Fondateur et capitaine d'Egide (Guilde)
Dragonnier de bronze (Guilde)
Chasseur de trés'oeuf (Event)
Citrouille de la Convergence (Event)
Pourfendeur de Skarniens (Event)
Chasseur de poules (Event)
Héros de l'Est (Event)
Jack'o'Piñata (Event)
Sujet: Le temps d'Egide est venu... [LIBRE] Jeu 26 Mar 2020 - 20:01
Ca y est. L’heure était venue. La concrétisation d’années d’économie, de sacrifices, de haut et de bas. Tout ceci dans un seul et unique but. Donner vie à mon rêve le plus cher, la raison de ma venue en ce monde, moi le jeune gobelin assoiffé de justice mais sans expérience, devenu bras armé des justes avec l’âge. Je me tenais sur une estrade qui, par chance, n’avait pas été détruite lors de notre assaut sur le fort des chevaliers d’Heishvaldd. Ces marauds nous avaient donné du fil à retordre, mais nous avions finalement réussi à leur reprendre la forteresse, avec mes camarades kazhariens. J’avais aussitôt demander une entrevue avec l’Impérator, qu’il accepta en ma qualité de brigadier. J’avais réussi, au prix de sang et de sueurs, à me hisser au plus haut rang envisageable chez les kazhariens. Je n’aurais jamais pu devenir Impérator en tant que gobelin, et je n’avais aucune envie de remplacer notre brave Moradund Marteau-de-fer, mais j’avais tout de même réussi à devenir l’un de ses bras droit. Et cela servit mes projets, tel que je le voulais.
Lors de notre entrevue, je lui avais demandé une faveur, en appuyant les bienfaits que cela lui apporterait: me céder la forteresse que nous venions de reprendre, afin d’y installer ma future compagnie. En échange, je promettais une sécurité absolue dans les domaines alentours pour les peuples de la montagne, et de même pour les routes menant à BaldorHeim. Cet accord passé, mon plan prévu depuis des années se mit alors en branle. Une partie des finances que j’avais emmagasinés pendant mes années de service chez les kazhariens et mes chasses de prime personnelles furent dilapidées en une seule journée, afin d’engager une armée de coursiers. Ces coursiers allèrent afficher dans tout Dùralas une invitation pour toutes les âmes désireuses de changer les choses dans ce monde gangréné par le crime:
“Oyez, peuple de Dùralas
La glorieuse Egide, compagnie de justiciers tombée dans l’oubli, est de retour! Venez assister à son inauguration, dans le Fort Justice, dans les terres de BaldorHeim, le XX du mois de XX de cette année. Braves de tout horizons, fils de fermiers, nobles et bourgeois, rejoignez le combat. Ensemble, donnons à nos enfants un Dùralas lavé de tout crime, par l’acier et le sang. Que vous soyez un guerrier émérite ou un novice absolu, une seule chose importe: votre désir sincère de justice.
Dans le chaos, l’ordre. Dans la violence, l’espoir. Dans la terreur, la Justice.
Egide vous attend.”
J’avais également envoyés quelques missives à mes connaissances susceptibles de répondre à l’appel, avec le même contenu. J’espérais fort qu’elles viennent. Ceci fait, je dilapidais encore un peu plus mon or en embauchant le plus d’ouvriers possibles, selon les limites de mon budget. Si Fort Justice - tel que j’avais renommé cette forteresse - ne serait sûrement pas reconstruite lors de l’inauguration, je voulais qu’elle le soit au plus vite, afin d’offrir rapidement un foyer à toutes ses âmes en quête de la même chose que moi.
Le jour J arriva plus rapidement que je ne l’aurais cru. A peine le temps de préparer l’évènement, de faire les démarches administratives pour la création de ma compagnie, et de mettre tout ça au clair avec l’Impérator, que je me retrouvais là, sur cette estrade intacte, face à ceux qui avaient répondus à l’appel. Tous attendaient que je parle, étonnés ou curieux de leur présence ici. Et bordel, les courisers que j’avais payé n’avaient pas fait leur travail à moitié! Devant moi se tenait des centaines de gens venus assister à l’inauguration ou y participer activement, plus que ne pouvait en accueillir la cour du fort en reconstruction, tant et si bien que la masse de gens s’étalaient jusqu’à derrière les murailles. Je n’étais pas d’un naturel timide, mais il allait sans dire qu’à ce moment précis, j’avais un trac immense. Mêlé à une sensation étrange, celle d’avoir enfin fait aboutir le projet d’une vie. Une satisfaction absolue. Mais aussi un désir de Justice plus fort que jamais. Ensemble, ces braves gens et moi-même, nous allions montrer aux brigands et marauds de toute espèce de quel bois se chauffait les honnêtes dùralassiens!
Trac ou pas trac, il était néanmoins l’heure. Je me tournai vers les hommes que j’avais embauché il y a quelques jours, cinq souffleurs de cor et un mage, et ils s’exécutèrent, sachant ce que je leur demandais. Tous soufflèrent dans leur olifant, créant un son grave qui résonnait à travers les montagnes, et qui intima le silence à mes invités. Au même instant, le mage récita silencieusement une litanie et je sentis quelque chose changer en moi. Désormais, ma voix porterait jusqu’aux plus éloignés de la file, et plus loin encore.
Je m’avançais donc, alors que doucement le silence revenait. Plus personne ne parlait, tous étaient penchés sur mes lèvres. Tous attendaient mon discours, et j’étais décidé à leur faire honneur. J’avais travaillé mon discours, mais m’autorisais quelques excentricités. Rien ne valait une harangue sincère. Je me râclai la gorge, et pris enfin la parole, l’air solennel, le vent soufflant sur ma grande cape de fourrure et faisant claquer mon cache-oeil contre mon orbite:
“Braves de Dùralas! Je vous remercie d’être tous venus, d’avoir répondu à l’appel que j’ai lancé à travers tous les royaumes! Je remercie aussi l’Impérator, grand défenseur des terres de l’Est, sans qui ce fort me serait inaccessible.”
Je pris une courte pause, histoire de faire flotter mes mots, et d’épier de mon unique oeil les gens qui composaient la foule. Ils venaient de tout horizon: j’apercevais des chapeaux caractéristique des gens de la ferme, des gens plus équipés, d’autres en bure. Vraiment, l’assemblée était très disparate, ce qui ne faisait que raviver ma foi en Dùralas. Si tant de gens d’univers variés avaient répondus à l’appel ou étaient venus assister à l’évènement, cela signifiait que le désir de justice n’avait pas de frontière, et ça ça réchauffait mon coeur de vieux gobelin. Je repris, la voix portant bel et bien aussi loin que je l’avais espéré grâce à la magie du sorcier que j’avais engagé:
“Je vois que vous êtes venus en nombre, et d’horizons variés. Je vois là des fermiers, des guerriers, des mages, des érudits et j’en passe. Cela fait plaisir de savoir que tout le monde veut mettre la main à la patte pour donner un avenir meilleur à nos descendants. Ensemble, camarades, nous ferons de notre rêve de justice une réalité. Ensemble, rien ne nous sera inaccessible, et je vous promets que sous mon commandement, la justice règnera sur ses terres. Le crime a bien trop longtemps pullulé, il est désormais temps de laisser place à une ère de paix, une ère où voler pour subvenir à ses besoins ne sera plus une option. Une ère où tuer par profit ne viendrait plus à l’idée de personne. Une ère, mes amis, où le crime aura un impitoyable adversaire. Voici venu l’ère d’Egide !”
Puis, pour ponctuer mon discours, je me retournai pour saisir l’étendard que j’avais fait faire, aux couleurs d’Egide, et le planta avec force dans l’embout prévu à cet effet, à l’avant de l’estrade. Cela eu son petit effet, car aussitôt mon étendard planté, j’entendis des clameurs s’élever de la foule. Tous répétaient avec déférence “Egide! Egide! Egide!”. Je laissai la foule crier pendant plusieurs dizaines de seconde, gardant l’allure fière et la face droite. Je me devais de faire honneur à mon nouveau rôle de capitaine. Je levai finalement la main pour ordonner le silence, et la plupart des scandeurs cessèrent instantannément. Tous attendaient la suite, maintenant que j’avais véritablement éveillé leur attention. Je repris donc, l’air toujours aussi solennel, et l’oeil perçant:
“Camarades, l’ancienne Egide a failli dans sa tâche. Il y a deux siècles, trois guerriers d’horizons variés, eux aussi, se sont fait la même réflexion que nous: pourquoi tant d’injustices et personne en mesure de les endiguer? Ensemble, et avec l’aide de braves comme vous, ils ont mis leur pierre à l’édifice et sont parvenus à faire chuter la criminalité pendant des dizaines d’années. Mais malheureusement, le prestige de l’ancienne Egide a décliné avec les années. Peut-être que les plus cultivés d’entre vous ont déjà eu vent de la compagnie Egide, disparue il y a quelques années des registres. Je vais mettre les choses au clair avec vous, camarades, car une relation de confiance nécessite une vérité absolue, et encore plus venant du capitaine. Le dernier vrai capitaine d’Egide, un centaure pour qui j’ai un respect absolu, Boldyn, s’est éteint, emporté par la vieillesse, il y a de cela environ six ans. Jusque là, il était parvenu à faire vivre Egide malgré le manque de contrat, et ce sans jamais s’éloigner du chemin tracé par les fondateurs, un chemin de camaraderie et de justice. Mais à sa mort, nous étions déjà très diminué, et celui qui prit sa place n’avait pas une foi aussi indéfectible que nous l’aurions cru en nos préceptes. En quelques années, il était parvenu à recruter beaucoup de nouveaux frères d’arme, mais avait de ce fait revu nos critères d’admissions à la baisse. Petit à petit, la compagnie s’était transformé en repère de crapules, et la plupart des anciens d’Egide sont partis à ce moment là, dégoûté de la tournure qu’avait pris les évènements. Mais pas moi. J’ai voulu donner sa chance au capitaine Barathorn, même s’il n’avait fait que des erreurs. Je suis donc resté, malgré les risques. Jusqu’à ce jour fatidique. Je m’en souviens comme si c’était hier. Il neigeait, et nous venions de quitter les montagnes de l’est, en quête d’un nouvel endroit où installer notre campement. Ce jour là, Barathorn succomba à la tentation. Si les braves habitants de Dùralas ne veulent pas nous payer pour leur protection, pensa-t’il sûrement, nous allons nous servir de nous-même! Accompagné des moins scrupuleux d’entre nous, il a attaqué un convoi marchand, tuer ses propriétaires, et piller leur caravane. Oui camarades, ce jour là Barathorn a sali l’histoire d’Egide à jamais, et a fait honte aux glorieux fondateurs de notre compagnie. Au même instant, mes derniers frères d’arme encore fidèle à la justice sont partis, et les autres sont restés, heureux de retrouver un solde décent, quel qu’en ait été le prix. Mais moi, c’était pour une toute autre raison que je restai.”
Je pris une pause à nouveau, et cette fois-ci j’entendis un mouvement de protestation s’élevait au sein de la foule. Visiblement, la plupart des gens venus ici étaient scandalisés par le geste de Barathorn, comme je l’avais été ce jour enneigé et tâché par le déshonneur. Je repris finalement, la voix sincèrement remplie d’émotion:
“Si Barathorn avait décidé de détruire à jamais l’idéal d’Egide, il ne restait plus qu’une solution pour moi: Egide devait disparaître. Cette décision ne fut pas facile, croyez-moi. J’ai rejoint Egide quand j’avais une quatorzaine d’années, et vous constatez que j’en ai presque le triple désormais. Egide, c’était toute ma vie, et son idéal était mon idéal. Mais pas l’Egide que Barathorn avait sali. Un soir, alors que tous ses marauds dormaient, j’ai brûlé le camp et tuer tous ses traîtres. Oui camarade, je le confesse, j’ai dissous moi-même l’ancienne Egide, et si c’était à refaire, je n’hésiterais pas un instant. Mieux, camarades. Si un jour, c’était moi qui mettait Egide sur la voie du banditisme, je compte sur vous tous pour m’abattre avant. Mon geste m’a causé moult insomnies, mais quand je suis reparti du campement en feu, blessé et brisé, je n’avais qu’une idée en tête: refonder cette compagnie qui m’avait vu grandir, et lui rendre ses lettres de noblesse. Mais j’ai toujours su que je n’y arriverais pas seul, et c’est pourquoi je vous ai tous fait venir ici. Ensemble, mes frères et soeurs, nous laverons Dùralas de ses ténèbres, et aucun écart ne sera toléré. Nous referons d’Egide le bouclier contre lequel se briserons les brigands. La muraille qui protège l’honnête homme, le père aimant, le mari compatissant, les femmes et les enfants. Ensemble, oui, nous ferons de Dùralas une terre que nos enfants prendrons plaisir à fouler. ENSEMBLE, MES FRERES, NOUS NE REPRODUIRONS PAS LES ERREURS DU PASSE! ENSEMBLE!!!”
Je levai mon poing serré vers le ciel, et tous m’imitèrent, complètement captivés. Ils commencèrent alors à répéter le dernier mots que j’avais crié, comme d’une voix. Ensemble! Ensemble! Ensemble! Je les laissai crier leur dévouement un bon moment, criant avec eux et avec autant de ferveur. Les minutes passant, les cris commencèrent à se calmer, et je pus donc conclure, reprenant une voix plus maîtrisée:
“Si, comme moi, vous croyez en cet idéal que je vous propose, les bureaux de recrutement sont ouverts…” Je désignai autour de moi les quelques bureaux de fortune installés le matin même, et les quelques camarades kazhariens de confiance que j’avais posté afin d’étudier le cas de chacun lors des entretiens d’embauche. “N’oubliez pas! Dans le chaos, l’ordre. Dans la violence, l’espoir. Dans la terreur, LA JUSTICE!!!”
Je levai une ultime fois mon poing au ciel alors que tout le monde scandait avec moi le seul mot qui avait de la valeur à mes yeux: Justice.
Sujet: Re: Le temps d'Egide est venu... [LIBRE] Ven 27 Mar 2020 - 13:05
"Chère Cylicia,
Voilà maintenant quelques temps que nous nous connaissons. Vous avez toujours compté parmi mes plus fidèles soeur d'arme, et c'est pourquoi j'ai décidé de vous envoyer cette missive, afin de vous inviter personnellement à l'inauguration d'Egide. Il va sans dire que notre petite discussion dans le campement des dragonniers m'incite à croire que vous répondrez présent, mais si vous êtes indisposés, sachez que je ne vous en voudrez pas. Si vous pouviez venir avec vos chères soeurs, afin que je puisse les rencontrer, néanmoins, cela me ferait grand plaisir! En espérant voir ma chère amie à Fort-Justice prochainement.
Cordialement,
votre ami et frère d'arme dévoué, Grabuge."
Cylicia, accompagnée de Cerise, Vanille, et Cannelle Macaron, avait répondue présente à l'invitation de Grabuge. Jamais la Purificatrice n'aurait imaginé que tant de monde ait répondu à l'appel du gobelin, peut-être même une bonne partie ne se doutait même pas qu'il s'agissait d'un gobelin. Autour d'elles, quelques guerriers, de jeunes gens remplies d'espoir et beaucoup d'amateurs de Justice visiblement. Les quatre Purificatrices juraient quelque peut avec le reste de la foule de part leur unicité. Au loin, elles ressemblaient à une masse étincelante maculée de plumes et d'argent. De près, si vous aviez été assez près pour tendre l'oreille, vous auriez put entendre Vanille murmurer à voix basse à Cylicia :
- Beaucoup d'amateurs tout de même, le gobelin aura du pain sur la planche...
Cylicia tourna la tête vers sa camarade, lui souriant comme pour lui ouvrir l'esprit.
- Nous aurons du pain sur la planche en effet...
Vanille avait toujours été la plus pragmatique des soeurs Macaron, ce qui était bien utile lorsque notre héroïne avait besoin d'un avis plus objectif. Mais elle ne sortirait pas du rang et respecterait la volonté de Cylicia quant à leur servitude envers Egide, contrairement peut-être à Cannelle, la plus jeune, qui l'inquiétait un peu plus. Enfin, l'heure était aux festivités et Grabuge n'allait pas tarder à faire son discours. Il fit son entrée au sommet du fort accompagné par quelques de ses camarades.
- Ecoutez avec attentions, mes soeurs, dit alors Cylicia, vous allez comprendre l'importance de notre présence en ces lieux...
Et c'est exactement ce qui se passa. La voix du vieux borgne porta jusque dans les coeurs, haranguant chacun des individus qui avait fait le déplacement. Cylicia, qui connaissait de part la passé le gobelin, n'était impressionné que par la forme du discours qui avait toutes les qualités des plus grands orateurs. Les soeurs Macaron, elles, découvrirent l'âme d'un frère qui avait voué tout son être à la Justice. En substance, les Stryges furent surprise par la tournure téléologique que prenait le discours de Grabuge. Il n'était pas là pour chasser le bandit au prix de quelques récompenses pour soulager sa conscience. Non, il était là pour les raisons qu'elles, changer la face du monde. Aux yeux de Cannelle, entre Grabuge et Cylicia les planètes s'alignaient. Aux yeux de Cerise, les Stryges Noirs n'avaient qu'à bien se tenir avec pareil alliés. Et, enfin, aux yeux de Vanille, une nouvelle ère allait débutée, bonne ou mauvaise, elle ne savait le dire. Lorsqu'enfin les dernières paroles du gobelin raisonnèrent, un frisson parcourut l'échine de notre héroïne lorsqu'elle entendit les voix de ces centaines d'individus criés en choeur : Justice!
- Allons donc saluer notre capitaine, cria Cylicia à ses soeurs d'armes dans le tumulte ambiant.
Elles tachèrent donc de se frayer un chemin de la foule, mais le chemin était long pour rejoindre le Khazarien qui devait d'ailleurs être fort demandé. Heureusement, la plupart des individus se dirigeaient vers les bureaux d'inscriptions, détail qui étaient déjà régler pour elles quatre. Cylicia était heureuse de pouvoir enfin présenté ses amies à Grabuge. Elle leur en avait parler avec toute le respect et l'admiration qu'elle avait pour lui, si bien que celles-ci avaient presque peur de faire mauvaise impression.
Ainsi débuta une nouvelle période dans la vie de Cylicia Condoris. Une période de franche camaraderie, de dépassement de sois et, malheureusement, sanglante. Espérons simplement que son Ordre et Egide puissent cohabité tranquillement. Pour l'instant, du moins, aucun Stryge Noir en vue, ce qui était un bon début.
Sujet: Re: Le temps d'Egide est venu... [LIBRE] Sam 28 Mar 2020 - 21:15
. La lettre de Grabuge n’avais pas surpris Thorek. Des missives pour recruter dans la nouvellement formée Égide ? Depuis le temps que le gobelin attendait ça, c’était tout naturel. Non, ce qui avais surpris Thorek était le détail personnel à son encontre. Grabuge l’avait même appelé camarade.
Pourtant, le terme était devenu presque familier depuis le temps. Que ce soit au détour d’un couloir du quartier général Kazharien ou en déploiement sur le front, cela semblait habituel à présent que de qualifier le peau-verte de collègue. Mais il y avait un quelque chose de particulier pour Thorek de le voir écrit. Lui qui était un nain de runes et autres gribouillis en bas de page, l’écriture signifiait « la vérité », des faits avérés, recherchés, gravés dans le marbre parfois. Et voir ce terme d’un peau-verte écrit noir d’encre sur page blanche l’avait un peu étonné. Surtout parce qu’il n’y voyait pas de problème.
Ah ! Certains de ses ancêtres devaient se retourner dans leurs tombes tiens… Néanmoins, le gobelin en avait fait presque plus que certains nains pour défendre les valeurs de son royaume. Parfois, il fallait savoir ouvrir les yeux. Les nains avaient pardonné à certains géants, ils pouvaient peut-être faire de même avec certains peaux-vertes.
En tout cas, Thorek était venu à l’inauguration. Laissant derrière lui ses pensées et rangeant la lettre quand le discours de Grabuge commença, l’explorateur se contenta d’écouter depuis un côté de la foule. Comme il s’y attendait, le gobelin n’y alla pas de main morte. Et il avait raison, il fallait marquer ces jeunots dès le départ. Cependant, Thorek trouva la fin du discours un peu… disons extrême avec ces idées de « si je faillis, abattez-moi comme j’ai abattu les autres ». En bon nain, Thorek considérait que même si l’échec était personnel, il était aussi partagé entre membres du même clan et qu’il fallait en assumer les conséquences ainsi. Mais s’il y avait bien une chose que le nain avait appris avec le temps, c’était que tout le monde ne pensait pas en bon nain – ce qui était dommage, mais bon…
Ce détail mis à part, le discours avait été efficace et les résultats se firent voir bien rapidement alors qu’une foule se pressait pour s’inscrire non loin de l’estrade.
Néanmoins, si les festivités étaient bien sympathiques, c’était aussi un peu trop de bruit pour le vieux nain. Ainsi, content de voir que le tout était bien parti (et sous contrôle khazharien), le nain s’en alla passer un peu de temps près des murailles. Ces dernières avaient un pan entier en moins depuis la bataille pour prendre le fort et l’explorateur voulait s’assurer que les premiers travaux de soutènement de la structure tenaient encore le coup. Il y allait encore y avoir du travail, mais avec les nouvelles paires de mains qui étaient en train d’arriver, la main d’œuvre ne manquerait pas.
Jetant un coup d’œil rapide derrière lui, Thorek se dit qu'il passerait voir Grabuge plus tard, quand le tout se sera un peu tassé. Et il s'en retourna à son étude des gravats.
Sujet: Re: Le temps d'Egide est venu... [LIBRE] Dim 29 Mar 2020 - 3:42
Le temps d'Egide est venu...
RP Libre
“Et celui du Stolenmark le sera bientôt.”
Une lettre... Une missive épistolaire venait d'arriver à Weissaupt. Le Fort gelé des terres du nord était en train d'être rebâti, touchant à la fin de ses travaux et ne figurant pas encore officiellement sur les cartes, avait reçu un courrier. Cela pouvait soit provenir d'une personne sachant ou se situe Weissaupt, soit d'une personne ne sachant pas son emplacement secret et ayant commis une erreur d'appréciation. Quoi qu'il en soit, Elincia reçu et ouvrit le pli qui lui était destiné, ainsi qu'a son général. Grande surprise, il s'agissait d'un tract. Affiche classique et envoyée sans doute à travers tout Duralàs, ne nommant personne et ayant un discours étudié pour être lu et compris par le plus grand nombre. Dans ses locaux destinées aux corbeaux de la main gauche, appuyée sur la console contenant le materiel d'écriture necessaire au courrier, Elincia lisait le tract en question, un sourire aux lèvres laissant filtrer ses canines indiquait une bonne nouvelle pour une connaissance. Parcourant le tract, la vampire avait pu voir que cela parlait de Grabuge et de son Ordre, Égide.
“Oyez, peuple de Dùralas
La glorieuse Egide, compagnie de justiciers tombée dans l’oubli, est de retour ! Venez assister à son inauguration, dans le Fort Justice, dans les terres de BaldorHeim, le XX du mois de XX de cette année. Braves de tous horizons, fils de fermiers, nobles et bourgeois, rejoignez le combat. Ensemble, donnons à nos enfants un Dùralas lavé de tout crime, par l’acier et le sang. Que vous soyez un guerrier émérite ou un novice absolu, une seule chose importe : votre désir sincère de justice.
Dans le chaos, l’ordre. Dans la violence, l’espoir. Dans la terreur, la Justice.
Égide vous attend.”
Retournant machinalement l'affiche après l'avoir lue, la vampire pu voir une autre forme de message écrit au verso de celle-ci. Une écriture droite et serrée, masculine, semblait appartenir au Gobelin désormais chef de sa propre faction. Le message semblait être adressé plus à Greil qu'à Elincia et comportait une invitation plutôt particulière, destinée au général comme à sa main gauche. S'asseyant devant son bureau et profitant de la lumière des bougies, la vampire lit celui-ci avec beaucoup plus de sérieux et d'attention que le tract imprimé au recto de cette missive.
"Cher Général Greil,
Ca y est, le projet que j'avais mis en place il y a de cela plusieurs années s'est enfin concrétisé ! Égide est refondée, et je vous invite donc personnellement à l'inauguration de cette dernière, à Fort-Justice, près de BaldorHeim. Je vous avais promis, ce fameux soir dans cette taverne, qu'Égide serait une alliée du Stolenmark et l'aiderait à se reconstruire, et je n'ai pas menti. Je vous invite en qualité d'ami, d'allié, et aussi pourquoi pas en qualité de potentielle recrue, le temps que le Stolenmark soit refondé à son tour. J'invite aussi Elincia, avec qui vous ne semblez de toute façon jamais sorti sans, et lui transmet mes salutations respectueuses.
Cordialement,
Votre ami et allié, Grabuge."
Un sourire vint se figer sur le visage de la vampire à la lecture des dernières lignes écrites par le gobelin. Ses salutations lui seront rendues et la Main Gauche du Stolenmark était enchantée à l'idée de savoir que leur allié avait enfin réussi à refonder son ordre. L'invitation sera donc honorée et les préparatifs seront fait. Descendant vers les ateliers ou notre aventurier habituel y faisait ce qu'il y faisait dès que l'occasion s'en présentait depuis presque une année, à savoir son bateau pour naviguer vers l'ile de Wysteria, la vampie montra donc la missive à son général, verso écrit par le gobelin en premier. Lisant celle-ci avec attention, Greil finit par dire sa première pensée à Elincia d'un ton clair et plutôt enjoué.
Greil : Voici une très bonne nouvelle.
Il était inutile d'en dire plus, il est évident que Greil irait à l'inauguration de l'Égide, ordre refondé par son ami Grabuge. Les préparatifs furent donc faits au sein de Weissaupt et les tenues commandées afin que tous soient prêt le jour J. Ce jour arrivant, le jour de l'inauguration d'Égide étant aujourd'hui, il y avait un branle-bas de combat au Stolenmark. Tous se préparaient, en tenue d'apparat et diplomatiques, pour partir à l'inauguration à l'heure. Ce fut donc un trio qui partit pour Baldorheim et plus précisément Fort-Justice. Greil, revêtant une Kavacha lustrée et rutilante, ouvrait la marche tandis qu'Elincia et Arthur suivaient. La jeune vampire en tenue diplomatique et la jeune recrue dans son armure lourde, nettoyée et restaurée également.
Une fois sur place, les choses furent telles que dans l'imagination du général. Noir de monde, contenant des centaines d'individus, Fort-Justice semblait plein d'une vie particulièrement hétéroclite aussi bien point de vue espèce que classe sociale. Le Gobelin avait visiblement réussi à attirer beaucoup de monde. Le trio s'avançait doucement à travers la foule tandis que le Gobelin haranguait celle-ci avec prestance, Grabuge avait de quoi être fier de lui avec un tel discours. Ce fut donc à la fin de celui-ci que Greil se retrouvait devant avec Elincia. Arthur, ne connaissant pas encore le Gobelin, allait découvrir un autre type comportement de général d'une armée alliée. Voyant la foule s'agglutiner, l'aventurier allait attendre un peu que cela se tasse avant d'aller à l'encontre de son ami gobelin. Chef de guerre dans l'âme, Greil ne pouvait s'empêcher de regarder le bureau de recrutement, estimant les futures recrues d'Égide. Tout cela s'annonçait très prometteur et l'ancien général avait envie de faire partie de cette aventure.
Sujet: Re: Le temps d'Egide est venu... [LIBRE] Dim 29 Mar 2020 - 15:40
Cela faisait maintenant quelques semaines que Mornek errait dans le coin pour assurer la protection d'un marchand, un type douteux qui magouillait à tout va pour faire prospérer son commerce de diamants. Pas grand boulot à effectuer a Fort-Justice pour Mornek qui disposait de son temps libre à goûter aux plaisirs locaux, c'est a dire franchement pas grand chose. Pourtant, un matin comme un autre... Un brouhaha important s'élevait de Fort-Justice. Pourtant aujourd'hui, les travaux étaient en suspend. D'où donc et surtout de qui provenait ce bordel ? Ah ouaip, Mornek avait vu la veille des troufions arpenter les rues, placardant les murs avec des affiches concernant l' Égide. C' est une vieille compagnie de mercenaires ( même si ses membres ne se nomment pas toujours en tant que tels) qui avait pour but, à la base, d' étendre la justice ( leur grand précepte) et de combattre les brigands, les voleurs, bref toutes les ordures que comptait le Grand Est ( et Grimnir sait que c'est une masse à faire). Cependant au cours des ses dernières années d'activité, la compagnie avait défrayée la chronique en commettant des abominations. Ouaip, ce Barathorn avait été une sacrée putain aux yeux de l' Est. Mornek souriait en pensant a la décadence si rapide qu'avait subie l' Égide. Mais bon, un chef sans âme n'était après tout qu'un pion pouvant être remplacé. Et c 'est précisément ce qui se tramait. “Oyez, peuple de Dùralas
La glorieuse Égide, compagnie de justiciers tombée dans l’oubli, est de retour! Venez assister à son inauguration, dans le Fort Justice, dans les terres de BaldorHeim, le XX du mois de XX de cette année. Braves de tout horizons, fils de fermiers, nobles et bourgeois, rejoignez le combat. Ensemble, donnons à nos enfants un Dùralas lavé de tout crime, par l’acier et le sang. Que vous soyez un guerrier émérite ou un novice absolu, une seule chose importe: votre désir sincère de justice.
Dans le chaos, l’ordre. Dans la violence, l’espoir. Dans la terreur, la Justice.
Egide vous attend.” “Oyez, peuple de Dùralas
La glorieuse Égide, compagnie de justiciers tombée dans l’oubli, est de retour! Venez assister à son inauguration, dans le Fort Justice, dans les terres de BaldorHeim, le XX du mois de XX de cette année. Braves de tout horizons, fils de fermiers, nobles et bourgeois, rejoignez le combat. Ensemble, donnons à nos enfants un Dùralas lavé de tout crime, par l’acier et le sang. Que vous soyez un guerrier émérite ou un novice absolu, une seule chose importe: votre désir sincère de justice.
Dans le chaos, l’ordre. Dans la violence, l’espoir. Dans la terreur, la Justice.
Egide vous attend.”
Mornek, pipe en main lisait une des pancartes, un sourire en coin.
Putain, par Grimnir, même les promotions affichées dans un bordel de Baldorheim semblent moins racoleuses. Boarf, après tout, c'est écrit pour l' ensemble des citoyens. Humm, en même temps, étant donnée la populace locale, c'est plutôt bien foutu.
Et il est vrai que pour un bon paquet d' entre eux, les lumières ne scintillaient pas , mais vraiment pas partout. Le message, plein de bienveillance, promettait d'attirer sur les membres de l' Égide, honneur,justice et fierté. Ce dont plus d'un pécore du coin rêvait .L' espoir d'un nouveau départ, une vie d'aventure pouvait en aguicher certains. Mouai, m'fin, se faire trouer au nom de la Justice avait l' air d'en exciter plus d'un. Malgré ses réticences, Mornek décida de se bouger l'arrière train pour aller voir le nouveau nommé Capitaine arroser le bas peuple de son discours salvateur.
Après tout, j'ai que ça a bouiner aujourd'hui. Et puis bon, pour une fois que ce trou de fort bouge pour autre chose que la reconstruction, autant y fourrer le reniflard pour savoir ce qu'il s'y trame . Nom d'un Troll !!
La place sur laquelle avait lieu le rassemblement était complètement blindée, les badauds s'entassaient. Les badauds, mais que pas que, Mornek fût surpris de voir parmi le bas peuple, des humains en armure, des anciens aux visages sages, des Peaux-vertes et il crût même y voir une Stryge Blanche ( ses yeux d'un noir pur pour une Stryge Blanche avaient mis la puce à l'oreille de Morn). Sacré morceau d'ailleurs, à moins que ce soit son armure surdimensionnée, bref.. Celui qui semblait avoir repris le flambeau de l' Égide, était un Peaux Verte, et par Grimnir qu'il en imposait de la prestance. Grand borgne a l'allure guerrière, Mornek vît l' assemblée haranguée par son discours. Monologue fort bien travaillé par ailleurs, dans lequel le Capitaine Grabuge de son petit nom, semblait avoir transmis toute la force de ses convictions. Certes, le discours était terre-à-terre, mais ça fît son petit effet a Mornek.
Et merde, un type avec un minimum de jugeote déballe ses intentions louables en public et moi je me sens comme une jeune vierge émoustillée. Putain Mornek, te fais pas avoir par les beaux discours.
L' étincelle d'intérêt qui avait émergé en lui fût rapidement noyée par la réaction unanime des pégus qui reprenaient en chœurs certains mots forts du discours. Les réactions de foule projetaient toujours à Mornek la vue d'une bande de blangos indécis. Soulagé d'avoir replacé sa tête sur son court tronc, Mornek se mis en tête de se renseigner un peu plus sur la chose et se dirigea vers les maisons, où plutôt les stands a ripailles qui faisaient aujourd'hui office de bureaux de recrutement.
Baldwin Nuussian
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Sujet: Re: Le temps d'Egide est venu... [LIBRE] Lun 30 Mar 2020 - 18:09
Beaucoup de choses changeaient pour Baldwin depuis sa prise de fonction au sein des Purificateurs de la Tour Blanche. Bien qu'il restait libre d'explorer Dùralas et de faire ses activités de Gardien et de Dragonnier, être le bras droit de la commandante induisait beaucoup de responsabilités, et aussi beaucoup de rattrapages de la part de quelqu'un qui était parti depuis quelques années. L'état des factions et de leurs dirigeants, des guildes, les nouvelles menaces ayant émergées ou s'étant renforcées, les purificateurs en activité, les missions en cours, et il en passait ! D'un autre côté, il se sentait vraiment bien et heureux d'être revenu à sa place, celle pour laquelle il s'était entraîné tant d'années, et reprendre ce quotidien l'aidait à se remettre des événements récents.
Ainsi, le stryge aux ailes semi-grises était en plein entraînement à l'épée dans la salle prévue à cet effet, en compagnie de plusieurs recrues à qui il apprenait certaines techniques et parades. Il n'avait pas l'habitude d'enseigner, mais c'était très gratifiant, et la prochaine génération était réellement prometteuse. On vint alors lui donner la missive de Grabuge, le fameux gobelin maître d'armes avec qui il détruisit la liche, il y avait déjà un moment, qu'il avait mis à son nom. Laissant les nouveaux s’entraîner entre eux, il se mit à l'écart pour lire l'affiche qui se présentait à lui, et qui était très intéressante. Ainsi, la fameuse Égide était refondée ! Il savait que ce n'était plus qu'une question de temps, surtout depuis la conquête Kazharienne d'un ancien fort, et était heureux pour son ami. Retournant le parchemin, il vit alors que ce dernier l'invitait personnellement, et sourit. Il se devait d'honorer cette invitation, et également d'assister à cette cérémonie au nom des Purificateurs, avec qui ils pourraient être alliés, au vu des valeurs qu'ils défendaient.
Le jour J finit par arriver. Équipé de tout son attirail bien entretenus, armure Gardienne et armes, car c'était, pour un combattant comme lui, la meilleure tenue pour ce genre de cérémonie, il grimpa sur la selle d'Athear, et s'envola pour Fort-justice, de son nouveau nom. Sur place, tout avait été mis en place pour accueillir la foule, le discours, et les recrutements ensuite. Grabuge n'avais pas fait les choses à moitié, et c'était tout à son honneur. La cour était noire de monde, des centaines de personnes de toute profession, de tout peuple, c'était un très bon départ. Tellement de monde qu'en vérité, une partie étaient obligée de rester à l'extérieur des remparts. Il sembla voir quelques têtes connues, et même des stryges blancs, mais impossible d'en être certain dans le tas. Heureusement, son amie hippogriffe n'avait presque plus de soucis avec les inconnus, vu depuis le temps qu'ils travaillaient sur ce point. Toutefois, il décida de profiter de l'avantage d'être dans les airs pour se stabiliser, et y rester le temps du discours du peau-verte.
Ayant tout prévu, ce dernier avait même un mage qui lui fit un sort pour qu'il se fasse entendre de très loin, et il se lança dans un long discours, passionné et captivant, où il y mit tout son être, tout son cœur, et toutes ses convictions. La foule buvait quasiment ses mots, et criait à l'unisson pour le soutenir. Il n'y avait pas à dire, il savait y faire en discours, c'était un excellent orateur. Ses recrues seront nombreuses, mais il aura du pain sur la planche, beaucoup. Seulement, tous les facteurs étaient réunis pour optimiser cette réussite, la patience du gobelin avait payé. La nouvelle guilde possédait un fort solide, même si en réparation, qui leur faisait un pied-à-terre parfait, d'excellents alliés sous la forme des Kazhariens, notamment, et de très bons combattants. Baldwin était très curieux de suivre son développement, bien que lui n'y fera pas partie. Malgré le fait que Grabuge massacre ses ennemis sans pitié n'était pas en accord avec le Dragonnier, ce pour quoi il ne lui tenait pas rigueur, car il considérait ne pas avoir à imposer son choix aux autres, c'était surtout qu'avec tout ce qu'il avait a faire maintenant, il n'aura jamais de temps à consacrer pour une guilde supplémentaire. Ils auront, néanmoins, certainement l'occasion de combattre ensemble à l'avenir, Égide et les stryges blancs !
Le discours étant terminé, et les recrutements commençant, la foule se déplaça, se dispersa en partie. Le Gardien en profita alors pour poser Athear dans la cour, et mettre pied à terre. Il se devait d'au moins aller saluer le nouveau Capitaine et le féliciter, et pourquoi pas commencer à parler diplomatie, avec l'accord de Doleh. Toutefois, il n'était, bien sûr, pas le seul à vouloir le rencontrer, alors il avançait doucement, attendant son tour.
Le monde ne demande qu'à être exploré, et le savoir acquis...
Grabuge
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Sujet: Re: Le temps d'Egide est venu... [LIBRE] Mar 7 Avr 2020 - 18:09
Mon discours avait porté ses fruits, et mon projet avait finalement abouti à quelque chose, après tant de temps de préparation. J'étais fier de voir Egide renaître ainsi de ses cendres, et espérais intimement que bientôt, nous redonnerions ses lettres de noblesse à cette compagnie qui m'avait vu grandir. Au bout de quelques instants, les clameurs cessèrent peu à peu, et les gens commencèrent à se masser vers les centres de recrutement, à repartir, ou à rester là pour discuter de ce qui venait d'arriver. A vue de nez, pour le moment, il devait y avoir un peu moins d'un demi milliers de personnes qui rejoignaient les centres de recrutement, et le reste occupés à vaquer à leurs occupations. Parmi ce demi millier, il était plus que probable que certains abandonnent en cours de route, ou finissent par repartir avant de s'inscrire. Selon les estimations que j'avais fait en prenant en compte ma propre expérience de meneurs d'homme - dans la compagnie d'Egide d'antan ou chez les kazhariens - et le taux d'abandon moyen, nous avions là un petit ost d'environ deux cent personnes qui allaient probablement devenir mes futurs frères d'arme, mes valeureux hommes prêt à propager la Justice dans ce monde qui en avait grand besoin. Mais également mes protégés, que je devrais former mais surtout apprendre à connaître, comme tout bon meneur d'homme qui se respecte.
Ayant enfin le temps de regarder plus en détail la foule hétéroclite qui se présentait à moi, je me mis à scruter afin de repérer si je voyais là quelques temps connues. J'avais envoyé quelques invitations personnelles, et j'espérais voir mes invités. Invités qui pouvaient d'ailleurs tout à fait venir me voir d'ailleurs, car la foule était trop occupée à discuter, s'inscrire ou repartir pour venir me voir. A moins que ça ne soit mon aura nouvellement acquise qui ne les impressionnaient de trop, ce qui était fort possible. Malheureusement, ma vue désormais amoindrie par l'oeil que j'avais perdu, je ne perçus pas les visages d'aussi loin, et me rendit compte de la présence de certains invités seulement après qu'ils aient avancé vers l'espèce d'estrade dont je n'étais pas encore descendu. Devant moi se tenait Cylicia Condoris et de trois autres stryges, que j'imaginais être les soeurs dont elle m'avait parlé. J'aperçus également plus loin Baldwin, Greil, Elincia et ce qui semblait être un compagnon de route de l'ancien général, un jeune en armure rutilante. Ils attendaient patiemment leur tour, et je les saluai d'un hochement de tête et d'un sourire amical. J'étais content qu'ils aient répondus à mon invitation.
Je me tournai ensuite vers Cylicia qui arrivait bientôt à ma hauteur, et sautai de la petite estrade dans un bruit claquant de métal venant de mon armure lourde. Je me réceptionnai un peu trop abruptement et je sentis des courbatures arriver au niveau des genoux et de l'aine, mais fit comme si tout allait bien et dit à Cylicia, un sourire bienveillant dénotant tout à fait avec le sérieux et la solennité d'il y a quelques minutes:
"Bienvenue, ma chère. Je suis content que vous ayez répondu à l'appel, et suis impatient que vous me présentiez vos soeurs dont vous m'avez dit tant de bien!"
Je jetai un coup d'oeil aux trois soeurs, toutes à l'allure différente, et leur fit le même sourire bienveillant qu'à Cylicia. Si elle se portait garante de leur loyauté, je n'avais pas le moins du monde à m'inquiéter.
Sujet: Re: Le temps d'Egide est venu... [LIBRE] Jeu 9 Avr 2020 - 19:35
La foule s'était dispersée dans les endroits stratégiques de Fort-Justice. Les bureaux de recrutement, le chemin du retour et les latrines. Peu à peu le chemin vers le capitaine s'était fait plus aisé pour les Purificatrices, jusqu'à ce qu'enfin elles puissent arrivées à l'escalier qui menait à lui. Le Gobelin apercevant sa camarade descendit de son estrade et accueilli Cylicia en ces termes :
- Bienvenue, ma chère. Je suis content que vous ayez répondu à l'appel, et suis impatient que vous me présentiez vos soeurs dont vous m'avez dit tant de bien!
Les Purificatrices firent une légère révérence à Grabuge. La situation, pour elles quatre, était presque irréelle. Egide était un cas d'école concernant la volonté des autres races pour rejoindre la voie du Bien, la voir ainsi renaître de ses cendres et en prendre pleinement part était inespéré. Cette fois ci les Stryges Blancs ne regarderait pas la compagnie légendaire de haut, se débrouiller seule comme un cobaye, mais prendrait pleinement part à son existence.
- Grabuge! Dit Cylicia, toute enjouée de retrouver son camarade. Votre inauguration est une pleine réussite, mes félicitations! Tous ces coeurs volontaires réchauffe le mien, bien qu'au fond chacun cache sans doutes une triste injustice. Enfin, à votre demande, c'est un plaisir de vous présenter les soeurs Macarons, fidèles compagnonnes d'armes qui ont sut rester dignes face aux supplices de la Tour Noire.
Cylicia s'approcha alors de Grabuge, invitant ses camarades à venir se présenter. Vanille, qui était l'aînée, vint en première. Son regard franc et vif laissait transparaître l'étendue de son intelligence et le recul qu'elle savait garder en toutes circonstances. Elle mit un genou à terre devant le Gobelin et se présenta en ces termes :
- Vanille, pour vous servir. C'est un véritable honneur que de servir sous la bannière d'Egide, j'espère pouvoir me montrer digne de cette légendaire compagnie...
Elle se releva alors et laissa la place à sa soeur, Cerise, qui fit de même. Ses sourcils froncés, son oeil en moins et sa balafre présageait quelqu'un à qui il ne fallut pas chercher de noise. Chose que sa carrure finissait de confirmer.
- Cerise, messire, puisse mon marteau servir au mieux vos nobles projet...
En se relevant, elle ajouta en désignant son oeil moins:
- Et que notre mésaventure commune puisse nous unir dans la camaraderie!
C'était enfin le tour de la benjamine, intimidée par Cylicia qu'elle admirait comme une sainte et par Grabuge dont la première lui avait dit tant de bien. Bien que cela faisait quelques années qu'elle baroudait en tant que Purificatrice, aux côtés de ses soeurs, son visage juvénile et innocent lui donnait l'air d'être sortie de formation il y'a encore peu.
- C'est un grand honneur que de vous rencontrer messire Grabuge. Je suis Cannelle, la benjamine...
Cylicia la releva en lui souriant, moment béni pour la jeune fille.
- Et non la moins dévouée! Vous pouvez avoir une confiance en elles comme en moi Grabuge, dit elle-finalement en se tournant vers le gobelin. Mais vous vous doutez bien que nos devoirs envers la Tour Blanche nous prendra de notre temps... Enfin, nous avons carte blanche pour soutenir au mieux la compagnie, alors si nous pouvons aider à quoi que ce soit.
Vanille, qui n'était pas du genre à tenir sa langue en poche surenchérit :
- Il serait bon d'évaluer le niveau de certaines recrues, nous pourrions apprendre deux ou trois ficelles aux plus novices...
Cylicia approuva d'un signe de tête mais préférait attendre l'avis de leur capitaine. Lui-même avait du constater que son annonce avait du attirer toutes sortes de profils, certains manquaient visiblement d'expérience.
Au loin, notre héroïne aperçu Greil accompagné d'Elincia et d'un jeune homme qu'elle ne connaissait pas. Elle lui fit signe avant de reprendre avec le Gobellin.
- Une longue journée vous attends, n'hésitez pas à nous appeler pour quoi que ce soit...
Elle fit une révérence à Grabuge signifiant son départ pour la tâche que lui avait incomber le Gobelin. Mieux valait éviter les frictions en ce jour de fête et la présence d'Elincia aurait assurément réveiller une certaine animosité chez ses consoeurs.
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Sujet: Re: Le temps d'Egide est venu... [LIBRE] Jeu 16 Avr 2020 - 22:15
Dilon avait reçu une missive bien surprenante de la part de son camarade dragonnier appelé Grabuge. Il s'agissait là d'un gobelin, petit mais râblé, roux mais pas sot, borgne mais habile avec une arme. Ayant hésité un moment, il avait fini par prendre la route de Fort-Justice, parce qu'il se trouvait non loin de là, et parce qu'il était curieux de voir ce qui allait être proposé par ce peau-verte.
En chemin, il lisait la missive qu'il avait reçu par Grabuge, voici ce qu'elle disait :
Citation :
Cher Dilon,
Je ne sais pas si vous vous souvenez de ce vieux gobelin que je suis, mais sachez que je n'ai pas oublié votre nom. Nous nous sommes rencontrés dans le campement des dragonniers, il y a de cela quelques mois, et nous nous sommes livrés à quelques passes d'arme ensemble. Vous êtes un guerrier efficace, aux valeurs que je sais juste, et c'est pourquoi je vous convie à l'inauguration de la compagnie Egide, à Fort-Justice, en qualité d'invité, et pourquoi pas, si vos obligations ne vous prennent pas trop de temps, en qualité de potentielle recrue. Votre présence n'est pas obligatoire, surtout en ces temps de guerre, mais cela me ferait plaisir de voir un camarade dragonnier.
Cordialement
Votre fidèle camarade, Grabuge.
Le guerrier ne comptait pas rejoindre l'organisation Egide, mais la proposition valait le coup d'y jeter un œil. Lorsqu'il arriva à l'endroit indiqué, la place était déjà fort bondée. Sur une estrade, il aperçut le gobelin, le discours avait déjà commencé. Le guerrier se mit dans les rangs et écouta les dires.
“Braves de Dùralas! Je vous remercie d’être tous venus, d’avoir répondu à l’appel que j’ai lancé à travers tous les royaumes! Je remercie aussi l’Impérator, grand défenseur des terres de l’Est, sans qui ce fort me serait inaccessible...."
Et le discours continuait. Le nouveau commandant d'Egide relata notamment l'histoire de la compagnie, qui était loin d'être glorieuse, mais que Dilon trouva captivante. L'ordre et la notion de Justice donnaient visiblement de l'espoir en Grabuge, qui semblait mettre tous ses espoirs dans Egide pour la reformer, la grandir, et surtout éliminer le Mal. Visiblement, et d'après ce qu'il en comprenait, la guilde s'alignait sur les engagements de la guilde des Dragonniers, mais elle différait tout de même sur la façon de procéder : du mercenariat, de l'escorte, de la lutte contre le banditisme... Egide semblait se présenter vraiment comme une complémentaire de la troupe tungsténienne, et l'idée n'était pas pour déplaire Dilon.
Lorsque le discours prit fin, l'homme attendit un peu que Grabuge ne se libère de ses interlocuteurs, avant d'aller lui glisser un mot.
- Bien le bonjour cher Grabuge. Si je m'attendais à autant de monde ! Cette foule est impressionnante, et votre projet l'est également. J'ai été honoré de votre missive, et ma curiosité a pris le dessus. Egide semble être une compagnie pleine d'espoir, j'ai grand hâte de pouvoir allier ses forces et celles des Dragonniers dans un futur proche.
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Sujet: Re: Le temps d'Egide est venu... [LIBRE] Sam 25 Avr 2020 - 1:49
Petit à petit, une bonne partie de l’attroupement s’en était allé pour rejoindre les bureaux de recrutement ou pour repartir après mon discours revigorant, un sourire aux lèvres. Quelques uns de mes camarades passés étaient là, légèrement en retrait derrière Cylicia, attendant leur tour pour venir me serrer la main. J’étais content de les apercevoir, car cela signifiait qu’ils avaient répondus à l’appel, et qu’ils avaient sacrifié un peu de temps en ses périodes de trouble pour moi. Leur déférence me touchait, et je les remercierais aussitôt que Cylicia et ses soeurs aient fini de discuter avec moi. La Purificatrice d’ailleurs, qui s’était engagé à me rejoindre dans mon combat, me répondit l’air heureuse que tout soit fin prêt pour l’inauguration d’Egide:
“Grabuge! Votre inauguration est une pleine réussite, mes félicitations! Tous ces coeurs volontaires réchauffe le mien, bien qu'au fond chacun cache sans doutes une triste injustice. Enfin, à votre demande, c'est un plaisir de vous présenter les soeurs Macarons, fidèles compagnonnes d'armes qui ont su rester dignes face aux supplices de la Tour Noire.”
J’acquiesçai avec un léger sourire en coin, laissant ses stryges blanches atypiques se présenter. Je faisais pleine confiance à Cylicia pour me présenter là de fidèle servante de la Justice, et était curieux d’apprendre à les connaître. Après que la Purificatrice les ait invité à se rapprocher, celle qui devait être l’aînée s’approcha de moi et ploya le genou, l’air sereine. Elle semblait être d’un naturel calme et observateur, et je la voyais bien à la tête d’une petite troupe pour coordiner des missions, mais cela n’était que l’analyse très rapide d’un vieux vétéran, et j’attendais de les voir à l’oeuvre pour me faire une idée plus objective de leur compétence. Elle me dit d’un ton solennel:
“Vanille, pour vous servir. C'est un véritable honneur que de servir sous la bannière d'Egide, j'espère pouvoir me montrer digne de cette légendaire compagnie...”
J’acquiesçai une nouvelle fois, préférant leur répondre une fois qu’elles se seraient toutes présentées. La plus âgée et probablement la plus sage se nommait donc Vanille? Bien, je notais tout ceci dans mon esprit, esprit que j’allais devoir échauffer pour retenir le nom de toutes ses nouvelles troupes qui se présentait à moi aujourd’hui. Une fois Vanille relevée, se fut à la deuxième soeur de se présenter. Celle-ci avait l’air bien plus farouche, et avait probablement déjà connu quelques batailles. Elle était couverte de balafres, dont une à l’oeil - ce qui n’était pas sans rappeler ma situation - et semblait être prête à toute heure pour le combat. Elle me rappelai un instant ma chère Olyanna, barbare des plaines d’Aràn, qui elle aussi ne crachait jamais sur une bonne baston. La deuxième soeur s’agenouilla à son tour et lança, la voix un peu plus rauque mais tout aussi solennelle:
“Cerise, messire, puisse mon marteau servir au mieux vos nobles projet...”
Je notai donc qu’elle maniait le marteau, mon arme de prédilection. J’espérais avoir prochainement le tour de m’entraîner avec elle pour voir son talent à l’arme, mais sa carrure, ses cicatrices et son air naturellement sévère m’aiguillait déjà sur sa propension à gagner ses combats. Elle ajouta en se relevant:
“Et que notre mésaventure commune puisse nous unir dans la camaraderie!”
Je souris à sa remarque, et ne pû m’empêcher d’ajouter:
“A nous deux, cela nous fait une paire d’yeux et une paire de marteau. J’ai hâte de vous tester sur le terrain d’entraînement, chère Cerise!”
Elle laissa finalement la place à la dernière soeur, qui avait l’air plus jeune que les autres et semblaient donc être la benjamine de la sororité. Je lisais dans son regard une pointe d’intimidation, et je ne pouvais lui en vouloir d’être impressioné après mon discours. J’avais eu du mal à comprendre que l’on puisse me trouver charismatique où que je puisse impressioner qui que ce soit à l’époque où j’avais commencer à mener des hommes, mais la découverte avait laissé place à l’habitude, et je ne me formalisais maintenant plus de ce genre de regard. Si j’essayais d’être proche de mes hommes, cela n’empêchait pas le respect mutuel de se créer, et c’était également ce type de respect que je lisais dans les yeux de la benjamine, au-delà de l’admiration. Je lui fis un sourire bienveillant dans l’espoir de la rassurer, et elle se présenta finalement, l’air moins assurée que ses soeurs:
“C'est un grand honneur que de vous rencontrer messire Grabuge. Je suis Cannelle, la benjamine...”
Cylicia ajouta avec un sourire, comme pour l’appuyer:
“Et non la moins dévouée! Vous pouvez avoir une confiance en elles comme en moi Grabuge Mais vous vous doutez bien que nos devoirs envers la Tour Blanche nous prendra de notre temps... Enfin, nous avons carte blanche pour soutenir au mieux la compagnie, alors si nous pouvons aider à quoi que ce soit.”
J’acquiesçai à ses dires, plus que conscient que leur temps ne pouvait pas être totalement dévoué à la compagnie. Moi-même qui en était maintenant le capitaine ne pouvait me résoudre à abandonner Moradund et les kazhariens, sans qui rien de tout ceci n’aurait été possible. Ni les dragonniers, avec qui j’avais pour projet de former une alliance solide.
La soeur que j’avais catégorisé comme étant la “tacticienne” du groupe ne fit que confirmer mon hypothèse en disant d’un ton neutre:
“Il serait bon d'évaluer le niveau de certaines recrues, nous pourrions apprendre deux ou trois ficelles aux plus novices...”
J’acquiesçai avec Cylicia à cette judicieuse remarque. Je savais pertinemment qu’en ouvrant la compagnie à toutes les âmes en quête de Justice nous allions tomber sur beaucoup de gens inexpérimentés dans le domaine des armes. J’avais donc prévu, une fois la journée achevée, de trier les profils inexpérimentés afin de les faire entraîner par ceux qui savaient manier une arme, dans le but d’équilibrer un peu le niveau de tout le monde. Je comptais également superviser tout ça afin d’éviter que des erreurs de posture ou de mouvements ne soient transmis par mégarde, dans la mesure de ma connaissance en matière de combat. Les paroles de Vanille étaient toutefois sages et raisonnables, et je lui citai une phrase que me disait souvent mon mentor d’antan, Gorgrim:
“Un coeur noble est essentiel pour se battre, mais la maîtrise des armes est essentielle pour survivre. Vous avez tout à fait raison Vanille, mais nous nous chargerons de tout ceci demain ou après-demain, le temps que je trie les profils de nos fraîches recrues et que j’en resorte ceux qui pourraient apprendre et ceux qui pourraient enseigner. Je vous invite toutes les quatre à venir m’aider ce soir, dans la maison là-bas qui fait pour l’instant office de bureau, si vous en avez le temps et l’envie.”
Je leur désignai une maison que j’avais aménagé en bureau peu avant l’inauguration, et que je prévoyais de transformer en réel bureau de recrutement une fois les premières vagues de recrues terminées. Mon bureau, lui, se situait dans l’aile résidentielle de la forteresse, au sein du château, mais n’était pas tout à fait réparé. Elle me ferait sûrement aussi office de chambre, car j’aimais bien avoir tout à portée de main quand je veillais le soir, et pouvoir me traîner rapidement dans mon lit quand je sentais le sommeil m’emporter. Mes journées étaient souvent intenses en réflexion, voir parfois en efforts physiques, ainsi je ne regrettais pas que ma chambre kazharienne était aussi mon bureau, et comptait bien réitérer l’idée ici-même à Fort-Justice.
Je vis Cylicia faire signe aux quelques gens qui attendaient derrière, avant de se tourner vers moi et de me dire: “Une longue journée vous attends, n'hésitez pas à nous appeler pour quoi que ce soit...”
J’acquiesçai alors qu’elle se retirait avec ses soeurs, et je les saluai tout en leur lançant:
“Bienvenue dans la compagnie Egide, chères soeurs Purificatrices. Vous aurez droit à une bienvenue plus formelle plus tard, quand les problématiques administratives auront été gérées. Je vous invite à aller dans un des bureaux de recrutement, ils vous expliquerons plus en détail quoi faire aujourd’hui. Bonne journée, mes demoiselles.”
Les quatre soeurs purificatrices s’éloignèrent après m’avoir salué, et je vis une nouvelle tête connue s’approcher, alors que derrière Baldwin, Greil, Elincia et ce qui semblait être une de leurs recrues attendaient patiemment leur tour. C’était Dilon, un dragonnier avec qui j’avais eu quelques fois l’occasion de combattre lors d’un duel d’entraînement. Un camarade admirable, et qui semblait aussi savoir profiter de la vie de temps à autre à en juger par son petit ventre rebondi. Je le saluai avec le même sourire bienveillant que j’avais adressé à mes précédentes interlocutrices, et le dragonnier me dit d’un air enjoué:
“Bien le bonjour cher Grabuge. Si je m'attendais à autant de monde ! Cette foule est impressionnante, et votre projet l'est également. J'ai été honoré de votre missive, et ma curiosité a pris le dessus. Egide semble être une compagnie pleine d'espoir, j'ai grand hâte de pouvoir allier ses forces et celles des Dragonniers dans un futur proche.”
J’acquiesçai vivement, content que lui aussi voyait l’opportunité parfaite qui se dessinait à nous: celle d’allier deux ordres aux valeurs si justes pour augmenter notre efficacité. Je lui répondis donc tout en lui serrant la main:
“Je suis moi-même content de vous voir présent, Dilon. Je sais que la guerre skarnienne nous prend tous beaucoup de temps, et je vous remercie donc d’en avoir pris un peu pour venir assister à l’inauguration d’Egide. J’ai moi aussi grand espoir que les dragonniers et la compagnie Egide marchent côte à côte, et ça sera un objectif sur le court terme une fois tous les soucis administratifs résolus. Je crois que le vieux Père Tungstène ne serait pas contre, et j’ai hâte de faire une demande diplomatique officielle. Et dites-moi, le voyage n’a pas été trop rude pour vous? Je crois me souvenir que vous êtes de Stellaraë… De souvenir, le climat de là-bas est bien différent d’ici.”
Si beaucoup des gens présents ici étaient des recrues que je ne connaissais pas encore, les quelques personnes qui venaient me voir personnellement étaient des invités, et en qualité d’hôte, je me devais de les accueillir au mieux dans le petit fortin en reconstruction qu’était Fort-Justice.
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Sujet: Re: Le temps d'Egide est venu... [LIBRE] Lun 10 Aoû 2020 - 23:54
Ragnör avait assisté au grand discours en l'honneur de l'inauguration d'Egide. Il devait reconnaître que les festivités étaient un succès : il y avait du monde, du beau monde, et de tout genre. Des stryges blanc étaient attirés par la curiosité, des mercenaires nouvellement recrutés, des gardiens, et également des nains qui voulaient voir ce qui se tramait dans le coin.
Il fallait dire que dans l'est, Egide avait fait sensation. Après la victoire kazharienne sur Elrik, le chef des brigands qui possédaient la Forteresse d'Heishvaldd, un accord avait été trouvé entre Moradund l'Imperator et Grabuge le capitaine, et il avait été décidé que le gobelin deviendrait le gestionnaire du château-fort, qu'il avait renommé Fort-Justice. Le geste était fort, parce qu'il avait chassé les chevaliers renégats pour les mettre autour de la cité et se consacrer entièrement à ses nouvelles activités.
Le Lüpùsanghrën avait laissé son nouveau chef discuter avec diverses personnes, dont un grand gaillard barbu, et Cylicia la presque-kazharienne, et il décida de s'approcher lorsque le peau-verte fut enfin disponible.
- Bonsoir Grabuge, félicitations pour ton organisation et ton inauguration, tu n'y es pas allé de main morte. Je suis ravi de partir avec toi dans cette nouvelle aventure, et j'espère fortement qu'Egide va répandre le désir de Justice dans l'est, et ailleurs quand cela sera possible. J'ai un immense respect pour l'action que tu décides de mener aujourd'hui, et je porterai aussi bien l'étendard kazharien que l'étendard d'Egide. Nous vaincrons l'adversité, ensemble !