Après une longue préoccupation de l'esprit à travers la méditation, j'étais prêt à accepter la raison pour laquelle mes semblables ont voté mon droit à l'exil et à détenir la véritable source de l'incendie puisqu'il existait encore beaucoup de mystères à élucider face à cette étrange brume dont je ne parvenais pas à percevoir la lumière. J'enchainai une liste d'hypothèses ne rencontrant sans cesse des contractions devant mes visions de mes souvenirs d'enfance que je dois avouer qu'elles rentrèrent plus dans le domaine du traumatisme.

C'était sur cette décision que je me tins actuellement à Isthar. Cette ville se situait au sud de notre belle contrée, non loin, du regroupement des thérianthropes ainsi que celle des lycanthropes. Elle était réputée pour son port commercial malgré le peu de bagarre qui se déroulait en son sein puisqu'elle reccueillait des pirates et des bandits.

C'était l'explication pour laquelle qu'avant de quitter Kastalinn, j'avais troqué ma vieille tenue de chasse pour une autre plus adaptée à cet endroit. J'étais donc vêtu d'une amble chemise en soie blanche dont son col était relevé à l'aide d'une écharpe en dentelle, un pantalon noir laqué parsemé de trous qui me moula parfaitement mes jambes couvert par de longues paires de bottes de style cavalière et pour soutenir ma épaisse chevelure blonde coiffée en bataille, un bandeau dans les tons noirs et jaunes afin de faire ressortir mes magnifiques prunelles dorées pour reporter les mots exactes de la marchande qui souhait à son expression que je me dévêtissent devant elle comme le font habituellement sa clientè afin qu'elle puisse aisément la retoucher en cas de nécessité. Malheureusement pour cette gente dame, je ne lui donnai aucunement ce plaisir en me dirigeant vers le coin le plus sombre de sa boutique.

Je marchai le long des ruelles où la population se fit abondante. Pour vous dire que j'eus du mal à mettre un pied devant l'autre sans percuter ou écraser le pied d'un individu de cette société par mégarde. D'autant plus que mes réflexions ne m'aidaient en rien.
Est - ce qu'ils seront capable d'être ouvert d'esprit en me voyant de nouveau pénétrer sur leur territoire ? Est - ce qu'ils sont parvenus à aller de l'avant ou seront - ils comme leur ennemi les vampires, prisonniers dans le passé ?
C'est trop d'interrogations m'annoncerez - vous. Toutefois, il fallait en prendre compte parce qu'elles permettent d'anticiper une grande partie de leur réaction.

Akki ! Mon compagnon de route ne fut point en mesure de me suivre. Il fut instantanément tétanisé à la vue du gigantesque trois mats réservé à commercialisation mais qui a eu amabilité de me recevoir à leur bord. Du coup, ne souhaitant en rien devenir le démon en métamorphosant ce sentiment, je le questionnai sur ses véritables intentions tout en lui déclarant qu'il n'était nullement dans l'obligation de me rejoindre et qu'il pouvait patienter mon retour à l'auberge de la famille Lucis Fluret. Rassuré, l'animal me salua de la queue, pivotant sa tête en direction du lieu dont nous étions sortis. Mes lèvres dessinèrent un sourire.
Plaçons ce fait de côté !

Je me refocalisai sur ma route. A peine produit quelques pas supplémentaires qu'un adolescent me bouscula. Par ce choc, je vacillai quelque peu avant de me stabiliser mes iris plongeant à l'intérieur des siennes d'un vert turquoise en amende ressemblant à ceux d'un félin. Au premier abord, on aurait cru à un jeune homme âgé d'une douzaine d'année à cause de ses cheveux roux coupés très court. Mais j'eus la confirmation qu'il s'agit de bel et bien d'une charmante demoiselle lorsqu'elle amorça la conversation en s'excusant ainsi qu'en indiquant qu'elle s'apprêtait à rejoindre la taverne qui se trouvait derrière moi. Son timbre vocal me souligna par sa vibration contrôlée qu'elle était sur le qui-vive et qu'elle aurait été capable de me pointer un couteau à la gorge. Je lui adressai une magnifique risette.

- Pour être honnête avec toi, commençai - je d'une voix douce, je pense que tu as aucune justification valable pour pardonner alors qu'on est balloté de droite à gauche comme les vagues frappant nos navires.

Je jetai un bref coup d'oeil vers la populace l'air pensif avant de me recentrer sur ma locutrice.

Si tu dois t'excuser actuellement tu en aurais pour longtemps, tu ne crois pas ? Si ma présence ne t'importune point je pourrais t'accompagner car pour être franc, je dois également m'y rendre.

La demoiselle accepta l'offre mais la condition arriva plus rapidement que je ne l'aurais pensé. Elle souhaitait que je lui paye une boisson spiritueuse au nom de Stelaroise. Ce qui m'indiquait qu'elle n'était nullement contre l'idée d'un divertissement, malgré une certaine réticence qu'elle portait en son âme. Je ne pouvais point l'en blâmer.
Qui irait en compagnie d'un parfait étranger ?
Pour toute réponse, j'esquissai un large.

- Je ne suis point contre l'envie d'entreprendre une conversation autour d'un verre ou deux.

Puis, je la rejoignis, copiant son allure en direction de la taverne. Je saisis une discrète inspiration avant d'ouvrir la porte, la laissant galement s'y introduire la première afin de l'abandonner à l'intérieur du goût de la merveilleuse sonorité de gaieté, de cris et d'autres émotions rentrant dans le champs lexical d'une bonne ambiance, remplissant ainsi l'atmosphère jusqu'à ce que j'y posai un pas.

Soudain, un lourd silence s'y pesa, la foule pivotant de leur siège, d'autres se levant, les mains tremblantes d'excitation, prêt à dégainer leurs armements tandis que leurs regards menaçants étaient tous rivés sur ma personne, se mettant instantanément à me juger car les commérages suivirent sans y perdre un seul instant. D'ailleurs quelqu'un d'entre eux parvinrent à mes oreilles de renard légèrement dissimulées par ma épaisse chevelure.

- Ce damoiseau doit -être complètement sot, ma parole pour oser se pénétrer nos territoires ?!
- Probablement qu'il n'a jamais compris parce que cet événement s'est déroulé des années en arrière ?
- On aurait du le marquer au plus profond de sa chair car ainsi on aurait la confirmation que celui-ci aurait bel et bien retenu la leçon, même après tant de grains de sable écoulés !

Je les ignorai, continuant ma route, la tête haute, allant  vers l'une des tables vides qui se situait en face de nous.

- Que dirais-tu de t'installer en cet endroit le temps de passer la commande puisque  honnêtement, je songe qu'aucune de ses serveuses détiendraient l'audace de venir à notre rencontre pour nous servir.

Je lui adressai un de mes autres sourire. Cependant on pouvait y distinguer une pointe d'embarras car j'étais transporté au sein d'un mal à l'aise devant ce brusque changement de situation, voire de tension vis-à-vis de la jeune rouquine. Ce qui me fit rappeler qu'aucun de nos deux ne s'était en rien nommé.

-Toutefois et avant toute chose, repris-je d'une voix tendre, auriez-vous l'amabilité, gente demoiselle, de me décliner votre nom ? Parce que franchement, il me serait fort impoli de ma part de devoir vous gratifier des surnoms, risquant ainsi par mégarde de vous offusquer.

En tout cas, étant donné l'accueil qu'on lui a donné, cet acte m'a permis de savoir que c'était une habituée du coin et que le rafraîchissement devait appartenir à une catégorie dont ma bourse ne serait capable d'apprécier. Pourtant, je n'en avais cure comme de l'an quarante si elle était en mesure de me renseigner sur mes besoins personnels.

Lorsque je lui avais demandé la faveur de décliner son nom dans l'art de l'étiquette du respect et de la politesse, une étrange sonorité titillèrent autant à mes oreilles humanoïdes qu'animales, mettant ainsi mes cinq sens en alerte. Quelque chose clochait et ce pressentiment ne fit que s'accentuer à l'ajout de ce sourire forcé. Elle portait le masque du mensonge, telle une comédie que sa manière d'être en cet instant me parut fort exagéré. D'ailleurs, elle était prête à enrôler le chevalier servant. Ce que je dois avouer ne lui convint en rien.

En effet, je ne puis à peine produire un pas qu'elle vint interrompre ma démarche de bonne courtoisie, en prenant clairement la décision de s'occuper de la commande, la mélodie de son timbre vibrant d'une certaine autorité, mêlé à une émotion de fuite. Elle saisit le keiros pour déguerpir devant l'ennui.
On était totalement de personnalité différente ou probablement semblable, qui c'est ?

En tout cas, je ne la lâchai nullement du regard. Elle développa une posture de manigance à l'approche du comptoir. De plus, sa consonance avait muté pour un emprunt vers un verbal plus professionnalisme.
Mercenaire, donc ?
Passionnant car cela signifiait que je vais être en mesure d'abandonner les pincettes pour aller droit au but.

C'est alors qu'une conversation émanant non loin de ma table, focalisa mon esprit, une rumeur circulant qu'une prénommé Alinda aurait été décédée en donnant la totalité de son héritage à une sauvageonne à la chevelure cuivrée.
Coïncidence !
Honnêtement, je n'y songe guère. Quelque chose au plus profond de mon âme m'indiqua que la demoiselle dont il est question et la personne dont je suis en charmante compagnie ne sont en réalité qu'une et même personne.
Intéressant !

Avant que cette dernière ne revint, je me faufilai, à pas feutré et en me dissimulant à travers la foule, les pirates ayant d'un seul coup une autre conception à mon sujet puisque je me dirigeai à mon tour vers le comptoir à une distance respectable mais à proximité de cette fausse Cosette. Je commençai donc une discussion avec ce que je supposai être la conjointe du tavernier.

- Mes salutations à vous, gente dame. Est-ce que vous auriez l'amabilité de me restituer mon du dont je sais pertinemment que vous serez enchantés de vous débarrasser et le plus tôt serait le mieux, ne trouviez - vous point ?

Puis, ma main plongeait à l'intérieur de la poche de mon pantalon, lui dévoilant deux cartes que je fis attention de bien les mettre en évidente devant ses douces prunelles.

A leur vue, la femme changea subitement d'expression, se figeant avant de se rembrunir tandis que ses iris d'un bleu lipide se métamorphosa en un ouragan en me foudroyant du regard.

- J'espère pour vous qu'une fois que vous aurez obtenu ce que vous cherchiez, vous partirez immédiatement de nos terres.
- A ce que je puis constater la populace est toujours aussi accueillante à mon égard. Cet acte prouve malheureusement que certaines mentalités rentent piégées au sein du temps et de choses qui peuvent probablement paraître complètement idiotes et dans ce cas, je vous accorde le droit de me contredire avec votre vérité.

La tavernière ne pipa mot, préférant ravaler le commentaire qu'elle souhaitait me cracher à la figure, pivotant spontanément sur ses talons pour s'éclipser vers la porte arrière. Elle surgit de nouveau quelques minutes plus tard, les bras chargés de deux coffres.

L'un était d'un ouvrage sophistiqué, gracieux, limite aristocrate se confirmant par les ornements de runes elfiques alors que l'autre était d'une curieuse simplicité mais d'une teinte hypnotisant voire captivante. Il était rouge, un rouge proche de l'hémoglobine dont on pouvait distinguer au dedans d'une encre noire, des renards sous une forme tribale. Rien que la matière artisanale de ces meubles coûtaient une fortune.

Je patientai qu'elle les expose devant moi. Une fois qu'elle les ouvrit pour me montrer le contenu, je débutai l'analyse de celui des elfes. Je me contentai d'agripper la lettre avec quelques outils meurtrières, les transvasant dans l'autre coffre. Je les refermai pour les calai sous mes aisselles comme l'a produite la bonne femme quelques minutes auparavant et lui adressai une révérence de remerciement suivi d'un large sourire avant de retourner à ma table où je m'installai confortablement, déposant le coffre d'origine sylvain sur la table et l'autre à mes pieds. Je levai  mes yeux à la recherche de la gamine. Toutefois, je n'eus en rien le besoin parce qu'elle se présenta, les deux cervoises logées dans chacune de ses mains.

-Etant donné que tu n'as nullement voulu de je commande je te prie d'accepter ce cadeau dont je suis sur que tu feras un bon usage.

A ces mots, je poussai le coffre d'origine sylvain vers elle conservant l'autre bien caler sous mes jambes.

... A l'intérieur, tu découvriras des documents pour créer des pactes elfiques qui conviennent pour n'importe quelle tâche même les plus sanglantes. A savoir qu'une fois que le contrat est signé, le client ne peut ni changer d'avis, ni modifier la donne voire même vous mentir sous peine de faire l'aimable connaissance de la souffrance ou de la mort selon le degré du contrat engagé. Alors qu'en pensez - vous, fausse Cosette ?

Ces derniers termes plus ponctués afin de lui faire comprendre que je ne suis point dupe.

Mon timbre vocal d'une sonorité à la négociation manqua de peu la note d'une partition invisible en sentant soudainement la fraîcheur de l'acier collée sur ma peau tandis que mes prunelles dorées virent les verres valser dans une douce mélodie. Elle ressemblait au chant précipitée de la pluie qui formait en ce lieu à celui d'une cascade cristalline, s'éparpillant sur le sol.

Un silence pesa aussitôt dans l'atmosphère, faisant comprendre à la fausse ' Cosette ' ainsi qu'à moi-même que nous étions devenus les comédiens d'un spectacle car notre auditoire augmenta devant l'acte de mon agresseur.

Je ne bronchai nullement, ayant cure comme de l'an quarante de l'épée pointée dans ma direction, ouïssant ses paroles contrariées et en profitai pour examiner son langage corporel.

En plus d'être en présence d'une charmante menteuse, voilà que d'autres mystérieux individus firent leur rentrée en scène !
Cependant, ce phénomène ne m'importuna aucunement puisque d'après un dicton :  plus on est fou et  plus on rit.
En tout cas, il aurait pu obtenir la gentillesse de me laisser un verre pour m'altérer.

Je laissai échapper un las soupir d'exaspération avant de pivoter légèrement mon regard afin de constater mon agresseur. Il était imbibé par la couleur pourpre alors que son allié qui s'approchait nous, me sembla être la discrétion même.
Des partenaires d'une personnalité totalement paradoxale !
Ce qui était fortement intéressant parce que ce fait allait enrichir cette entrevue, mêlée de rouge et de noir, la colère et l'ombre ... Toutefois, ces deux teintes savent s'harmoniser lorsqu'il s'agit de coopérer à l'égard d'un même intérêt d'une profonde maléficience et de toute façon, le serpentaire, être sanguinaire, conversait principalement en compagnie de notre rouquine.

A entendre la consonance de leur voix, je pensais qu'ils devaient tous appartenir à une même communauté.

- Vous auriez pu m'informer de la venue de ses messieurs. déclarai-je calmement à la demoiselle.D'après ce que je sais de cette taverne, toutes réactions de violence se retournera contre vous. Alors pourquoi aggraver votre situation ? Peut-être auriez - vous l'amabilité de vous installer afin que nous puissions discuter tranquillement, qu'en dîtes-vous ?

Je leur adressai un large sourire, l'une de mes mains coulissant discrètement au sein de la doublure de ma manche en dentelle, le code du guerrier que mon père m'inculté résonna au-dedans de mon crâne : tu ne tueras uniquement et seulement en cas de nécessité. En clair, qu'en cas de légitime défense.

Combat Assassins de la Congrégation de l'Ombre – Uma et Lysandre Nox Caelum

Le mystérieux jeune homme encapuchonné à l'intérieur d'un noir absolu qui s'approchait vers nous, mit son index et son pousse à ses lèvres, laissant ainsi s'échapper une douce mélodie. Cette note s'éparpilla en un signal qui donna l'accord d'une entrée théâtrale fracassante à une ravissante créature au nom de Nalphégius. Malheureusement, je n'eus le loisir de m'attarder à cette adorable contemplation reflétant les flammes infernaux entre la vie et la mort, puisque son maître déclara qu'il possédait une préférence à discuter avec des armes.

D'ailleurs, ce fut à cette mention qu'il en dégaina, les plaçant en lévitation pour les jeter en direction de la fausse Cosette. Je n'eus guère le temps de produire un pas que sa majestueuse monstruosité me bloqua le passage. Son action me donna tellement un goût amer à mon palais que je ne me retins aucunement de l'injurier. Même là, je jouissais d'un parfait répertoire !

En ce qui concerna son partenaire rougeoyant de vilainerie, ce dernier s'installa confortablement en face de moi, claquant des doits dans le but d'avertir aux serveuses qu'il validait une tournée générale telle une récompense. Puis, empoignant son verre, d'une réaction arrogante, on vit qu'il en appréciait sa couleur sanguine, en jouant en compagnie de cette liqueur avec une telle délicatesse dans le mouvement qu'on aurait cru à une séduction où on cacherait le caractère de psychopathe.

En tout cas, cet être ne dissimulait son mécontentement, révélant des informations sur la situation où je me tins.
Congrégation de l'ombre ?! Mais dans quelle histoire où je me suis retrouvé ?

Alors, pour récapituler, nous avions deux combattants hors pairs provenant d'une organisation dont notre charmante rouquine, allongé actuellement sur le sol, clouée par les lames de nos adversaires, a eu l'audace de les contacter en devenant ainsi le commanditaire . Tout le monde a le droit de créer des erreurs, malgré que celle-ci fut d'une inconscience … que je dirais que la mise fut bien trop haute. Toutefois, pour l'instant, ce raisonnement n'était qu'interprétation.

Brusquement, j'en fus interrompu, tirer par les moqueries du naga qui m'avait offert un cercle magique qui se lova autour de mon cou. Il avança d'un pas assuré, me relevant le menton afin d'ouïr mon choix sur le châtiment qu'il m'avait soigneusement concocté. Etrangement, son attitude, sa manière de procéder, …. me rappelèrent une personne. C'était somptueusement nostalgique que ma mémoire en fit défaut. Peut-être que lorsqu'il aura mis sa menace à exécution, cela remontera à la surface.

Je le fixai droit dans les yeux, n'exprimant la moindre douleur. Il détenait la raison sur mes piètres compétences de lutteur cependant est-ce suffisamment focalisé par son occupation pour y distinguer l'arme elfique, sifflant sa chanson à son égard ? A quel moment l'ai-je lancé, me demanderiez-vous ? Et bien, pour répondre à votre interrogation, ce phénomène était un pure réflexe, quand il vint prendre part à ma décision. Il pouvait bien le considérer en étant mon avis personnel parce que croyais moi, je lui donnerai en rien le plaisir de lui attribuer une trace d'agonie, me contentant de lui sourire, en lui essayant de bien lui faire comprendre que cela fait belle lurette que certains de mes sens sont inhibés.

[CONTRAT]Fin du contrat

Le serpentaire et l'ange déchu se sont fait la malle, quittant cette taverne de barbarie, comme si toute cette scène n'était qu'un coup de théâtre. Une scène qui allait encore changer ma perception, me contraignant ainsi à produire des choses auxquelles je tentai de dissimuler. Mes prunelles dorées étincelèrent laissant transparaître un peu plus de ma nature de thérianthrope renard. Ma force spirituelle s'accrut obligeant le cercle magique lové à mon cou de se dissiper tel un serpent navré de devoir abandonner son festin.  

J'atterris en souplesse sur mes pieds, ignorant le flux sanguin s'écoulant à flot de ma main gauche qui rejoignit en une douce mélodie celle de mon côté droit dont la cicatrisation fit immédiatement son effet, sous les lueurs verdâtre de la rune elfique incrustée sur cette menotte à demi détaché de son membre, contrairement à l'autre qui jonchait sur le sol.

Je m'accroupis pour la ramasser et usai des pouvoirs de géokinesthésie afin de la resouder. Mais, je ne pouvais encore obtenir sa totalité motrice.

Puis, je m'installai devant cette fausse Cosette. Elle se tenait là, saisissant une posture dont le but était de démontrer son état. Le plus inquiétant, c'était sa première réaction en relevant le temps du service pour le suivre sur des éloges destinés à l'homme ténébreux, lequel je ne puis contredire. Elle continuait d'exalter cette congrégation de l'Ombre en ajoutant son espérance pour que le père Tungstène lui accorde une promotion.

Cependant, la rouquine se fout*** royalement de ma tronche et encore je restais courtois en employant ses termes. J'inspirai et respirai silencieusement, comptant dans ma tête afin de conserver un calme absolu. Toutefois, les traits de mon visage dévoilèrent le reflets de mes plus belles noirceurs.

Vous pensez sincèrement que votre acte sera la récompense de votre grade ?

Je me mis spontanément à rire avant de la regarder droit dans les yeux.

Votre inconscience en quémandant leur pardon vous métamorphosera car vous n'êtes qu'un pion dont ils se feront un malin plaisir de jouer. D'ailleurs, j'en ronronnerai, moi-même, à cette idée.

Je renfermai brutalement le coffre d'héritage de ma mère lui indiquant que toute négociation était impossible.

Est-ce que le fait d'être le martyre, clouée sur ce sol, n'était qu'une épreuve pour rentrer officiellement au sein de cette congrégation ?

Ma figure n'était en rien bon. Même la foule fut surpris d'un tel dénouement. Pour vous dire que les serveuses se hâtèrent de nous servir. Je les remerciai en leur signalant qu'elles avaient bien fait d'agir car ma chère amies commençait à déplorer leur service et je pris mon verre, en me délectant de cette célèbre liqueur

Sachiez uniquement que vous aviez tout le temps de me répondre puisque je commence à apprécier votre charmante compagnie.

Suite à des conseils touchant cette Congrégation de l'ombre que je le poursuivis d'une sage formalité éducative contrainte, notre petite rouquine me remercia. Cependant, je sus qu'elle comprit, rien qu'en ouïssant ma tonalité vocale, qu'il y avait l'existence d'une pointe de sarcasme.

En effet, elle leva ses yeux au ciel, mit ses coudes sur la table. Puis, son regard s'abaissa tandis que l'une de ses mains soutenaient son minois de sauvageonne, sa respiration saisissant un rythme qualifié d'eupnée pour s'accommoder à celui de son cœur.

L'adolescente osa même me reprocher d'être trop accroché à la vie et de manière énormément sérieuse à son goût alors qu'elle ne tenait qu'à un fils avant de demander ce que je produisis au sein de cette vitalité.

Je ne pus me retenir de rire, mes prunelles se focalisant sur les siens.

Vous ne m'aviez guère prévenu que vous possédiez un caractère étrangement humoristique.

Puis me ressaisissant mais laissant afficher un sourire à la Chesfire.

Je crois que mes actes et encore plus ma biographie ne feraient que vous embarquer dans l'ennui. Autant converser de choses bien plus intrigante comme cette organisation par exemple, qui semble être fort passionnante à votre égard. Comme cela vous pourriez m'éclairer à ce sujet, tout en m'attribuant ainsi des arguments possibles qui changeront ma façon de penser les concernant.

Notre fausse Cosette répondit à ma question en ce qui concerne cette mystérieuse Congrégation de l'Ombre. Et puis, depuis quand avions - nous le droit légale d'ôter la vie à une personne comme si nous étions l'unique juge ?

Malgré le choc de cette annonce, j'avais envi d'en apprendre d'avantage. D'autant plus qu'elle était parvenue à m'en mettre l'eau à la bouche ! Du moins, à éveiller une partie de mon âme puisqu'elle était fortement intéressée aux termes ayant un lien direct avec la vue spectaculaire d'hémoglobine, ou non. Après, tout dépend de la méthode employée.

Puis, elle me questionna sur mon avenir ou plus particulièrement d'un prochain lendemain venant d'un futur éventuel avant de finir sa chope de bière d'un trait, son regard rivé vers la serveuse la plus proche. Quelque chose m'indiqua que ma bourse allait encore y passer ! Pourtant, je n'en avais cure comme de l'an quarante parce qu'elle était de si bonne compagnie. Sans compter les aventures palpitantes remplis d'imprévues !

Je lui adressai un charmant sourire, faisant un signe à la serveuse, uniquement quand notre charmante rouquine m'affirma son désir d'une autre commande.

En ce qui aborde mon avenir, je pensai intégrer une guilde ou encore une congrégation comme celle qu'on vient de rencontrer, nous dévoilant ses magnifiques performances. Cependant, je préfère me renseigner pour ne point être pris au dépourvu.

C'est alors qu'une jeune femme s'approcha, les mains tremblantes. Toutefois, je ne préfère en rien relever ce petit détail de peur de l'offenser.

Serait-il possible d'obtenir deux autres bières de votre spécialité, s'il vous plaît car pour être honnête, elles sont fort délectables.

- Bien sûr, Messire ! dit-elle d'un timbre proche du murmure qui m'obligeai à y prêter l'oreille. Je vais de ce pas vous chercher votre commande. Du moins, pour vous et pour votre dame…

Je la laissai repartir sans lui informer de son erreur. Pourquoi chercher à contredire les gens qui ne croient uniquement ce qu'elles voient, ce qu'elles entendent ou encore tout ce qu'elles veulent pour leur propre vérité ?

La commande vient d'être transmise. Mais puis-je me permettre de vous quémander une chose que vous tentiez de me dissimuler depuis notre entrevue ? A moins que vous me trouviez nullement digne de confiance. Cela concerne votre véritable identité !