Le LivrePersonnage Non Joueur
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| Sujet: [Officiel]Le Panthéon Noir Tome II Mer 26 Fév 2020 - 22:59 | | | Le Panthéon Noir Tome II Préambule :
Avant toute chose, je tiens à préciser que cet ouvrage découle du premier tome et ne contredit en rien ses propos. Il apporte simplement plus de précision sur l’histoire des Démons, leur origine. Pour en apprendre davantage avant de vous plonger dans cette lecture, je vous invite donc à lire la première œuvre du même nom.
Les origines du Panthéon :
Nous savons aujourd’hui qu’il existait autrefois trois clans suprême au-dessus des mortels : celui des Démons, celui des Séraphins ou vulgairement appelé les « Anges », et celui des Dragons. Nous savons également que les Démons ont peuplé ce monde comme les Hommes aujourd’hui et que leur pouvoir et leur cruauté incommensurable en faisait un clan craint et redouté de tous, à tel point que les Séraphins et les Dragons ont uni leur pouvoir pour repousser et éradiquer la menace qu’ils représentaient. Mais que sont vraiment les « Démons » et les « Séraphins » ? Très peu de bouquins cite la raison de leur création, ni même leur provenance. Nous savons seulement qu’ils ont existé et que leur puissance pouvait créer de véritables catastrophes naturelles et annihiler une civilisation entière, à l’image du Grand Basilic, dieux reptiliens. Mais je m’égare… Reprenons.
Après avoir longuement étudié les démons qui peuplent le continent, aujourd’hui scellés dans des objets ou bien des corps humains (ceux ayant pactisé avec un vivant), et en supposant que les Séraphins représentaient leur Némésis comme le laisse penser l’histoire et la rancœur toujours présente chez les Démons du continent, j’en suis venu à la conclusion suivante : les Démons sont faits de matière noire, élément se rapprochant de l’ombre et des ténèbres, or les séraphins, tels qu’ils sont décrits, se rapprochent de la lumière. L’un prône la destruction et la mort, l’autre, la création et la vie. L’on peut donc supposer qu’ils sont à l’origine d’énormément de choses et peut-être même de la vie et de la mort dans ce monde à la naissance des astres ! Mais tout ceci n’est que pure supposition bien entendu. Ils nous feraient presque penser aux Stryges que nous pouvons croiser de nos jours, l’un fort empathique et altruiste, l’autre détestable en tout point, mais je vous rassure, il n’y a absolument aucun rapport si ce n’est qu’ils tiennent leur origine du troisième clan, celui des Dragons. Peut-être une mauvaise blague de leur ancêtre, souhaitant laisser une trace de la lutte entre Démons et Séraphins.
Bien, nous pouvons dire que, comme toute chose, il y a eu un premier et une première avant que n’en découle les deux clans aujourd’hui disparus de nos contrées. Il ne s’agissait ni plus, ni moins, du Roi démon et de la Reine Séraphine, deux entités que tout opposait. Non, non, non. Ils ne s’unirent pas pour avoir de nombreux enfants comme les Abyssaux, loin de là. Aucun d’eux ne se serait abaissé à cela. Leur toute-puissance leur octroyait certains pouvoirs de création dont celui de donner naissance à leur enfant. Ils bâtirent ainsi leur propre famille chacun de leur côté et, comme pour égaler leur Némésis, donnèrent naissance à douze enfants. Je ne m’intéresserai uniquement qu’à ceux portant le sang du Roi démon, car ce sont ces derniers qui m’intéressent au plus haut point. Pourquoi ? Car nous pouvons encore en croiser de nos jours, scellés dans à peu près tout et n’importe quoi, mais surtout dans des êtres vivants.
Le roi Démon et ses Apôtres :
Alors que naissaient les enfants du Roi Démon, ces derniers reçurent le nom d’apôtre, ayant pour tâche de rependre ce qui se fait de mieux chez les démons, un peu comme pour s’opposer aux majestueux apôtres de lumières que formaient les enfants de la Reine Séraphine. Il est bien de préciser que les Démons se sont installés tout au Nord du continent, par-delà la banquise et des monts enneigés s’y trouvant, à l’opposé des Séraphins installés bien au Sud du continent qui est aujourd’hui, il me semble selon l’évolution de la mer depuis les premiers âges, le centre de Dùralas.
Le Roi Démon avait ainsi nommé ses fils et filles par les traits de caractère qui lui étaient propres, ceux qui le mettaient en valeur. Il incarnait à lui seul ce que la terreur de chacun de ses enfants répandait en ce bas monde. Être au pouvoir divin, son aura plus sombre que les Ténèbres elle-même empêchait toute forme de vie à s’épanouir. La terre était infertile, le ciel y avait perdu ses teintes colorées, aucun être vivant ne pouvait réellement vivre sur ses terres désolées. Celles que nous connaissons aujourd’hui n’en sont qu’une bien mauvaise plaisanterie à côté. Et le Roi de ces terres mortes y installa sa citadelle, aussi noir que le sang qui parcourait son corps et d’une résistance telle que le diamant se brisait à son contact. Un âge ou l’obsidienne était couramment utilisée pour fabriquer les armes et armures démoniaques. C’est d’ailleurs dans cette même citadelle que sonnera leur disparition bien plus tard, cet avènement portera le nom de Croisade Céleste, mené par les clans des Séraphins et des Dragons.
Le roi du clan démoniaque avait, cependant, disparus bien avant cette guerre pour de bien sombres raisons. Les douze apôtres et enfants du Roi Démon, glorieux sur leur front respectif, firent trembler le continent et répandirent chacun de leur côté le nom de Roi Démon dans tous les territoires que pouvait compter le continent à cette époque. Malgré cela, cette loyauté sans faille ne fut pas récompensée comme ils l’avaient escompté. Cet acte et cette obéissance ne pouvaient être que normal aux yeux du roi, chacun d’entre eux avaient été façonnés selon sa propre personne, il les avait conçus et leur avait donné un nom, ainsi qu’une tâche à accomplir tout au long de leur vie. Rien de plus normal pour un enfant que de respecter la volonté de son créateur ! Ce n’est pourtant pas ainsi que ces enfants le perçurent, ces derniers unis par ce désaccord, se retournèrent contre leur créateur tout-puissant dans une lutte impitoyable qui fit trembler les murs de la citadelle. Le roi déchu fut éparpillé aux quatre vents par ses enfants qui prirent la suite de la citadelle et devinrent les maîtres de ces terres mortes qui l’entouraient. Triste ironie ou heureux hasard, c’est suite à sa mort que les Séraphins commencèrent leur révolte et entamèrent la grande croisade.
La croisade céleste :
Je vais tout d’abord faire un petit recadrage temporel. Nous nous situons en plein milieu de la genèse, les Dragons, ivres de colère par le désastre provoqué et perpétué par les démons et leur lutte infernale contre les Séraphins, soufflèrent un vent de renouveau sur les terres Dùralassiennes de l’époque, alors abritées par les dinosaures et autres créatures totalement insensées de nos jours. C’est suite à cette colère que naquirent les premiers habitants intelligibles du continent que sont les Nains, les Elfes, les Orques, les géants et les Abyssaux. Alors que ces petites créatures fragiles que sont les Dùralassiens faisaient leur premier pas, la violence grandissante des Démons rassembla les Dragons qui rejoignirent les Séraphins pour mettre un terme à l’existence des Démons, craignant pour leurs petits enfants. La reine, ses douze apôtres et leurs enfants et le clan des Dragons élaborèrent, à l’aide d’une magie commune surpuissante, une distorsion dans l’espace temps et ainsi créèrent une dimension secondaire similaire à la nôtre, contant y plonger l’entièreté de la race des Démons, les introduisant un à un dans un portail magique maintenu par les plus puissants apôtres céleste. Ce plan, tout aussi fou que les Démons eux-mêmes, relevait du génie et sa mise au point demanda d’autant plus d’ardeur à la tâche. Mais au bout de plusieurs décennies de recherche et d’élaborations magiques diverses et variées, il fut réalisé avec succès, n’attendant plus que la grande récolte de Démon pour remplir ce monde parallèle qu’ils venaient de mettre au point. La mise au point de cette magie et l’explication scientifique de celle-ci m’échappent littéralement et mes connaissances en magie ne me permettent pas d’en tirer de conclusion logique. Je ne pourrai donc pas vous proposer une hypothèse rationnelle concernant cette partie de l’histoire que je vous retranscris, toutefois, l’on peut supposer qu’il s’agit d’une sorte de magie d’invocation inversée. Ce monde parallèle aurait été créé au milieu de nulle part dans le ciel, très très loin de notre terre et le principe d’invocation inversé consisterait à envoyer un démon dans cet autre monde par une magie d’invocation. La seule difficulté étant qu’il fallait tout d’abord vaincre ces Démons et leur ôter toute énergie et magie en leur possession.
La toute fin de la genèse, les premiers peuples civilisés apparaissaient, mais les démons sévissaient toujours non loin de là, poursuivant leur quête de destruction et de terreur un peu partout sur le continent. Seuls les premiers peuples se souviennent de la terreur et du chaos que provoquaient les Démons à chacun de leur passage et aucun n’oseront transmettre à leurs enfants et leurs petits enfants cette partie de l’histoire que je vous compte aujourd’hui, car cette période fut les débuts des Dùralassiens et que cette époque fut tristement sinistre. Comment ai-je fait pour retranscrire tout ça ? Les Dragons, les Démons et les Séraphins existent encore de nos jours, simplement qu’ils sont soit partis suffisamment loin de nos régions pour ne plus les craindre, soit ils se sont cachés de tous, à la manière des êtres scellés dans divers objets, soit ils ont été éliminés et/ou envoyés dans une autre dimension. Mais pour ceux scellés dans les objets, communiquer avec eux est l’un de mes passe-temps, l’autre étant de les chercher sur tout le continent pour pouvoir les interroger. Enfin, certains historiens ont pu retracer cette période de l’histoire sous différentes coutures et je me permets donc de rassembler leur connaissance dans un seul et même fil conducteur. Bref, une fois de plus, je m’égare !
Revenons à notre croisade céleste. Leur magie fin prête, les préparatifs terminés, cette alliance démarra cette reconquête des terres du Nord petit à petit, envoyant ainsi les premiers Démons dans leur cellule éternelle. Les premiers Démons s’étant étrangement éloignés de leur citadelle ténébreuse, ils firent de bien pâles adversaires et furent envoyés sans encombre dans leur nouveau monde. Quelque chose avait séparé l’unité des Démons qui régnaient en maître dans le Nord, tournant cette croisade à leur avantage. Alors que le premier quart des apôtres démoniaques venait d’être banni à jamais de notre continent, l’alliance comprit que le Roi Démon n’avait pas eu le même succès que sa Némésis céleste, les Démons étant beaucoup moins sages et respectueux. Ils comprirent ainsi que les apôtres s’étaient rebellés contre leur créateur presque au même moment où l’alliance lança le début de leur croisade. Coïncidence ? Ils sautèrent bien évidemment sur l’occasion pour profiter de désordre et de cette cohésion disparate pour frapper un grand coup et en finir une bonne fois pour toute avec les Démons. C’est une fois au pied de la citadelle sombre que le combat commença réellement, l’armée Démon les attendant de pied ferme, la croisade céleste en était à la fois à son apogée et à son dernier chapitre, car c’est également dans ce même lieu que la bataille se termina.
L’objectif des Séraphins, puisqu’ils ne pouvaient venir à bout des apôtres démoniaques, était d’envoyer un maximum d’apôtre dans cette nouvelle dimension, accompagné de leur propre enfant. Les Démons mineurs, n’étant pas aussi puissants que leur créateur, pouvaient être éliminés sans remords, recouvrant le sol de leur matière noire. Les Démons, en infériorité numérique, s’éparpillèrent à travers le continent, sachant leur clan réduit à néant et perdue à jamais. Les quelques survivants se cachèrent à travers divers objets où être vivant de faibles consciences tels que certains animaux, les premiers pactes étant apparus bien plus tard, car les démons étaient éliminés à vue par quiconque en croisait. Il s’agissait même d’un fait d’arme notoire à cette époque, aussi faible soit le démon. Pourtant, les Séraphins n’avaient pas le compte une fois la citadelle vidée de ces constructeurs, certains Démons manquaient à l’appelle et aujourd’hui encore, jamais ils n’ont été revus, probablement caché dans l’immensité du continent ou dans les terres inconnues, par delà les monts des Baldors. Aujourd’hui encore, impossible de savoir ou se sont cachés ces prétendus survivants et surtout, ils ne sont pas les seuls à avoir cessés d’exister aux yeux de tous. Les Séraphins, ayant tout de même essuyés de lourdes pertes lors de cette croisade, brillent par leur absence de nos jours. Sur mes longues années de recherche, jamais je n’ai rencontré de Séraphin scellé dans un objet, ni même découvert la moindre trace les concernant. Il est probable qu’ils se soient écartés du continent sur la demande des Dragons, afin de laisser ces nouveaux êtres grandirent en paix et apprendre d’eux-mêmes le sens de la vie, mais aucun récit connu de cite cela, il s’agit simplement d’hypothèse. Toujours est-il que seuls les dragons sont restés sur notre continent afin de veiller sur leur descendant, avant de disparaître à leur tour.
Conclusion :
L’on peut donc dire que les Démons, poussés par leur soif de pouvoir et de domination, ont provoqués leur perte en se mutinant contre leur père créateur. Les pouvoirs divins que chacun d’entre eux possédaient à cette époque en auraient terrifié plus d’un, mais surtout, auraient inévitablement détruit toutes formes de vie sans grandes difficultés tant leur puissance s’élevait au-dessus de tout. Aujourd’hui encore, il m’arrive de me poser cette question : que seraient ces Calamités, que le continent a connue ces derniers temps, contre ces Démons terrifiants ? Et bien, je pense que les Calamités ne seraient que de vulgaires créatures de compagnies à côtés de leur puissance. Il y a tant à dire sur cette période de la fin genèse, tant d’exploit, tant de bataille ou encore de faits incroyables ! Je ne me lasse pas d’étudier ces créatures ténébreuses, mais j’avoue que m’être penché sur leur Némésis quelque temps m’a bien intéressé. Je pense donc m’y pencher un peu plus tard où laisser l’opportunité au premier intéressé sur le sujet. Je vous remercie pour ce temps que vous m’avez accordé, vous qui êtes intrigués par ces races ayant vécu durant un autre âge. Baltazar Morgus. Cette œuvre rapporte 1 lame de faucheur et 1 dard de manticore à Garràn
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