Pour la première fois depuis de nombreuses années, j'étais de retour au désert de Harena. Pour des raisons assez similaires aux précédentes en plus.
Survolant cette zone aride pour revenir à BaldorHeim après avoir fait un petit tour dans le Nord, j'avais aperçu au loin des formes qui semblaient s'agiter. Curieux, j'avais fait descendre un peu Feriel, afin de pouvoir voir de plus près de quoi il s'agissait. Et j'avais bien fait.

Les formes agitées se précisèrent, et j'aperçus alors deux jeunes orcs, probablement la vingtaine, en train de fuir aussi vite qu'ils le pouvaient, pourchassés par une manticore. J'avais déjà eu affaire à ses créatures à l'époque, et leur réputation de monstres les plus féroces de Dùralas n'était pas usurpé. Elle m'avait effleuré de son dard alors que nous étions quatre à la combattre, et je penses que ma survie avait tenu du miracle. Pendant plusieurs jours la très faible dose de poison qui circulait dans mes veines m'avait fait souffrir le martyre, et peut-être que si la dose avait été à peine plus élevée je serais devenu fou, ou pire: mort. Ainsi, j'avais une très mauvaises expériences de ses satanés manticore, et je ne vous cache pas que la peur me tiraillait un peu l'estomac. Je n'avais aucune envie de revivre la semaine d'atroces douleur que j'avais enduré par le passé. Mais ses jeunes gens n'avaient pas l'ombre d'une chance, la manticore gagnant du terrain à chaques secondes passées.

Faisant fi de la peur, et n'écoutant que mon courage, je hurlai à Feriel:

"Cap sur la manticore! Manoeuvre de combat!"

Comprenant tout de suite le message, elle piqua vers notre puissant adversaire, et je dégainai mon marteau et mon bouclier tout en me tenant prêt à lui sauter dessus une fois à portée. Cela me rappelait qu'il fallait absolument que j'achètes une lance, car la portée de mon marteau m'empêchait de me battre depuis les airs.
Feriel lança alors un cri strident, signifiant à la manticore qu'elle avait une nouvelle cible. C'est bien, ma compagne griffonne avait bien compris que la priorité lors d'un sauvetage, c'était d'éloigner la menace des personnes que l'on venait sauver. J'étais de plus en plus fier de ce que Feriel devenait, et en quelques mois elle avait déjà appris les rudiments des tactiques de combat. Qui plus est, elle contenait sa fougue, et je soupçonnais que c'était dans le but de me faire plaisir. Une véritable amitié s'était tissée entre nous, et je ne regrettais pas d'avoir épargné la vie de cette belle créature. Sans moi, elle aurait probablement été traquée par mes collègues kazhariens, car elle n'arrivait jusqu'alors pas à se canaliser, et effryait les montagnards. Et maintenant, elle était devenu une héraut de la Justice, comme moi.

Nous arrivâmes finalement à portée de la bête, qui venait tout juste de tourner la tête vers le glatissement de Feriel. Ni une ni deux, je sautai de son dos pour abattre mon marteau sur la tête du monstre, mais ce dernier fit une habile esquive, et je me retrouvai au sol, à la merci de son dard. Désormais, il était trop tard pour reculer. Le regard résolu, je pris position et levai mon bouclier vers mon visage, prêt à encaisser et à rendre les coups.

Utilisation du lasso suprême.

La manticore débute le combat.

Vitesse du joueur : 1

@Grabuge : 2850
Vitesse : 1
Dégâts : 1744
Bonus : Abnégation kazharienne : +40% de dégâts si RP dans l'Est de Dùralas
Malus de terrain : -10% de vitesse et -10% de vitalité

--------VERSUS-----------

Vitesse de l'adversaire : 1200

Manticore : 1300
Vitesse : 1200
Dégâts : 450
Bonus : Dard venimeux : La personne touchée perd 30 vitalité/tour
Rapidité : Frappe deux fois Grabuge.

Manticore attaque Grabuge à 900

Le coup résonna dans mes bras, m'engourdissant légèrement. La manticore venait de frapper mon bouclier de sa queue, avec une puissance qui me rappelait l'époque où nous en avions combattu une. Mais je ne devais pas faiblir face au danger. Des vies innocentes en dépandaient.
Je hurlai aux jeunes orcs tout en frappant mon bouclier pour attirer la bête:

"Fuyez jeunes gens! Je me charge de la menace!"

Je ne sus pas s'ils m'avaient entendu, pas plus que je ne sus s'ils s'étaient échappés, mais au moins j'aurais essayé de les prévenir. La manticore poussa un rugissement et chargea vers moi, balayant l'air de sa patte griffue.
Je fis une roulade sur le côté, ou plus exactement je me jetai sur le côté, esquivant de peu un coup qui aurait certainement pû me démembrer.
A peine eus-je le temps de me relever que la manticore était déjà de nouveau sur moi, prête à mordre cette fois-ci. Mais sa défense était ouverte. C'était ainsi que je préférais voir l'affrontement, pour ne pas penser à la peur. Tout n'était qu'une question de maîtrise. Défense, parade, ouverture, attaque.
Je frappai de mon marteau en direction de sa tête, et ses canines tranchantes volèrent alors que leur propriétaire hurlait de douleur, et certainement de colère. Malgré mon pragmatisme, je devais avouer qu'une manticore en colère, ça ne m'enchantait pas.

Je levai mon bouclier juste à temps pour parer un nouveau coup de queue, puis un autre, et un autre. Les coups s'enchaînaient, et je reculais à mesure que la rage de mon adversaire s'exprimait. Les vibrations des chocs commençaient à me paralyser les muscles, et je craignais que ma dernière heure fut venue. Au moins, je serais mort en justicier.
Mais un cri retentit dans les cieux, et en l'espace d'une seconde les coups cessèrent de pleuvoir. Je baissai légèrement mon bouclier, méfiant, et vit Feriel au prise avec la manticore. Si jusqu'à maintenant je doutais sur le fait qu'elle se retienne pour moi, j'avais là la preuve que Feriel était tout, sauf un gentil agneau. J'en venais même à éprouver de la peine pour la manticore.

Elle déchiquetait sa cible, la griffant et la mordant comme si elle n'était qu'un vulgaire morceau de viande. Notre adversaire essayait de se libérer de l'étreinte griffue de Feriel, bien sûr, mais sans succès. Je vis cependant son dard commencer à se lever, et j'agis alors instinctivement pour sauver ma compagne d'un coup sans aucun doute mortel.
Alors que le dard venimeux allait s'abattre sur ma griffonne, dans un dernier geste désespérée de la manticore qui agonisait, je me jetai dans la mêlée et frappai de toutes mes forces sur le dard. Il se brisa à l'impact, et le dernier hurlement de douleur que j'entendis me confirma ce que je pensais: la bête était en train de vivre ses derniers instants.

Son hurlement baissa en volume petit à petit, pour finir par des gargarismes mortuaires. La manticore était morte. Je sifflai alors Feriel, et lui dit:

"Beau travail ma belle. Tu m'as sauvé la vie."

Elle s'approcha alors doucement de moi, et je jetai tout de même un dernier regard à la manticore. On était pas à l'abri d'une surprise, et savoir qu'une bête aussi dangeureuse se trouvait non loin ne me rassurait pas vraiment. Je me mis à caresser l'encolure de Feriel et à vérifier si elle n'était pas blessée, quand je vis les deux jeunes orcs revenir.
Je fronçai les sourcils, et le plus massif s'approcha de moi. Il devait mesurer un bon mètre quatre-vingt, pour une bonne centaine de kilos. Il me dit alors, d'une voix légèrement tremblante:

"{i]Vous nous avez sauver... Quel est votre nom? On aimerait vous remercier pour ce que vous avez fait, je n'ai jamais vu de peau-verte aussi hardi...[/i]"

Feriel n'avait pas de blessures graves, seulement quelques égratignures sur le flan gauche. Je remontai alors dessus, et me tourna vers mon interlocuteur avant de lui dire:

"Je me nomme Grabuge. Souviens-toi de mon nom, jeune orc, car bientôt les forces du mal tremblerons devant Grabuge, capitaine d'Egide. Et les âmes justes seront récompensés par la sécurité."

Je tapai alors du pied pour signifier à Feriel qu'il était l'heure - en veillant à ne pas la blesser - et elle s'envola, laissant là deux jeunes peau-vertes pantois, terrifiés, mais vivant.

Spoiler:

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'Attaque - Peau verte' :

Grabuge l'emporte. Il gagne une manticore et perd un lasso suprême.
Grabuge améliore sa griffonne grâce à la manticore, elle devient cependant invendable.