Une petite silhouette sortait du temple massif, marchant, ou plutôt rampant lentement de manière féminine. En s’approchant, on pouvait voir une petite Naga en parfaite santé, qui ne devait pas mesurer plus d’1 m 65, avec des formes assez généreuses. Une chose était sûre : elle n’était pas faite pour les efforts physiques, vu sa musculature assez peu développée. Son visage était doux, ses pommettes saillantes, son nez petit et rond. Un petit sourire satisfait courbait ses fines lèvres rose clair, qui cachaient des dents immaculées anormalement pointues. Soudain, son sourire retomba, ses sévères yeux jaunes de serpent s’ouvrirent, ce qui contrastait beaucoup avec le reste de son visage. Cette expression stricte et intimidante était bien plus commune sur le visage de la jeune Naga du nom de Kalyana. Son regard transperça le disciple pourtant 20 centimètres plus grand qu’elle qui avait osé la déranger pendant sa promenade quotidienne. Sa voix mielleuse lui répondit de façon menaçante et le disciple s’en alla, neutre car habitué à l'hostilité que lui montrait la servante.

Elle soupira, puis passa sa main dans ses volumineux cheveux noirs détachés qui devaient lui arriver jusqu’au milieu du dos. Leur vitalité et leur éclat ressortaient encore mieux au soleil, mais ils ne faisaient que sublimer son teint invariablement ivoire. Le vent souffla dans sa longue et ample cape noire dont la capuche reposait contre son dos, laissant apparaître partiellement sa voluptueuse queue dorée aux zébrures noires. Elle était, comme la majorité des Nagas, capable de transformer sa queue en jambes pendant 7 ou 8 heures, mais elle préférait de loin sa forme originelle. Un objet métallique refléta la lumière du soleil l’espace d’un instant : il s’agissait de la dague qu’elle gardait toujours dans sa cape. (cf histoire) C’était une dague des plus ordinaires, avec une fine lame solide et tranchante et de la peau de serpent sur le pommeau. L’objet était incroyablement bien entretenu.

De fines boucles d’oreille en or en forme de gouttes étaient accrochées à chacune des oreilles de la servante. Cependant, ses mains longues et fines sans être osseuses étaient dénuées de toute décoration. Elles n’étaient soulignées que par des ongles longs et pointus. La Naga soupira et se retourna pour rentrer dans le temple.

Kalyana (ou Kaly pour les intimes) entra dans le temple, elle avait fini sa promenade quotidienne. Elle avait besoin de prendre l’air régulièrement, cela l’aidait à réfléchir. Et réfléchir, elle en avait bien besoin en ce moment. Cela faisait quelques nuits qu’elle avait fait le même rêve, chaque fois avec plus de détails. Alors qu’elle se dirigeait vers la salle de méditation, elle croisa un groupe de disciples. Tous lui souhaitèrent machinalement une bonne journée. Elle leur lança un regard plein de mépris et leur répondit brièvement. Elle considérait les disciples comme des êtres stupides et sans intérêt, mais dévoués au Basilic. Elle n’y prêtait en général pas trop d’attention. Elle continua son chemin et croisa cette fois une autre servante. Son regard s’illumina, il s’agissait en effet de sa meilleure amie. Sa voix redevenue douce salua chaleureusement l’autre Naga et toutes deux se dirigèrent vers la salle de méditation pour rejoindre la prêtresse qu'elles épaulaient toutes deux.

Un disciple s'approcha des deux servantes. Ce n’était pas n’importe quel disciple, c’était un bon ami de la servante qui accompagnait Kalyana. Kaly le détestait au plus haut point. En effet, de nature possessive et jalouse, elle n’aimait pas quand quelqu’un tentait de détourner un de ses proches d’elle. Cependant, bonne comédienne, elle installa sur son visage une expression amicale et lui répondit d’un ton chaleureux. Elle voulait qu’il baisse sa garde pour pouvoir lui planter un couteau dans le dos ensuite. Le disciple leur apprit que la prêtresse qu'elles servaient demandait à ce qu'elles viennent à ses côtés pour accueillir un voyageur.
Elles se dépêchèrent donc de rejoindre leur supérieure dans une large salle et s'inclinèrent respectueusement devant elle. Puis elles s'assirent à côté d'elle, avec d'autres servantes. Le voyageur ne tarda pas à arriver.

Kalyana observa le nouvel arrivant, le scannant intégralement en arborant une expression neutre. Il commença par s'incliner puis posa un sac plein de pièces d'or en demandant à ce qu'on lui dise son avenir. La prêtresse jugea qu'elle n'avait pas de temps ni d'énergie à perdre pour un simple voyageur, et qu'une servante ferait l'affaire. Elle appela Kalyana, qu'elle savait capable de pratiquer la chiromancie, et la servante se leva. Elle avança calmement vers l'humain et déclara qu'elle allait lire sur sa main.

°Comme ça, je pourrai mieux le cerner° pensa-t-elle

Elle mena l’individu jusqu’à atteindre une petite salle contenant une petite table avec une chaise de chaque côté, et lui proposa de s’asseoir en face d’elle. L’humain s’exécuta et la Naga s’assit en face de lui. Kaly ne se fiait jamais à la race d’un individu pour le juger : elle attendait toujours de cerner l’individu lui-même, bien qu’elle affectionnât particulièrement les Styrges Noirs. Elle avait rencontré dans presque toutes les races des individus qui l’intéressaient, et d’autres qu’elle méprisait. En effet, un fossé séparait les choses qu’elle aimait de celles qu’elle n’aimait pas. Elle commença directement à lire dans main de l’humain avec aisance et une grande quantité d’information intégra rapidement son cerveau.

Elle le jugea intéressant, et reposa délicatement sa main. Un sourire vint étirer ses lèvres et son regard devint plus doux. Elle commença à expliquer ce qu’elle avait lu à l’humain, d’une voix posée et douce. Quand elle eut fini, elle raccompagna l’individu jusqu’à sa chambre puis se remit en route vers la salle de sa prêtresse. Sur le chemin, elle croisa une autre servante et la salua d’un ton faussement mielleux. Quelques années auparavant, les deux Nagas étaient entrées en conflit suite à la susceptibilité qu’elles partageaient. Elles avaient toutes deux fini par s'excuser pour ne pas faire de vague devant la prêtresse, mais tout le monde savait que ce n'était qu'une façade. Kalyana n'attendait que le moment opportun pour se venger. Elle était très patiente, donc elle n’avait pas peur d’attendre…

Enfin arrivée dans sa salle, elle s’installa à sa place et se plongea dans ses pensées.

(Recap : manipulatrice, pense beaucoup, rarement honnête, bonne comédienne, possessive, jalouse, aime cerner les personnes avant d’interagir avec elles, agréable envers les personnes qu’elle juge intéressantes, méprise celles qui lui déplaisent, experte en chiromancie, susceptible, rancunière, patiente)

Kalyana était assise à côté de la prêtresse qu'elle servait. Kalyana, comme les autres servantes du Temple, bien qu'elles fussent bien moins respectées que les prêtresses, était une personne tout de même assez respectée, au même rang que les disciples. La jeune Naga pensait à son passé, nostalgique.

Elle pensa d’abord à ses parents. Son père était un assassin qui maniait très bien la dague, il partait régulièrement en mission, parfois très loin, mais cela n’empêcha pas sa fille de beaucoup l’admirer. Son père voulut donc lui apprendre l’art de combattre et de manier la dague, mais abandonna rapidement : le corps de la petite Naga n’était tout simplement pas taillé pour ça, à l’inverse de celui de son grand frère qui tenait décidément tout du père. Celui-ci partait parfois en mission avec son parent paternel et ne se gênait pas pour rabaisser sa petite sœur dès qu’il en avait l’occasion. En effet, Kaly tenait son physique de sa mère : petite et assez ronde avec une musculature peu développée qui ne le sera probablement jamais, ainsi que très peu d’endurance face à l’effort physique. Dépitée, elle continua néanmoins de s’entraîner en cachette pour impressionner son père, soutenue par sa mère qu’elle aimait plus que tout.

Jusqu’au jour où, pour une raison qu’elle n’a pas comprise sur le coup, son père voulut tuer sa mère. Si elle admirait beaucoup son père, l’amour filial entre sa mère qui l’avait toujours soutenue et elle était encore plus fort, alors elle s’interposa, ce qui lui valut d’être battue par son père. Elle se défendit comme elle put, mais elle tomba vite à bout de force. Au moment où tout semblait être perdu, une haine dévastatrice monta en elle. Alors elle sentit cette force incroyable grandir en elle, comme une présence qui la soutenait. Elle se leva sous les yeux ébahis de son père, le regarda bien dans les yeux. Une sueur froide coula le long du cou de son père. Elle n’avait jamais vu son père avec une telle expression de terreur, mais cela ne lui déplut pas. Pour une raison ou une autre, il était incapable de bouger. Elle empoigna la dague avec laquelle elle s’entraînait, et la planta dans son cou. Puis elle la retira et la replanta au même endroit. Son père tomba, et elle lui replanta plusieurs fois sa dague dans son torse, pour s’assurer qu’il ne se relèverait pas. Une fois son travail fini, elle perdit connaissance.

Kalyana se réveilla pour voir sa mère à ses côtés. Elle pleurait de joie. Elle lui expliqua qu’elle avait prié nuit et jour pour que le Basilic la prenne sous sa protection, et que ça s’était enfin réalisé. Kaly n’était pas si surprise que ça, elle savait que sa mère était une fanatique du Basilic et que la seule raison pour laquelle elle n’avait pas réussi à devenir prêtresse était sa faiblesse physique. Son frère avait apparemment fui en voyant le cadavre de son père. A partir de ce moment, la Naga commença à admirer le Basilic.

Suite à la mort de son père, Kalyana décida de devenir prêtresse pour se rapprocher de son dieu. Elle commença, avec l’aide et les connaissances de sa mère, par donner en offrande au dieu le cadavre de son père et garda la dague avec laquelle elle l’avait tué. C’était une dague assez simple : une lame fine et tranchante de couleur argent, un pommeau décoré de peau de serpent. Une des prêtresses du Grand Temple décida d'en faire une de ses servantes, malgré son manque de force physique. La petite Naga avait tout de même les bases du combat à la dague, ce qui lui permit de se sortir de situations un peu compliquées. Elle développa au fil du temps un talent certain pour la chiromancie. Elle lisait dans une main comme dans un livre ouvert.

Sa dévotion et son talent lui avait permis de compenser son manque de force physique pour finalement s'intégrer dans cette communauté et être considérée comme une servante à part entière. Au fil des séances de méditation, Kaly se sentait de plus en plus proche de son dieu, même si il lui restait du chemin à parcourir. Il lui arriva de faire des rêves prémonitoires, extrêmement rares, mais toujours justes.

La jeune Naga avait fait le tour de sa vie, et repensa alors au rêve qu’elle avait fait à plusieurs reprises. Elle l’avait encore rêvé la nuit dernière, avec plus de détails qu’auparavant. Le Basilic attendait quelque chose d’elle. Il voulait qu’elle parte, vers la caverne mystérieuse il semblerait. Kalyana soupira, chose qu’elle avait l’habitude de faire quand quelque chose lui prenait la tête. Elle allait en parler à sa prêtresse. Après tout, peut-on vraiment aller à l’encontre de la volonté du Basilic ?

Kalyana voue un culte au Basilic, elle estime qu’il a sauvé sa vie et qu’elle doit lui être dévouée. Elle a d’ailleurs fait un rêve à plusieurs reprises, montrant un lieu bien précis qui semble être la caverne mystérieuse. Elle en a déduit que le Basilic souhaite qu’elle se rende là-bas, et après avoir discuté longuement avec sa prêtresse, elle a finalement obtenu son accord pour s’y rendre. C’est donc déterminée qu’elle quitte son Temple pour se diriger vers la caverne mystérieuse.

J'ai 14 ans, je suis donc collégienne. Je monte à cheval régulièrement, et j'aime les animes. Sinon je veux tester le RPG car ça a l'air sympa, mais personne dans mon entourage ne le pratique donc après quelques recherches sur le net, me voici sur ce forum... A première vue l'univers me semble très riche et on peut donc inventer toutes sortes de personnages. Sinon je trouve ça pratique d'utiliser un forum pour le RPG: c'est beaucoup moins contraignant qu'IRL car on peut se connecter quand on veut et prendre notre temps pour rédiger une belle réponse... voilà voilà.