Jour... je ne sais plus. Depuis combien de temps est-ce que je fais ça ? Errer au hasard, sans but. Survivre de justesse à chaque imprévu. Panser mes plaies avec de la terre humide et des racines. M'endormir tenaillé par la faim. Ce n'est pas une vie, ni pour moi, ni pour Fro. Alors pourquoi est-ce que je continue ?

Ces pensées, Rogue les tournaient et retournaient dans sa tête, inlassablement. Depuis qu'il avait fuit son village natal, et plus encore depuis qu'il avait renoncé à rejoindre la Tour Blanche, il n'avait plus rien. Rien d'autre que sa lance, son chien, et son désir de vivre un jour de plus.

Mais pourquoi ? Pourquoi ne puis-je pas accepter de mourir ? Tout ceux que je connais on périt, et je suis trop faible pour les venger... Je n'ai nulle part où aller. Que faire ?

Ses pas l'avaient guidé à l'orée d'une forêt. Il détestait les forêts. Derrière chaque arbre, chaque buisson, chaque feuille, se cachait potentiellement un danger mortel. Peut-être que dans ce bois se trouvait son salut ? Peut-être que cette fois, l'obstacle qu'il rencontrerait serait trop haut pour lui ? C'était une mauvaise idée de pénétrer dans ce bois, pourtant le jeune Strauss s'y engouffra sans regarder en arrière. Sûrement car il avait trop peur de trouver un ennemi derrière lui.

Le stryge blanc avançait plus lentement qu'un aveugle dans un marais. Chaque pas était précédé de regard inquiet dans toutes les directions. Sur sa droite, Fro, auparavant si insouciant, opérait désormais de la même manière, comme si la paranoïa de son maître le touchait également.

Soudainement, un bruissement, un branche qui craque, un grognement. Rogue se figea instantanément, cloué sur place par la peur. Qu'était-ce ? Tétanisé, le jeune Strauss regarda s'approcher un homme, déjà adulte, visiblement en proie à des soucis d'équilibre. Le stryge blanc l'aurait bien aidé, mais il avait trop peur pour esquisser le moindre mouvement. De plus, il n'avait plus rien du jeune stryge bienveillant et plein de vie d'autrefois. Ce gamin insouciant avait laissé place à un être méfiant, paranoïaque, à peine capable de survivre.

L'inconnu l'avait repéré, et s'avançait désormais dans sa direction. Marmonnant des paroles incompréhensibles, mais dont le sens global ne laissait aucun doute sur des intentions belliqueuse, il brandit maladroitement une lourde hache en direction du jeune Rogue. Toujours paralysé par cet imprévu, le Strauss ne recouvra ses moyens que pour se saisir fébrilement de sa lance, tout en marmonnant :

C'est vrai que j'avais pas assez de problèmes, jusqu'ici...

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'Attaque - Stryge B' :

Rogue s'était contenté de lever sa lance en fermant les yeux. La hache de l'inconnu le terrifiait. Il avait senti de la résistance contre la pointe de son arme, puis un cri. Il osa un regard. L'ivrogne avait été touché à l'épaule et grognait de douleur. Il avait touché... Il avait touché ! Le jeune Strauss regagnait un peu d'entrain, fort de cette réussite. Soudainement la hache ennemie s'abattit à seulement quelques centimètres de lui, sur sa droite.

AAAH !

Le stryge blanc bondit sur le côté. Cinq centimètres plus à gauche et il était mort. Tout c'était joué à si peu de choses, il devait être très prudent. Si cette hache le touchait, c'était fini pour lui. Il chercha Fro du regard. Son fidèle compagnon s'était réfugié au pied d'un arbre, et c'était roulé en boule, se faisant le plus petit possible en espérant éviter le courroux de leur adversaire.

Rogue n'avait aucune notion pour le combat. Ses ennemis, il avait l'habitude de les fuir, sans réfléchir, ni regarder en arrière. Mais là, il n'avait aucune issu. Qu'importe la direction dans laquelle il se dirigeait, l'homme le suivait, inlassablement. De mémoire, c'était bien la première fois qu'il allait devoir se battre à mort. C'était la dernière étape, l'ultime épreuve qui entérinerait la mort de Rogue Strauss le jeune stryge blanc aimant et insouciant, pour donner naissance à Rogue Strauss, le stryge blanc survivant.

Au fond de lui, il ne voulait pas devenir cette personne là. Il ne voulait pas avoir à tuer cet homme. Mais il savait également, au plus profond de lui, qu'il n'avait pas le choix. C'était sois lui, sois l'autre. Alors, saisissant son courage à deux mains, il brandit sa lance devant lui et fonça sur l'ivrogne en hurlant :

HAYAAAAAAAAAAAAAAAAAA

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'Attaque - Stryge B' :

La pointe de la lance s'enfonça dans la chair de l'inconnu, tandis que Rogue poussait son hurlement guerrier. Il l'avait à nouveau touché, cette fois la blessure était sérieuse. Peut-être qu'il allait s'en sortir. Peut-être qu'il allait réussir, à nouveau, à faire un pied de nez au destin !

Non.

L'autre était toujours debout, visiblement toujours en état de se battre, malgré la grimace de douleur qui déchirait son visage. Mais ce masque se transformait peu à peu, inexorablement, en un sourire sadique. Le jeune Strauss le comprenait, trop tard sûrement : il n'était pas face à un ivrogne basique. Face à lui se trouvait un vrai tueur, qui allait lui faire mal s'il restait là. Il fallait fuir.

Pour le jeune stryge, pas question de partir sans son arme. Il s'agissait de l'ultime objet qui le reliait à son père, à sa famille, à son village, à sa vie d'avant. Et puis c'était du suicide de vagabonder seul, désarmé. Déjà qu'avec il n'avait rien d'une menace décente, alors sans...

Mais son ennemi s'en rendait compte également, malgré l'abondance d'alcool dans ses veines. Il bloquait fermement la lance, enfoncée en lui, tandis qu'il armait une attaque potentiellement létale. Rogue tirait de toutes ses maigres forces, mais c'était insuffisant. La lourde hache allait s'abattre sur lui d'un instant à l'autre.

Il lâcha prise, et cela lui sauva sans doute la vie. Car au lieu de lui fendre le crâne, la hache laissa une profonde entaille sur toute la longueur de son torse. Le sang se mit immédiatement à couler, tandis que le Strauss s'écroulait au sol, ses mains tremblantes tâtant la plaie. Il porta ses mains au devant de son visage, et écarquilla les yeux à la vue de son propre sang, ruisselant en abondances entre ses doigts.

Je vais mourir... Je vais mourir... Je vais mourir... murmurait-il continuellement, l'esprit embrumé par la douleur et la peur.

Il n'avait plus aucune chance. Il était désarmé, et l'ivrogne avait jeté son arme au loin. Il était blessé, et perdait beaucoup de sang. Il avait peur, il était à terre. À n'en pas douter, c'était fini. Ses oreilles bourdonnaient, son cœur battait la chamade. Pourtant, il perçut distinctement l'aboiement de Fro.

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'Attaque - Stryge B' :

Les glapissements de Fro font rugir l'ivrogne de douleur. Alors qu'il était prêt à accepter l'inévitable, Rogue rouvrit les yeux, seulement pour voir son seul ami aux prises avec les mollets de leur ennemi. Malheureusement pour son compagnon canin, l'autre fut capable de vite se défaire de son emprise. Toutefois, avant qu'il n'ait eu le temps de riposter, Fro repartait se cacher aussi vite qu'il était venu.

Rogue aurait du en profiter pour courir, aller chercher sa lance, fuir pour sa vie... Il n'en fut rien. La douleur et le sang qu'il continuait à perdre lui brouillait le cerveau, la peur lui paralysait les jambes. Il allait mourir, impossible d'y échapper cette fois...

Sans chercher à résister, il fut propulsé contre un tronc d'arbre, et failli perdre connaissance sur le coup. Il avait mal, tellement mal. Mais l'ivrogne n'en avait pas fini avec lui. Sa main vint à la rencontre de la joue du jeune Strauss une bonne demi-douzaine de fois, forçant le stryge blanc à regarder sa mort dans les yeux, et à sentir son haleine fétide. Cette fois, c'était bel et bien la fin. Fro ne reviendrait pas le sauver une seconde fois. Profitant de chaque seconde, le brigand préparait méthodiquement son coup. Une décapitation en bonne et due forme, semblable à celles qui avaient prit la vie de nombreux villageois, ce soir-là.

Les souvenirs affluaient en même temps que les larmes coulaient de plus belle sur les joues de Rogue. Soudainement, il revoyait tout. Les maisons en flammes, les corps sans vie jonchant le sol, le sang partout. Il entendait les cris, les pleurs, les bruits de lame qui s'entrechoquent. Il revoyait sa sœur s'affaisser, son père à l'agonie lui intimé de vivre. Il entendait clairement sa voix à présent.

Va mon fils ! VIS !

Rogue ouvrit brusquement les yeux. La hache était levée bien haut au-dessus de sa tête. Il était l'heure de son baroud d'honneur. D'un uppercut rageur, il frappa les parties de son ennemi, qui se plia en deux, interrompant son mouvement. La lame de la hache vint toutefois s'enfoncer dans l'épaule de Rogue, qui hurla de douleur. Mais l'adrénaline montait, et l'aidait à oublier le sang, la peur, la mort imminente. S'échappant de l'emprise ennemie en rampant entre ses jambes, il se précipita sur sa lance perdue. Derrière lui, il sentait l'ivrogne enragé se lancer à sa poursuite. Malgré les blessures de ce dernier, il était toujours plus rapide. Il gagnait du terrain, le Strauss pouvait presque sentir son souffle sur sa nuque. C'était maintenant ou jamais !

Il plongea sur sa lance, et dans le même mouvement, se retourna sur le dos et leva la pointe devant lui, en réflexe.

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'Attaque - Stryge B' :

Il avait levé sa lance au hasard. C'était quitte ou double. Et dans cet instant suspendu, Rogue avait vu la pointe de l'arme de son père transpercer le cœur du brigand. Cette fois c'était bel et bien fini. Il avait gagné.

Non. J'ai rien gagné du tout. J'ai tué un homme. Certes, c'était de la légitime défense, mais j'ai tué un homme. Je n'ai jamais vu la Tour Blanche, mais je sais pertinemment qu'il s'agit de l'ultime blasphème envers tout ce que notre peuple représente. Je n'ai rien gagné. J'ai juste survécu.

Et encore, pour combien de temps ? Le jeune Strauss avait perdu pas mal de sang, entre sa blessure au torse, puis celle à l'épaule, il menaçait de tourner de l'œil à tout moment. Pour l'heure, seul l'adrénaline le maintenait alerte. Dans le même temps, cela brouillait ses capacités de réflexion, mais il eut la présence d'esprit de retirer son haut. Rapiécé, déchiré par la lame ennemi, il n'était plus d'aucune utilité. Le stryge blanc déchira le vêtement en deux parties à peu près égale, et les utilisa pour bander ses plaies. Cela ralentirait le saignement, et faciliterait la coagulation. Mais dans le même temps, l'habit était si sale qu'il risquait de voir ses plaies s'infecter. Pas le temps d'y songer pour le moment.

Essoufflé, le cœur battant à tout rompre, écœuré par l'atrocité qu'il venait de commettre, Rogue ne parvenait même pas à se tenir debout. Plié en deux par la fatigue, la douleur, le sang qui palpitait dans ses tempes, il ne remarqua pas immédiatement ce qui se déroulait pourtant juste sous ses yeux. Ce fut Fro, qui venait lui laper la joue tout en poussant des glapissements inquiets, qui lui mit la puce à l'oreille. Relevant la tête, le stryge blanc écarquilla immédiatement les yeux.

Transpercé de toute part par la végétation, qui elle-même semblait animée d'une volonté propre, le brigand était revenu à la vie.

Cela sautait aux yeux, ce n'était pas l'homme que Rogue venait juste de tuer. On aurait dit... une version réanimée, comme par magie. De la nécromancie ? Était-ce comme cela qu'il devait l'appeler ? Il n'en avait aucune idée. Tout ce qu'il voyait, c'était un pantin désarticulé, encore plus terrifiant que l'ennemi qu'il venait à grand peine de surpasser.

Et il s'approchait dangereusement de lui.

À nouveau, l'adrénaline se déversa dans tous les pores de la peau sale de Rogue. Il n'était plus question de se battre pour sa survie, de prendre une nouvelle vie. Désormais, seule la fuite était une option viable. Le jeune stryge avait peut-être été capable de triompher d'un ivrogne, mais il n'était pas en état d'affronter la nature elle-même. Prenant ses jambes à son cou, Fro sur ses talons, le Strauss courut aussi vite que possible, aussi loin que possible de cette forêt.

Expédition terminée



Tu décides donc de prendre tes jambes à ton coup et de t'enfuir loin, très loin de cette forêt maudite. Tu as quand même un peu de mal au vu de tes blessures, mais tu finis enfin par t'extirper de cet endroit. Hélas, tu ne peux continuer bien longtemps et tu finis par t'effondrer et perdre connaissance. La mort te guette, mais la vie te sourit !


Pendant que tu étais inconscient, un vieil homme t'a récupéré et t'a emmené dans une masure. Vieil ermite et soigneur, bien évidemment il s'agit aussi d'un mage qui utilisa ses arcanes magiques pour te soigner. Avant que tu ne te réveilles, il t'a préparé un paquetage de survie afin de continuer ta route avec plus de sécurité. Tu y découvriras divers objets à ton réveil, ainsi qu'un repas chaud et des rations de survie. Ton chien a déjà été nourri.

Tu finis enfin par ouvrir les yeux, mais personne n'est présent. Ton mystérieux sauveur a mis les voiles et est parti là où on avait le plus besoin de lui. Occupe-toi d'apprécier ton repas et tes cadeaux.



Ton passage au dojo est terminé. Je vais faire quelques remarques très rapides et te faire le listing de tes nouvelles récompenses. Je n'ai pas encore eu le temps de penser à une jolie façon de montrer tout ça alors excuse-moi encore du format bien dégolass :\
Je m'attendais vraiment à ce que tu fuis dès le début des hostilités, mais tu es resté jusqu'au bout, ou presque. C'est vrai que j'aurais bien aimé te voir rebrousser chemin dès le début, mais Rogue a été plus courageux qu'on ne pouvait le penser. Du coup, les récompenses y seront liés. D'ailleurs, les voici :

2e TOUR -
> T2
>>> « Je connais ma poche comme le coin »
>>>>> Tu obtiens un bonus de 15 points d'expérience, bien mérité ça j'en suis sûr !
>>>>>>> +15xp
> T3
>>> « Il pleut, et il continuera de pleuvoir jusqu’à ce que la pluie cesse. »
>>>>> Une récompense qui vient apporter quelques modifications à ton porte-bonheur. Tu perds 10 de vitalité, mais tu gagnes en contrepartie 20 de dégâts. Ce que tu as fait durant ce combat t'a rendu plus féroce.
>>>>>>> Fétiche de l'Aventurier : +20 de vitalité, +27 de vitesse, +25 de dégâts
> T4
>>> Récompense spéciale : Dague de l'Aventurier
>>>>> Parce que tu as donné de sacrés coups à ce brigand ; il en a eu pour son grade. Cette arme te permettra d'avoir toujours des crocs aiguisés malgré la perte de ta lance bien aimée. Il s'agit d'une arme T3 améliorée.
>>>>>>> Dague de l'Aventurier : 24 de dégâts (augmentation de 30%) ; coût : 87 pièces d'or (variation de 30% là aussi)
> T5
>>> « Cette nuit, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles ! »
>>>>> Tu t'es reposé, tu as eu un repas bien chaud et tu as été entièrement soigné. Tu te sens revigoré comme si tu étais devenu un ours ! C'est pour ça que tu te sens bien mieux et que tu obtiens ce bonus de vitalité.
>>>>>>> Fétiche de l'Aventurier : +40 de vitalité, +27 de vitesse, +25 de dégâts
> T6
>>> « Prenez ça, ça peut vous servir ! »
>>>>> Un équipement défensif T2 t'a été offert, et j'ai décidé que ce serait une armure intermédiaire afin de t'apporter un peu plus de protection. Tu vas être une machine de guerre à n'en point douter !
>>>>>>> Cuirasse de Pouk'ay Mon : 45 de vitalité ; coût : 36 pièces d'or

Et je m'arrête là pour les récompenses. tu en obtiendras plus à la fin du rp initiatique, même si ça ne risque pas de beaucoup servir XD
Je pense que je te ferais le rp initiatique avec Mornash, je pense que ça va être bien costaud. Sauf si l'orc ne veut pas le faire, bien entendu. Je n'ai pas envie de te voir partir avec n'importe qui, tu es mon précieux sujet de test

Récapitulatifs @Dilon Deraborne
Ce que tu dois modifier :
> Le porte-bonheur vient d'être changé et octroie maintenant 10 points de vitalité et 20 points de dégâts supplémentaires.
→ Fétiche de l'Aventurier : +40 de vitalité, +27 de vitesse, +25 de dégâts
Ce que tu dois donner :
> 15 xp
> Dague de l'Aventurier (24 ; 87 po)
> Cuirasse de Pouk'ay Mon (+45 ; 36 po)

Récapitulatifs @Le Tribun
Bonus à activer lors du premier combat du rp initiatique :
> Esprit alerte : Annule les dégâts de l'ennemi le plus faible.


Je lancerai la nouvelle session avec ton autre perso test plus tard. Faut que je réfléchisse à un contexte aussi.

La matinée touchait à sa fin, tandis que je m'éveillais paisiblement dans une petite auberge en bordure d'Endorial. Depuis combien de temps Nimie ne s'était-elle pas trouvée si prêt des siens, du village elfe dans lequel elle avait grandit ? Elle ne s'en souvenait plus, mais cela devait bien faire deux ans.

Elle était seul dans le lit conjugal. Son compagnon de voyage et amant, le nain Thorond, avait plusieurs affaires à régler à Endorial, et il ne serait de retour que tard dans la soirée. Aussi cela laissait à la Firaliel une après-midi à occuper. Après une rapide collation, elle décida d'aller explorer les environs.

D'un pas léger, elle prit la direction du nord. Là, elle fit la découverte d'un bois différent de celui de Sylfaën. Il n'y avait pas de démarcation, pas de bandeau de terre faisant office de séparation. D'un pas à l'autre, le vert dominant de la forêt elfique laissait place à une ribambelle de couleurs féeriques. Émerveillée par ce qu'elle découvrait à chaque pas, Nimie s'enfonçait de plus en plus profondément Un peu comme son homme la nuit dernière. sans regarder en arrière.

Soudainement, sa route croisa celle d'une créature qui tranchait vivement avec les petits êtres mignons avec lesquelles l'elfe avait gambadé jusqu'à présent. Huit grosse pattes poilues, des mandibules claquantes, des yeux vides, une énorme araignée lui barrait la route. Nimie sentit son ventre nouer de peur, mais elle tenta tout de même une approche douce.

Bonjour madame l'araignée. Euh... pourriez-vous me... céder le passage ? Votre bois est un lieu merveilleux, que je ne demande qu'à découvrir, dans le plus grand respect de la nature !

Pour seul réponse, la Firaliel ne reçut qu'un double claquement de mandibules, suivi du grognement mécontent d'un chien sorti de nulle part. La bête était terriblement mignonne, et l'elfe ne put s'empêcher de le bichonner quelques instants.

OOOOOH Qu'il est mignon ce joli toutou. Oui c'est un bon toutou, ça ! Comment tu t'appelles ? Tu es perdu et tu viens m'aider. C'est tellement mignooooooooooooon !!!

Malheureusement, l'araignée goûtait peu à cette effusion de câlineries. Elle sécréta un mince filet de soie, d'un blanc immaculé, qu'elle cracha en direction de la petite boule de poil. Le chien esquiva d'un bond sur le côté, tandis que la soie gluante venait s'écraser sur la joue de Nimie. Se rendant compte de la situation, l'elfe vira au rouge pivoine, et s'approcha de l'araignée dissidente.

Hé ! Seul Thorond a le droit de faire ce genre de chose répugnante !

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'Attaque - Elfe' :

Vexée par le comportement pas du tout gentil de cette grosse araignée, Nimie lui administra un petit doigt dans l'œil, suivit d'un petite tape sur le haut de ce qui ressemblait le plus à sa tête.

Méchante !

Puis, sur sa droite, l'elfe remarquait que le mignon petit chien grognait et s'attaquait à l'une des grosse pattes velues. Elle ne comprenait pas comment on pouvait penser à mettre ce genre de choses longues et poilues dans sa bouche. Déjà qu'avec Thorond... Bref.

Tant pis, je suppose que ma petite promenade s'arrête ici... La Firaliel avait laissé son arc à l'auberge, et pour une fois que ses ongles étaient propres, ce serait quand même ballot de se salir contre une bestiole aussi immonde. Elle décide donc de faire quelques pas en arrière, rebroussant chemin tout en gardant, dans un premier temps, l'araignée dans mon champ de vision. Mais trop importunée par sa mocheté, Nimie décida de tourner les talons après seulement trois pas.

Bien mal lui en prit, car elle sentis alors une substance visqueuse, la même que celle qui l'avait touché au visage, venir s'enrouler autour de ses chevilles. Surprise et soudainement bloquée dans ses mouvements, la jeune fille trébuchais et s'étalait de tout son long dans l'herbe humidifiée par la rosée. Les gouttes d'eau venaient tacheter son petit haut blanc, devenant soudainement transparent, et laissant apparaître la peau pâle et immaculée de la Firaliel. Craintive, cette dernière se retourna pour voir l'araignée se rapprocher dangereusement.

Oh non... monsieur l'araignée, vous êtes l'une de ses créatures qui aime faire des choses indécentes aux jeunes filles ? Par pitié, essayez d'être doux... Ou mieux, de reconsidérer ce que vous allez faire !

Un grognement canin se fit soudainement entendre, tandis que le mignon chien qui passait par là se dressait à nouveau face à l'araignée. Quelle chance quand même qu'il soit là ce chien. Il laissait une chance à l'elfe de préserver sa dignité, et surtout de se défaire de la substance qui entravait ses mouvements !

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'Attaque - Elfe' :

La situation était vraiment mal embarquée. Les chevilles emprisonnées, Nimie tentait tant bien que mal de se défaire des filaments blancs qui entravaient ses déplacements. Dans la panique, ses mouvements étaient précipités, imprécis, et l'araignée qui s'approchaient de plus en plus ne l'aidait pas vraiment à garder son calme.

Heureusement, pour l'heure, le gentil chien venait repousser l'insecte assaillant, retardant un moment désagréable qui semblait de plus en plus inévitable. Car oui, le canidé avait beau être un fier attaquant, il ne semblait pas plus enclin que l'elfe à subir le moindre dégât. Ce qui donnait une situation ou la bête faisait des va-et-viens entre le combat et la sécurité. Un peu comme Thorond faisait des... Bref.

Toujours était-il que l'araignée surplombait maintenant Nimie. Cette fois c'était la fin. Quelle insouciante elle avait été de ne pas prendre de quoi se défendre ! Qu'allait faire l'insecte ? La piétiner ? La piquer avec de multiples dards ? Rien de tout cela, du moins pour l'instant. En effet, l'ennemi préférait asperger la totalité du corps de la Firaliel avec cette substance blanche et gluante. Le haut blanc de la jeune femme, déjà mouillé par la rosée, ne ressemblait plus à rien, et était désormais totalement transparent, révélant beaucoup plus que ce que Nimie souhaitait montrer de base. Allongée ainsi, recouverte progressivement d'une substance blanche... Ça lui rappelait la fois ou Thorond et elle s'était aventurée dans une des mines des Baldors, un village nain les avaient accueillis pour la nuit. Quelle folle soirée ça avait été. Très dégradante, mais aussi très amusante, et je pense que c'est bon, on a compris l'allusion.

Le chien ne semblait pas revenir pour l'instant. Aussi l'elfe se retrouvait sans moyen de défense, à la merci de l'araignée. Il fallait vite trouver un moyen de s'en sortir. N'importe quoi, vite, vite, vite...

Oh la la, je me meurs ! S'écria soudainement Nimie, en accompagnant sa tirade de grands gestes théâtraux. Puis elle s'immobilisa dans l'herbe, feignant la mort aussi bien qu'elle le pouvait. Peut-être que ça marcherait. Et si ça ne marchait pas, peut-être qu'elle redonnerait une pique dans les yeux du vil insecte qui venait gâcher sa promenade.

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'Attaque - Elfe' :