Le LivrePersonnage Non Joueur
Messages : 328 Expérience : 862
| Sujet: [Officiel]Le Seigneur des Tempêtes et L'Écueil Mar 21 Mai 2019 - 20:13 | | | Ce livre, que vous tenez dans vos mains, apparaît particulièrement ancien. En fait, il est même si vieux que celui-ci apparaît comme étant écrit dans un langage qui semble similaire à celui aujourd'hui utilisé en Dùralas, mais avec quelques exceptions, une ancienne version du Dùralassien en somme. Mais surtout, ce livre, à la couverture de cuir et aux bordures d'or, semble donner l'impression qu'il pourrait partir en miettes à tout moment. Qui sait ce qu'un ouvrage aussi ancien pourrait renfermer ? Une mythologie oubliée de même nos sages contemporains ? Et si vous en veniez à demander au bibliothécaire, celui-ci vous répondrait que ce livre a été repêché en mer, il n'y a pas longtemps, et que c'est un miracle qu'il n'ait pas été totalement détruit. Il semblerait qu'il ait été protégé par une sorte de magie, quoique cela ne l'aura pas empêché de se dégrader un peu au fil du temps. Il n'en reste pas moins parfaitement lisible, pour peu que vous fassiez attention.Ancienne Mythologie Abyssale Le Seigneur des Tempêtes et L'Écueil
La Genèse
Un démon, aussi grand qu'une île, parcourait toutes les mers Sa carapace que personne ne pouvait briser, fier, Il faisait toutes les mers. Jouant de sa mélodie guerrière Seulement, le voilà déçu. Personne ne le comprenait. .....Il y a des lieux en la contrée de Dùralas dont il est mieux d'oublier même l'existence. .....Fut-ce un temps éloigné lors duquel les divinités comme les monstres foulaient encore librement les terres de cette contrée. Un temps lointain, lors duquel les humains ne marchaient pas encore sur Dùralas. Un temps distant, lors duquel tout le pays vivait encore bercé par la lumière, où les océans étaient encore calmes, Fata-Morgana pas encore érigée, et les déserts pas aussi secs. C'était également l'époque de la légende du Seigneur des Mers et de sa compagne, la Muse. |
Il est dit du premier qu'il était une large tortue capable de se tenir debout et parcourant les mers, au rythme d'une musique guerrière. Qu'il avait également la taille d'une île, à la carapace aussi grande que les montagnes d'Harena [Note externe au livre : Il est dit que le désert d'Harena était auparavant un lieu montagneux] et dont l'épaisseur n'avait d'égal que la profondeur des océans. Une carapace effleurée par épées et lances en mille et une places, sans jamais que celles-ci soient parvenus à la percer, sur laquelle se voyaient centaines de morsures sans jamais que celles-ci soient parvenus à la briser, sur laquelle l'on pouvait encore distinguer les armes de ses ennemis, toujours plantés dans sa carapace, que la Tempête exhibait fièrement, preuve de ses innombrables succès guerriers. Cette carapace inspirant peur à ses ennemis, les faisant s'enfuir s'ils n'étaient pas déjà partis en entendant les tambours de guerre. |
Quant à la seconde, il s'agissait d'une Elfe, dite plus grande que les autres de son peuple, mais bien loin d'arriver à la taille de la Tempête. Et pourtant, de par sa beauté, tout autant intérieure qu'extérieure, et par-dessus tout, son incroyable talent musical, car elle était dite capable de jouer de tous les instruments à la perfection, et il était même dit qu'elle était à l'origine de la plupart des pièces de musiques encore utilisées aujourd'hui par les Virtuoses, la Muse parvint à calmer le Seigneur, qui avait déjà réduit à néant, disait-on, tout l'Ouest de l'océan [Note externe au livre : Il s'agirait ici de toute la partie qui représente la mer maudite aujourd'hui], lui qui cherchait désespérément quelqu'un capable de comprendre sa musique guerrière, et surtout capable de l'écouter. Ainsi, la muse protégea toute la mer de L'Est [Note externe au livre : Ce qui serait aujourd'hui la Mer Van Hallen] sur laquelle le Seigneur aurait certainement continué sa marche. Mais la Muse, emplie de bonté, n'avait pas pensé à protéger les mers. Non, elle trouvait un réel attrait dans la musique de la Tempête. Et c'est de par cet acte désintéressé qu'elle parvint à l'apaiser. C'est ainsi que deux êtres, qui n'auraient jamais rien dû se trouver en commun, passèrent des dizaines d'années l'un aux côtés de l'autre, à composer et à jouer de la musique ensemble et l'un pour l'autre. La séparation
Chante, Seigneur de la Tempête, ta mélodie guerrière Que la rude bourrasque la porte jusqu'à l'azur cendrée Effraie tes ennemies, mais accable la Muse, ta bien-aimée Solitaire, la guerre est ton entreprise, Maître des mers .....Cependant, cette relation ne put durer, si elle n'avait pas déjà été condamnée dès le début par leurs différences. .....En effet, après tant de temps passé aux côtés de l'autre, leur musique, qui les avait liés en premier lieu, fut ce qui finit par briser le lien qui les avait unis. La férocité guerrière du Seigneur de la Tempête, même après tout ce temps, ne se calma jamais vraiment, et il arriva un point où il souhaita recommencer ses conquêtes de l'océan, utilisant sa musique pour cela. Mais la muse, qui prônait le pacifisme, ne pouvait supporter l'idée de voir la musique utilisée à telle fin. Leur divergence sur leurs musiques respectives, une de guerre et une de douceur, finit par faire éclater une violente dispute. Malgré leur passion pour la musique, et même pour les créatures qu'ils avaient créées conjointement, les Abyssaux, cela ne suffit pas à les réconcilier. Pire encore, leur querelle finit par séparer leurs créations en deux groupes distincts. D'un côté, Le Seigneur partit vers la mer Maudite à l'Ouest, qui avait eu le temps de se repeupler et de se guérir avec toutes les années pendant lesquelles la Muse avait gardé le démon à ses côtés, emportant avec lui l'Abyssal qu'il avait créé, ceux de la Tempête. De l'autre, la Muse partit vers la mer Van Hallen à l'Est, gardant sa propre création, les Abyssaux de la Muse, et s'installa non loin des côtes, plutôt que de revenir vers la forêt, là où son peuple, celui des Elfes, vivait traditionnellement.
Et bien qu'eux deux n'aient jamais souhaité revenir vers l'autre, trop attachés à ce qu'ils croyaient juste pour leur musique, cette séparation pesa gravement sur chacun d'entre eux, s'en retrouvant blessé par celle-ci, et par la solitude qui s'ensuivit. Même si le seigneur avait ses Abyssaux de la Tempête, Il avait l'impression que ceux-ci ne comprendraient jamais sa musique aussi bien que la Muse. Quant à la Muse, si elle était toujours autant épanouie dans l'art de la musique, l'enseignant à ses propres abyssaux en même temps, elle ne parvint jamais à retrouver la sérénité et l'inspiration qu'elle put ressentir aux côtés du Seigneur de la Tempête. Ainsi, tous deux finirent par mourir, tristes, leurs corps engloutis par les abysses à deux endroits opposés en mer. La Muse mourut calmée par les courants chauds et réconfortants de la mer Van Hallen, alors que la Tempête mourut dans les profondeurs sombres et froides de la mer Maudite, le cœur brisé, et l'esprit animé jusqu'à la fin par sa rage guerrière.
Il est alors raconté que la Muse se serait réincarné en Melpoména, une tortue géante, une créature douce et calme reflétant ce qu'avait été de son vivant son vieil ami, le Seigneur de la Tempête. Il est dit que même dans la mort, elle ne l'oublia jamais. La Naissance de l'Écueil
Il n'existe rien que les abysses ne puissent engloutir Même pas leur maître, Seigneur des tempêtes, éreinté Ferme les yeux, laisse-toi emporter. Mais ne t'en fais pas. Les mers ne t'oublieront pas, toi qui les as marqué à jamais .....C'est alors que le corps du Seigneur de la Tempête vint à disparaître, dans l'obscurité des abysses, engloutit par la mer qu'il avait passée tant de temps à parcourir. D'autant plus, cette partie de l'océan possédait une aura toute particulièrement imposante, infusée d'une magie dont personne ne connaissait l'origine, mais qui ferait un tombeau à la taille de l'être formidablement puissant que la Tempête avait été de son vivant. C'est aussi en ce lieu que, pour la première fois, la peau épaisse du Seigneur, que personne n'avait jamais réussi à percer de son vivant, vint s'ébrécher contre les fonds marins, son sang épais et noir se répandant dans les eaux, créant au fil du temps un stagnant et épais nuage noirâtre. Si sombre qu'il était impossible de percevoir quoi que ce soit au travers de celui-ci. L'observer pendant trop longtemps n'amènerait que la personne à voir son âme noircir, jusqu'à ce que celle-ci soit ôté de son hôte pour être à tout jamais emprisonnée dans les abysses. |
Et ce nuage noir ne se dissipa jamais, même au fil des millénaires, mais il ne s'étendit jamais non plus, restant pour toujours confiné à cette partie dangereuse de la mer maudite. Un endroit qui en vint à être connu de toutes la faune marine, que ce soit les Abyssaux, tous, ceux de la Muse comme de la Tempête, ou que ce soit les créatures marines, même les plus féroces et les plus énormes, qui, guidées par leur instinct, se tinrent toujours éloignés de cet endroit maudit. Quant aux quelques fous qui avaient essayé de s'y aventurer, aucun n'en revint jamais. Quiconque s'en approchant ne serait-ce que de trop près risquait d'être envoyé en enfer plus tôt que les dieux l'avait conçu. Ainsi était né l'Écueil. Et si personne n'en est jamais revenu pour raconter ce qu'ils auraient pu y voir, quelques fous qui s'en seraient approchés de trop près, dont l'esprit et l'intégrité auront été totalement corrompu par l'endroit, racontent qu'ils y auraient entendu la voix du Seigneur de la Tempête, que même une fois son enveloppe originel disparue, celui-ci convertirait toujours Abyssaux comme tous types de créature à sa cause guerrière. Ils y racontèrent y avoir également vu des monstres, géants, horribles et grotesques, comparable à aucun autres, même à ceux qui parcourent les mers maudites. Des monstres possédant mille tentacules poussant sur tout leur corps, leur peau rongée par des anémones et coraux, aux centaines de rangées de dents aiguisées et dont l'esprit ne leur permettait plus de penser clairement, les laissant dans une perpétuelle souffrance physique et mentale. |
Ce serait également ici, dans L'Écueil, que le Seigneur de la Tempête se serait réincarné en Kraken, laissant son ancienne enveloppe charnelle de démon pourrir au fond des océans, celle-ci ayant disparu dans la brume de l'endroit, s'étant unifiée avec lui pour que jamais la brume ne se dissipe, même au gré des forts courants marins de la mer Maudite. Et par la même occasion, le démon, sous sa nouvelle forme réincarnée, n'aurait jamais été que la seule créature à s'échapper de ce lieu infernal.
Mais cet endroit avait un effet sur toute la mer, et pas seulement en son fond. À la surface, il est dit que de nombreux bateaux auraient fait naufrage, disparaissant, soudainement engloutis par les mers avec leur équipage entier, les piégeant à tout jamais dans la brume noire, les condamnant à se transformer en hideuses créatures et à errer, sans but, jusqu'à la fin des temps. Il est également dit qu'avec toutes les vies et navires que l'Écueil avait revendiqué, celui-ci était empli de tous types de trésors, des trésors qui ne servaient alors qu'à attirer d'autant plus de personnes à marcher dans cette brume, les emprisonnant à jamais et en faisant à leur tour d'horribles créatures. Fin... Le Livre est déchiré...
À partir d'ici, il semblerait que le livre soit bien trop abîmé pour en continuer la lecture, des pages ayant soit succombées à l'eau, soit été déchirées, partiellement ou en entière, vous empêchant de faire du reste du livre un ensemble cohérent et compréhensible. Tout de même, si vous en veniez à continuer de regarder les quelques lignes toujours lisibles ici et là, il vous semblerait comprendre que la suite du livre traiterait de monstres venant de l'Écueil, qui seraient remontés à la surface, de la légende d'un héros qui pénétra la brume noire pour y sauver sa fiancée naufragée, ou comment la Muse gardait une certaine influence sur ce sinistre endroit. Mais qui sait, peut-être qu'à l'avenir, d'autres livres traitant de ces sujets seront repêchés ? Pour l'instant, il vous faudra vous contenter de ce petit bout de mythologie Abyssale. Finalement, même s'il est toujours difficile de séparer clairement mythe et réalité, il y a tout de même de quoi ne jamais vouloir s'aventurer dans les profondeurs de la mer Maudite... [ Ce livre de la Mythologie Abyssale va de pair, et est complété, par celui sur la Société Abyssale. ] Cette œuvre rapporte 1 Griffe des marais à Songe Syrzyal
|
|