Aryana traînait des pieds, rampant telle une momie sortie de sa tombe à la recherche de chair fraîche à se repaître. Non seulement, il faisait chaud, mais le sable s'étendait à perte de vue, ondulant sous les rayons étincelants du soleil. Pourquoi traversait-elle ce désert déjà, elle avait presque oubliée. L'idée de capturer quelque chose lui revint, mais pour l'heure, elle avait juste envie d'une chose, de l'eau. Même une infime source d'eau pour qu'elle puisse faire fonctionner correctement sa cryomancie. Son front suait, la noirceur de ses vêtements ne lui était d'aucune utilité et ses ailes grises ne l'aidait pas non plus à se rafraîchir convenablement. Malgré l'ombre qu'elles pouvaient apporter, ses plumes chauffaient et elle se sentait frire comme une volaille à la broche.

À force de marcher, elle aperçus au loin une oasis, pas immense mais suffisamment étendue pour qu'elle se mettre à croire à un mirage. Malgré cette pensée, elle ne rebroussa pas chemin, même si cela pouvait être un maléfice, et gagna à pas lourd cette zone de rafraîchissement. Elle tomba à plat ventre sur les berges ensablées, épuisée, à bout de forces, le soleil la giflait chaque seconde de sa chaleur étouffante.
Pour la première fois, selon son pauvre cerveau à moitié fondu, elle plongea d'elle-même, la tête la première, dans l'eau. D'habitude, elle détestait la sensation des plumes mouillées, mais avec la chaleur environnante, elle savait qu'elle sécherait à l'instant où elle aurait les pieds sur le sable.

Alors qu'elle se laissa engloutir dans le peu de profondeur de ce point d'eau, elle remarqua sur la surface lisse, bien plus loin, une forme cornue. Cela ressemblait à une corne, non un bec, qui s'ouvrit pour s'abreuver. Un aigle ? Dans les environs ? Une autruche ? Le bec était pourtant plus gros, la stryge remonta à la surface pour observer la créature. Ses yeux s’écarquillèrent à la vue de la créature, qu'elle n'avait encore jamais vue, mais dont elle avait entendu parler. Une tête de coq, un long coup plumeux, des ailes semblables à celles des dragons et une queue lisse et écailleuse. Aucun doute sur la nature de cette créature, qui remarqua d'ailleurs qu'on l'observait.

En totale inconscience, les yeux violets de la stryge croisèrent ceux du basilic, tandis que le silence régnait. L'animal émettait déjà quelques bruits d'intimidations, probablement maître du territoire. Le regard intimidateur et perçant du basilic fit frissonner un instant la stryge, mais sans plus. Elle traîna son corps alourdi par le poids des ailes mouillées jusqu'à la berge, alors que le basilic s'approchait en grattant ses griffes sur le sable. La provocation ne faisait pas peur à la stryge qui étendit ses ailes comme un paravent pour qu'elles sèchent au plus vite.

Sachant qu'elle se prendrait plus d'un coup de bec à la première attaque, elle prépara dans sa main droite des lames de glaces, une, puis deux, puis trois, formant une sorte d'éventail givré. Si elle ne pouvait rivaliser avec sa vitesse hallucinante au moment de sa charge, elle pourrait peut-être riposter et le prendre de l'avant. Il fallait avant tout qu'elle analyse comment dompter cette créature, si jamais cette folie était possible.

Spoiler:

Aryana perd un lasso. Le Basilic débute le combat.

Aryana : 1445
Vitesse : 652
Dégâts : 739
Bonus :  Hydro Cyno : Si la vitalité descend une fois en dessous de 25% (361), elle est remontée.

-------VS--------

Basilic: 1300
Vitesse : 1200
Dégâts : 300
Butin : Peut être capturé pour en faire un familier (stats du familier : 350 de vitalité, 150 de dégâts, 300 de vitesse)

[Basilic attaque à 300 sur Aryana]

Le basilic fonça, bec en avant, avec pour but de faire une brochette de stryge. Cette dernière esquiva la charge en ligne droite, se prenant tout de même une vague de poussière au visage. Le sable, en plus de l'aveugler un petit moment, l'empêcha de distinguer la seconde attaque de l'animal qui la projeta en arrière avec un coup de fouet. Sa queue de lézard l'avait envoyé rouler sur les berges de l'oasis, manquant presque de la jeter directement dans l'eau. La cryomancienne sentit d'ailleurs l'eau toucher ses ailes, qui elles trempaient déjà dedans. Elle en profita pour plonger sa figure dans l'eau, histoire de pouvoir y voir plus clair, secouant la tête en toussotant après ce geste.

La créature revenait, soulevant du sable avec ses ailes, grattant le sol avec ses serres, une sorte de démonstration pour intimider supposons. La jeune fille ailée se releva péniblement, le choc lui avait donné mal au coeur, il fallait qu'elle résiste encore un peu avant de pouvoir approcher cette créature. Les mouvements du basilic étaient vifs, le moindre coup de queue ou de patte aurait pu l'assommer. Si elle ne pouvait l'affronter de face, il fallait réfléchir à un autre moyen. Par-derrière ? En dessous ? Ou bien au-dessus ?

Alors qu'elle esquivait une nouvelle attaque, Aryana observa rapidement l'environnement dans lequel elle se trouvait. Une oasis, assez grande, quelques palmiers qui traînaient par-ci par-là et du sable à perte de vue. Grimper sur un palmier pour prendre de la hauteur mettrait du temps, même avec l'aide de ses ailes. Il ne lui restait que sa cryomancie en tête, pouvoir avec lequel, elle construit un plan, entre deux esquives d'attaques du basilic.

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'Attaque - Stryge N' :

[quote="Le Juge"]
Aryana perd un lasso. Le Basilic débute le combat.

Aryana : 1145
Vitesse : 652
Dégâts : 739
Bonus :  Hydro Cyno : Si la vitalité descend une fois en dessous de 25% (361), elle est remontée.

-------VS--------

Basilic: 561
Vitesse : 1200
Dégâts : 300
Butin : Peut être capturé pour en faire un familier (stats du familier : 350 de vitalité, 150 de dégâts, 300 de vitesse)

Enfin, l'idée lui venait. Après un coup de bec du basilic et une esquive bien placée de la stryge, elle recula, direction le bord de l'oasis. Pas à pas, elle fixait la créature dans les yeux, sans appréhension, la créature émettant un cri de colère sous cette provocation. Si tenir le regard d'un basilic était un exploit, alors elle le réussissait parfaitement. Aryana faillit mettre un pied dans l'eau, s'arrêtant tout juste à la bordure de terre qui séparait la mer de sable de celle d'eau. La magicienne de glace se pencha légèrement, accroupie, pour pouvoir mettre une main dans l'eau. Sa magie ne tiendrait pas éternellement, elle allait devoir faire vite. Heureusement que la surface n'était pas très étendue, cela lui permettrait de dépenser moins d'énergie pour ce qu'elle s'apprêtait à faire.

Ne lâchant pas la créature du regard, yeux dans les yeux, elle provoqua de nouveau la créature, celle-ci enrageant petit à petit, tapant le sable de ses pattes. Sa main précédemment sous l'eau vint remonter jusqu'à la surface lisse du liquide, tandis que la stryge concentrait sa magie au niveau de sa paume. La surface de l'eau se retrouva, petit à petit, recouverte d'une couche de givre. Cette couche n'allait certes pas durer longtemps, la chaleur et la finesse l'obligeaient. Mais elle allait permettre à la magicienne de s'y poser, assez longtemps pour que le basilic la charge de nouveau.

Aryana provoqua de nouveau le basilic, qui rugit sous l'accès de colère, chargeant le bec entrouvert. Au moment où ses pattes toucheraient la surface de glace, elle céderait, aucun doute n'était possible là-dessus. La paume posée au niveau de ses pieds, elle solidifia la glace sous ses pieds, voulant faire tenir sa plateforme plus longtemps, le temps que l'animal charge. Avec la vitesse de sa course, le basilic n'eut pas le temps de freiner convenablement, ses serres glissèrent sur le sable et il perdit l'équilibre. Au moment de la chute du basilic, Aryana sauta jusqu'à la berge, pieds sur la terre ferme, dégaina le lasso et courut vers la créature. L'impact avait brisé la couche de givre, des petits morceaux flottaient encore, mais très vite, ils se désintégraient pour se mélanger à l'eau.

L'arcaniste de glace s'approcha de la berge et entoura le cou de la créature de la corde, l'empêchant de rester coincer dans l'oasis. Elle tira dessus, pour forcer le basilic à remonter. Il battait des ailes et griffait les bords boueux auxquels ses serres s'étaient agrippées. La stryge aux ailes grises parvint à le faire remonter, il s'écroula à ses pieds, trempé, langue pendue en dehors du bec. Il semblait épuiser, incapable de se relever, Aryana détendit légèrement la corde qui devait étouffer le cou de la créature. Elle n'était pas non plus barbare au point de maltraiter des créatures, même les plus dangereuses.

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'Attaque - Stryge N' :

Aryana capture un basilic. Elle perd un lasso.