Nom : Cthonyak Chathoth

Âge : 44 ans

Sexe : Mâle

Race : Djöllfulin

Classe envisagée : Mage

Métier envisagé : Sculpteur

Capacité magique : La nécromancie (à gérer en rp avec mon dé de mage)

Mode hardcore : Oh que non ^^

Depuis sa naissance, Cthonyak détonnait par son teint sombre et ses cheveux blancs. On disait que les Dieux avaient joué avec les couleurs, les lui retirant totalement de la chevelure et les mélangeant toutes dans sa pigmentation de peau. Alors pour compenser ces couleurs étranges qui n’étaient pas souvent vues chez ceux de sa race, il jouait avec. Quelques parures discrètes d’un or clair et des dessins d’un blanc rappelant ses cheveux, tranchants sur le noir argenté de sa peau.

Ses tenues restaient dans les mêmes tons. Généralement de soie légère, brossant et caressant sa peau. Il avait rarement froid. Doré, rouge sombre, noir et blanc, le tissus présentait peu de motifs élaborés, restant simple, tunique et pantalon de couleur différente mais qui s’associaient bien. Il gardait tout de même son élégance, même sur les routes, essayant tant bien que mal de rester propre et de préserver les vêtements qui lui coûtaient assez cher.

Sa jeunesse l’avait rendu méfiant. Il faisait rarement confiance et son amitié était dure à gagner. Les seuls amis qu’il ait eus lui ayant tourné le dos, il cherchait à tout prix à éviter de réitérer l’expérience. La justice ou le chaos ne l’intéressaient pas davantage. Semer la terreur et la zizanie n’était pas son but mais il ne s’engagerait pas non plus dans une lutte pour le bien-être de personnes qu’il ne connaissait pas. Il ne se battait que pour lui ou les siens quand il trouvait quelqu’un dont il se rapprochait. Il n’était pas insensible. Il ne voulait simplement pas s’engager sans une bonne raison.

Il passe souvent du temps à se réfléchir sur sa condition, son pouvoir. L'a-t-il acquis lors de sa naissance entouré de tant de morts qui marchent? Est-ce ce qui l'a rendu si différent mentalement et physiquement? Toute sa vie a-t-elle été décidée à l'instant même de sa naissance? Vous le trouverez ainsi souvent perdu dans ses pensées, silencieux, le regard perdu au loin, mais attendez vous à un silence ou un changement de sujet si jamais vous lui posez LA question.

Cthonyak était né dans la terreur, durant le Grand Exil qui obligea les Djöllfulins à quitter leurs terres ancestrales pour venir s’installer en Dùralas. Sa couleur inhabituelle à la naissance alerta les soigneurs et de grandes discussions eurent lieu pour en déterminer la raison. Dans l’urgence de l’époque, il fut décidé de laisser l’enfant vivre et se développer. La pigmentation pouvant changer avec les années, il pourrait reprendre une apparence normale. Et si ce n’était pas le cas, il serait temps d’aborder le problème une fois qu’ils auraient bravé la crise qui les occupait bien plus gravement.

Mais les années passèrent et l’enfant devint un jeune Djöllfulin, toujours aussi noir, ses cheveux poussant maintenant, d’un blanc jurant élégamment. Ses cornes sortirent à leur tour, de la même teinte que sa peau. Ce contraste avec ses congénères qui arboraient plutôt différentes nuances de rouge ou une teinte proche de celle des humains ou des elfes lui valait les moqueries de ses camarades et il se retrouvait souvent être au centre de leurs farces. Sa jeunesse fut solitaire, ne pouvant que rarement partager des moments avec les jeunes de son âge et, quand ils le laissaient entrer dans leurs jeux, c’était toujours pour avoir un vilain monstre ou un méchant brigand.

Cthonyak se réfugia dans la réflexion, dans l’introspection, dans la contemplation de son environnement et sa compréhension. Il observa les prêtres de leur religion attentivement, notant les différences entre les adeptes des trois Dieux. Il n’arrivait toujours pas à se décider sur l’un d’entre eux. Il lui semblait toujours posséder l’une des qualités prisées par chacun d’entre eux mais jamais en quantité nécessaire pour se vouer corps et âme à un seul. Il s’intéressait beaucoup aux prouesses magiques de certains des serviteurs de la religion. Certains contrôlaient les éléments, d’autres soignaient d’un simple contact, d’autres encore créaeint des illusions si bien travaillées qu’elles trompaient même les plus attentifs des observateurs.

Pendant des années, il s’essaya à cet art, tentant tour à tour de maîtriser les sorts, les enchantements, les incantations, les conjurations dont il avait été témoin. Sans succès. Son isolement s’étendait aussi aux adultes. Aucun d’eux ne se donnait la peine de s’approcher de lui, encore moins de lui enseigner les arcanes de leurs pouvoirs. Pourtant, jamais il ne se découragea, essayant tous les domaines qu’il avait pu observer, toutes les magies dont on lui avait parlé, toujours en vain.

Un jour, alors qu’il marchait seul dans les rues étroites de la nouvelle ville qui se bâtissait dans les territoires du Nord de leur nouvelle contrée, il sentit une nouvelle part de lui-même s’ouvrir au monde. Comme si une porte secrète venait de se déverrouiller sur une pièce encore inconnue. Ses années de solitude lui ayant au moins appris à se connaître assez, il se lança dans cette aventure, passa la porte et sentit une énergie nouvelle affluer en lui. Puisant dans cette réserve, il la projeta hors de lui, espérant découvrir son talent. C’est alors que la terreur le prit. La terre remua devant lui et un corps en décomposition apparut, creusant vers la lumière. Il coupa toute connexion avec ce pouvoir et enterra la chose informe qu’il avait sous les yeux. Il ne voulait pas qu’on se pose des questions au village.

Pendant longtemps, il ne chercha plus à faire usage de ses pouvoirs. C’était par trop terrifiant et à la fois mal de tout point de vue. Mais un jour, le Destin, la Providence, le Hasard, appelez ça comme vous voulez, s’en mêla. Des brigands, un groupe redoutable, se rapprochaient du village. Les guerriers se battaient sur plusieurs fronts, défendant désespérément la clôture afin d’éviter aux trop jeunes et trop vieux de recevoir une dague dans le ventre et au village en lui-même d’être pillé et ravagé. Quelques bandits percèrent tout de même la ligne et, d’une rapidité impressionnante, prit d’assaut le village.

Le jeune Djöllfulin était presque un homme à ce moment. Pas assez pour être dehors avec les adultes qui se battaient, ils n’auraient certainement pas voulu de lui à leurs côtés, mais assez pour être un des plus vieux “enfants” qui étaient regroupés dans le Temple avec les plus âgés du village. Quand ils entendirent les coups sur le portail, la panique se propagea comme la neige en plein blizzard. Cthonyak n’avait plus le choix, il devait agir sinon tous ici mourraient et leurs trésors seraient pillés.

Il sortit dans la cours et se concentra plus qu’il ne l’avait jamais fait. Il retrouva rapidement cette autre partie de lui-même, où résidait son pouvoir. Comme la première fois, il projeta son pouvoir et tenta de le maîtriser, de l’étendre à toute la cours intérieure. Le sol trembla, frétilla, comme l’eau d’un chaudron sur le feu. Une main se libéra, une tête un peu plus loin sortit à l’air libre, puis un os dans un coin. Au total, trois cadavres, à différents niveau de retour à la nature, venaient de sortir du sol et se tenaient comme au garde à vous, immobiles, silencieux comme la Mort.

Lorsque les attaquants ouvrirent les portes, brisant le madrier qui les retenait fermées, ils eurent un mouvement d’arrêt. Cette vision ferait réfléchir à deux fois la plupart des personnes. Malheureusement, ces hommes n’avaient pas l’intelligence nécessaire pour reculer. Ils hurlèrent pour se donner du courage et s’élancèrent, pensant que l’immobilité de ces apparitions ne posait pas vraiment de danger. Cthonyak ne chercha pas d’incantation, ni ne puisa à nouveau dans son pouvoir. Il souhaita seulement attaquer ces intrus, qu’ils ne s’en prennent pas à son peuple, peu importe la façon dont ils le traitaient. Au moment même où cette pensée se manifesta dans son esprit, les revenants s’animèrent. L’un tomba en ruine sur le sol. Un deuxième se jeta maladroitement sur les attaquants et fut réduit en pièces. Le dernier en revanche, leva les bras et des éclairs tombèrent des nuages, qui n’avaient pas l’air si menaçants, pour balayer les brigands, les laissant morts et fumants sur le sol du Temple.

La bataille se termina sans autre incident. Les Djöllfulins arrivèrent à repousser le reste des bandits puis tous se réunirent pour célébrer cette victoire. Petit à petit, pendant le banquet improvisé, les murmures et regards appuyés se multipliaient en direction du jeune cornu. L’histoire de sa défense avait dû faire le tour de l’assistance. Quand il fut convoqué devant le conseil des Anciens le lendemain, il espéra se retrouver devant une approbation, qu’on commence enfin à le considérer comme l’un des leurs. Quelle illusion avait-il eue là.

La réunion n’avait été qu’une succession de faits qui montrait à quel point tout le monde était effrayé par son apparence, par son comportement et qui se finit sur un compte rendu étonnamment détaillé de ses actions durant l’invasion du Temple. La décision fut unanime. Ils demandèrent poliment que le jeune Djöllfulin exerce ses talents loin du village et de leurs terres. Ce n’était pas un ordre ou un bannissement à proprement parler mais le ton employé ne laissait que peu de doutes sur leurs intentions de ne pas le garder avec eux.

Après tout ce qu’il avait fait. Tout ce qu’il avait supporté. Il les considérait toujours comme son peuple mais eux le rejetaient. Il avait fait son devoir, défendu les plus vieux et les plus jeunes, et eux n’avaient retenu que son pouvoir. Où était le problème s’il n’utilisait ce talent que pour le bien commun? Il n’avait jamais posé de problème et on ne lui laissait pas même une petite chance. C’en était trop. Il accepta de s’en aller, notant le soulagement qui sembla balayer toute l’assemblée. Ils étaient effrayés. Voilà la raison de cette mascarade.

Il partit donc. Il partit chercher sa voie ailleurs. Il partit vivre sa propre vie.

Cthonyak Chathoth cherche simplement sa place dans ce monde. Après son bannissement, il ne savait où aller, que faire. Son but premier est de contrôler son pouvoir et trouver une communauté qui l’acceptera.