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- Spoiler:
Code du règlement : Ponyo Validé par Mohana
Prénom et nom : Nahérynn Daliann
Âge : 20 en apparence/120 ans réalité
♀ ou ♂ : ♂
Race choisie : Abyssal de la Muse (se fait souvent passer pour un humain)
Classe envisagée : Mage (ou ensorceleur s'il y a trop de mage)
Métier envisagé : Sculpteur comme métier principal (et peut-être chroniqueur (musique et écrit) pour le rp)
Pouvoir : Télépathie, possibilité de contrôler l'esprit de certaines créatures intellectuellement inférieures. (pouvoir de race)
Mode hardcore : Non.
Mode de présentation : Voie Standard (Vu que je suis nouveau, je ne peux pas faire la Voie spéciale)
Du haut de ses deux mètres cinq, Nahérynn a tout pour avoir l'air d'un jeune homme robuste, qu'en bien même il n'a rien de massif. Son visage particulièrement doux et fin, malgré un menton relativement carré, des pommettes fières, et un petit sourire inextinguible lui donnent l'apparence d'un jouvenceaux d'à peine vingt ans... Et à cent ans près, les gens ont raison.
Et oui Nahérynn a cent-vingt ans et non il n'est pas humain. Mais il facile de comprendre qu'il y ait méprise sur sa race. Le jeune homme n'a vraiment rien d'un Abyssal si ce ne sont ses branchies discrètes qui ornent ses omoplates et qui sont bien évidemment cachées par ses vêtements. D'ailleurs, si vous avez l'occasion de le voir dévêtit, vous pourrez observer quelques menus cicatrices sur son corps. Il y a une marque plate et régulière sur son bras gauche, presque au niveau de son épaule, qui lui vient d'un accident de pioche dans une mine. Une brûlure sur son avant bras droit qui lui a été faite quand il était un petit enfant d'à peine trente ans. Et bien entendu, quelques marques superficielles de griffures gagnées à force de voyager et de tomber sur des créatures des plus inamicales.
Le jeune Abyssal arbore des cheveux bruns foncés mi-longs coiffés vers l'arrière. Ses sourcils fins surlignent son grand regard vert lagon. D'ailleurs, l'impression paradoxale que donne son regard est l'une des rares choses qui peuvent éveiller les soupçons. En effet, dans ses yeux brillent à la fois l'étincelle de la jeunesse impatiente de découvrir le monde et une profondeur digne d'un vieillard qui se serait lassé de voir le malheur s'abattre sur lui et ses proches.
Sa voix, quant-à elle a la particularité d'être à la fois en adéquation avec sa taille imposante et la candeur de ses traits. Elle est grave et douce à la fois. Empreinte d'un calme apaisant et rassurant, mais non moins dénuée d'une certaine force tranquille.
Le plus souvent, Nahérynn porte des habilles en tissu d'une qualité moyenne n'ayant pas forcément les moyens d'avoir quelque chose de mieux pour le moment. Cependant, malgré la petitesse de sa bourse, il essaie d'avoir tout de même l'air élégant en privilégiant les tons sombres tel quel le noir, le bleu ou encore le rouge foncé, moins salissants et dont les teintures sont bien moins onéreuses chez le tailleur.
Toujours avec le sourire ! C'est un optimiste qui lutte pour ne pas perdre sa joie de vivre... Voilà ce qu'est Nahérynn. Le jeune Abyssal n'a pas eu la vie la plus simple qui soit, mais il tente de voir le bon côté des choses et de continuer d'espérer un avenir meilleur. Le problème est que la vie semble prendre un malin plaisir faire son possible pour lui faire perdre ses illusions.
Après tout, Nahérynn est un Abyssal qui a grandi loin des siens. Personne ne lui a appris à vivre avec une telle longévité et il n'a aucune connaissance des coutumes de son peuple... Car il a été élevé par les humains. Ce n'est qu'une pauvre créature vivant plusieurs millénaires qui n'a jamais été entouré que de créatures à l’espérance de vie bien moindre. Il a beaucoup souffert de cet écart étant enfant. Voir les autres devenir adultes alors que lui commençait à peine son adolescence était très dur pour lui. Mais le pire fut la fin de l'adolescence. Entre 60 et 90 il a vu ses amis vieillir et mourir les uns après les autres. Comme on peut s'en douter, pour se protéger, il est devenu très solitaire après cette vague de décès chez ses proches. Mais petit à petit, depuis une petite dizaine d'années, il essaie de redevenir plus sociable.
L'Abyssal de la Muse est particulièrement curieux. Il veut découvrir et comprendre le monde.
Évidemment, tant de curiosité l'a amené à une certaine intelligence qui continue de se développer. Mais plus qu'intelligent, il est malicieux, pour ne pas dire malin... Voir même un brin manipulateur en quelques rares occasions... Il a une vraie soif de savoir et de compréhension qu'il pense pouvoir étancher en rejoignant la guilde des Mages prochainement.
Mais plus que le monde, c'est aussi lui-même qu'il veut apprendre à connaître. Qui est-il ? D'où vient-il ? Que va-t-il faire de sa longue vie ? Voilà tant de questions qui hantent son esprit.
Quand ses introspections deviennent trop amères à son goût, Nahérynn cherche du réconfort dans les douceurs de la vie... La musique est une part très importante de cette douceur qui l’empêche de céder à l'amertume d'une si longue vie, mais il ne faut pas non plus oublier les autres sources de bonheur qui existent... Le jeune homme accorde une importance toute particulière aux saveurs sucrées. Il n'y a pas de réelle raison à cela, si ce n'est qu'il s'agit là de la saveur qu'il préfère.
C'est pour cela que lorsque le poids de la réflexion et des souvenirs devient trop lourd, vous pourrez le trouver dans une taverne, se saoulant à l'hydromel, jouant ou chantant mélancoliquement une quelconque musique et peut-être même finissant sa nuit avec une demoiselle afin d'oublier un instant que ceux qui l'aiment mourront généralement avant lui. Et le lendemain, il aura retrouvé son traditionnel sourire et sa joie de vivre... Après tout, ce ne sont que de mauvaises passes... Enfin, c'est ce qu'il vous dira.
À vrai dire, je ne sais pas d'où je viens. De ce qu'on m'a dit à l’orphelinat, on m'a retrouvé dans une ruelle d'un quartier malfamé de Stellaraë alors que j'étais tout bébé... En même temps, bébé ça recouvre quand même plusieurs années pour un Abyssal. Apparemment, il leur aura fallu trois mois à se demander pourquoi je ne grandissais pas, avant que les responsables de l'orphelinat comprennent que je n'étais pas humain. Mes branchies étaient tellement petites qu'on ne les remarquait pas du tout à l'époque.
J'ai passé 30 ans à l'orphelinat.
C'était un établissement dans les quartiers pauvres, donc le nombre d'adoptions était minime. Nous, orphelins, grandissions donc ensemble, comme des frères et sœurs et pendant longtemps, je ne comprenais pas pourquoi les autres devenaient grands si vite. Je les jalousais un peu, mais certains revenaient parfois me rendre visite et me disaient de profiter d'être un enfant, car la vie d'adulte n'avait rien d'agréable. Ça me rassurait un peu et je retrouvais le sourire pour quelques temps.
Bien souvent, quand j'étais soi triste ou au contraire très heureux, on pouvait m'entendre fredonner ou même chanter de ma voix claire qui n'avait pas encore muée. Un son cristallin porteur tantôt de mélancolie, tantôt de joie, mais qui, dans tous les cas, calmais mes frères et sœurs.
Je crois que c'est à l'âge de vingt ans que j'ai compris qu'alors que les chances d'être adopté des autres étaient faibles, les miennes étaient nulles. Aucun humain n'adopterait un enfant qu'il ne verrait, pour ainsi dire, pas grandir... Mais je divague.
Comme je le disais, c'est à 30 ans que je suis parti. Quand dame Gridaa est morte de vieillesse. Le fait d'être là depuis plus longtemps que le nouveau directeur me faisait me sentir mal... Comme si les choses n'étaient pas normales.
Pour un Abyssal, je n'étais encore qu'un enfant, mais je ne me voyais pas comme ça. Je voulais être un humain, comme mes frères et sœurs ! Je me suis retrouvé à la rue, sauf quand un vieil ami pouvait m'héberger pour quelques jours. Malheureusement, ils ne pouvaient pas s'occuper de moi davantage, déjà qu'ils n'arrivaient pas à se nourrir tous les jours.
Après de longues semaines de recherches et de négociations, j'ai pu trouver un petit travail à la forge. Je devais nettoyer l'endroit et ranger un peu le matériel... C'était horrible ! Je ne sais pas si c'est comme ça pour tout le monde, mais en tout cas moi, Abyssal que je suis, je ne supportais pas la chaleur qui régnait en ce lieu. Si par malheur, je m'arrêtais de travailler un moment, je me faisais tout de suite rappeler à l'ordre par un forgeron «
Si tu supportes pas l'chaud p'tit, t'as cas te trouver un autre boulot. » ou dans les versions moins sympa «
Le feu, c'est pas pour la poiscaille ! Casse-toi qu'on ait plus à supporter tes odeurs de poisson pourri... » Oui, même si le patron de la forge était assez gentil, parmi les autres forgerons, il y avait deux ou trois racistes qui ne me portaient pas dans leur cœur. Mais que voulez-vous ? J'étais un enfant qui voulait être grand et qui ne trouvait aucun autre travaille. Ce qui m'a poussé à partir fût un événement survenu quand j'avais 32 ans...
C'était un soir d'été, un de ceux où les forgerons partent tôt pour ne pas avoir à supporter plus longtemps la chaleur des fours. Il ne restait plus que moi, le chat qui chassait les souris et Gray... Le forgeron qui me détestait le plus. J'étais en train de déplacer une caisse de minerai de fer quand je fis un petit malaise. Déjà que les forgerons ne supportaient plus la température, comment aurais-je réussi ?
Ce moment de faiblesse me fit lâcher la caisse qui se renversa donc dans un vacarme assourdissant. Gray entra dans une colère noir, hurlant mon incompétence. Disant à quel point les gens comme moi ne sont bons à rien sauf briser ce qui les entourent... Avec du recul, je pense qu'il avait une rancune profonde contre un Abyssal en particulier et qu'il projetait sa colère sur moi depuis mon arrivée. En fait, je pense qu'il attendait seulement une raison d'exploser depuis longtemps et que cet accident était l'excuse qu'il espérait depuis des années.
Sentant que cette fois, j'allais devoir subir bien plus que des mots, je tentai de fuir, mais avec mes vertiges dus à la chaleur, le résultat ne fut pas probant. Le forgeron m'empoigna le bras fermement et je sentis qu'en plus de son habituelle odeur de sueur, une forte odeur d'alcool émanait de lui. Il saisit le premier tisonnier chaud à sa portée et il l'approcha de mon bras. Je sentais la chaleur irradiant du métal à blanc à quelques centimètres de ma peau. D'une voix amer il dît «
les sal*p'ries comme toi, v' valez pas mieux qu'du bétail ! » et il me maqua littéralement au fer rouge... La douleur était telle que je ne réussis même pas à crier... Le supplice aurait pu continuer et empirer si je n'avais pas croisé le regard du chat. Je sais que ça peut paraître absurde, mais, c'est ce qui m'a sauvé. Je voulais que le félin attaquât et ce fut ce qu'il fit. Le chat sauta sur Gray et lui mordit le bras. Bien évidemment, ce n'était qu'un chat, mais cela surprît suffisamment le forgeron pour qu'il me lâchasse. Sous le coup de l'adrénaline, je réussis à fuir la forge et à ne plus jamais y remettre les pieds. Une de mes sœurs orpheline, Asheyla, me recueillit chez elle pour une semaine où elle s'occupa de mon bras droit qui resterait maqué à jamais.
Après l'épisode de la forge, j'ai prévenu mes amis de mon envie de partir de cette ville. Certains partageaient mon envie de nouveauté, d'autre ne voulait pas abandonner le peu qu'ils avaient. Nous avons prévenu ceux qui restaient de notre destination et nous nous sommes organisé pour faire le voyage avec une caravane marchande. Nous sommes ainsi partis pour Baldorheim... Pourquoi cette ville ? Parce que c'était celle où allait la caravane qui partait le plus tôt... J'avoue, on a un peu organisé ça sur un coup de tête. Mais il faut croire qu'on ne supportait vraiment plus cette vie.
Nous sommes donc arrivés dans cette ville en plein cœur des montagnes de l'ouest. Le froid nous mordait, la neige nous troublait, mais l'espoir d'un renouveau surpassait tous ces problèmes. On trouva bien plus facilement du travail. En même temps, ici, nous étions juste des étrangers, alors qu'à Stellaraë nous étions catalogués comme les orphelins des quartiers pauvres, ce qui est un vrai frein à l'embauche. Certains travaillèrent aux forges, d'autres aux mines... J'étais aux mines. Nous aurions bien voulu faire autre chose, mais sans la moindre éducation, sans même savoir lire ou calculer, rares étaient les professions qui pouvaient nous accueillir. D'autant plus que j’entrais seulement dans l'adolescence pour ma part.
J'avoue qu'être avec ceux que j'appelais ma famille, dans cette nouvelle ville ayant une plus grande variété raciale était très agréable. Et même mon travail à la mine me convenait. Je devais pousser les chariots, c'était fatigant, mais pas épuisant contrairement à la forge.
C'est d'ailleurs à la mine que je me suis fait ma deuxième grande cicatrices.
Je n'avais commencé mon travail de pousseur de chariots que depuis quelques petites semaines. Je tâtonnais encore quelques peu, mais mon orgueil d'ados m’empêchait de l'admettre. Alors que je poussais un chariot bien trop plein, je passai trop vite sur une bosse et une partie du minerai tomba. Je décidais donc de la récupérer de la remettre sur mon wagon... Je voulais montrer que même si j'étais physiquement un gamin, je pouvais m'en sortir et même faire mieux que les autres... Mal m'en pris, car je m'approchai bien trop d'un mineur qui ne m'avait pas entendu arriver à cause du bruit ambiant. Et lorsqu'il retira sa pioche de la roche pour prendre son élan, il me la planta dans le bras gauche sans le vouloir. Quand il s'en rendit compte, il s'excusa et m'emmena lui-même chez le soigneur... J'ai trouvé sa réaction très gentille, surtout que j'étais entièrement fautif pour le coup. Après quelques jours de repos, je pus reprendre le travail et étant beaucoup plus prudent à présent.
Je me fis des amis avec le temps. Comme par exemple, Borgrun, un nain contremaître de la mine. Il eut la bonté et la patience de m'apprendre les bases de la lecture et du calcule... C'était une belle époque où je vivais entouré des gens que j'aimais et où nous passions nos soirées à la taverne à boire et à chanter... Jusqu'à ce que la vie me rappelle une nouvelle fois que je n'étais pas un humain moi.
J'avais la soixantaine quand je me suis rendu compte à quel point ma famille vieillissait. Ruolf mourut à l'âge de 73 ans et les autres le suivirent rapidement pendant les décennies suivantes. Même mes amis humains de la mine moururent avant mes 90 ans. Ça a été très dur pour moi, mais les nains ont été d'un grand secours. Même s'ils ne vivent que deux siècles, ils pouvaient comprendre ce que c'est de voir les humains qui nous entourent mourir les uns après les autres.
Je devais avoir 96 ans quand j'ai quitté les mines. J'étais un jeune adulte à présent et je savais lire, compter et même écrire, je pouvais faire mieux que mineur. J'ai donc cherché et trouvé un travail d'assistant dans une échoppe. J'étais mieux payé, mais j'ai gardé ma vieille habitation. Petit à petit, j'ai arrêté d'aller à la taverne, de voir mes amis... Bref, je m'isolais du reste du monde.
Plus j'étais seul, plus je réalisais que je ne savais pas qui j'étais. J'avais grandi parmi les humains et moi-même je me considérais comme l'un d'entre eux, mais il était clair que ce n'était pas le cas.
Pendant le peu de temps libre que j'avais, je commençais donc à me renseigner sur les Abyssaux en passant des heures à la bibliothèque, m'améliorant au passage dans le domaine de la lecture. J'avais bien entendu quelques histoires, quelques explications, mais rien de bien concret. Là, avec les livres, je compris bien plus de choses comme par exemple la télépathie. Le chat qui était venu me défendre pendant l'épisode de la forge était devenu quelque chose de logique. Et je commençais à m’entraîner sur les rats et autres souris qui vivait avec moi dans mon clapier. J'avoue que la télépathie me semblait très intuitive une fois que j'en avais pris conscience. Avec quelques recherches supplémentaires j'en arrivais à la conclusion (peut-être hâtive) que je devais descendre de la ligné de L’Évocateur Vornai. Je me demandais qui étaient ma mère et mon père, pourquoi m'avaient-ils abandonné ou encore qu'est-ce qu'ils faisaient à Stellaraë ?
Peut-être étais-je le fils de nobles ayant dû m'abonner pour m’offrir une chance de survie alors qu'ils étaient traqués suite à une trahison à leur encontre ? Ou, plus probablement, étais-je le fruit accidentel d'une rencontre arrosée entre une jeune serveuse Abyssale et un ménestrel Abyssal ?
Ça, je ne le savais pas... Et je ne pourrais sûrement jamais le savoir. Mais faire ces recherches sur mon peuple me donna le goût du savoir. Les années passaient et je continuais de faire des recherches à la bibliothèque pendant mon temps libre, cependant mes recherches étaient de plus en plus vastes. Et plus j'en apprenais, plus je devenais curieux.
À l'âge de 103 ans j'avais quelques pièces d'ors de côté, aucune attache et un besoin de découverte... J'ai donc donné ma démission, j'ai acheté un nécessaire de voyage avec mes économies et je suis parti.
Je suis allé de ville en ville. Enchaînant les petits boulots et chantant dans les tavernes pour me ravitailler. Pendant quatre ans, je réduisais mes contactes avec les gens au minimum. Tout ce que j’apprenais venait de livre ou de ce que je pouvais voir dans la nature. Je pense que pendant ces quatre premières années de voyage, je n'ai pas eu la moindre conversation excédant les dix phrases. Il faut dire que je faisais tout pour éviter les gens en étant le plus possible sur les routes. Ce qui me valut d'ailleurs quelques problèmes, comme le jour où je me retrouvai face à un hibours dans la Forêt Sylfaën. Ou encore quand j'ai dû échapper à un Coureur dans la Forêt de Cashlippe pour ne citer que ce qu'il y eut de plus marquant (au sens propre et figuré, j'ai eu respectivement une entaille à l'abdomen et une belle griffure à la cuisse.)
C'est d'ailleurs à Cashlippe que j'ai réalisé à quel point la solitude me pesait.
J'étais tombé sur le Coureur (enfin, plutôt l'inverse) et pour être honnête, je n'ai même pas cherché à le combattre. Je suis juste parti en courant (oui, avec du recul, je me rends compte que c'était stupide). J'eus la chance de croiser un petit animal à qui j'intimai l'ordre de foncer sur la créature. Cela me donna juste le temps de plonger dans un court d'eau et de me laisser emporter ce qui me permit de fuir. Le pouvoir de la forêt me vida de mes forces et je tombai dans l'inconscience. Je me réveillais plus tard, sur la berge, sentant quelque chose contre mon torse. J'ouvris les yeux et vis un corbeau qui tapotait mon buste avec son bec pour voir si je réagissais. Une fois qui vit que je n'étais pas encore consommable, il s'envola pour se poser sur une branche me surplombant. Je remarquais alors qu'il y avait d'autres corbeaux dans les arbres. Ensembles, ils commencèrent à croasser. Non pas de façon anarchique, mais presque comme un débat. Je me rendais bien compte que s'il y avait vraiment débat, cela devait être pour savoir s'ils devaient me manger ou non, mais il n’empêche que les voir et les entendre ainsi m'amusa et me fit réfléchir à voix haute.
«
Depuis combien de temps n'as-tu pas parler à quelqu'un ? Trop longtemps visiblement... »
Les cris des volatiles cessèrent, comme pour m'écouter (ou était-ce la fatigue qui me donnait cette impression?).
«
Et pourquoi cela ? Pour éviter de t'attacher ? Pour éviter de souffrir ?...
Et ça marche ? Tu souffres moins ? Tu es plus heureux maintenant? »
Les oiseaux couleur nuit semblaient me regardez...
«
Vous vous rendez compte que les gens pensent que vous êtes des charognards égoïstes ? Et pourtant regardez-vous ! Tous ensemble discutant de je ne sais quoi... Non, c'est moi le charognard égoïste ici...
Vous vous rendez compte que vous êtes les premières créatures aux quelles je me confie un temps soit peu depuis bientôt quinze ans... En fait, on est un peu pareil... des silhouettes sombre qu'on ne remarque que par leur chant et dont on ne se souviendra pas... ou alors en mal...
Et bien moi, je vous apprécie... d'une certaine façon, vous êtes mes amis...»
Puis je étais resté un moment allongé à les regarder et les écouter, méditant sur ma façon de vivre... En me disant que ces oiseaux noirs étaient bien plus intelligents que moi, car ils avaient compris l'importance des autres.
C'est suite à cela que j'ai décidé, il y a déjà dix ans, de redevenir quelqu'un de sociable.
Ça ne s'est pas fait en un jour, mais petit à petit, je suis redevenu le joyeux jeune homme que j'étais. Récupérant le sourire franc et chaleureux que j'avais délassé pour un sourire mélancolique.
J'ai pu faire de formidables rencontres et apprendre tellement plus en parlant avec les gens que je croisais. Beaucoup de mes voyages se font en petit groupe à présent, rendant mes pérégrinations un peu moins dangereuses.
Je ne vais pas vous mentir, je ne sais pas encore ce que l'avenir me réserve. Je ne sais pas si je vais me poser un jour ou si je vais rejoindre une quelconque faction... Mais trois choses sont claires : Je vais profiter de ce que la vie a à m'offrir, je vais en apprendre le plus possible sur le monde et pour cela la guilde des mages me semble un bon début et enfin, les corbeaux sont des créatures formidables et j'arriverais à faire d'un corbeau mon compagnon de route car ce sont des oiseaux à l’intellect particulièrement développer.
Nahérynn veut découvrir, apprendre et comprendre. La quête de la connaissance fait maintenant parti de ses priorités. Au fond de lui, il cherche aussi une certaine puissance dans le savoir, une façon d'avoir de l'emprise sur les choses.
En réalisant qu'il allait sans doute vivre plus de trois millénaires, il a compris qu'il allait voir l'histoire s'écrire sous ses yeux. Mais plus que ça, il veut aussi y participer et la marquer. Même si l'Abyssal ne sait pas encore ce qu'il va faire précisément, il a dore et déjà décidé qu'un jour le nom de Nahérynn entrera dans la légende et avec lui une partie de ceux qu'il a aimé.
J'ai 21 ans. Je rentre à l’université de médecine cet automne. J'adore lire, écrire, dessiner et faire des pâtisseries. Je me suis retrouvé ici car je cherchais un forum rpg avec un univers intéressant et bien développé. Et je pense que j'ai justement trouvé exactement ce que je cherchais ! Ce forum à l'air génial, le lore, les races, le système de combat, de métier et de politique... je suis fan !
(Je m'excuse pour le roman, quand je commence à écrire, j'ai parfois du mal à m'arrêter.)