Introduction : Bon, je crois que je me dois d'introduire à peu près proprement ce carnet, au cas (improbable) ou il trouverait, dans le futur, un lecteur. Par ailleurs, si ce lecteur existe, je lui conseille de reposer cet ouvrage là où il l'a trouvé, car il ne contient que les divagations d'un vieux barde un peu gâteux.
Bon, si quelqu'un me lit encore, c'est soit qu'il est très motivé, soit qu'il s'ennuie plus que tout. Il est donc temps d'introduire ce qui suit de façon plus claire. Je suis Bladr, dernier héritier de la famille des Sidiens, vis à Baldor'Heim, et tiens un journal depuis des années et des années, depuis, en fait, que je mène cette vie de barde. D'ailleurs, si ma carrière a connu une ascension fulgurante et que, tout à coup, quelqu'un a décidé de regrouper tous les exemplaires antérieurs de ces journaux, qu'il ne lise pas les premiers, j'y étais jeune et idéaliste (par ailleurs, ma liaison avec Lily Anmeri  n'était pas censée trop s'ébruiter, sa famille pourrait en pâtir).
Je ne pense pas que ceci sera lu, et certainement pas avant ma mort. Je ne m'inquiète pas trop de la teneur de ces propos.

P.S. Par ailleurs, je tiens à prévenir mes hypothétiques lecteurs, que la numérotation des jours dans ce journal n'est pas le véritable enchaînement des jours. En effet, je n'écris dans ce journal que quand j'ai des choses plus ou moins intéressantes à y écrire, ou simplement envie d'y écrire.

A la porte au palais (bis)
Y a-t-une belle amante
Y a-t-une belle amante

Jour 1 : Aujourd'hui, j'ai gagné bien peu de pièces d'or avec mes représentations, les gens deviennent de plus en plus pingres. Bon, j'irais voir quelques amis demains. Si ça se trouve, ils ont un travail à proposer à un vieux barde, ou ont entendu parler d'une riche famille qui rêverait d'entretenir un barde pour leur manoir. On ne sait jamais.
Au moins, j'ai terminé l'introduction de ce journal.
En attendant, je vais ranger ce journal, et aller me coucher. Cette journée m'a épuisé, et cette sorte de solitude au milieu de la foule me mine un peu le moral.
Je sais que cette première entrée dans le journal n'est pas passionnante, mais je passe mes journées à chanter des choses inventées ou à en inventer. Je vais pas m'inventer de passionnantes journées dans ce calepin.

La belle a tant d'amants (bis)
Qu'elle ne sait lequel prendre lonla
Qu'elle ne sait lequel prendre
Au bord d'une fontaine

Jour 2 : La journée a été fructueuse. J'ai pu gagner quelques deniers. Comment? me demanderait un hypothétique lecteur. Ne t'inquiète pas, hypothétique lecteur, je vais tout t'expliquer. J'ai donc été faire ma tournée d'amis pour leur demander s'ils avaient du travail pour moi. Malheureusement, aucun n'avait de propositions alléchantes à me faire. Par contre, (évidemment, il y a un par contre, cher lecteur), mon ami ébéniste de longue date, Wyrkos avait une commande pour une masse en sureau, et n'avait pas le temps de l'exécuter. Je n'avais jamais fait de sculpture de bois, mais l'expérience me tentait bien, et mon âtre criait famine. J'ai donc accepté de fabriquer cette masse. C'était plus simple que ce à quoi je m'attendais, même si c'était aussi plus fatiguant. J'ai réussi à tirer de cette vente une petite commission qui me permettra d'acheter de quoi manger pour quelques temps. Je vais essayer de me retrouver du travail comme sculpteur.
Avant d'aller me coucher, je vais faire un tour à l'échoppe qui vend de la viande. Je peux me permettre de manger un peu de viande.

Le fils d'un cordonnier
Celui-là la fréquente
Lui a fait des souliers
A la mode de Stellarae