'un allait bientôt regretter avoir troublé le calme qui régnait dans ce village...

L'initiative revient aux renforts de Kothemba.

Vitesse des aventuriers : 4123

Urua : 8677
Vitesse : 340
Dégâts : 2307


Diagoras : 8677
Vitesse : 425
Dégâts : 2884



Doebroksh : 3007
Vitesse : 1289
Dégâts : 1945



Ehawee : 2952
Vitesse : 2069
Dégâts : 1851


Mirage : 1000





Vitesse des Swen'jah : 3000

Seigneur de guerre Swen’jah : 2000 (-400 par tour)
Vitesse : 400(-400 par tour)
Dégâts : 650(-400 par tour)


Éléphant de guerre Swen’jah : 3000 (-400 par tour)
Vitesse : 200(-400 par tour)
Dégâts : 800(-400 par tour)


Cavalier Swen’jah : 500 (-400 par tour)
Vitesse : 700(-400 par tour)
Dégâts : 350(-400 par tour)

Ehawee s'était assoupie dans un coin tranquille du village, contre un muret en pierre. Juste à côté d'une case, elle profitait des vêtements séchant au soleil pour avoir de l'ombre. De grands draps ocre et bleu outremer filtraient la lumière, ne laissant passer qu'un léger faisceau de couleur sur sa peau. Des pas proches, suivis d'un mouvement de tête de la part de Tadi, qui s'était allongé auprès d'elle, lui firent ouvrirent les paupières. Un enfant se tenait devant elle, circonspect. Il devait probablement se demander ce que ces étranges créatures faisaient juste à côté de chez lui.

Le cor de guerre interrompit cette rencontre fortuite. L'enfant s'en alla. L'elfe se releva, passa de l'autre côté du muret et constata que le chaos s'était emparé de Kothemba en moins de temps qu'il ne le faut pour l'écrire. L'adrénaline la réveilla instantanément, elle se hissa sur le cerf royal et interrogea les guerriers qui s'amassaient pour défendre leur village avant de se diriger vers le Sud. Galopant le plus vite possible dans les allées, Ehawee et Tadi traversèrent le village en alerte. Les kothembiens avaient tristement pris l'habitude de se barricader, mais il était évident que les assauts de leurs diverses ennemis allaient finir par les faire céder à ce rythme.

Quelques minutes plus tard, l'archère se trouvait proche de l'entrée du village mais ne put pas l'atteindre. Les forces Swen'jah avaient déjà pénétré l'intérieur de l'enceinte. Ils n'étaient pas nombreux, mais des raids comme celui là suffisaient à faire frémir Kothemba. Ehawee réalisait mieux maintenant l'ampleur de la tâche de Neïwa et de son peuple. Si de tels ennemis s'en prenait régulièrement à eux...en plus des exaltés...et..shtrrroooooooo !!! Un grondement déchira l'air et des débris de bois voltigèrent dans tout les sens. BOUM !

-Que...

BOUM !

-Quoi !

BOUM !

Un éléphant de guerre géant avançait paresseusement, juste après avoir défoncé l'une des tours de guet. Une créature aussi destructrice était déjà parvenue jusqu'ici ? Le sol tremblait à chacun de ses pas et une tour pleine d'archer était juchée sur son dos. Ehawee se protégea les yeux des fragments de bois et se mit à couvert. Il fallait rapidement arrêter l'avancée de ce mastodonte avant qu'il ne ravage plus que ça la zone ! Elle engagea une flèche et visa en premier lieu le cornac perché sur sa tête. Puis, elle réalisa dans quel état de violence ils avaient plongé l'animal. Certaines histoires sur ces éléphants racontaient même qu'ils les aspergeaient de liquide rouge pour ne plus qu'ils soient effrayés par la couleur de leur propre sang. Que ce soit des légendes ou non, il était certain que les éléphants étaient transformées en machine de guerre destructrice par un dressage militaire et coercitif.

Entrant dans une colère noire, l'elfe sylvestre changea de tactique. Elle abattit le cornac avec son tir, mais galopa à côté de l'imposante monture. Les mouvements étant plus désordonnés du fait de la perte du cornac, les archers ne parvinrent pas à l'avoir durant ce laps de temps. Puis, elle sauta de Tadi pour s'agripper au cordage de l'éléphant. Elle escalada pour atteindre la tour, où les Swen'jah la découvrirent avec surprise. Après avoir tiré des flèches sur les deux premiers, Ehawee sortit son poignard en cristal de sève et le planta dans la gorge du troisième en lâchant un cri de rage. La dernière Swen'jah qui restait la prit à revers et lui envoya une pointe qui se ficha dans son épaule. Cette dernière, enrubannée dans un voile pourpre lui lâcha des mots que l'elfe ne comprit pas mais dont elle interprétait bien tout le mépris qu'ils exprimaient. Les balancements de l'éléphant se firent de plus en plus violents, mais la femme avait dégainée son cimeterre et approchait peu à peu, déterminée à finir le travail et venger les siens. Ehawee se tenait comme elle le pouvait à l'architecture de cette tour.

-Vous répugnez le vivant ! Lui retourna-t-elle par un regard revanchard. Faisant fi de la douleur à son bras, l'archère courut de l'autre côté de la petite tour et utilisa le balancement de l'éléphant pour tournoyer autour d'une colonne en bois et se projeter sur son adversaire, l'envoyant en chute libre jusqu'au sol.

Le tout était désormais d'arrêter cette créature de la meilleure façon qu'il soit. Mais il semblait que les kothembiens ne se préoccupaient pas de la méthode zéphyrienne. L'elfe sylvestre constata avec impuissance l'effondrement de l'animal, cédant à la multitude des attaques que les guerriers du villages lui avaient infligé depuis le début de l'affrontement et à cause de l'état de panique totale dans laquelle il était depuis la perte de son guide. L'archère se réceptionna sur le sable comme elle le put en tenant son épaule transpercée. Les images se superposaient dans la confusion de son esprit tandis que l'adrénaline était toujours à son comble.

[Met KO l'éléphant de guerre, active la racine empoisonnée]

Le membre 'Ehawee' a effectué l'action suivante : Actions

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'Attaque - Elfe' :

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#1 'Attaque - Thérian.' :


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#2 'Attaque - Hybride' :

Arpentant les allées en direction du chahut, Doebroksh devina approcher des événements. Puis brusquement sentit une piqûre le brûler au niveau du dos. De sa bosse dorsale plus exactement.

- Ton dos ! s'écria Nyssa. Tu t'es pris...
- Une flèche oui, grogna-t-il en cherchant l'archer responsable de cette blessure, bien que relativement insignifiante pour quelqu'un de son gabarit.

Levant le mufle, il remarqua l'imposant mammifère qui jeta au sol une tour de guet kothembienne. Sur son dos était harnaché un howda d'où plusieurs archers faisaient pleuvoir la mort. De toute évidence, c'est l'un d'eux qui avait pris l'hybride pour cible. Néanmoins, alors qu'il visait ces pillards de son propre arc de bien plus grandes dimensions, Doebroksh remarqua la silhouette verte escaladant le flanc de l'animal et retint son trait. Sa vue n'était pas aussi bonne qu'il l'aurait souhaité, mais le parfum naturel, typique du peuple elfique, était plus que perceptible dans cette direction à son flair aiguisé. Peu après, le howda tomba et l'animal fini par succomber aux défenseurs kothembiens. Mais le minotaure n'était déjà plus là.


Plusieurs habitants en panique courraient entre les cases du village. Derrière eux émergea du chaos un cavalier, lame au clair. Un turban coloré lui couvrait le crâne et un foulard était enroulé autour de son visage, dissimulant ses traits. Il s'était frayé un chemin jusqu'à l'intérieur du village - que ce soit par la brèche créée par le pachyderme ou en ayant contourné le village pour atteindre les limites de la palissade n'en faisant pas le tour complet. Clamant des mots incompréhensibles dans sa propre langue, le cavalier leva son épée à lame courbe au-dessus des fuyards paniqués. Puis fut projeté de côté par un impact sourd qui laissa hébété les fuyards une fois qu'ils se furent retournés.

Dans un nuage de poussière étouffant, le swenjah comme sa monture passèrent littéralement à travers le mortier de la case qu'ils longeaient dans leur charge. À moitié assommé, toussant, le corps brisé en plusieurs points et une douleur sourde envahissant brusquement ses sens, le pillard échappa une plainte pitoyable à travers l'étoffe cachant son visage. Près de lui, ayant broyé la jambe de son maître avant de péniblement se relever, le cheval tout aussi sonné se releva en titubant avant de chercher la sortie d'origine de la bâtisse. Dans la nouvelle ouverture créée par l'impact, une silhouette imposante se pencha pour entrer avant de toiser le pillard blessé, lui cachant la lumière du jour malgré la poussière omniprésente. Le swenjah prononça alors quelques phrases incompréhensibles. Ou presque. Le responsable de son état parvint à saisir un mot. "Boziko". Sans état d'âme, avec un mugissement de colère, le milicien acheva le guerrier à terre.

Le membre 'Doebroksh' a effectué l'action suivante : Actions

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'Attaque - Hybride' :

Les ronces assiègent les Swen'jahs qui tombent comme des mouches. Il ne reste plus qu'un cavalier, avec 100 de vitalité, qui décide de prendre la fuite. Peut-être va-t-il chercher des renforts ?

Les joueurs gagnent 25 points d'expérience, 20 pièces d'or, 1 griffe du tigre chacun.

Le RP peut continuer.

Dans la confusion de son esprit, Ehawee distinguait les assaillants tomber un à un après la chute de l'éléphant. La Swen'jah qu'elle avait combattu et qui avait tiré la flèche désormais dans son épaule se trouvait être un des Seigneurs de Guerre. Le raid tourna au fiasco total lorsque le char vivant fut défait et que la commandante fut assassinée par Diagoras. Les kothembiens avaient certes peu de moyens, ils avaient une rage de combattre et ce qui expliquait pourquoi ils n'avaient pas encore cédé face à tant d'ennemis.

Soudain l'elfe se demanda où était passé le minotaure et il n'était pas à exclure que des ennemis se soient infiltrés ailleurs dans le village. Cependant, ce n'était qu'une question de temps avant que la défaite des Swen'jah ne se propage et que les derniers soient traqués...ou se soient enfuis, comme le prouvait un cavalier qu'ils pouvaient tous voir détaler vers l'horizon. Ehawee se maudit de ne pas avoir pu l'empêcher de prendre la fuite. Quels autres raids allaient-ils encore pleuvoir sur ces persécutés ? Quelle autre créature dressée pour la mort ?

Quelques minutes plus tard, la victoire de Kothemba étant officielle, les habitants s'affairaient à sauver ceux qui était sous les décombres de la tour et les blessés disséminés dans le champ de bataille qu'était désormais l'entrée du village. Guérir et reconstruite allait prendre du temps. Ehawee elle-même se demandait comme elle allait s'y prendre avec cette pointe fichée ainsi dans son épaule. Cependant, la douleur était atténuée avec l'adrénaline, et cette colère sombre dans laquelle elle était plongée. Ce peuple sur le fil du rasoir, la violence des exaltés et la perfidie de leur maître, ces Swen'jah, l'abyssal manipulant les crocodiles comme des marionnettes, cet éléphant torturé et transformé en arme. Elle repassait en boucle ces images dans sa tête. Elle se sentait impuissante, alors elle tentait simplement d'aider ceux qui pouvaient l'être autour d'elle.

- Sous la paillasse ! Ma femme ! Aidez nous !

Faisant de grand gestes des bras, le kothembien rassemblait les autres villageois. Devant lui, ce qu'il restait d'un bâtiment effondré n'était qu'un amas confus de paille, de poutres et de terre. Lorsque le monstrueux pachyderme était passé par là avant d'être terrassé, rien n'avait résisté.

- Aid...
- Place, grogna le milicien en se frayant un chemin au premier rang.

Sans même attendre, il empoigna une poutre pesante que deux autochtones s'escrimaient à écarter pour dégager la toiture mi-paille mi-palmier. Quelques instants plus tard, elle volait plus loin tandis qu'ils s'escrimaient à dégager la pauvre femme.

Cherchant où il pourrait se rendre utile, Doebroksh comprit que les assaillants ayant fuit ce lieu était apparemment le dernier où l'on aurait besoin de lui. Habitués à être malmenés, les kothembiens n'avaient pas mit longtemps à s'organiser.

Grimaçant, le crane en feu, il retrouva comme il put son chemin jusqu'au puits où il s'était posé en arrivant, allant chercher un autre seau d'eau. C'est en relevant le bras qu'une douleur piquante, presque anodine en comparaison à ce qui lui vrillait la tête, lui rappela la flèche plantée dans sa bosse.

- Tu devrais en rester là, s'inquiéta la fée en venant voleter près de lui. Tu n'as vraiment pas l'air bien.
- Je n'en ai pas que l'air, maugréa-t-il avant de s'asperger le mufle et le front en vidant le contenant.
- Je veux dire...

Ne sachant trop comment formuler la chose, Nyssa cessa de prendre des gants.

- Tu as une fracture du crâne. Tu n'es plus en état de te battre et encore moins pour aller défier des généraux de mes pieds ou une autre vachette corrompue.

Le regard noir qu'il décocha à sa camarade la fit hésiter à poursuivre. Mais après quelques secondes elle se reprit sans ciller :

- Laisse les zéphyriens s'en occuper, tu sais qu'ils sont capable de se débrouiller.

Plutôt que répondre, l'hybride balança le seau de côté, surprenant un kothembien passant par là. Avisant sa hache, il s'en empara, réprimant un nouvel élan de douleur allant d'une corne à l'autre.

- Je sais que c'est dur, insista-t-elle. Que tu ne veux pas être laissé derrière. Que tu ne tolères pas un autre hybride semant le chaos. Mais si tu venais à devenir un poids de par ta blessure. Qu'ils soient obligés de te protéger en se mettant en péril. Cela vaudrait-il le coup ?

Après avoir tourné le dos à la fée, il s'immobilisa et ferma les yeux. Des enfants, venant puiser de l'eau, le contournèrent en s'étonnant de le voir ainsi "dormir debout".

Les arguments de Nyssa faisaient mouche. Son orgueil ne devait pas passer avant sa raison. En l'état, il ne pourrait affronter qui que se soit de réellement menaçant. Il avait besoin de temps pour se remettre. Pas d'un nouveau combat mortel.

- Soit, déclara-t-il simplement d'une voix trahissant sa frustration et sa lassitude. Nous resterons ici, le temps de faire des provisions. Puis nous repartons dans le Nord.