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- Spoiler:
Code du règlement : Coït. (Validé par Mohana)
Prénom : Kānshǒu.
Âge : ?
♀ ou ♂ : ♂
Race choisie : Hybride (Dissimule des cornes de bélier sous son chapeau)
Classe envisagée : Protecteur ou Guerrier.
Métier envisagé : Bûcheron.
Pouvoir : Excepté son talent pour les infusions, Kānshǒu n'est malheureusement doté d'aucune magie. Mais sa lanterne, constamment allumée, aurait des effets apaisants sur les enragés. Il est cependant capable d'enchanter ses créations artistiques (origamis, gravures, calligraphies), leur conférant ainsi certaines propriétés.
Mode hardcore : Neupe.
Mode de présentation : Standard.
Un énorme chapeau rond. Kānshǒu porte un énorme chapeau en permanence, ce qui dissimule son visage derrière un fin voile d'ombre perpétuel, ce qui, aidé par ses kimonos longs et amples lui confère, au mieux, une allure excentrique, au pire, légèrement inquiétante. Toutefois, le détail le plus curieux vient du fait que presque tout le temps, l'homme au chapeau s'orne la ceinture d'une lampe en papier qui dégage une lumière fantomatique, propageant sa douce radiance même en pleine journée.
Ayant hérité d'un physique hors du commun, il y a sous son chapeau deux petites cornes recourbées de bélier qu'il ne montre presque jamais, si ce n'est lorsqu'il décide d'aller se laver dans une rivière à proximité.
Dépassant les deux mètres, il va sans dire qu'il est facile de voir en l'hybride une sorte d'être mystérieux et/ou menaçant ce qui est peut-être vrai, car derrière un constant sourire poli se cache une certaine agilité propre à l'éducation qui lui a été fournie par sa tribu. Mais Kānshǒu reste fragile et même parmi les siens, il est très maigre, ce qu'il compense par l'apparence que ses vêtements lui offre.
Enfin, le dernier point à propos de son physique réside dans les carillons qui sont disposés sur ses manches, et un peu partout ailleurs, (surtout sur sa charrue en forme de bateau avec laquelle il traverse Dùralas) et rend sa démarche assez rigolote à observer. Ce qui est moins drôle est qu'il semble parfois se mouvoir en silence complet, surprenant la plupart du temps ceux à qui il essaye de s'adresser.
Oh, il sent toujours les fleurs aussi. Surtout le lotus.
Adepte de philosophie et d'introspection Kānshǒu est d'un naturel posé, préférant la tranquillité des berges d'un fleuve à la vie florissante des villes, même si, en sa qualité de marchand itinérant, les effluves de bière que dégage Stellarae lui sont sympathiques. Comme les cours d'eau, il considère que la vie est en perpétuel mouvement et qu'il faut savoir s'adapter aux choses, se laisser porter par les mouvements et non tenter de s'y opposer. L'homme à la lanterne passe ses journées à peindre, armé de son pinceau et de son encre, ou encore à coudre des vêtements, un thé fumant posé à ses côtés. Adepte des arts traditionnels de sa tribu d'origine, Kānshǒu est habile et habitué aux tâches manuelles de l'origami à la confection de bijoux en pierres, ses créations sont son gagne-pain et ce qui lui permet de voyager de ville en ville.
Ermite par choix, voyant dans le monde un terrain de découverte infini, il n'est pas rare de le voir arpenter les terres de Dùralas, afin de satisfaire des instincts curieux et surtout explorateurs. Toutefois, il arrive également qu'il disparaisse plusieurs mois dans quelque coin qu'il juge accueillant.
Mais il faut distinguer les ermites classiques de notre homme, car si certains seraient amenés à penser qu'il faut se défausser de toutes possessions afin de mieux embrasser l'existence Kānshǒu est connu pour son avidité, et il collectionne et convoite toutes sortes de choses ; reliques, armes, armures, sachets de thés rares, etc... Et c'est cette avidité qui le pousse à arpenter Dùralas, dans le seul but d'enrichir sa collection, juché sur son éternelle charrue en bois de cerisier, ornée de carillons, et distillant sur son passage un agréable parfum de lotus.
Bienveillant, il considère tout être comme égal, et ne cherche jamais à s'accabler de violence, en revanche, il croit avec ferveur en la défense des choses aimées soit-elle accomplie à l'aide de ses poings. (Même s'il reconnaîtra volontiers sa faiblesse physique.)
En somme, Kānshǒu est quelqu'un de spirituel et qui cherche à élever son esprit aussi bien que son corps (et sa bourse), parce que comme ses parents adoptifs le lui ont enseigné ; "L'équilibre en toute chose".
Les feuilles tombaient doucement en cette soirée de printemps, tandis que les festivités de saison annonçaient leur arrivée des décorations qui ornaient les maisons d'Endorial. Dehors, le soleil doré emmitouflait le paysage boisé de teintes chaleureuses, alors que des musiciens répandaient des notes gracieuses sur les oreilles chanceuses des passants.
Là, parmi le flot continu d'elfes, s'annonça l'arrivée du vendeur itinérant. Le mât de son bateau-chariot écarta les végétations, les clochettes tintèrent, et le grand chapeau se dévoila. K?nsh?u, ermite artisan, savait que l'impression comptait presque autant que la politesse afin de vendre, et avait donc sorti un joli panel d'enchantements pour trouver grâce aux yeux des habitants locaux ; alors que le vent agitait le tissu de son kimono, lui donnant l'air de flotter dans les airs, le veilleur leva les bras et de sous ses manches s'envolèrent une dizaine d'origami colorés. Des bleus, des rouges, des blancs, des noirs, tous allèrent valser au gré des vents, sous le regard contemplatif des enfants et l'approbation de leurs parents.
Pour finir, des tableaux délicatement posés à l'arrière du véhicule émergea un dragon de magie, totalement factice, et sa robe verte alla également danser au-dessus des passants, laissant dans son sillon une agréable odeur d'herbe fraîche.
Le spectacle ne dura que quelques instants, volatiles et éphémères, mais K?nsh?u ne pouvait prétendre faire mieux. Ses talents d'enchanteur n'excédaient point ces maigres illusions, mais il était ravi de voir autant de monde applaudir et sourire à ses maigres manifestations. Il salua ceux qui le regardèrent et arrêta sa barque en pleine rue, tout en fixant sa lanterne à la lumière bleutée en haut du mât.
En quelques gestes et déplacement agile, le vendeur avait sorti son stock et éclairé son comptoir de fortune avec moult lampes en papier, maintenus dans les airs grâce à un système de ficelles invisibles, peintes doucement à l'encre de couleur. Des tigres, des poissons koï, des dragons et des grues s'animaient parfois sur les dessins, rugissant ou sautant dans le vide pour revenir à leur position initiale.
Le marchand savait ses ressources purement esthétiques, mais cela lui allait. Dùralas méritait son lot de beauté brute, sans aucune autre intention que de plaire. Ce soir là, il vendit (et offrit) plusieurs peintures et gravures, et même quelques bijoux de jade, et il s'apprêtait à ranger son échoppe lorsqu'un bruit derrière lui le fit se retourner.
Ses carillons émirent leur tintement et sa lampe remua, comme agitée par un vent invisible. Si ses sourcils étaient visibles on aurait vu l'ermite les froncer.
Dans un coin, un enfant pas plus haut que trois pommes, le regardait avec une mine curieuse. Il était à moitié dissimulé derrière un mur, et venait de tomber. K?nsh?u rit, mais sans bruit, en haussant simplement les épaules.
"-
Riez pas, m'sieur, z'êtes pas mieux avec vos dessins bizarres. Mais ils sont jolis, j'dois admettre."
Le bonhomme fit quelques pas, les mains dans les poches, vers les sculptures en jade à moitié rangées dans leurs boîtes. Son regard se posa sur un renard, la posture altière. La main du vendeur se leva, invitant l'enfant à le toucher. "
Je peux ?"
Le chapeau se baissa légèrement, signe d'approbation. "
Z'êtes pas bien beau, mais au moins vous êtes gentil."
Le petit resta un moment à contempler les divers articles, totalement fasciné par certains des enchantements qui animaient partiellement les choses, et lorsque K?nsh?u lui eut montré ses peintures aquatique, celles qui "sentaient bon les coquilleages", il vit dans le regard du jeune elfe qu'il était totalement amoureux de son art. Si on avait pu la voir, on aurait su que la bouche de K?nsh?u souriait.
"-
Tu en veux un ?"
Sa voix avait arraché une mine de surprise à l'enfant, d'abord parce qu'il était perdu dans ces océans qui prenaient vie tous seuls dans les images, mais également parce que ce vendeur avait une voix étrange. Il lui semblait qu'elle venait de très loin, comme si une cloison se trouvait entre eux. "-
Euh oui, mais j'ai pas d'argent."
En haussant les épaules, l'homme au grand chapeau déposa un Lotus de jade dans l'une des paumes de l'enfant.
Aussitôt l'objet acquis, l'elfe s'en alla, jetant un bref "merci" tout excité à ce bienfaiteur à l'allure si particulière. On aurait dit un grand haricot avec un chapeau, et des clochettes, c'était rigolo, et puis il lui semblait déjà l'avoir vu quelque part.
En tout cas, le chanceux d'un soir se précipita dans les rues, courant de joie sous l'effet de la possession de pareille curiosité. Dans sa paume, le lotus de jade émettait une chaleur douce et agréable, et une pulsation aussi, comme un bourdonnement. Alors qu'il était totalement fasciné par sa petite relique, l'enfant en avait oublié que la nuit s'était abattue depuis longtemps sur la ville elfique, et tandis qu'il arrivait chez lui, une ombre menaçante se profila au tournant de la rue. Une sorte de monstruosité d'ombres, petite, agile, et féroce. Elle grogna en le voyant et montra une rangée de dents acérés, instinctivement, il se figea sur place, totalement paniqué et en proie à de violentes sueurs froides. Qu'était-ce donc ?! La petite fouine d'ombre flagella l'air de sa queue et se précipita sur lui.
Il ferma les yeux et...
Un fin et rassurant bruit de carillons happa la peur de l'enfant, alors que des bras le soulevaient (avec difficulté penserait-il plus tard) et l'emmenaient. Il sentit une odeur de lotus se répandre tout autour de lui et enfouis sa tête dans des tissus très doux au toucher.
"
M'sieur le vendeur ?"
Il sanglotait, mais était rassuré, la vitesse avec laquelle l'homme qui le tenait se déplaçait, couplé à la chaleur de son corps le laissaient dans une torpeur agréable. Et puis, même les paupières closes, il distinguait l'aura de la lanterne bleue, une lumière agréable..."
Garde le silence, nous sommes poursuivis par un esprit."
"
Vous allez le tuer ?"
"
Par les grandes cornes, non ! Les esprits sont sacrés !"
Il ne comprenait pas réellement ce qu'il se passait. Si la chose horrible qu'il avait vu, ce truc à la taille de rat et à l'apparence de ténèbres était méchant, alors pourquoi ne pas le tuer ? Comment une chose pareille pouvait-elle être sacrée ? Il commençait à penser que ce vendeur n'était pas vraiment en mesure de le protéger, mais il regretta de suite cette pensée, rien que d'imaginer que la fouine aux dents acérées pouvait les rattraper.... brrr.
Mais le destin est parfois cruel.
Ils tombèrent alors qu'ils franchissaient un petit carrefour désert, et le gamin alla rouler jusqu'à un mur. Heureusement, Kānshǒu avait enroulé son kimono autour de lui et sa chute fut douce. (relativement parlant)
Il se releva, se frotta les yeux, et serra un peu plus fort le lotus de jade contre lui. Il savait inconsciemment qu'il allait assister à un combat. Comme papa en évoquait parfois, sauf que là ils affrontaient... une fouine-esprit-démon.
Le marchand au grand chapeau se releva très vite, et l'elfe put admirer que son sauveur tenait à la main un large bâton noueux sur lequel était fixée sa lanterne désormais agitée dans tous les sens et scintillant plus fort que jamais. Torse nu, son allié était extrêmement peu imposant, et il semblait qu'une crevette armée d'une lanterne et habillée d'un trop ample pantalon en soie allait affronter l'essence du mal, à ses yeux.
Mais...
Les grognements furieux de la Chose d'ombre refirent surface, juste en face de Kānshǒu. Elle claqua des dents et fouetta de nouveau l'air de sa queue fine et terminée en flèche. Le sculpteur de jade porta deux doigts à sa bouche et s'adressa à l'esprit d'une voix déterminée, avant de se mettre à danser, faisant tourbillonner son bâton autour de lui. La lanterne laissait une traînée bleutée là où elle fendait l'air.
"
Puisse-tu trouver le repos, Esprit. Quoi que cet enfant ait pu faire afin de.." Sa prière fut interrompue lorsque la queue de la bête vint frapper le marchand en plein visage. Son énorme chapeau tomba, dévoilant une chevelure laineuse, de couleur dorée, et deux grosses cornes enroulées sur elles-mêmes. Un hybride ? Alors que Kānshǒu abattait son bâton au sol et que la lumière bleue repoussait la fouine d'ombres, l'enfant put distinguer le visage de son protecteur. Il était très rigolo, et plusieurs peintures bleues, notamment au niveau des lèvres, donnaient un air excentrique au personnage. Alors qu'un léger sourire gagnait l'enfant elfique, qui n'avait jamais vu un homme porter du rouge (bleu) à lèvres, il disparut bien vite lorsque la créature démoniaque mordit sauvagement l'homme-bouc à la gorge. Le sang, noirci par la lumière de sa lanterne, fit remonter la peur chez l'enfant. Mais cette fois, il n'était pas tétanisé, au contraire, il sentit une grande bouffée de chaleur, agrippa son lotus en pierre et le lança en direction de leur ennemi. La créature feula, se tortilla, et retomba en arrière, glissante et cherchant à s'enfuir. Kānshǒu coupa cependant court à ses envies couardes et plaça sa lanterne sur l'esprit, qui fut littéralement aspiré par celle-ci.
La poussière du combat retombait, et enfin ils purent souffler un peu. L'enfant se précipita sur le vendeur, qui saignait encore, rien de très profond d'après l'attitude encore assurée du bouc qui recachait ses cornes avec son chapeau, mais il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter.
Une fois Kānshǒu rhabillé, celui-ci demanda à l'enfant de le suivre.
"
Ce n'est pas encore terminé, jeune pousse. Suis-moi."
Ils marchèrent jusqu'au curieux véhicule du vendeur-bouc qui s'anima comme par enchantement lorsqu'ils posèrent le pied à l'intérieur, ses carillons s'éveillant au contact de ceux de son maître, et bientôt, ils dévalaient une colline en direction d'un petit lac. L'enfant était subjugué par ce spectacle de lumière, admirant les lampes accrochées ici et là au bateau-chariot qui flamboyaient dans la nuit.
Une fois parvenus à destination, Kānshǒu installa l'elfe sur le rivage, lui ordonna de rester silencieux et de ne surtout pas bouger, ce à quoi il répondit avec un grand hochement de tête. Tout ceci était comme un rêve, et ce qui allait suivre plus onirique encore.
Jusqu'à l'aube, l'ermite tressa moult origamis, plia des papiers de toutes les couleurs sous toutes les formes imaginables. Il disparut également dans la forêt, revenant quelques heures plus tard avec des fleurs par centaines qu'il déposa sur des bateaux en papier, auxquels il accrocha à chacun de petites lanternes en papier serties de bougies.
La préparation fut aussi grandiose que l'apothéose de ce rituel, et juste avant que le soleil ne baigne de nouveau le monde, et que l'elfe ne tombe dans les bras de Morphée, il put voir Kānshǒu flotter sur le lac, sur sa barque-chariot, aux côtés de centaines de lumières fantomatiques qui semblaient être les enfants de son sceptre à la lanterne. Tout cet ensemble lumineux, chaleureux et poétique dériva paisiblement jusqu'à ce qu'il n'atteigne le centre du lac, endroit auquel le vendeur brandit son sceptre, libérant la créature d'ombres de nouveau.
"
Par Inari, Divine Renarde, amie de Kar'Mâgul par les âmes des défunts, et la tienne ô Esprit enragé, observe la bonté des notre envers ton esprit. Nos récoltes, nos cœurs et nos lumières t'accompagnent. Deux renards lumineux, l'un blanc et l'autre vert, se mirent à tourbillonner gaiement autour de l'ombre, jusqu'à fusionner avec celle-ci, et de créer une délicate déflagration dans le ciel à présent doré d'une aube clémente. La voix de Kānshǒu, grave et toujours aussi distante, résonna en cette matinée sur le rivage, portée par le flot tranquille de ses bateaux en papier et autres origamis offerts à cette petite créature d'ombre.L'enfant ferma les yeux avec l'esprit bien ouvert ; même les plus cruels choses peuvent être apaisées, et alors, même si cela paraissait insignifiant le bien triomphait du mal en ces petits gestes, et la plus infime dévotion effaçait toute trace de destruction.
Lorsqu'il se réveilla, il était de nouveau dans sa chambre, confortablement installé dans ses couvertures en de riches étoffes. Il savait ne pas avoir rêvé, comme le prouvaient les carillons qui sonnaient gaiement au loin, et le lotus de jade, qui semblait avoir éclot, posé sur le meuble juste en face de ses oreillers en plumes.
Il se leva, doucement, et déclara en hurlant de toute ses forces à travers la fenêtre ;
"L'équilibre en toute chose M'sieur le Bouc !"
Kānshǒu rêve de découvertes, d'explorations de territoires inconnus et de rencontres paisibles. Mais aussi de pas mal de transactions et de combats, aux guerriers qui lui en feront l'honneur, suivis d'une tasse de thé. Il pense également aller faire un tour du côté de la Guilde des Mages et de s'instruire réellement aux magies de combat, puisqu'il connait le climat du pays, quelque peu haineux.
En outre, s'il peut aider qui que ce soit, ou quoi que ce soit, il essayera. Il prône une terre saine et dans la tranquillité offerte par une courtoisie générale. Le respect de chacun et des Divinités lui est très cher.
Voyons voir ce que ça donnera.
Allons, depuis le temps, on se connaît déjà bien les chatons.