Je me souviens de cette fois-là où j'ai combattu un basilic pour m'en faire un compagnon de route. c'était avant mon cher maître du ciel, qui me manque quand même un peu. La relation entre Feriel et Grabuge m'a un peu donné le cafard et j'aimerais bien me retrouver un allié de route. Il y a l'histoire de cette sorcière nordique qui recherche un basilic qu'elle est prête à céder contre un fier corbeau. Je veux bien faire un tour par le désert pour honorer sa demande si ça me permet d'obtenir un si majestueux animal à plumes. Oh, il ne sera jamais aussi merveilleux que mon ami, mais ce sera une douce récompense en attendant.

Si mes souvenirs sont bons, j'avais eu quelques problèmes lors de ma première tentative de capture. J'avais été plutôt surpris par cette créature qui s'était montrée plus dangereuse que prévu. La jeunesse et son insouciance corroboré par un manque cruel d'expérience. Aujourd'hui, même avec ce bâton, je suis capable de mieux gérer et de faire bien plus attention dans mes combats. Je sais mieux jauger mes adversaires et les tenir en respect.
C'est marrant parce que ça me rappelle les fois où je tremblais à l'idée de combattre ce redoutable assassin capable de plier n'importe qui, ou presque, en moins de temps qu'il n'en fallait pour dire jurer. Affreux, n'est-ce pas ? Je suis bien content de ne plus avoir à le côtoyer.
- Trève de bavardage. Je veux mon basilic.

Pourquoi fais-je ce mouvement en disant ces paroles. J'ai l'impression d'être une horrible sorcière de contes qui recherche son grimoire et qui prend un malin plaisir à effrayer les enfants responsables. Étrange sensation, n'est-ce pas ?

[CAPTURE]Combat Le Voyageur - Basilic

Comme je m'y attendais, ce petit oiseau disproportionné est bien vif et sait donner des coups de bec. Remarquez, ce serait étrange si je savais donner des coups de bec parce que... Il est où mon bec ? À moins d'avoir une amulette en forme de bec et là alors ça pourrait le faire. Mais... Enfin quand même.
Donc, au lieu de m'attarder sur un détail aussi insignifiant qu'inintéressant, je vais devoir me protéger des coups de bec et de pattes griffues de cette espèce étrange de coq. Manquerait plus qu'il me crache du feu dessus aussi, telle une hydre ou un dragon. D'ailleurs, ça me rappelle cette histoire de poule dans un donjon qui avait été considérée comme la métamorphose d'un dragon. Le pire dans cette "légende", et je mets des guillemets parce que c'est très véridique comme conte, donc le pire c'est que la poule n'a même pas été tuée ! Les aventuriers étaient des minables qui n'ont pas réussi à occire cette créature. Alors vous comprenez qu'à la suite d'un tel fiasco la volaille a obtenu une réputation en diamant !

Ce n'est peut-être qu'un bâton, mais tu vas voir de quel bois je me chauffe ! Remarquez, il ne faut pas que je me chauffe trop parce que je risquerai de brûler et de cette façon, le bâton que j'ai sera réduit en cendres. Alors telle une torche humaine, j'aurais l'air fin avec pour seule arme ma bi... zarté... Et mon couteau ! Mon couteau de chia... De chasse ! Bon sang, il a tapé fort le plumé là. Plus fort qu'un petit stryge en fin de compte. Quelle étrangeté que voilà...

Ne nous attardons pas sur des foutaises et finissons-en avec ce gros plein de plumes ! J'ai envie de placer une selle sur cette bête et parcourir le continent entier sur son dos. Ne serait-ce pas top ?

Attaque sur Basilic

[CAPTURE]Combat Le Voyageur - Basilic

Je trouve que pour une fois je ne m'en sors pas trop mal. Est-ce parce qu'il s'agit là d'un combat en solitaire, livré contre moi-même sans avoir le moindre camarade pour m'apporter un soutien logistique ? Ou alors s'agirait-il d'une simple opportunité de me laisser aller et de reprendre mes instincts de guerrier ? Enfin, de soldat plutôt. Le désert aurait-il cet effet sur moi ? Le soleil tapant fortement sur mon crâne me désorientant dans ma désorientation ? Que diraient mes anciens "camarades" ? Que je suis pitoyable ? un traître ? un idiot ? Oh sûrement oui. De toute évidence, ils auraient entièrement raison.

Mais l'heure n'est pas à penser aux paroles dans mon dos. Rappelons bien « Qui sont ces serpents qui... »
. . .
. . .
. . .
Mais... Tourne donc quatorze fois ta langue dans la bouche avant de parler ! Voilà que je me mets le cafard moi-même à agir comme un idiot. Je pense que la solitude commence à me peser et à me rendre dingo ! La preuve, je perds mon temps à laisser les fantômes du passé briller dans mon regard alors que seul le bec de cette immondice brille dans mes pupilles, menaçant à chaque instant de m'arracher l'œil de son globe. Saleté de piaf ! Si tu n'étais pas si intéressant pour mes projets, je t'aurais peut-être scalpé. Ou alors je t'aurais laissé tranquille, ce qui est fort envisageable. Avec Voyageur, je ne suis pas un chasseur et même le chasseur que j'étais n'avait pas forcément l'envie d'attraper tout ce qui bouge.

Bon.
Pour en revenir à notre coq cracheur de feu, enfin je crois. Il me semble avoir entendu parler de cet effet chez le basilic, mais peut-être me trompe-je ? Probablement. Probablement pas.
En attendant, tu as raté l'occasion de m'arracher des doigts et te voilà fait comme un rat. Un coup de bâton sur la tête et j'en fais une carpette.
Suis-je doué pour les rimes ? Ou ne songe simplement qu'à mon hymne ?
Le compte n'est pas le bon, ainsi les spectateurs s'en vont !

Ah-ah ! On fait moins le fier maintenant oiseau démoniaque ? Tu es une créature incroyable et j'aurais pu passer un peu de temps avec toi pour apprendre à te connaître et à me faire accepter. On aurait pu avoir des aventures assez incroyables toi et moi, mais je tiens beaucoup trop à mon ancien camarade et, malheureusement, un voyageur avec un coq géant cracheur de feu ne sera pas forcément très bien accueilli. J'en suis désolé, vraiment, mais il y a des choses comme ça. Ne m'en veux pas, mais ne t'inquiète pas ; je sais à qui te confier pour que les choses se passent au mieux pour toi.

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Le voyage s'est avéré plus long que prévu car ce n'était pas facile de m'occuper de cette bestiole. Mais me voilà à destination et petit coq enflammé, c'est marrant j'ai envie de t'appeler Baldwin, mais ce ne serait sûrement pas très gentil pour lui... De toute manière, je ne suis pas là pour t'apprivoiser et mon ami ne va pas non plus le faire. Tu verras, il apprendra à te connaître et toi aussi d'ailleurs. Il découvrira ton nom quand tu lui feras assez confiance. Vous allez bien vous entendre et je compte sur toi pour éliminer plusieurs de ces sales Perracks. Ils sont une calamité et Beldorn va bien s'occuper d'eux grâce à toi.
- Par ma crinière, en voilà une surprise !
- Bonjour Beldorn. Cela fait longtemps n'est-ce pas ?

Deux années, non ? Depuis que je lui ai confié cette petite. J'espère qu'elle va bien et qu'elle s'occupe bien elle aussi de ces quelques immondices.
- Oh non, par pitié, pas d'étreinte ! Si tu me prends dans tes bras je n'aurais plus un seul os.
- Ohohoho ! Tu as raison, mais c'est l'émotion ! Viens donc prendre un coup à la maison.
- Non ! Tu sais très bien comment j'ai fini la dernière fois, je ne te laisserai pas ce plaisir.

Des souvenirs me reviennent. Cette sombre soirée où j'ai fini sous la table... Slouma non ? Une liqueur nordique, bien entendu. Ils sont dingues ces nordiques et ils ont failli avoir ma peau, alors je ne la leur laisserai pas cette fois-ci, même si ça vient de ce grand balourd de Beldorn.
- Je suis venu parce que j'ai un service à te demander et je t'ai apporté quelque chose en échange.
- Tu sais me parler petit homme...
- Voici un basilic, je pense que cette créature peut être une bonne aide dans ta lutte contre le Comte. En échage, j'aurais besoin d'un corbeau.
- J'imagine que tu ne parles pas d'un corbeau ordinaire, pas vrai ? Je dois pouvoir trouver ce qu'il te faut. Makolm doit pouvoir t'être utile.

À la bonne heure.
Le Voyageur et son fidèle corbeau. Je me demande quel est son nom. J'ai hâte de les découvrir tous les deux, foi du père de tout !

Fin du combat