A peine remis sur pieds que nous devions retourner chasser du gibier, celui-ci n’étant pas des plus tendre, toujours sous le coups de la défaite, suivre Equinoxe dans cette partie de chasse me semblait être la meilleur idée sur le moment et puis, je n’avais rien à y perdre ! Après avoir festoyé autour d’un bon repas à base d’éléphant de produits naturels signé Valon, nous avions attendu la nuit patiemment afin de commencer notre traque à l’arachnide. Loin des petites araignées que nous pouvions croiser en ville où dans nos maisons, celle-ci était démesurément plus grande, bien plus agressive et surtout, bien plus mortel puisqu’il s’agissait d’une créature carnivore et non d’un petit insecte bouffeur de moustique. En l’occurrence, c’est nous qui étions les moustiques ce soir, mais également les corbeaux voleurs de vie.

Nous nous étions abrité sur la branche d’un arbre surplombant une immense toile d’araignée qui s’étendait sur une bonne trentaine de mètres d’envergure, atteignant par endroit la cime des arbres. Un tel bestiau devrait être capable de nous ressentir, mais comme l’avait dit plutôt Equinoxe, celle-ci se repère essentiellement aux sensations, au touché en somme, mais pas seulement avec ses pattes. Même si nous ne touchons pas les toiles directement, ces araignées devraient être en mesure de deviner notre présence, même si les vibrations se font plus longues et plus faible. Mais dans un tel nid de soie, comment éviter de se faire repérer ? Rentrer à l’intérieur de cette cage revenait à signer son arrêt de mort, enfin nous étions d’accord sur ce point avec l’écailleux, mais je n’avais pas l’impression que cela allait nous empêcher de rentrer et d’aller chercher nous-mêmes ces grosses pattes velues. Je pouvais le deviner au sourire machiavélique qui s’étendait d’un coin à l’autre de sa bouche, le même devait se dessiner sur mon visage, que pouvait craindre deux assassins faucheur de vie ?

Equinoxe – Mais je crains qu’en isoler une s’annonce mission impossible. Alors, il se sent d’attaque le corbeau ? Je crois qu’on va bien s’amuser …

Garràn – Dans ce cas, j’ouvre le bal !

Alors jusqu’à maintenant perché en altitude, je me lançais dans le vide, me laissant tomber entre les toiles avant d’ouvrir ces dernières à quelques mètres de la grande toile, créant une vibration plus importante encore, histoire de localiser les monstruosités que nous traquions. Je pouvais en apercevoir une sortir le bout de ses pattes de son trou de l’enfer, arpentant ce terrain que seul une araignée pouvait traverser à la vitesse d’un Stryge dans les airs. Je pouvais voir la toile s’agiter par soubresaut, ce qui signifiait certainement qu’une autre araignée se déplaçait, alors que celle que je fixais ne bougeais pas d’un poil. A force de battre es ailes au-dessus de la toile, les deux insectes se mettrait en tête qu’il chasse un oiseau ou un gros zozio, certainement pas quelques chose d’armée d’une faux tranchante et d’un bouquin rempli de sortilège.

Je descendis sur la terre ferme, ayant attiré leur attention sur le dessus de leur château de soie, j’arriverai par en-dessous pour leur fendre l’abdomen, si bien entendu le serpentaire n’avait pas déjà tout fait cramer d’ici là. Alors que j’avançais à ma position, je senti une légère secousse derrière moi puis, une grande main m’extirpa de mes pensées avant de m’envoyer valser contre un arbre recouverte d’une fine couche de fil blanchâtre. Je n’arrivais pas à voir ce qui avait bien pu me projeter avec une telle violence, mais au touché, j’avais eu la sensation d’être rentré en contact avec de la pierre, froid et taillé comme les dalles que l’on pouvait retrouver en ville. La chose restait dans la pénombre, mais je sentais son regard peser sur moi. Mon instinct me disait de décamper de cette souricière, je m’étais déjà trop fait remarquer ici pour rester à la même position. Affronter l’un de ses insectes géant en un contre un, pas sûr qu’Equinoxe aurait l’avantage, ni moi d’ailleurs. Il y avait pourtant une chose qui m’obligeait à rester ici, J’allais en coller une à ce truc qui me fixe depuis un moment, je n’avais pas apprécié son attaque surprise. La mienne ne le sera pas, mais la mort l’y attendra, si ce n’est l’approche de son dernier soupire !

M’aidant du tronc derrière moi, je me propulsai de mes ailes pour me rapprocher de ma cible non-identifié et lui assénai une tornade de coup qui le fit reculer et s’emmêler dans la toile. Il s’agissait d’un Golem, je l’avais senti au contact de ma faux sur son corps aussi solide que la roche, le tintement de ma lame sur la pierre était une mélodie que j’avais l’habitude d’entendre dans ma forge, il m’était donc facile de me repérer uniquement qu’au bruit avec ce genre d’adversaire. De son côté, l’écailleux faisait face aux deux arachnides, enfin … il était en face de ces dernières, mais elles ne devaient sans doute pas savoir sa position pour le moment. J’espérais avoir attiré un minimum leur attention afin de lui laisser une ouverture ou deux …

[Une colonne de flamme touche le Golem]

Je n’apercevais plus Equinoxe, d’ailleurs je ne le percevais plus ou tout du moins par intervalle à différent endroits. Mais qu’est-ce qu’il pouvait bien manigancer encore ? Toujours en train de tester ses derniers sorts à droite à gauche sans se préoccuper du gibier … Par miracle, une énorme souflade de flamme vint pulvériser le berserk de pierre, s’en prenant ensuite aux toiles avoisinants ce dernier. Le château de soie que les Accromentules avaient construit se transformait peu à peu en un immense brasier. Peu de chance que cela plaise aux intéressées … Ces dernières sortirent de leur tanière, la première se trouvait à quelques mètres devant moi, de côté, et la seconde était un peu plus loin, dissimulée derrière la première. La situation n’était pas des plus avantageuses, mais elle n’était pas critique non plus, l’espace restreint ne me donnait clairement pas un avantage aux côtés du petit basilic enflammé, je risquais un coup allié à tout moment …

Garràn – Viens par là l’insecte, je vais t’écraser de mes mains, tu vas voir !

Je fis tournoyer mon jeu de dagues par la chaîne qui les reliait et m’avançait lentement de l’araignée géante, préférant prendre mes précaution devant la puissance du poison qu’elle pouvait rependre. Ma présence ne semblait pas la déranger et mon attaque passa presque inaperçu, la tisseuse de toile m’ignorant totalement. Elle ne devait pas me trouver appétissante … Comme pour manifester mon mécontentement, je multipliai les assauts et me ruai sur celle-ci, brayant à tue tête. Elle avait réussi à me faire sortir de mes gons.

Garràn – Commença tu m’ignores ?! Tu veux pas m’becter ?!

Petit à petit, je refaisais le portrait de l’araignée, enchaînant les entailles, mais l’attention des deux créatures restait figée sur autre chose … Equinoxe ? Il ne va pas remettre ça ?

Garràn – Ah non, tu m’en laisses au moins un, chacun sa proie !

Baël – Mais quel crétin …

Equinoxe – Evitons de perdre notre temps ici …

Sur ces mots, le magicien aux écailles pourpres étendit le brasier sur l’arachne géante qui se trouvait devant moi, éliminant la proie que je m’étais réservé … Il ne pouvait pas s’occuper de l’autre en attendant ? C’est pas comme si il n’y avait pas d’autre choix ! L’autre araignée s’était reculée un peu en voyant son amie se faire carboniser avec l’ensemble de leur maison de soie. Mais comme tout animal et insecte, l’instinct de survie se faisait surtout sentir lors de situation critique comme celle-ci. L’insecte géant prit un peu d’élan avant d’entamer sa course vers l’ennemi qu’elle avait en face. Malheureusement pour elle, j’avais perdu toute patience lors de mon dernier affrontement contre Equinoxe. Il m’avait également épuisé, mais muscles se raidissaient par moment, mais j’arrivais à garder l’équilibre et mes réflexes. Je ne pensais pas avoir perdu en rapidité, mais je ne devais pas soupçonner la fourberie de ces saloperies de bestioles, vu comment il attrape leur proie, je n’aimerai pas leur servir de repas. Est-ce que l’inverse était possible ?

Equinoxe- Allez fais-voir ce que tu vaux, tu me dois un service je te rappel, j'espère ne pas avoir une mauviette pour me rendre créance.

Garràn – Non, mais tu croies quoi là ?! Je tournais le dos à la créature qui chargeai encore pour faire face à l’écailleux, serrant les dents de rage. T’es le deuxième à m’avoir mis au tapis jusqu’à présent et le premier n’est plus de ce monde … Je ne me laisserai pas écraser par qui que ce soit avant de t’avoir vaincu Equinoxe !

Je me tournai à nouveau vers l’araignée qui se trouvait à tout juste quelques mètres de moi, prêt à me saisir dans ses mandibules crochues. Avec ses pattes velues, elle se déplaçait aisément et à une vitesse impressionnante sur la toile, tandis que sans mes ailes je ne pouvais pas atteindre une telle vitesse, enfin … en vitesse de course … Mes réflexes suffiront amplement à stopper une créature aussi rapide. Du haut de ses pattes et grâce à ses multiples yeux, elle possédait une vue panoramique m’empêchant de la surprendre, sauf à un endroit. Le seul point faible de cette tour de contrôle ambulante se trouvait sous son abdomen. Il y avait suffisant d’espace entre ce-dernier et le sol pour faire passer un corps accroupi, juste ce qu’il fallait pour lui trancher le bide en deux. Le plan en tête, je me tournais vers Equinoxe et fermais les yeux.

Garràn – Je n’ai qu’une parole, j’ai un service à te rendre.

Sur ces mots, je me laissais tomber en arrière, droit comme I puis, une fois le corps suffisamment penché, je battis un grand coup des ailes. Au même moment, l’araignée se trouvait sur ma position, la légère impulsion m’avait permis de me faufiler sous ses yeux, sous son abdomen. La dague en main, je traçais mon trajet sous son ventre dévoilant une partie de ses entrailles au grand jour. Avec classe, je terminais ma course quelques mètres plus loin, une acrobatie à la clé pour me remettre sur pieds et me tenir près pour l’assaut final. La cerise sur le gâteau, le bouquet final, le meilleur pour la fin. Ce moment subtile où chacun des combattants est acculé et à bout. Entre la vie et la mort, il n’y a qu’un pas, je peux vous aider à le faire !

Le combat étant terminé, je rejoignais l’écailleux qui s’impatientait. Cela se sentait, il avait certain tic que j’avais pu noter depuis que nous avons commencé à travailler ensemble. Il ne pouvait pas s’empêcher de tout cramer sur son passage. A peine le temps de le quitter des yeux qu’il avait déjà commencé à brûler un arbre. Il était temps de mettre les voiles, l’énorme château de soie s’était transformé en un brasier gigantesque, envoyant des étincelles un peu partout.

Equinoxe – Si monsieur veut bien se donner la peine.

Garràn – Chacun son passe temps hein …

Tandis que nous reprenions notre chemin, laissant derrière nous un incendie colossal au beau milieu de la Mazonie, je fis le vide dans ma tête afin d’y mettre à plat les information que nous avions sur cet énigme que nous avions récupéré sur ce bonhomme qu’on avait rencontré un peu plus tôt sur l’île, ainsi que les informations que nous avait laissé la congrégation. Nous avions toutes les cartes en main, il ne restait plus qu’à jouer les bonnes.

Garràn – Et si on se mettait en route pour ce fameux temple dont parle l’énigme ? Je ressortis le bout de papier que le barde nous avait laissé, mais aucune indication n’était fournie quant à sa localisation … Malheureusement, nous allons devoir chercher ce temple nous même.

Les habitants de l’île pourraient bien nous informer, mais je n’étais pas certain que ces derniers se soient aventurés aussi loin sur l’île pour localiser le temple. Toutes ces énigmes n’auraient servi à rien s’il suffisait de demander. Pourtant, il y aurait peut-être bien quelqu’un qui pourrait nous y conduire … Pour l’heure, nous devions continuer notre route, peu de chance que le temple se trouve sur nos pas, l’îl n’est pas bien large et un temple ça ne se loupe pas … A moins qu’il ne soit enterré …

Garràn – Est-ce que tu penses que le temple pourrait se cacher sous terre ? Enfin quand je dis sous terre, dans une certaine mesure, à un point plus bas que là où nous sommes actuellement.

L’idée devait paraître un peu folle, mais selon moi, ce n’était pas à écarter. Il suffit de voir comment était construit Lédéhi ! Certes le manoir à été fondé et réside à la surface, pourtant on ne compte pas la distance de profondeur qu’il y a sous Lédéhi pour atteindre le mystérieux troisième sous-sol, là ou sont gardé par exemple les Antlions dont nous nous servons lors des batailles. Et je suis presque sûr que nombres de mystères résident dans les souterrains. Nous pouvions poursuivre notre chemin vers cette mystérieuse grotte que nous pouvions apercevoir grâce à la déforestation que nous avions causé un peu plutôt, ou bien retourner au village faire un ravitaillement et récolter davantage d’informations sur ce temple des maîtrise.

Baël – De toute manière, ce n’est pas comme si vous aviez du temps à perdre …

Garràn – C’est marrant, on t’avait pas entendu depuis un moment, t’es arrivé quand toi ?

Baël – Je me faufile là où je veux et quand je veux, d’ailleurs, je peux te situer n’importe où dans l’espace avec notre pacte, mais bon, ce n’est pas comme si t’allais retenir grand-chose …

La pluie battante avait très certainement éteint le feu de forêt que nous avions provoqué au milieu de la Mazonie, mais nous avions quitté les lieux à l’aide de la magie du vide de l’écailleux pourpre. Une telle magie entre les mains d’un Naga de l’ombre, je n’étais pas certain que ce soit une bonne chose pour les Humain, mais pour nous autres, assassins membres de la congrégation, il s’agissait d’une force de frappe incontournable. Sa magie me laissait à chaque fois perplexes. D’abord contre ces arachnides avec une magie élémentaire de feu puis, lorsque nous nous sommes déplacé de la forêt jusqu’à ce qui ressemblait à un abri relativement spacieux fait de bois, de pailles et de grandes feuilles de palmiers. L’habitation semblait reposer sur de solide fondation en bois consolidé avec du lierre sur chaque point de liaison de soutien. Une ouverture se trouvait sur le côté depuis laquelle nous pouvions apercevoir la grande place de Guillaëd. Le Magicien nous avait « téléporté » de la forêt jusqu’au village autochtone, mais pour quelle raison ?

L’orage tonnait à l’extérieur, nous étions bien plus en sécurité et à l’abri dans le village plutôt que dans la forêt, même si cela ralentissait nos recherches. Mais cela allait prendre le temps qu’il faudrait, nous touchions au but, il n’y avait plus qu’à découvrir l’entrée du temple. En attendant ce moment, le serpent sanglant tenait à me montrer à quelque chose. Nous avions traversés le hall de l’hôpital et quelques couloirs avant d’arriver sur une sorte d’impasse. La porte qui nous faisait face était signalisé d’une pancarte où il était précisé « Danger – Interdit de passer – Porte condamnée ». Ce serpent avait le don de nous emmener dans des endroits pas possible … Qu’y avait-il à derrière ces portes pour que cela attire l’attention du Naga rouge et qu’il me propose de le suivre ? Le connaissant, s’il disait que cela allait m’intéresser, je lui faisais confiance.

Notre présence ici n’était pas la bienvenue en tout cas. A peine arrivé devant la porte barrée, deux guérisseurs s’approchèrent de nous avant de s’écrouler comme de vulgaire pantin inanimé sous l’effet de la magie d’Equinoxe. C’était toujours plus facile d’endormir sa cible plutôt que de l’éliminer et laisser couler son sang, mais les morts de parlent pas … L’écailleux, pressé, traça son chemin, forçant les portes barricadés de planches en bois, faisant pression de toute sa masse. Derrière, un escalier descendant dans les ténèbres les plus profonds de Guillaëd. L’on pouvait déjà sentir l’odeur du renfermé et des moisissures. Les mûrs étaient recouverts de dessins presque effacé par le temps, mais du peu que je m’y connaissais, cela ne ressemblait à rien que je connaissais. Je récupérai une torche, présent tout les cinq mètres et demandait au démon de bien vouloir raviver la flamme, que nous ne soyons pas entièrement enveloppé par l’obscurité. La descente fut longue, très longue et le bout des escaliers n’indiquait aucune sortie, seulement un couloir dallé dont les mûrs étaient recouverts de sinistre dessins et de cavité béante, de quoi entreposer plusieurs coffres … ou bien des cadavres …

La curiosité du Naga avait payé visiblement et cela nous avait menés à d’ancienne ruine datant très certainement de bien avant la création de la cité actuel de Guillaëd. Je me demandais toutefois comment avait-il pu découvrir cette zone inexplorée et interdit aux visites et comment avait-il pu bien s’y rendre si l’entrée y était strictement interdite ? Il n’aurait pas pu forcer l’entrée une seconde fois et pour pouvoir se déplacer d’un endroit à un autre comme il le faisait si bien, il lui fallait avant tout s’être déplacé au moins une fois dans le lieu souhaité enfin … c’est ce qu’il m’avait semblé lorsqu’il en avait parlé quand nous nous étions déplacé à la Toundra pour un contrat d’assassinat. Peut-être avait-il perfectionné son art ?

A la réflexion de Baël, le Naga ne put s’empêcher de me rappeler que j’avais du mal à tenir mes engagements, faisant référence à notre duel passé. Mais cela n’avait pas le moindre rapport, je ne comptais pas fuir mes responsabilité, je n’avais qu’une parole, même si la défaite avait été cuisante. A l’inverse, Baël avait perdu et je n’avais aucunement demandé à ce qu’il me suive, il était là de son plein gré et non à ma demande. Je m’y étais habitué et il ne m’embêtait que de temps en temps ces derniers temps, sans doute usé de m’avoir comme partenaire.

Garràn – Je n’ai encore rompu aucun engagement de mémoire, au contraire. Mon regard croisa celui de mon compagnon puis, celui de mon collègue de l’ombre. Pour lui, je n’ai rien demandé, il me suit car il adore combattre et s’abreuver du sang ayant coulé.

Mais il avait raison sur un point, le lien qui nous unissait était si puissant que nos âmes avaient étés reliées. Je n’étais pas pour autant le gardien de ce démon, il me suivait simplement partout où je me rendais. Ses capacités s’avéraient très utiles en mission, c’est pourquoi je tolérais sa présence et me forçais à supporter ses caprices à longueurs de journée, si cela me permettait de facilité ma réussite.

Au fur et à mesure que nous progressions dans ce labyrinthe ténébreux et abandonnés, le couloir s’élargissait, nous permettant maintenant de nous trouver côte à côte. Le chemin avait été tellement long que nous avions fini par sortir de l’enceinte du village, cela se devinait avec la présence de multiples racines de ci de-là, sortant du plafond comme la nature cherchait à s’emparer de ce qui se trouvait sous ses pieds. Le développement de ses pousses avait dû créer quelques éboulement car des gravas jonchaient le sol par endroit. Les peintures murales étaient devenu presque illisible, mais toutes faisait références à une sorte de dieu dragon aux allures serpentines. Un basilic volant ? C’est à cause de ses motifs que le Naga s’y était intéressé ?

Equinoxe – On dirait que les symboles ont été un peu abîmé depuis la dernière fois, tu me donnes une minute, je vais essayer de retracer les symboles manquants de mémoire.

Garràn – Il ne s’agit quand même pas de l’entrée du temple ?!

Non, ce n’était pas possible, cela devait être une entrée où sorti annexe, mais pas l’entré principale. Sa situation sortait de l’ordinaire et nous n’avions rencontré aucune épr … Et si Equinoxe nous avait évité le pire en nous faisant faire un détour ? Alors que le Naga pourpre retraçait lentement les glyphes qui recouvraient l’immense porte devant nous, Baël semblait prit de fascination pour ses croquis que gribouillais l’écailleux. Il est vrai que, d’une certaine manière, cela faisait penser un peu aux glyphes que nous avions utiliser pour sceller notre pacte, quoiqu’ils étaient peut-être plus fin et plus courbés que ceux-ci.

A mesure que le scrutateur des ténèbres dessinait sur la porte à l’aide de sa magie, les courbes fines prenaient un certains reliefs et semblaient reprendre des couleurs. L’interstice entre les portes semblait se libérer peu à peu, faisant dégringoler un peu de poussière du plafond. L’ouverture était en cours … peut-être l’effondrement de la pièce aussi, mais nous serions déjà rentré quand tout sera parti en fumé … Allons donc, quel genre d’épreuves allaient bien nous attendre prochainement ?