L'ancien général, sur le dos de Griffure, vit bientôt de ses yeux l'oasis du désert de Harena. La plus grande oasis du désert, petit coin de fraîcheur arboré et contenant un peu d'eau douce. Ce petit coin paradisiaque dans cet enfer de sable et de roche abritait toute une faune, mais aussi quelques nomades faisant escale dans leur périple. Une légende raconte que le guetteur Sin Knught viendrait y prendre régulièrement des bains de soleil. Cependant, le général n'est pas venu pour lui aujourd'hui. Notre homme était venu pour le fameux basilic, créature mi-coq mi-serpent aux pouvoirs de pétrifications. Certains nomades en avaient peur et avaient à subir ses attaques au point d'en faire appel à l'aide. Ayant entendu cet appel de détresse des hommes du désert, Greil avait décidé de prendre le problème à bras le corps et d'aller combattre cette créature hybride.

Descendant donc vers l'Oasis, notre aventurier mit pied à terre non loin du campement de nomades. Arrivant à pied en tenant Griffure par sa bride, Greil posa la simple question aux nomades du camp qui s'empressèrent de lui répondre, ravi qu'on les débarrasse de cette calamitée miniature.

Greil : Ola voyageurs. Je suis le général Greil, du Stolenmark. J'ai entendu dire que vous étiez harcelé par un basilic ? Je suis la pour vous en débarrasser.

Nomade : Ola général. Oui, cette satanée bestiole n'arrête pas de nous attaquer et voler notre betail. Habituellement, les basilics sont de l'autre coté de l'oasis et nous laisse en paix, mais cette sale bête à élu domicile dans le coin, un poil plus au nord et il attaque tout ce qui bouge. Vous voulez vous en charger ? Ça nous enlèverais une épine du pied.

Acquiesçant au nomade, le général laissa Griffure prendre son envol et parti chercher le basilic agressif désigné par le nomade. Marchand vers le nord, hache et bouclier à la main, notre homme s'attendait à voir cette satanée bestiole débarquer à touts instants. L'attente ne fut pas longue, car ce sont à peine quelques centaines de mètres plus loin que le basilic bondit de derrière un arbre pour menacer et attaquer notre aventurier. Prenant sa hache et se préparant au combat, Greil lança une simple pique à son adversaire qui ne pouvait pas la comprendre.

Greil : Ainsi c'est toi la sale bête qui attaque tout ce qui bouge ?

La confirmation sur l'affirmation du général n'attendit pas, réellement. C'est indéniable, c'est une sale bête. Plusieurs choses pouvaient confirmer cet état de fait comme le mauvais traitement que cette créature de la taille d'un poulet afflige aux pauvres personnes vivant ici, le mauvais caractère de cette bestiole agressive ou tout simplement que ce satané basilic vient d'essayer de boulotter le mollet de Greil à peine dix secondes après l'avoir vu. Après un cri de douleur prononcé et un sérieux coup du plat de sa hache dans les flancs de la basilic pour lui faire lâcher prise, notre homme s'éloignait de cette maudite bestiole et se tenait prêt au combat. Décidément, cette créature cache bien son jeu. Fort et dangereux, le basilic était prêt à combattre aussi. La légende raconte que, plus que sa morsure, son regard était un véritable danger capable de pétrifier sa cible. Greil allait donc devoir combattre en aveugle, ou ne pas regarder directement sa cible pour ne pas être paralysé et dévoré.

Le combat allait bientôt commencer et celui-ci s'annonce comme difficile à gagner.

Cette créature aux faux airs de plantes aromatiques était pour le moins détestable et pour cause. Non seulement elle a une fâcheuse tendance à vouloir bouffer les mollets de tout ce qu'elle croise, et cela, d'une manière fort agressive, mais en plus cette créature étrange, fusion entre un Gallus et un Serpentes, savait instinctivement user d'une magie paralysante dont l'ancien général fit douloureusement les frais. Prêt a répliqué au moindre mouvement de la basilic, Greil se tenait en position de combat contre une créature de la taille d'un chapon, hache et bouclier au poing. La créature était vive et réussi à passer sous la garde du général en esquivant le coup de bouclier de celui-ci avant de lui remordre le même mollet. Regardant la créature, Greil s'apprêtait à lui coller un solide coup de bouclier pour faire stopper cette douleur et assommer cette sale bête. Malheureusement, le mouvement du bras droit de l'ancien général fut progressivement stoppé. Greil avait regardé la créature dans les yeux sans même le vouloir.

Le bras s'engourdit et ne pouvait bientôt plus bouger. Ce fut bientôt autour des autres membres de se figer. Jambes, bras, tête, plus rien, dans l'anatomie du général, ne pouvait désormais faire le moindre mouvement. La respiration du général était difficile dans cette immobilisation totale qui allait durer quelques minutes. Immobile, mais debout comme une statue, le général était à la merci du basilic qui piaillait d'excitation et tournait autour de son homme-statut avant de retourner lui mordre l'autre mollet, essayant de déchirer celui-ci à travers les jambières de Kavacha. La douleur est largement présente même si Kavacha remplit son rôle de protectrice. Ce fut d'ailleurs grâce à son armure que Greil pouvait souffrir que de blessures superficielles. Bientôt l'effet paralysant de ce maudit sort se dissiperait et Greil allait pouvoir montrer à cette créature qu'il ne faut pas trop énerver un humain.

Le basilic était occupé à essayer d'arracher les jambières en vain, absorbée par sa tache, elle ne remarqua pas que le bras du Général commençait à retrouver sa motricité. Bientôt, le bras tenant le bouclier fut de nouveau suffisamment mobile pour frapper son adversaire et Greil entama son mouvement, silencieusement. Peut-être, est-ce le mouvement de l'air ou l'instinct de survie, mais le basilic se retourna vers le bouclier une fraction de seconde avant l'impact. Voyant celui-ci lui foncer dessus à grande vitesse et n'ayant plus le temps de l'esquiver, l'animal compris qu'il allait recevoir un sacré choc en réponse aux morsures qu'il avait occasionné. Ce fut donc un basilic volant, percuté violemment par un bouclier, qui devait sans doute regretter ses coups de dents. L'arbre sur la trajectoire de vol de la petite créature mit fin à ce raisonnement. Définitivement assommé, le basilic ne risquait plus d'être une menace pour qui que ce soit et Greil pouvait attendre de retrouver toute sa motricité sans danger.

Une fois de nouveau libre de ses mouvements, l'ancien général attrapa la créature inconsciente par la queue et l'emmena avec lui en clopinant plus que boitant vers le campement de nomades. Une fois devant leur chef l'ayant recruté, Greil tendit à l'homme, le basilic encore inconsciente et tenue par sa queue de serpent tout en lui disant.

Greil : Voici votre fauteur de troubles, faites-en ce que vous voulez.