HJ : les dates sont indiquées relativement à l’année de naissance d’Arhiann

HJ bis:

Arhiann est née dans une petite communauté de faunes-béliers, comportant une dizaine de huttes familiales (dans une notion bien souvent élargie à trois générations), soit une cinquantaine de personnes. Le village n’a pas de position fixe, il en change de temps en temps (tous les 35 ans environ), lorsque le chamane décide que le moment est venu. Les différents lieux choisis restent cependant situés dans la partie nord de la forêt Sylfaën, assez loin des établissements elfiques permanents. Il existe plusieurs autres « tribus » semblables dans cette région, et les échanges sont réguliers quoique non planifiés. De jeunes gens passent bien souvent de l’une à l’autre, pour suivre compagne ou compagnon rencontré-e dans une autre communauté…

La vie de la tribu est très ancrée dans l’environnement naturel, dont sont tirées les ressources avec mesure et respect. Les habitations sont faites de bois et torchis, afin de disparaître facilement lorsqu’elles sont abandonnées pour d’autres cieux. L’ameublement intérieur suit les mêmes règles, avec une très forte utilisation de la laine, obtenue grâce au petit troupeau de moutons, espèce avec laquelle ces faunes conservent une affinité toute particulière. La cueillette est une autre des activités principales, la forêt fournissant la nourriture en quantité pendant la saison. Quelques légumes sont également cultivés. Pour l’hiver, plantes et champignons sont séchés, et le régime s’agrémente de viande chassée, en fonction des besoins.

L’organisation de la vie communautaire se fait assez simplement, chaque hutte désigne un représentant, et ceux-ci se réunissent régulièrement pour discuter de tous types de sujets. En cas de conflits, le règlement se fait généralement à l’amiable, si besoin avec un vote des chefs de hutte. Membre à part de ce petit conseil, et aussi habitant d’une hutte physiquement en retrait du reste du village, le ou la chamane occupe une position bien particulière. Ce faune est tout autant centré sur les besoin physiques de la communauté, par sa position de guérisseur, mais veille aussi sur leur spiritualité, et reste l’ambassadeur privilégié entre eux et le monde intangible des esprits, ou des dieux, d’où sa fonction à la fois fondamentale mais aussi légèrement extérieure.

Asteryon   19 – ...

En le voyant, on pourrait croire qu'il est l'héritier de son père : même chevelure aux reflets enflammés, même regard perçant quoique plus sombre, et un goût certain pour toutes sortes de gris-gris. Il n'en est pourtant rien, et Morydwë assure que c'est préférable : son fils possède un tempérament trop vif pour prétendre communiquer avec l'invisible, trop impatient pour écouter les malades ou confectionner des remèdes. Autre apparence trompeuse, son visage fin, hérité cette fois de sa mère, a tendance à le faire passer pour un enfant sage. En vérité, c’est un garçon plein d’énergie, toujours parti courir les bois ou préparer une nouvelle bêtise. Avec l'âge, il semble s'assagir, mais devient aussi plus subtil. Doté d'une facilité de répartie ainsi que d'une ironie mordante, il en abuse parfois, aux dépens de ceux qu'il a pris en grippe.

Le jeune frère d’Arhiann, arrivé dans la famille bien après ses sœurs, peine en réalité à trouver sa place. Frustré de ne posséder que de très rares souvenirs de son père, il cherche par tous les moyens à se distinguer, pour être à la hauteur de cette figure idéalisée qu'il n'a pratiquement pas connue. Il n'a pas encore choisi dans quel domaine il brillerait, mais possède d'indéniables talents d'archer.

Proches par l’âge, les deux sœurs étaient inséparables dans leurs jeux, malgré leurs nombreuses différences. Là où la cadette est une blonde à bouclettes, fine et énergique, l'aînée était en effet une brune aux longs cheveux lisses, rondelette et placide. C'était bien plus souvent Arhiann qui entraînait Goëwyn dans une nouvelle "aventure" inventée par ses soins, plutôt que l'inverse. La première-née de Morydwë et Ikhar n'avait pas développé de grande particularité, et l'on pouvait parier pour elle sur un futur totalement dans la moyenne des faunes-béliers. Travailleuse quand il le fallait, prompte à s'amuser quand elle le pouvait, et ne prononçant jamais un mot plus haut que l'autre, elle aurait certainement fini en honnête mère de famille... mais le destin en a décidé autrement, en la fauchant dans l'adolescence, à la suite d'une allergie au venin de guêpe.

Goëwyn   -5 – 24

Manydh   1 – ...

Il y a encore peu de temps, Arhiann se serait récriée si quiconque avait assimilé Manydh à un membre de sa famille. Il n'en fait certes pas partie par le sang, mais en tant qu'apprenti d'Ikhar, il a passé davantage de temps auprès du chamane que de ses propres parents, et partagé bien des repas sous cette hutte à l'écart du village, qui est devenue la sienne après la disparition de son maître. C'est un faune calme et pondéré, peu expansif, cachant ses propres sentiments derrière ses prunelles noires. Bruns aussi sont ses cheveux, de même que la laine qui lui recouvre les pattes, là où la famille d'Arhiann ne compte que des "moutons blancs". Il se différencie aussi par sa manière de se vêtir, qui sacrifie à la mode humaine plutôt que d'opter pour les vêtements amples et simplissimes appréciés par Morydwë et les siens.

Très marqué par la mort de son maître, dont il a été le premier témoin, et qui l'a propulsé chamane avant l'heure, il en conserve un manque de confiance en lui qui n'est pas pour rassurer ses semblables. Cette vague tension est alimentée par Asteryon et ses paroles inspirées par la jalousie, mais Manydh s'efforce de ne pas en tenir compte, et de se plonger dans son travail, risquant parfois sa propre santé dans les essais qu'il pratique sur lui-même.