Nom : Zalkââs Xemmesh

Âge : 29 ans

Sexe : Mâle

Race : Naga venimeux

Classe envisagée : Rodeur (petite hésitation avec assassin, à voir)

Métier envisagé : Fabricant de potion (plutôt poison pour le coup)

Capacité magique : Chaman
C’est un chaman tribal qui a plus d’une corde à son arc ! Sacrifices, divination, rituels compliqués censés rendre hommage au dieu serpent ou préparation de breuvages psychotropes provoquant des transes et permettant (peut-être) d’apercevoir le Grand Basilic ou d’invoquer l’esprit des défunts.
Il possède également quelques connaissances de guérisseur plutôt basiques qu’il cherche à étoffer.

Mode hardcore : Non

Mi-homme, mi-serpent… Enfin, dans le cas de Zalkââs, le serpent s’est largement imposé ! En effet, seuls ses bras ainsi que la partie haute de son buste présentent des caractéristiques humaines. Et encore, c’est sans tenir compte des milliers d’écailles qui recouvrent l’intégralité de son corps. Celles-ci font la fierté de notre reptile ! Elles sont iridescentes et, en fonction de la luminosité ambiante, leur éclat varie d’un rouge sang à un rouge orangé. Ce n’est peut-être pas le meilleur camouflage mais certains disent qu’il s’agit d’un avertissement de Dame Nature pour les imprudents qui seraient tentés de s’approcher d’un peu trop près. Petite exception, les écailles qui recouvrent le ventre du Naga sont grisâtres et offrent donc un aspect esthétique moins « tape à l’œil ». Toutefois, elles sont nettement plus larges et plus épaisses, formant une sorte de plastron naturel.

Zalkââs n’est pas le plus impressionnant des siens et sa musculature, somme toute honorable, est loin de rivaliser avec celle des Nagas brutaux. Il est clairement taillé pour la vitesse, l’esquive, l’endurance. Ses coups sont vifs comme la foudre ! Néanmoins, en comparaison avec son buste, son corps de serpent parait plutôt massif et pourrait presque passer pour celui d’un Naga constrictor. Pourtant, un détail ne trompe pas : la tête de Zalkââs est encadrée par une « coiffe » qui peut se déployer au bon vouloir du reptile. Il vous dira que c’est idéal pour paraitre plus imposant et plus menaçant quand le besoin s’en fait sentir! Mais surtout, cette coiffe classe notre reptile dans la famille des Nagas venimeux. Zalkââs n’a donc pas besoin d’étouffer ses proies, sa gueule est ornée de crochets qui sécrètent un dangereux venin ! Gare à la morsure ! Les effets varient en fonction des individus, allant de l’horrible sensation de brulure à la perte de connaissance en passant par une paralysie partielle ou une fièvre de cheval… Et notre Naga a pour habitude d’appliquer son poison sur ses propres lames.

A ce portrait de dangereux reptile, s’ajoutent deux prunelles, très expressives, qui trahissent une intelligence sournoise et différencient notre Naga d’un simple monstre à écailles. Et s’il daigne vous adresser la parole, sa langue de serpent lui offre une voix sifflante et bien peu rassurante. Difficile d’inspirer la confiance dans de telles conditions…
Vous tenez tout de même à vous approcher ? En plus des crochets et de la coiffe, Dame Nature a aussi doté la queue de notre reptile d’une cascabelle. Le Naga est donc capable de produire un son similaire à celui des serpents à sonnettes. Généralement, il le fait par réflexe, quand il est surpris ou qu’il se sent menacé.

Enfin, observons un instant le style vestimentaire de Zalkââs. Il apprécie tellement ses écailles de reptile qu’il considère les vêtements comme superflus. Néanmoins, afin de ne pas trop se faire remarquer, il se contente d’une apparence plutôt tribale avec une simple étoffe tenue par une ceinture qui vient masquer le bas de son torse « humain ». Pour le reste, il porte son épée accompagnée généralement de nombreuses sacoches afin d’y ranger ses trouvailles et ses lames de lancer. Il conserve également quelques fioles contenant généralement son propre poison ou une préparation dont il a le secret.
Notre Naga est aussi un grand amateur de bijoux brillants et précieux ! Son menton est orné d’un joyau aux reflets bleutés et son cou se pare de plusieurs colliers et gri-gri aux supposés effets protecteurs. Mais le bijou auquel Zalkââs tient vraiment, c’est ce bracelet en argent qui enserre son bras droit et qui représente un serpent! Pour lui, c’est la représentation du Grand Basilic et il ne l’enlève jamais ! A vrai dire, l’objet est presque soudé à ses écailles. Si vous êtes un voleur, gardez vos mains éloignées de ce bracelet ou vous allez les perdre…
Ah, une dernière chose, Zalkââs est incapable de prendre une forme humaine. Pour être franc, il n’a jamais vraiment essayé et il n’en voit nullement l’intérêt. Il vous dira surement qu’il est parfait ainsi !

De prime abord, Zalkââs semble bien correspondre aux stéréotypes de sa race. Il est froid, peu bavard et se montre facilement intimidant ou même agressif avec les étrangers, en particulier les humains. Néanmoins, si Zalkââs ne déroge pas à la règle, il aime parfois faire du charme à certaines égéries féminines d’autres espèces. Encore faut-il être sensible au « charme » d’un serpent géant venimeux et lui faire suffisamment confiance pour s’en approcher…
D'autre part, il toise le monde entier avec orgueil, convaincu de la supériorité de sa race et de la toute-puissance du Grand Basilic. Il est effectivement très fier d’être un naga et il déteste être confondu avec un simple monstre à écailles. Il n’aime guère la provocation, préférez quelques compliments afin de flatter son égo, ce serait un excellent début ! Mais prenez garde, il ne se laisse pas berner aussi facilement et c’est un être sournois, tout à fait capable de jouer la comédie pour mieux vous manipuler.

Vous trouvez que c’est un portrait peu flatteur ? Pourtant, n’allez pas croire que Zalkââs n’est qu’une brute épaisse ou un assassin en puissance ! Certes, il est très méfiant et cinglant avec les inconnus mais bien souvent, c’est un subtil mélange de crainte et de curiosité. Avec ses origines tribales et « primitives », il n’a pas encore eu l’occasion de beaucoup voyager et il est facilement attiré par tout ce qui est nouveau pour lui. Il est notamment très intéressé par les plantes inconnues et les paysages « exotiques ». Il est également passionné par les poisons et n’hésite pas à les collecter et les étudier afin d’en créer de nouveaux, toujours plus puissants.

En outre, comme de nombreux membres de sa tribu, Zalkââs est convaincu que le Grand Basilic reviendra parmi les Nagas et les accompagnera vers un glorieux destin. Nul besoin de prière, notre reptile se contente de toute une série de rites complexes afin d’honorer son dieu. Des rituels, des sacrifices et de la divination avec utilisation d’encens ou même parfois de breuvages visant à atteindre un état de transe et peut-être avoir la chance d’apercevoir ainsi le Grand Basilic. Pour certains Nagas et surtout pour les autres races, c’est assez étrange à voir et certains trouvent ça flippant ! Dans tous les cas, Zalkââs reste discret sur ces croyances même auprès des grandes prêtresses. Généralement, il s’isole pour accomplir ses rituels et ne tolère que très rarement la présence d’un « curieux » à proximité.

Enfin, plus généralement, il apprécie le calme, la solitude et la méditation et il n’aime guère les trouble-fête bruyants ou les agitateurs. Vous voilà prévenus… En bon reptile il affectionne tout particulièrement les endroits chauds et à l’inverse, il déteste le froid. Peu de chance de le croiser à l’Est de Dùralas par exemple. Il a également horreur des grandes villes, de leurs rues bondées et des habitants qui l’observent comme une bête de foire. Il préfère largement les lieux moins peuplés et plus sauvages. D’autant plus qu’il sait parfaitement comment survivre dans la jungle ou les marécages.

Zalkââs est né dans un petit village naga perdu entres les marais Hukutav et le désert de Harena. Il grandit dans ce lieu où s’entremêle des traditions ancestrales et un mode de vie simple, presque primitif. Chasse, pêche, artisanat, commerce… La vie s’organisait autour d’un chef de clan conseillé par un chaman et l’ensemble des habitants œuvraient chaque jour afin de préparer le retour du Grand Basilic.
Arrivé à l’adolescence, Zalkââs devait être formé au maniement des armes. C’était une étape importante et incontournable au sein de la tribu. En effet, chaque membre devait être capable de défendre le village ! Notre Naga fut donc placé sous la tutelle de guerriers expérimentés et rapidement, il se montra très habile avec les dagues et autres couteaux de lancer. En outre, il fit également preuve d’une certaine dextérité à l’épée, ce qui le distingua de la majorité des autres jeunes de la tribu qui optaient plutôt pour la lance ou la sagaie. Parallèlement, on lui enseigna également l’histoire du Grand Basilic et son retour annoncé. Adolescent, Zalkââs ne prêtait pas un grand intérêt au dieu de son peuple mais il se gardait bien de l’avouer, par peur de s’exposer au courroux des autres. Cependant, un évènement inattendu allait venir bousculer sa vision des choses…

Les années passaient et Zalkââs, qui était maintenant un jeune adulte, fut reconnu comme l’un des guerriers les plus zélés de la tribu. Nul besoin de chasser avec les autres, sa principale mission était de surveiller les abords du village et d’intercepter tous les étrangers qui viendraient roder aux alentours. Il passa donc ses journées à patrouiller entre le désert et le marais, menaçant tous ceux qui lui paraissent « suspects ».
Mais un jour, alors qu’il était occupé à suivre la trace d’un intrus qui était parvenu à le semer, il se perdit dans les ruines de l’ancienne prison. Un épais brouillard s’abattit sur le lieu et il lui était impossible de retrouver son chemin. Un subterfuge des Pitiponks ? Quoiqu’il en soit, avec la nuit qui approchait, le lieu devint vraiment lugubre et Zalkââs n’eut pas d’autre choix que de trouver un abri où passer la nuit. Il s’isola dans l’angle d’un vieux mur et tenta de rester éveillé jusqu’au lever du jour. Mais épuisé, il se laissa rapidement terrasser par la fatigue et finit par s’assoupir…

En rouvrant les yeux, il se retrouva allongé sur le sol humide, nu et désarmé. Paniqué, il se redressa vivement et constata alors qu’il était entouré de Nagas ! Ces derniers l’observaient, immobiles et silencieux. Leurs silhouettes semblaient floues, presque fantomatiques et derrière eux se dressait un brouillard impénétrable. Le groupe de reptiles formait un demi-cercle, laissant une seule issue possible. Notre Naga ne reconnaissait aucun d’entre eux et s’engouffra dans la seule voie possible, progressant lentement vers la pénombre. Mais il n’eut pas le loisir d’aller bien loin ! Brusquement, il se retrouva face à une silhouette gigantesque qui était celle d’un serpent géant ! Le reptile monstrueux se dressa alors au-dessus de lui et le toisa avec deux prunelles dont la lueur ardente perçait sans mal le brouillard environnant. Zalkââs était pétrifié, tout son corps refusait de bouger et il lui était impossible d’émettre le moindre son ! Etait-ce enfin le retour du Grand Basilic que les siens souhaitaient depuis si longtemps? L’imposante créature siffla quelques mots :

-De quoi as-tu peur ? Viens à moi…

En un éclair, le serpent géant se retourna et disparut silencieusement dans le brouillard ! Au même instant, le sol se déroba sous le corps du Naga qui chuta vers les ténèbres sans aucune chance d’en réchapper.

Zalkââs se réveilla alors en sursaut, dans l’angle du mur au pied duquel il s’était installé. Le brouillard avait disparu et le soleil montrait ses premiers rayons. Un songe ! Tout cela n’était qu’un songe ! Pourtant, tout avait l’air tellement réel… Le Naga reprit doucement ses esprits, marqué par ce rêve étrange. En observent les alentours, il parvint maintenant à se repérer et décida alors de rentrer au village. Mais son regard fut attiré par le reflet d’un objet dissimulé sous un amas de vieilles pierres. Curieux, il dégagea l’objet et découvrit alors un bracelet en argent ! L’objet, massif, paraissait très ancien et prenait la forme d’un serpent stylisé. Un bijou rituel en hommage au Grand Basilic ? Zalkââs ne résista pas à la tentation de l’enfiler sur son bras droit et le considéra immédiatement comme un signe divin associé à son rêve étrange. Admirant sa trouvaille, il reprit la route du village, convaincu que le chaman connaissait la signification de tout cela.

Mais une fois arrivé dans la hutte du sorcier, celui-ci eut une réaction plutôt inattendue. Si l’objet était bien antique, datant des premiers peuples Nagas, voilà que le chaman accusa notre reptile de tous les maux ! Sa trouvaille ne serait rien d’autre qu’un pillage de tombe, un vol pur et simple et un sacrilège envers le Grand Basilic ! Et le présumé voleur devait avouer son crime et abandonner l’objet sous peine d’être définitivement banni de la tribu. Abasourdi et quelque peu paniqué, Zalkââs ne trouva pas immédiatement les mots pour répondre. D’autant plus que le chaman occupait un rang important au sein du village, sa parole était crainte et respectée en toutes circonstances ! Magnanime, il offrit au voleur présumé un délai d’une journée et une nuit pour abandonner son butin et reconnaitre que son histoire n’était qu’un mensonge.

On dit que la nuit porte conseil… Peut-être, mais Zalkââs ne trouva pas le sommeil cette nuit-là. Devenir un paria serait une honte sans nom mais il n’avait rien volé et son rêve n’était pas un mensonge. Il ne pouvait renier cette vision adressée par le Grand Basilic et au fond, si son dieu avait des projets pour lui, personne ne lui barrerait la route ! Sa décision était prise ! Le lendemain, avant même la fin de l’ultimatum, il se rendit à nouveau dans la hutte du chaman et tenu tête à celui-ci, affirmant qu’il n’était coupable de rien et que toute son histoire était vraie. Il était prêt à quitter le village et n’aurait alors plus qu’un seul guide : le Grand Basilic lui-même !
Le chaman resta silencieux, observant attentivement celui qu’il accusait. Après plusieurs minutes, il finit par briser le lourd silence qui s’était installé :

-Je crois que je viens de trouver celui qui m’assistera et prendra ma place le moment venu. Celui qui guidera notre tribu selon la volonté du Grand Basilic…

Le chaman avait cherché à lui faire peur, à tester sa dévotion envers le dieu serpent. Tout cela n’était qu’une épreuve et Zalkââs l’avait réussi ! Pour lui, c’était un nouvel apprentissage qui commençait, bien plus long et plus complexe que celui des armes. Il devint l’apprenti chaman du village et cet enseignement dura dix longues années. Dix années de labeur, de rites ancestraux, de sacrifices, de secrets transmis de génération en génération et d’une dévotion sans faille au Grand Basilic. Et après ces dix années, Zalkââs était devenu un vrai chaman ! Mais pour lui, c’était toute une nouvelle vie qui débutait et son maitre ne manqua pas de lui rappeler :

-Mon enseignement s’arrête ici mais tu as encore beaucoup de choses à apprendre, jeune Naga ! Tu as tout un monde à découvrir, va sans crainte le Grand Basilic te guidera de la même façon qu’il t’a choisi. Charge à toi de guider les tiens selon sa volonté…

Zalkââs était prêt, il avait hâte de voir ce que son dieu lui réservait...

Suivre les traces ainsi que la volonté du Grand Basilic et peut-être trouver d’autres « reliques » (il considère son bracelet comme une relique). Il a la sensation que sa vision (son rêve) n’était pas achevée et il espère qu’un jour, son dieu lui adressera un autre signe.