Il me rassura sur le fait qu'une simple coupure n'aurait pas raison de lui de si tôt, j'admet que pour un assassin, sa serait une honte digne des pires histoires a titre humoristique. J'avais subis aucune blessure pour ma part, bien que je ne sois pas une combattante hors-paire, j'étais fière de moi et j'étais un peu déçu des réflexes de mon nouvel ami, sur ce coup, il m'a semblé qu'a part frapper a la bonne place, qu'il ne sache pas esquivé pour de vrai. Je garda ces pensées pour moi, il aurait pu en être offusqué et avec raison.

Il me parla de ses contactes, la congrégation des ombres, j'avais entendu dans des histoire de croque-mitaine, mais jamais j'en avait rencontrer un pour de vrai. Il était bien amusant, il me dévoila presque tout sur eux sans en savoir énormément sur moi. Bien-sur que je ne le trahirai pas pour si peu, bien qu'il serait un confère intéressant dans un futur bien assez proche. Pour le moment, je ne sentais pas que j'aurais assez a offrir a la congrégation. Un autre lieux qui serait intéressant a visiter: L'arène. Un endroit propice a la progression. Nous pourrions chacun apprendre de la façon de faire d'un autre plus ou moins habile ainsi qu'essayer ma magie pour la quels je n'étais pas encore super douée. Je lui proposa alors cette idée:


-Tu as bien raison, cette plaie ne risque pas de te tuer. Par contre, avant de rencontrer tes amis de la congrégation, j'aimerais bien visiter l'arène, cet endroit propice a la progression, j'aimerais bien développer un peu plus ma magie question d'être sur de faire l'affaire vois-tu?

Une foi arrivé sur le bord de l'eau, je traîna mon nouvel ami vers l'eau pour s'y baigner.

Le reste du trajet se passa sans encombres. Malheureusement, car ce petit divertissement m'avait mis en appétit et avait réveillé ma fibre artistique. Il me tardait de peindre à nouveau les toiles de la vie dans le sang de mes ennemis. Ou de n'importe quel passant qui, par essence, "passerait" par là. Je jetai même un coup d'oeil vers Saéline, mais réprima mes pulsions. Non, elle était plus utile en tant qu'alliée qu'en tant que jouet pour le moment. Quoi que l'on s'amusait bien tous les deux. Etais-je moi aussi son jouet?

Nous arrivîmes finalement à la plage, qui de nuit avait été désertée par toute vie, si ce n'est les quelques crabes qui se baladaient. Saéline me dit alors, pendant que je me dévêtissais:

"Tu as bien raison, cette plaie ne risque pas de te tuer. Par contre, avant de rencontrer tes amis de la congrégation, j'aimerais bien visiter l'arène, cet endroit propice a la progression, j'aimerais bien développer un peu plus ma magie, question d'être sûre de faire l'affaire vois-tu?]"

Ainsi donc elle souhaitait parfaire son entraînement? Je comprenais tout à fait. Moi même je ne me reposais pas sur mes lauriers et je passais beaucoup de temps à m'entraîner physiquement - et mentalement aussi, par la prière. Mais je connaissais un autre type d'entraînements, que j'avais toujours voulu expérimenté, et je me dis que c'était peut être le moment.
Saéline m'accompagna dans l'eau froide. Je ne frissonai pas, habitué aux basses températures du Lac Fresha. Puis je lui fis part de ma réponse, me délectant du contact si agréable de l'eau:

"On peut en effet passer à BaldorHeim, j'ai un rapport à rédiger à la Matriarche de la Tour Noire, et elle n'aime pas attendre. Néanmoins, après le passage à l'arène, et à la Tour, j'aimerais te proposer un entraînement de ma conception. Crois moi il vaut le détour."

Je me raclai la gorge, laissant un temps de suspense avant de dire finalement:

"Passer un mois dans les Terres Désolées du Sud. Et crois moi c'est pas une mince affaire, quand on sait qu'elle est envahi de zombies et de nécromanceries en tout genre."

Je ricanai légèrement, pour ponctuer mon discours, puis achevai par:

"Mais pour l'heure, on a des choses plus importantes à régler."

Je lui jetai un regard malicieux puis, sans crier gare, me mit à l'asperger d'eau d'un coup d'aile bien placé. Oui, j'étais d'humeur joueuse ce soir là, qui aurait pû m'en blamer après la mise en bouche d'il y a quelques minutes?

Il accepta de passer avec moi à l’arène, mais bien sûr, ce bel assassin avait deux ou trois trucs à faire, rien de bien gros, juste des trucs qui pressait, car ses potes n'aimaient pas attendre. Moi non plus je n'aimait pas attendre. C'était parfaitement logique puisque moi non plus je n'aimais pas trop attendre. Par contre, je ne voyais pas trop ce détour comme une attente, mais comme une occasion. Le suivre ? Oui, ça s'était sûr. Jusqu'à la tour noire ? Peut-être, je ferais bonne figure auprès de la matriarche et ainsi avoir de nouveau contacté ? Je pourrais sûrement lui offrir une plume blanche pour lui faire comprendre ce que j'étais prête à faire. J'étais curieuse sur elle, aimait-elle mieux les vivent ou les morts ? Pour ma part, j'aimais mieux les avoir vivant, et ce, pour une raison : rien de plus satisfaisant que d'avoir tout mon temps pour briser quelqu'un avant de simplement faire ce dont je voulais de lui... Ou elle.

Une foi arrivé à l'eau, mon compagnon y entra. J’espérais que Aldran savait nager car j'allais y aller à mon tour et il allait suivre sans aller trop loin. Il ne semblait pas déranger par la température de l'eau, mais juste pas le ressentis extérieur, je savais que je la trouverais un peu froide. Une autre occasion de s'amuser. Puisqu'il me trouvait si jolie selon ses dires, je pourrais m'infiltrer aisément dans ses bras et passé un bon moment avec lui, surtout qu'il n'était pas laid et qu'il semble fort.

Une foi à l'eau, je frissonnai un bon coup, a mon ressentis l'eau était glacial. Je m'infiltrai dans ses bras, à voir comment il le prendrait. Sa l'amuserait sûrement. La chaleur de son corps était largement mieux. Je lui dis ensuite :


-Je serais heureuse de te suivre jusqu'a la tour noir si tu me trouve d'assez bonne compagnie pour m'endurer sur la route. Pour ton entraînement Je l'imagine assez difficile. Je relève donc le défi. Mais je risquerai de perdre mon animal si tu vois ou je veux en venir

Ma compagne du soir semblait mal supporter la fraîcheur de l'eau, car elle vint se blotir entre mes bras. Mmh, visiblement elle était réceptive à mon charme, même si cela ne m'étonnait guère. Qui donc pouvait y être insensible?
Je repliai donc mes ailes sur nous, pour l'abriter du froid dont elle ne semblait pas être habituée, et Saéline me répondit finalement:

"Je serais heureuse de te suivre jusqu'à la Tour noire si tu me trouves d'assez bonne compagnie pour m'endurer sur la route. Pour ton entraînement, je l'imagine assez difficile. Je relève donc le défi. Mais je risquerais de perdre mon animal si tu vois où je veux en venir."

Je jetai un coup d'oeil à son esclave, qui lui aussi semblait mal supporter la fraîcheur. Malheureusement mes bras étaient déjà pris, navré. Je souris en coin tout en répondant tranquillement à la jeune elfe:

"Ma foi, ta compagnie tiens chaud, c'est déjà ça héhé."

Je ricanai et resserrai un peu mon emprise sur elle tout en enchaînant:

"Et je suis sûr qu'un petit mois sous le soleil des Terres Désolées du sud lui ferait grand plaisir, j'ai pas raison?"

Je me tournai une nouvelle fois vers lui, avec un sourire en coin. Décidément, ce contrat était parfait, du début à la fin.

Mon compagnon eu exactement la réaction voulu, c'est a dire accepté. Il acceptait ainsi tout le monde ou... Je ne sais pas et inutile de lui demander car je ne voulais pas plus le savoir, sa simple attitude me plaisait bien. Un peu vantard, mais ça démontrait une assurance de lui qui signifiait qu'il était fort. En tout car, plus qu'Aldran qui ne semblait pas apprécié le froid de l'eau. Même pas assez doué pour le cacher. MOi non plus, mais j'en avait pas besoin pour le moment. Il me fit le compliment sur la chaleur de ma compagnie. En tout cas, il savait parler aux dames, sacré charmeur.


-Pour la compagnie, je peux aisément en dire la même chose de toi et ton duvets. franchement, ça doit être pratique.T'en sert tu souvent pour autre chose que voler?

La question sur les terres désolé: Oui, cela semblait bien plaire a tout le monde, je lui dis alors:


-Même si sa lui plaisait pas, il serait contraint de suivre. Mais oui, sa va lui plaire après la petite baignade.

Saéline, toujours blottie dans mes bras, me confia de son éternel air enjôleur:

"Pour la compagnie, je peux aisément en dire la même chose de toi et ton duvet. Franchement, ça doit être pratique. T'en sers-tu souvent pour autre chose que voler?"

Je souris à sa question. C'est vrai que beaucoup de personnes pensaient à tort que les stryges utilisaient leurs ailes pour voler, mais la vérité c'est que je ne connaissais aucun stryge dont les ailes étaient assez puissantes pour permettre un envol. On pouvait cependant planer, et les plus musclés d'entre nous pouvaient même utiliser les ailes pour donner une impulsion à leur charge et donc fondre sur leur cible beaucoup plus rapidement.
Ma compagne elfique répondit ensuite pour Aldran que cela lui plairait, ce dernier n'ayant pas prononcé un mot depuis que nous nous étions rencontré. Peut-être lui avait-elle coupé la langue? Cette simple pensée m'ôtai un frisson d'excitation. Si Saéline était tel qu'elle le laissait deviner, à savoir dominatrice et sadique, j'étais persuadé que notre collaboration avait de l'avenir devant elle. Peut-être étais-je enfin tombé sur mon alter ego féminin?
Il était trop tôt pour le dire, mais nous avions de toute façon du temps pour faire plus ample connaissance.
Je me décidai donc à répondre à sa question, corrigeant ses faux à prioris au sujet des stryges:

"Et bien pour tout te dire, nous autres stryges n'utilisons pas nos ailes pour voler. Elles ne sont pas assez puissantes pour nous permettre de décoller, en revanche il nous arrive de planer. Moi-même, étant petit, j'aimais beaucoup me jeter des fenêtres de la Tour Noire, même si ça ne m'a pas toujours réussi."

Je lui désignai mon coude, qui arborait une vieille cicatrice de fracture. Cela remontait à loin, du temps où j'étais encore un jeune stryge - presque - innocent, qui s'amusait à faire les quatre cent coups avec son frère jumeau. Frère jumeau dont je n'avais pas eu de nouvelles depuis quelques mois d'ailleurs. Je me promis donc d'en apprendre un peu plus sur sa situation une fois revenu à la Tour Noire.
J'enchaînai pour répondre plus concrètement à sa question:

"Et sinon j'utilise parfois mes ailes pour mettre des fessées à mes cibles. Ca fait pas très mal, mais c'est marrant."

Je me mis à ricaner une nouvelle fois, me remémorant en tête les quelques fois où j'avais effectivement humilié mes adversaires de cette façon. Rah, j'étais incorrigible.
Une idée me vint alors, et je jetai un regard à Saéline avant de lui proposer:

"Mais dis moi Saéline, ça te dirait de planer? Regarde là bas, il y a une falaise. On pourrait grimper tout en haut et planer jusqu'ici?"

Je lui désignai la falaise non loin de nous, et levai un sourcil interrogateur en attendant sa réponse. Aujourd'hui, j'étais de bonne humeur, donc ça ne coûtait rien de payer un vol à ma partenaire de la soirée. Cela m'arrivait très rarement, mais ce soir tout se passait bien. Mon contrat avait été mené à bien sans bavures, j'avais pû m'amuser un peu sur quelques fanatiques, et j'avais une agréable partenaire de soirée qui - et c'était l'expert qui parlait - n'allait certainement pas finir la soirée avec moi autour d'une tasse de thé.

Je souris à son anecdote de jeunesse. Comme ça, ce fougueux était casse-cou. C'est sûrement comme ça que les Stryge apprenaient à se servir de leurs ailes. Après, je m'imaginais aisément qu’il n'était pas assez con pour essayer un truc qui allait le tuer à coup sûr. La prise de risque était en effet excitant dans une certaine mesure, mais complètement stupide poussé dans l'abus et ça en devenait même repoussant. À mes yeux, il ça devenait même très repoussant. Savoir de pouvoir perdre quelqu'un simplement, car, il était trop fou pour savoir ce qui était réaliste où pas... c'était même un fait presque triste.

Dans le cas de mon compagnon, c'était chou. Il savait sûrement ce qu'il faisait. Pourquoi pas après tout, cela me donnerait l'occasion de me détendre et de passer du temps en compagnie plus agréable que mon chien... Euh... l'autre elfe noir pardon. Cette larve qui avait choisi cette vie à la mort... Son manque de fierté était à ce sens, tout a mon avantage, je voulais tout de même savoir jusqu'où je pourrais aller avec cet animal.

-Il ne serait pas prudent d'utiliser que tes ailes pour volé si je suis bien ton histoire, mais j'imagine que tu as pris en sagesse entre temps et que tu n'as pas prévu succomber de façon aussi stupide entre temps. Donc, pourquoi pas? Je n'ai pas d'aile, c'est donc une chance unique pour réaliser le vieux rêve qu'est de goûter le ciel une foi dans ma vie.

Toujours ce sourire aux lèvres. Je savais que mon jouet n'irait pas loin, le temps de redescendre et on serait déjà a lui s’il tentait de prendre la poudre escampette. Je pris l'initiative de conduire mon compagnon hors de l'eau, Aldran, comme a son habitude se mis à quatre pattes, il respectait toujours ma volonté à ce niveau. C'était à croire qu'il avait quelque chose à me demander. Peu importe, ça serait non. Je pris le temps de le ligoter près de la falaise, de sorte qu'il ne bouge plus. Je n'allais certainement pas lui laisser le confort en plus, s’il espérait avoir deux minutes de libres, il se plantait les doigts dans le nez jusqu'au coude.

-Alors beau ténébreux, tu as une idée géniale pour escalader cette falaise? On se met en forme?

J'avais bien sûr remarqué qu'il regardait l'esclave. Il avait compris  qu'il m'était soumis ou alors, il s'imaginait autre chose de débile? je n'allais pas lui demander ses suppositions. Il finirait bien sûr par poser la question à force d'en être témoin et j'allais bien sûr tout raconter avec ma fierté habituelle. Il pourrait sûrement mieux me connaître, mais j'en savais assez sur lui pour lui offrir cette fleur. Je n'avais pas besoin de lui couper la langue pour lui imposer le respect, ma simple présence supérieure suffisait amplement.

"Il ne serait pas prudent d'utiliser que tes ailes pour voler si je suis bien ton histoire, mais j'imagine que tu as pris en sagesse entre temps et que tu n'as pas prévu succomber de façon aussi stupide. Donc, pourquoi pas? Je n'ai pas d'aile, c'est donc une chance unique pour réaliser le vieux rêve qu'est de goûter le ciel une fois dans ma vie."

Une réponse franche et audacieuse venant d'une elfe noire si pleine d'assurance! Ca me plaisait, et je sortis donc de l'eau avec elle et son esclave, qu'elle prit d'ailleurs la peine de ligoter fermement non loin, dans l'optique où il s'échapperait. Je me retins de lui demander de le relâcher pour qu'on le pourchasse, afin de bien continuer la nuit, mais me contenta de me rhabiller une fois un peu plus sec. J'aurais l'occasion de lui demander plus tard après tout. Je notai dans un coin de ma tête que cette jeune elfe avait du talent en matière de ligotage, presque autant que moi. Une vie nocturne florissante, ou une habitude de travail? Je n'aurais sû dire, et la vérité se situait certainement entre les deux. Elle me lança alors que je finissais d'enfiler ma cape sombre:

Alors beau ténébreux, tu as une idée géniale pour escalader cette falaise? On se met en forme?

Je lui lançai un sourire en coin, comprenant qu'elle me lançait là un défi. Pour quelqu'un d'aussi agile que moi, cela représentait un petit entraînement que de grimper une falaise. Mais ne connaissant pas vraiment son niveau physique à elle, je ne savais pas trop si elle me suivrait. Mais est-ce que cela importait réellement? Après réflexion, je me dis que j'avais trouvé une partenaire pour la nuit, et que ça m'embêterait d'avoir à en retrouver une si celle-ci venait à s'écraser sur les rochers à côté.
Après quelques secondes où mon visage prit la forme d'une moue de réflexion, je lui lançai finalement:

"Et bien, la galanterie m'obligerait à te proposer de prendre le chemin qui mène au sommet de la falaise, il y en a sûrement un derrière la-dite falaise. Mais mon esprit de compétition m'obligerait plutôt à te défier dans une épreuve d'escalade. Alors, plutôt joueuse ou gentille fille?"

Je souris encore un peu plus, ajoutant une étincelle de passion et de défi dans mon regard. J'allais maintenant déterminer qui était réellement en face de moi. Après tout, l'escalade était risquée et périlleuse. Allait-elle relever le défi ou se contenter de l'ennuyeuse prudence?