Sorti de ma grande lassitude, je m’étais enfin décidé à me bouger un peu. J’étais censé préparer mon départ vers le Sud du continent, mais cette journée ne m’avait aucunement motivé. Avançant à contre-courant, j’avais fini par arriver à destination : la boutique d’arme ! Cet effort m’avait coûté presque toute mon énergie, mais bon … la récompense était à la clé, non ?

Le reste de la journée ne fut guère plus intéressante. Fuyant la peuplade humaine, je m’étais éclipsé dans un petit recoin de la ville bien tranquille, à l’ombre de toutes ses fantaisies. Voir tout ce petit monde bouger me répugnait. Mais j’avais beau essayer de leur faire porter le chapeau, je savais très bien qu’au plus profond de moi, le véritable problème n’était pas leur joie de vivre,  cette bonne humeur que dégageai ces humains, leur unité, mais le fait que je préfère m’enfermer dans mon coin. Me recroqueviller sur moi-même était pour moi le seul moyen de me sentir bien. J’ai beau essayer de la cacher, je n’aime pas la foule, ni même les gens en général. Toutefois, j’ai pu me surprendre à plusieurs reprises que, une fois la nuit tombée, il m’était plus facile de m’ouvrir aux autres … ou du moins, j’étais moins asociale.

Pour le coup, j’avais passé toute l’après-midi, assis sur un banc dans une petite cour de voisinage, l’un de mes endroits favoris dans cette ville Humaine. Les gens qui habitaient autour de cette cour n’étaient que de vielles personnes s’approchant plus du trépas qu’autres choses, alors je ne craignais pas vraiment un regard de travers. De plus, ce petit coin se trouvait à l’opposé de la maison de repos de ce pourri de Stryge faucheur. Pas qu’il me faisait peur, mais je n’avais aucune envie de finir saucissonné avant de lui avoir fait payer pour ce qu’il m’a fait ! Et pour cela, je devais impérativement devenir plus fort, plus puissant, par n’importe quel moyen ! M’enfin … c’est pas demain la veille que je pourrai prétendre vaincre ce rat.

Le temps fuse à une vitesse impressionnante quand on a rien d’autre à faire que de roupiller sur un banc. Je n’avais pas vu la nuit tomber et m’étais reposé durant la journée. Parfait ! Une promenade nocturne s’impose alors ! Je saisis ma faux, posé sur le banc et l’attacha fermement dans mon dos, puis j’abaissai mas capuche. N’aimant pas vraiment être dérangé lors de mes petites balades, je me dis que, capuche baissée, personne n’aurait envie de s’adresser à quelqu’un qui paraît plus sombre que le noir lui-même, plus sinistre qu’un cerbère. Et puis généralement, ce n’est pas vraiment à ces heures que l’on prend le temps de discuter avec quelqu’un. Les humains sont déjà tous rentré chez eux à cette heure-ci, attirer par la voix du sommeil.

?? – Je peux vous aider ?

Tiens dont, serait-ce la voix du sommeil ? Non, pas encore. Je relevai la tête, encore perdu dans mes pensées et constatai que l’on s’était adressé à moi. Une jeune demoiselle, pour ne pas dire une enfant me barrait la route. Enfin, la taille ne signifiait pas grand-chose étant donné que j’étais une Stryge et elle une humaine. Mais tout de même, une aussi jeune femme traîner dans les rues de la grande cité du nord, ce n’est pas vraiment ce que j’appelle de la prudence. Pourtant, le sourire qu’elle affichait indiquait clairement qu’elle se déplaçait sereinement.

Garràn – Non, ça ira. Mais que fait une enfant dans les rues Kastalinnoises à une heure pareille ?

Main dans les poches, dos courbé, jambe légèrement fléchi, j’affichais une grande nonchalance, comme si lui parler m’avait fait dépenser de l’énergie. C’est dans ces moments-là que j’ai tendance à baisser ma garde et je le sais bien. Mais je me sens tellement à l’aise la nuit que j’en oublie toutes les difficultés et complications que je pourrai rencontrer.

Je restais dans une position décontracté, la regardant fixement. Ses yeux lui donnaient un air bien mystérieux au milieu de ce joli petit minois. Une chevelure à l’image de son regard, tout aussi sombre, coulant jusqu’à reposer sur ses épaules. Celle-ci était tout comme je le faisais, en train de me toiser de ses yeux ambrés, relevant le moindre détaille. Son regard se posa sur le mien un instant avant de le fuir, comme gêné de cet échange de regard. Haussant un sourcil, cherchant à comprendre la raison de son comportement. Une jeune femme sortant de je-ne-sais-où me demandant tranquillement si j’avais besoin d’aide. S’agirait-il d’une … Je ne pense pas. Vêtu d’un pantalon tout aussi sombre et d’un chemisier légèrement plus clair, elle n’était pas habillée de façon indécente.

Jeune femme - Je ne suis pas une enfant contrairement à ce que vous pouvez pensez jeune homme.

Me serais-je trompé ou serait-elle bien présomptueuse vis-à-vis de son âge ? Mais comme tout à l’heure, les humains atteignent leur taille adulte suffisamment tôt pour qu’ils soient comparés à de simples enfants, notamment les femmes. Je ne voyais pas l’intérêt d’être désagréable ce soir et cela ne me coûtait rien d’essayer de lui faire plaisir. Si elle n’appréciait pas être considérée comme une enfant, ce que je comprends tout à fait, je n’aurai qu’à m’adresser à elle comme si c’était une adulte même si je pouvais trouver ça bizarre. Elle me lança une nouvelle fois un regard, posant dans la foulée ses mains sur ses hanches, mais cette fois-ci bien plus sérieuse avec beaucoup plus d’assurance. Qu’attendait-elle de moi ?

Jeune femme - Vous comptiez faire quoi si je ne vous avais pas interrompu ?

Qu’elle était cette question ? Elle s’intéressait tant que ça à ce que je faisais la nuit ? Cela ne faisait que refléter son jeune âge bien qu’elle souhaiterait que je la vois plus comme une femme plutôt qu’une fillette. Une façon pour le moins … direct de demander quelque chose, surtout pour une demande plutôt personnelle. Mais une nouvelle fois, pour satisfaire le caprice d’une enfant sortie de nulle part, lui répondre n’allait guère changer quoi que ce soit. Si cela pouvait satisfaire sa curiosité …

Garràn – Ce que j’aurai fait ? Et bien ce que je vais faire, après que vous m’ayez interrompu, va se résumer à finir ma promenade nocturne dans cette ville en plein sommeil …

Une idée germa dans ma tête, pas forcément très charitable de ma part, mais qui me permettrait peut-être de lui faire peur. Elle me laissera certainement tranquille et retournera chez ses parents, leur expliquant ce qu’elle avait rencontré dans les rues. À cette idée que je me faisais, un sourire malsain, presque antipathique, s’étira petit à petit de chaque côté de mon visage. Je pri alors un air beaucoup plus menaçant, presque surfait n’ayant pas l’habitude, et plongea mon regard dans le sien plus intensément encore.

Garràn - … tout en cherchant à satisfaire mon appétit insatiable.

Tout en m’étant la main sur le manche de mon arme, je tirai la langue, me léchant les babines pour avoir l’air encore plus intimidant. Plus sinistre ? Impossible de faire mieux pour moi. Je n’avais pas l’habitude d’afficher ou d’exprimer une émotion et encore moins naturel pour ne pas dire jamais. Ne sachant quoi faire avec mon visage pour lui donner une expression, j’imitais les gens que je croisais pour pouvoir m’en servir dans de futures situations, comme ce soir avec cette enfant par exemple. Bien sûr, il ne s’agissait là que d’une piètre mascarade, rien de plus. J’espérais simplement qu’elle tombe dans le piège. Je ne devrais pas avoir de mal.

Visiblement, je devais jouer très mal mon rôle de psychopathe. La jeune enfant se mit à rire ouvertement, sans aucune gêne. C’est à ce moment précis que je pu discerner un détail qui m’avait complètement échappé jusqu’à maintenant et qui, pourtant ne manquait pas d’être incontournable sur ce visage dès plus pâle. Cette dentition peu commune ce terminant par deux canines pointus un peu plus longue que la normale. En fait, je me demandais si, depuis le début, elle ne cherchait pas à me montrer ce détail pour m’intimider. Cela expliquerait son humeur changeante puisque je n’avais pas fait attention à cela. Du coup, je repris mon état naturel, calme et nonchalant que j’avais l’habitude de porter. Ce regard vide qui n’exprimait rien d’autre que le néant. Un visage qui n’offrait que l’inexpression telle une statue.

Vampirette - Tu crois vraiment que tu vas me faire peur petit humain insouciant ??

Je m’étais donc bien trompé sur son compte ! Ce n’était pas une enfant, à moins qu’elle joue son rôle à la perfection. Sa façon de parler et sa gestuelle me font plus penser à une véritable femme, sans compter ce petit air hautain et cette humeur aléatoire. Il était inutile que je persiste. Je relâchais donc mon arme et remis mes mains à leur place, dans mes poches, bien au chaud. Ces paroles avaient comme une fausse note qui restait en travers de la gorge. Un défi ? Elle continua de s’approcher, l’air mauvais, une aura presque maléfique pouvait se sentir. Je n’avais aucun mal à voir ses belles canines. Elle s’approcha tant et si bien qu’elle pouvait presque me mordre sans avoir à faire un pas de plus, juste en se penchant légèrement en avant.

Vampirette - Tu ne sais pas qui je suis, alors ne joue pas avec moi, où ce soir tu ne verras plus les tiens.

En effet, cela sonnait comme les tambours de l’arène, le retentissement de la foule et j’en passe ! Alors comme ça, elle pensait sincèrement pouvoir me faire peur en essayant de jouer avec mes sentiments et mes émotions ? Il est vrai que les Humains auraient eu tendance à fuir ou prier pour pouvoir retrouver les leurs, malheureusement pour elle, cela ne fait pas partie de ma religion que de prier un dieu imaginaire pour pouvoir retrouver mes proches. Et même si cela l’avait été, personne ne m’attendrait chez moi. Elle avait pris, d’un coup, un peu trop d’assurance à mon goût. De quoi avoir envie de lui rabaisser son caquet.

Garràn – Je te trouve bien présomptueuse PETITE. Tu parles d’insouciance, mais ne distingue pas
prudence et précipitation. Je marquais un temps, fermais les yeux, inspirais un coup et repris. Je ne cherchais pas à te menacer, mais simplement à te faire peur pour que tu me laisses tranquille.

Je cherchais, dans un recoin de mon esprit, les rumeurs et racontar que j’avais pu entendre à propos des buveurs de sang dans les différentes tavernes et auberges que j’avais pu visiter. Ces derniers vivent la nuit et dorme le jour, me semble-t-il. Ils n’apprécient pas la lumière et le soleil. Ils n’aiment pas l’argent, l’ail et les croix religieuses. Le seul moyen de les éliminer est de leur couper la tête ou bien de leur enfoncer un pieu dans leur cœur inerte. Mais ce qui m’intéresse le plus dans tout ça, c’est que l’on parle également de grosse somme d’argent pour la tête d’une de ses créatures ! C’est la première fois que je rencontre un vampire, il va donc falloir que je fasse bien attention. Je ne sais pas de quoi ils sont capables. Je ne peux pas m’appuyer sereinement sur ce que j’ai pu entendre de la bouche d’une personne sous les effets de l’alcool.

Garràn – N’es-tu pas au courant que la tête d’une créature comme toi peut valoir de l’or à celui qui la ramène ? Bien que je ne sois pas particulièrement attiré par quelques pièces d’or, si le fait de t’éliminer me permettait de continuer à me promener, alors récupérer ta tête ne serait qu’un petit supplément enrichissant.

J’étais tout de même resté quelques peu dérangé sur un point que je ne pouvais ignorer. Elle s’était adressée à moi en utilisant le mot Humain et cela, je ne pouvais le laisser passer ! Or de question que je sois comparé à ses faiblards d’Humain à la fois cupide et méprisant. Ces gens qui pensent que le monde devrait être à leur image. Ces gens qui font preuve de vertu et de grâce devant nous, mais qui n’hésite pas à nous cracher dessus une fois le dos tourné. Une race d’hypocrite qui mériterait simplement d’être rayé de la carte. Mais laissons ses petits projets pour plus tard. Leur heure n’est pas encore venue. Je déployais mes ailes violemment, créant une légère bourrasque, laissant quelques plumes sombres voler tout autour de nous. Déployer mes ailes me permettait de prendre de l’envergure et donc de la prestance. Je retirai ma capuche lentement pour montrer mon visage.

Garràn – Oh et puis un petit détail … je ne suis pas un Humain.

La jeune Vampirette avait reculé, effrayé par mes paroles semble-t-il. Elle avait certainement deviné que je n’étais pas un simple citoyen de la ville. Probablement qu’elle s’était imaginé tout un scénario virant à la catastrophe. Elle resta comme figée devant moi, les lèvres légèrement séparé, laissant briller ses longues canines. Je pouvais sentir les légers tremblements qui émanaient d’elle. Elle avait perdu, en un instant, l’assurance qu’elle affichait sereinement par le biais de son sourire tendre et malicieux. Malheureusement, elle ne s’en était pas forcément prise à la bonne personne. Pourtant, elle avait l’air de combattre cette peur intérieurement et, comme pour montrer sa victoire, elle se redressa, bien droite dans ses bottes, et repris son air sérieux et mystérieux.

Vampirette - Je suis au courant, mais essaie d'abord de m'approcher... Le problème c'est que tu te promènes dans une portion de ville où je passe le plus clair de ma nuit, je suis ici tous les soirs et étrangement ce soir je tombe sur toi.. Comme c'est bizarre, tu ne trouves pas ?

Elle me prenait donc comme un chasseur de prime ? Il est vrai qu’exercer ce métier ne m’aurait pas déplu, au contraire. Mais l’imagination dont elle faisait preuve alla jusqu’à imaginer que j’étais venu exprès ici pour elle. Certes, je ne me promène pas souvent dans ces quartiers de la ville, mais je pouvais très bien en dire autant à son sujet. Je ne l’avais jamais vu auparavant durant mes balades nocturnes et cela ne me posait aucun problème. Je ne sais pas si c’est le fait que ce soit une vampire ou non, mais les femmes ont une fâcheuse manie de s’approprier tout et n’importe quoi, de considérer certaines choses comme acquise. Mais si le hasard faisait bien les choses selon elle, pourquoi me poser cette question seulement maintenant ?

Garràn – Oh et puis un petit détail … je ne suis pas un Humain.

Vampirette - Je sais bien, je l'ai remarqué. Tu es quoi au juste ? Ton sang ne m’intéresse pas si tu veux savoir.

Cherchait-elle à baisser ma garde ou bien elle abandonnait simplement l’idée de boire de mon sang ? Peut-être qu’elle ne buvait que du sang d’Humain ? M’enfin … Malgré mes ailes déployées, qui n’avait pas l’air de la choquer, elle n’avait pas réussi à deviner mon appartenance raciale. Tempi, je repliais mes ailes, trop encombrant pour se déplacer au sol et puis c’est bien la partie la plus sensible et la plus fragile chez les Stryges, les ranger était préférable. Petit à petit, son air sérieux se dégrada pour laisser place à visage presque doux et amical. Je me demandais si elle n’était pas en train d’user de ses charmes de vampire pour me rendre inattentif à son sujet. Elle recula d’un pas et se posta de profil, me laissant le champi libre pour continuer ma petite promenade nocturne.

Vampirette - Je viens sur les toits chaque nuit. Je pensais que tu étais un humain, donc j'ai sauté sur l'occasion. J'en ai un peu marre de boire du sang animal..

Ça, je peux bien le comprendre. Manger ou boire toujours la même chose, à la longue, cela devient une habitude et l’aliment perd de son goût. Il faut savoir changer un peu pour que notre palais ne s’habitue pas à ce que l’on mange. D’ailleurs, je me posais la question depuis un petit moment maintenant, mais serait-il possible que les Vampire ne soit pas capable de boire du sang venant d’une autre race ? Cela m’étonnerait tout de même puisque, comme elle venait de le dire, elle pouvait s’abreuver auprès des animaux, rien ne l’empêchait donc de se servir sur moi ? Et bien il me suffit simplement de lui demander. Je m’approchais comme pour passer tranquillement, mais je m’arrêtai juste devant elle puis me tournai dans sa direction, la sondant au plus profond de son regard.

Garràn – Je comprends ta frustration, mais dans ce cas, qu’est ce qui a bien pu te faire changer d’avis à mon sujet ? Je voulu ironiser, ayant déjà vu cela chez les humains. Je me demandais comment allait-elle le prendre. Ne suis-je pas assez appétissant à tes yeux ?

Haussant un sourcil, attendant sa réaction, je me sentais légèrement ridicule après avoir dit ça. C’est ce qui s’appelle tendre la perche en somme, mais j’étais tout de même curieux de savoir si c’était par rapport à la race de la personne sur qui elle prélevait le sang ou bien tout simplement parce qu’elle a peur de moi après ce que j’avais dit un peu plus tôt ? En tout cas, elle savait retourner sa chemise rapidement, probablement pour mieux manipuler son entourage. J’avais encore pas mal de doute à son sujet et la savoir dans les parages, épiant mes moindres faits et gestes, cherchant le moment subtile où je baisserai ma garde pour mieux s’approcher et planter ses deux crocs dans mon cou ne me ravissait pas vraiment. Je m’arrangerai pour éviter ce quartier là dorénavant.

D’un geste de la main, elle me montra le la ruelle qui s’étendait dans la pénombre, délicatement, comme pour me montrer que j’étais libre. Bien étrange cette femme. Elle avait renoncé entièrement à l’appel de son instinct affamé pour me laisser partir sereinement. Finalement, j’avais peut-être raison, elle ne pouvait peut-être simplement pas boire du sang d’une autre race que les humains. D’un autre côté, ce n’était pas plus mal, il y a beaucoup trop d’humain sur ces terres. Un de moins ou un de plus ? Qui s’en apercevra ? Ce n’était certainement pas moi qui allait la blâmer pour si peux et je n’oserai certainement pas dire que je valais mieux que cette vampirette.

Vampirette - Ne t'inquiètes pas, si tu ne m'embêtes pas je ne te briserai pas le cou...

La pauvre petite pensait encore à sa supériorité sur moi dans un combat. J’esquissai un léger sourire avant de reprendre mon sérieux. L’arrogance est un vilain défaut, mais son assurance me faisait un peu penser au mien. Cette assurance a bien failli me couter la vie il y a peu, avec ce maudit Exécuteur. Un jour, elle s’en rendra compte. Je n’avais aucune envie de la remettre à sa place ce soir, peut-être une prochaine fois. Je repasserai plus souvent dans ce quartier dorénavant, je me suis bien amusé finalement.

Garràn – Je prends ça comme un oui. Je me retournais pour continuer mon chemin, puis m’arrêtais deux trois mètres plus loin. Une Vampirette plus arrogante que toi dans le coin, impossible de trouver ! Je repasserai plus souvent ici. Je me retournais pour lui faire face et, accompagné d’un sourire en coin, lui fis une révérence tout en me présentant. Je m’appelle Garràn, Stryge Noire de la tour noire. Et qui est cette charmante Vampire rôdant sur les toits de Kastalinn ?