Je jetai un coup d'oeil à l'entrée de la caverne. Le blizzard était plutôt violent, et si je n'avais pas eu de couvertures dans mon barda d'aventurier, je pense que je n'aurais pas survécu longtemps, même abrité dans une caverne creusé dans le mont Tagne. Car en effet c'était là que je m'étais réfugié après ce combat acharné contre les porcidés, car c'était là que mon pégase nous avait emmené. Je lui avais demandé un endroit sécurisé, j'imaginais donc qu'il l'étais, car les pégases étaient des animaux intelligents. Je me tournai vers ce dernier, pour m'apercevoir qu'il dormait paisiblement, ses grosses narines s'aggrandissant et se rapetissant au rythme de sa respiration lente. C'était une brave bête, et une des rares que je n'avais pas envie de faire souffrir. C'est pourquoi je l'avais appelé Nalph, en l'honneur de mon frère jumeau qui était je ne sais où. Il me manquait, mais j'avais réussi à m'accommoder petit à petit de son absence.
Mon invitée venait de bouger sous sa couverture. Je tournai donc mon regard vers elle cette fois-ci. J'avais eu le temps de l'analyser pendant qu'elle était inconsciente. C'était une belle abyssale, plutôt jeune selon ses traits et son habilité à la dague, et elle avait un certain charme que les stryges ou les nagas n'avaient pas. J'avais aussi pû examiner son corps pendant que je pansais ses plaies, et je devais avouer qu'elle avait un corps satisfaisant. Sa poitrine aurait pû en faire pâlir plus d'une à la Tour, bien qu'elle ne soit pas exceptionnellement développée. Un joli petit bout de femme en somme.
Je regardai dans mon sac combien il nous restait de provisions: trois viandes séchées et quelques baies. On tiendrait pas éternellement comme ça, d'autant que ça faisait déjà une journée qu'on était coincé ici, et ma compagne abyssale ne s'était toujours pas réveiller. Elle n'était pas morte, car je sentais encore de l'air sortir de ses narines et son poûl était correct, bien que diminué par son état d'inconscience. Elle n'était pas en danger, et de plus je l'avais soigné avec les quelques bandages et herbes médicinales que j'avais piqué à l'apothicaire de la Tour avant de partir. Il ne me restait plus grand chose, car en plus de devoir la soigner elle, je dûs aussi me soigner moi, ce qui n'était pas une mince affaire. Mais on s'en était sortit au final, c'est le principal. Je rabattis un peu plus la couverture sur moi, assis près de l'abyssale, et raviva un peu le feu que j'avais tenté bon gré mal gré de protéger du vent avec quelques morceaux de bois disposés en barrière anti-vent. Le feu et les couvertures étaient indispensable, car s'il y avait bien une douleur que je n'appréciait pas c'était celle du froid !
Alors que j'allais me lever pour regarder un peu les alentours de la grotte, par ennui, je vis l'abyssale bouger un peu plus que d'ordinaire et ouvrir les yeux. Enfin, il était temps !

Velkhiel avait l’impression que ses yeux étaient collés ensemble, sa vision restant un moment embrouillé lorsqu’elle réussit enfin à les ouvrir, les conservant néanmoins mi-clos. Non loin d’elle, elle entendit un bruissement de vêtement frotter, une personne se déplaçait à ses côtés. Alors que l’abyssale tenta de tourner la tête, elle grimaça de douleur, sentant un mal de crâne lui prendre. La jeune femme se sentait perdue et déstabilisée, elle ne savait pas où elle se trouvait ni même comment elle en était arrivée là. Que s’était-il passé après que le gros porcidé l’avait chargé, elle se souvenait d’une forte douleur au ventre puis au dos, mais ensuite le noir. À en juger par les parois rocheuses qui l’entouraient, elle devait se retrouver dans une grotte, on ne pouvait pas en douter.

Elle mit quelques secondes à retrouver entièrement ses esprits, laissant le brouillard se dissiper. Velkhiel sentit enfin le froid ambiant quoiqu’elle se retrouvait sous une couverture, un feu crépitant à proximité. Lorsque ses yeux se déposèrent enfin sur l’homme qui l’observait en silence, elle ne fut pas plus étonnée de reconnaître le stryge noir. Qui d’autre aurait pu la secourir ? Le vent qui s’infiltrait dans la grotte venait jouer dans la longue chevelure noire de son sauveur donnant des airs plus sérieux à la scène.

L’abyssale finit par saluer l’homme ailé par un petit sourire endormi. Elle ne savait pas comment elle devait l’aborder. Après tout, elle ne savait rien de lui ou de ses intentions, mais il l’avait tout de même secouru. Elle tenta de se relever avec prudence afin de se positionner au niveau du stryge, elle sentait ses muscles endoloris, autant par le combat que par son sommeil contre le sol rocailleux. Quant à ses blessures, elles semblaient toutes avoir été bien pansées, il avait fait du bon travail pendant son sommeil. Elle sentait encore la douleur, mais elle restait acceptable.
Enfin, Velkhiel brisa le silence.

« Merci beaucoup pour votre aide, mais dites-moi… pourquoi ? »

La voix de la jeune abyssale était rauque, sa gorge asséchée en était douloureuse.

Ma compagne abyssale se releva doucement, probablement endolorie par le combat et le sommeil, et me lançai un petit sourire, auquel je répondis par mon éternel sourire malicieux. Elle prit alors la parole, la voix un peu rauque et asséchée:

« Merci beaucoup pour votre aide, mais dites-moi… pourquoi ? »

Je lui fis un clin d'oeil tout en ôtant ma gourde de ma ceinture, puis lui tendit tout en disant:

" Parceque je ne te hais point."

Puis, sentant que cette phrase énigmatique pourrait la laisser pantoise, j'ajoutai quelques secondes après:

" Tu es une abyssale, visiblement pas une abyssale de la Muse pour mon plus grand plaisir, donc je ne vois pas pourquoi on s'entendrait pas. Et puis, je m'ennuyais à torturer des lapins."

Je gardai mon sourire malicieux sur les lèvres tout en remettant un peu mieux ma couverture. Au même moment, mon pégase piaillai, probablement victime d'un cauchemar. Peut être rêvait-il qu'il se faisait vaincre par un stryge blanc. Brrrh, quel horrible cauchemar que celui-ci. Mais il se calma bien vite et repris son sommeil, visiblement à nouveau détendu. Je demandai alors à l'abyssale, pensant que c'était d'usage de faire ça dès le début:

" Et quel est ton nom, grâce aquatique ?"

Ma voix était douce et presque mélodieuse, habituée à courtiser un bon nombre de filles. Tant et si bien qu'elle l'était tout le temps quand je parlais à une fille.

Velkhiel accepta volontiers la gourde qu’il lui tendait, l’arrachant presque de ses mains afin combler rapidement sa soif. Tandis qu’elle s’abreuvait, elle écoutait les paroles de son sauveur. Sa première réponse la laissa perplexe et malgré les explications qui lui fournit peu après, l’abyssale de ne se sentait pas satisfaite de sa réponse. La gourde avait quitté ses lèvres, alors qu’elle la redonnait à son propriétaire elle lui répondit calmement.  

« Seulement parce que vous croyez que nous puissions nous entendre ? C’est un peu facile, vous ne trouvez pas ? »

Elle se repositionnait pour être plus confortable tirant légèrement sur la couverture pour mieux recouvrir ses jambes avant de poursuivre.

« Vous n’aimez donc pas les abyssaux de la Muse ? Et je ne comprends pas… pourquoi torturer des lapins ? »

Elle n’était pas certaine s’il était complètement sérieux sur ce dernier point, même s’il le semblait. Ça ne la bouleversait pas plus qu’il ne le devrait, mais elle ne voyait pas l’intérêt de perdre son temps avec de pauvres lapins.
Velkhiel entendit des piaillements de cheval et c’est ces piaillements qui lui fit constater la présence du pégase d’un curieux rouge qui s’était assoupit à l’entrée de la grotte. La jeune femme ne savait pas cette couleur de robe possible pour un pégase.

« C’est le votre ? »

Au même moment qu’elle posa la question le stryge noir venait de la questionner sur son nom. Elle lui sourit prenant note que ce n’était pas la première fois qu’il lui donnait un surnom du genre, mais ce n’était pas pour déplaire à l’abyssal.

« Appelez-moi Velkhiel, et vous ? »

Se contenta-t-elle de répondre à l’attente des autres réponses à ses questions.

Ma jeune compagne, qui s'appelait visiblement Velkhiel de ce qu'elle m'avait dit, me bombarda de questions. Je comprenais, après tout elle venait de se réveiller dans une grotte avec un stryge noir, beaucoup m'aurait tranché la gorge en attendant que je dormes. Je décidai donc de lui répondre, la laissant en vie et en bonne santé pour les mêmes raisons que précédemment:

"Alors procédons par étape charme des mers, ou Velkhiel si tel est ton nom.."

Je lui fis un clin d'oeil comme j'en avais le secret, charmeur comme à mon habitude et enchaînai:

"Premièrement, oui je t'ai secourue et laissé en vie parceque je pensais que l'on allait bien s'entendre. Sinon tu serais déjà six pieds sous la tombe, et pas à cause des sangliers.."

Je lui fis mon sourire mystérieux, dévoilant mes deux canines, qui bien qu'assez banale, rajoutait un coté effrayant à la scène. Puis je continuai sur ma lancée:

"Ensuite, non, je n'aime pas les abyssaux de la Muse. Gorgées d'idéaux pourris, faibles d'esprits et pathétiques. Sans offense si tu as de la famille de la Muse hein. Mais les seules races que je tolère à peu près sont les nagas et les abyssaux de la tempête. Une chance pour toi, tu ne penses pas ? Et ne t'en fais pas, je sais que tu n'es pas une abyssale de la tempête, mais je sais aussi que tu n'es pas une abyssale de la Muse, et ça me convient."

Je me levai et m'approchai de Nalph qui dormait à nouveau paisiblement. Puis je commençai à lui frotter le museau, ce qui ne le dérangea pas outre mesure, il ouvrit juste un oeil puis le referma, pas effrayé le moins du monde par ma présence. Je répondis donc à Velkhiel:

"Pour ce qui est des lapins, c'est que je n'avais rien de plus consistant à imposer à mon talent artistique. Car vois-tu, je suis un artiste belle Velkhiel. Mais mes pinceaux sont mes dagues et ma peinture est le sang de mes victimes. N'as-tu jamais trouvé du charme à la souffrance d'autrui ? Une sorte de satifaction personelle ? Un vice caché que tu préfères ne pas montrer ? Et bien moi je l'assumes, et j'en fais mon credo."

Je déposai un baiser sur le museau de mon pégase qui piaffa, peut être de plaisir, peut être de gêne, je ne saurais dire. J'enchaînai:

"Et en effet, cette belle créature est Nalph, mon fidèle compagnon. Il ne m'appartient pas, nous nous appartenons mutuellement je dirais."

Je fis un sourire tendre à mon compagnon ailé et allai me rassoir près de Velkhiel, en face d'elle et du feu, la fumée masquant légèrement mon charmant visage. Je lui dis alors, sur le même ton qu'employé précédemment:

"Je suis Valphégas, le fantôme sanglant. Je vis pour le sang et par le sang, mais rassure-toi je ne te ferais rien. Si je l'avais voulu, tu serais déjà morte. Non, j'ai de plus grands projets pour toi. Dis moi, tu as un objectif en particulier ? Un chemin où aller ? Ou tu penses qu'on pourrait faire route commune quelques temps ?"

Pour tout dire j'avais bien envie de l'avoir à mes cotés. De voir ce qu'allait donner cette rencontre atypique. Après tout, n'étais-je pas curieux de nature ?

Elle le laissa parler sans jamais l’interrompre dans son monologue, Velkhiel resta à l’observer en silence se déplacer tout en offrant ses explications. Elle s’étonna parfois de certains propos sans le laisser paraître. Satisfaite de certaines réponses et d’autre non, qui lui semblait toujours aussi facile à fournir, mais elle se contenta de l’ignorer. Elle ne fut guère rassurée d’apprendre que s’il le désirait, elle serait morte depuis longtemps et à la manière dont il expliqua son plaisir pour l’art, elle ne serait pas étonnée que cette mort aurait été longue de souffrance. L’abyssale préférait ne pas l’imaginer. Le stryge face à elle était un personnage fort inquiétant, elle ne pouvait que l’admettre.
Velkhiel décela pourtant un certain brin de fragilité lorsqu’il parla de son destrier, il semblait adoré l’animal contrairement à tout autre être vivant. Elle trouva cela attendrissant de la part de son sauveur. Enfin, il se présenta. Le fantôme sanglant ? Cela ne semblait pas bien plus rassurant que son discours dit précédemment, mais la jeune abyssale préféra ignorer ce détail pour le moment. Valphégas l’avait finalement invité à se joindre à lui. Elle allait tout débord répondre aux autres questions du stryge noire.

« Je suis bien heureuse de ne pas être une abyssale de Muse, je suis du même avis que vous, Valphégas, au sujet de cette race. Une véritable honte pour les abyssaux si vous voulez connaître mon point de vu. »

Sur ce point, ils allaient pouvoir s’entendre et seulement pour cela, elle pouvait se permettre de l’apprécier, même si quelques autres points pouvaient être pris en considération pour cela.

« Par contre, je ne porte pas de satisfaction dans la souffrance. Ma satisfaction se porte plutôt dans la mort. »

Et elle en avait pris conscience lorsqu’elle avait observé pour la toute première fois une créature mourir par ses mains, malgré le désir de tuer bien plus gros que ce qu’elle pouvait pour le moment.
La jeune abyssale observait le feu en silence un court moment afin de réfléchir à la proposition de Valphégas. L’accompagner dans sa route ne pourrait pas être plus mal, il pourrait lui être de bonne compagnie et lui permettre un bon apprentissage selon le niveau de l’homme par rapport à Velkhiel. Il l’a sauvé une fois et rien ne dit qu’elle n’aura pas besoin de nouveau d’être sauvé de la mort. Elle ne souhaitait pas non plus être un fardeau pour le mystérieux stryge, mais s’il pouvait l’aider à s’améliorer au court de ce voyage, cela était déjà d’une grande aide. De plus, il faut admettre qu’il est plus rassurant d’avoir cet homme comme allier.
Toujours en fixant les flammes qui dansaient devant ses yeux elle répondit à Valphégas.

« Mon objectif se porte dans mon désir de vouloir tuer les plus puissantes des créatures côtoyant notre monde, je crois bien que ce ne serait pas un problème de partager la route ensemble, j’ai besoin de devenir plus forte pour cela et de récupérer du meilleur équipement. Mais avant, dites-moi qu’elle est votre objectif à vous ? »

À cette dernière phrases elle releva son regard pour poser ses sombres yeux dans ceux de son partenaire.

Elle écouta mon discours sans broncher, même si je me doutais au fond de moi que certains propos l'avaient touché, en bien ou en mal. C'était le lot commun de toute créature quand elle apprenait à me connaître de toute façon, chose rare si ce n'était pour le sexe ou par profit. En un sens Velkhiel ne dérogeait pas à la règle, car j'acceptais de la prendre sous mon aile par curiosité. Et aussi parceque je sentais en elle un potentiel étrange, quelque chose de lié à ma nature magique, celle qui me permettait de déplacer des choses. J'avais un présentiment étrange, que je ne saurais décrire, je sentais qu'elle allait se diriger vers un chemin de guerrière, tout en ayant un attrait particulier à la magie.
Une fois qu'elle ait eu fini de m'écouter parler, elle me répondit:

« Je suis bien heureuse de ne pas être une abyssale de Muse, je suis du même avis que vous, Valphégas, au sujet de cette race. Une véritable honte pour les abyssaux si vous voulez connaître mon point de vue. Par contre, je ne porte pas de satisfaction dans la souffrance. Ma satisfaction se porte plutôt dans la mort. »

Alors comme ça elle haissait les abyssales de la Muse. En lisant plus en profondeur dans son regard et son visage, je voyais bien qu'elle ne me mentait pas et qu'elle haïssait vraiment cette race. Ca lui faisait un point en plus à cette jeune Velkhiel. Je lui répondis par un sourire quand elle ajoutai qu'elle aimait la mort. J'avais de suite pensé à mon frère, Nalphégius, duquel j'avais donné le nom à mon pégase. Lui aussi préférait la mort à la souffrance. La terreur à l'angoisse. Il était une sorte de chaos brut qui voulait la destruction et la mort avant toute chose. Un bon stryge, et une personne que je chérissais de tout mon coeur.
Elle resta silencieuse un moment, réfléchissant à ma proposition probablement. Puis elle se décida enfin à parler, brisant le silence relatif:

« Mon objectif se porte dans mon désir de vouloir tuer les plus puissantes des créatures côtoyant notre monde, je crois bien que ce ne serait pas un problème de partager la route ensemble, j’ai besoin de devenir plus forte pour cela et de récupérer du meilleur équipement. Mais avant, dites-moi qu’elle est votre objectif à vous ? »

Avant tout, quelque chose me titillait dans sa façon de parler. Elle me vouvoyait ! Et bien que je ne sois pas foncièrement contre le vouvoiement, je.. Non en fait si, j'étais contre le vouvoiement. Je lui répondis alors:

"Avant toute chose, arrête de me vouvoyer ravissante abyssale, on est prédestiné à vivre beaucoup de choses ensemble si tu acceptes de suivre ma voie, donc autant arrêter de me vouvoyer maintenant."

Je ricanai d'un rire cristallin, un rire charmeur et envoûteur dont j'avais le secret. Puis je repris:

"Alors comme ça tu veux chasser les plus puissantes créatures existantes? Pour ne rien te cacher ça m'excite belle Velkhiel, mais avant ça il me semble capital de t'entraîner dur, et sans moi tu risques de te retrouver embrochée par des sangliers. Ce que je te propose c'est un entraînement que certains de mes ancêtres ont fait pour devenir de valeureux guerriers: on va dans les terres du Sud, celles qui sont désolées par une obscure malédiction, et on y reste trois mois. Trois mois pendant lesquels on devra survivre dans ce terrain entièrement hostile, dont la faune est composé en grande partie de zombies qui pourraient nous tuer juste en nous éraflant. J'espères que tu ne refuses pas le défi, princesse des profondeurs ?"

Je lui décochai un clin d'oeil enjôleur comme certains décocheraient une flèche droit dans le coeur de leur victime. Je commençais à m'amuser à lui parler, et un plan commençait à se dessiner dans ma tête. Je rajoutai rapidement:

"Oh et si tu veux savoir mon objectif, je souhaite devenir le Comte de Motch'Hollow."

Je lui souris du même sourire étrange qu'avant. Ca c'était un de mes objectifs principal, mais l'autre était surtout de devenir l'Ombre de la Congrégation. Mais ça, je ne pouvais décemment pas lui dire. Pas tout de suite en tout cas.

Les choses devenaient intéressantes du point de vu de l’abyssale. C’était un entrainement vigoureux en charmante compagnie qu’il lui proposait de passer les prochains mois. Elle n’avait rien y perdre après, elle trouvait l’idée fort alléchante. Alors que son sauveur lui eut demandé d’arrêter de la vouvoyer, Velkhiel se contenta de lui répondre par un sourire et un hochement de tête tout en le laissant poursuivre. Elle-même préférait l’idée de le vouvoyer.
Si nous retournions sur le nouvel objectif que lui proposait Valphégas, la jeune femme en était ravie. Il est vrai que pour un tel désir dans sa vie, ce n’était pas très glorieux de terminer embrocher par un vulgaire sanglier. Quel mort lamentable ! Elle était heureuse de ne pas en être arriver là, honteuse à jamais elle aurait été depuis le royaume des morts.

C’est alors qu’il poursuivit avec son objectif. Un sourire se dessina sur les lèvres de Velkhiel lorsqu’elle l’entendit.

« Le Compte de Motch’Hollow ? Intrigant, j’aimerais bien être là pour voir cela. Peu de gens ose l’affronter. Et sinon, je ne reculerais certainement pas devant un tel défi, je suis prête à t’accompagner dans les terres du Sud. »

« Le Compte de Motch’Hollow ? Intrigant, j’aimerais bien être là pour voir cela. Peu de gens ose l’affronter. Et sinon, je ne reculerais certainement pas devant un tel défi, je suis prête à t’accompagner dans les terres du Sud. »

Je ricanai à nouveau et lui répondis:

"C'est surtout que personne n'a ne serait-ce que le dixième de la puissance pour oser se présenter devant lui. Mais je le tuerais de mes mains, seul ou accompagné, et je prendrais sa place sur les landes de la Perracie. Puis j'apprendrais la nécromancie dans sa bibliothèque qui doit probablement être immensément remplie, pendant des années, des dizaines d'années, peut être même des centaines d'années. Je ne reculerais devant rien pour prendre sa place et devenir le plus puissant nécromancien que la terre ait crée. Tout le monde se prosternera devant moi et ceux que je n'accepteraient pas dans mon royaume, comme les stryges blancs ou les abyssaux de la Muse, se verront capturés et torturés pendant des dizaines d'années dans mes cachots. Je serais le maître de la mort."

Je lui fis un nouveau sourire énigmatique. Toute cette idée me plaisait, mais pour atteindre un tel seuil de puissance, il fallait que je m'accroches. J'enchaînai alors:

"Et toi, quelle créature comptes-tu abattre pour commencer ? J'ai entendu dire qu'il y avait des dragons ancestraux dans une zone aride, dans le désert de souvenir. J'avoue que je n'aime pas vraiment l'idée de faire souffrir un dragon, car nous même stryges descendons des dragons, mais si tu comptes te diriger dans cette optique, qui sait, peut être que je t'accompagnerais si tu me plais toujours ?"

Je lui fis un nouveau clin d'oeil et rabattit à nouveau ma couverture sur moi, alors qu'elle commençait à glisser. Velkhiel devait avoir froid malgré le feu et la couverture.

Ce Valphégas semblait avoir tous ses plans en tête, la détermination y était. Et si c’était pour l’aider à mettre fin à cette impureté qu’était les abyssaux de la Muse, Velkhiel serait prête à tout pour l’aider. Cela pourrait aussi devenir l’un de ses objectifs maintenant qu’elle y pensait, mais perdre de son temps eux la déplaisait. Et rien d’étonnant en soit que le stryge noir souhaite éliminer les stryges blancs, certainement comparable aux abyssaux de la Muse. L’abyssale le comprenait sur ce point.

« J’aime bien ta vision, ce pourrait-être intéressant. »

De nouveau question sur son objectif fit questionner elle-même l’abyssale. Elle n’avait pas encore pensé aux créatures qu’elle souhaiterait abattre. Elle ne pensait qu’à tuer ce qui lui tombera sous la main, sans plus. Velkhiel remonta ses jambes contre sa poitrine les cerclant de ses bras avant de secouer la tête toujours le regard fixé sur son compagnon, assis de l’autre côté du feu.

« Je n’ai pas encore réfléchi de tout cela. Pour le moment, je me contente de devenir plus forte, mais si ces dragons dont tu me parles sont si puissants qu’ils ne semblent l’être, certainement qu’un jour je m’intéresserais à eux. »

Alors qu’elle parlait, elle avait déplacé la couverture de sur ses jambes pour entourer ses épaules et étirer ses mains en direction du feu qui faisait peine à voir avec tout ce vent qui arrivait à s’engouffrer dans la grotte. L’abyssale ne voulait pas s’imaginer comment cela sera à l’extérieur de leur abri.

« Et toi alors, pour le moment tu te contentes de t’entraîner afin d’arriver à combattre le Compte ? »

Il va lui en falloir du cran pour arriver à son niveau, se disait Velkhiel, mais il avait tout son temps devant lui.

Elle rabattit ses jambes contre son torse et me répondit:

« Je n’ai pas encore réfléchi de tout cela. Pour le moment, je me contente de devenir plus forte, mais si ces dragons dont tu me parles sont si puissants qu’ils ne semblent l’être, certainement qu’un jour je m’intéresserais à eux. »

Elle remit aussi sa couverture en place sur ses jambes et approchai ses mains du feu. Elle faisait peine à voir, pour un stryge qui vivait constamment dans le froid comme moi. Peut être était-ce ma chance de me rapprocher d'elle de façon directe ? Avant que je ne puisses me questionner plus elle enchaîna:

« Et toi alors, pour le moment tu te contentes de t’entraîner afin d’arriver à combattre le Compte ? »

Ce n'était pas mon seul objectif, mais pour l'instant elle n'avait pas à en savoir plus sur mon deuxième objectif, c'est pourquoi je lui dis d'un ton mystérieux:

" Entre autre chose, mais tu sais, tout stryges a ses secrets. Peut être qu'un jour tu connaîtras mes autres motivations."

Je souris, toujours de ce petit sourire énigmatique, et me levai puis m'assis tranquillement à coté d'elle. Je lui dis alors sur le ton de la conversation:

"Tu m'as l'air d'avroi froid. Tu veux qu'on se colle peut être ? Ca peut te sembler étrange aux premiers abords mais c'est comme ça qu'on fait pour conserver la chaleur corporelle, qu'on soit homme, femme ou autre."

Je lui souris à nouveau, l'allure assez sympathique et pas vraiment intéressée, tout en attendant une réponse.

Valphégas tenta de faire son mystérieux en faisant comprendre les secrets qu’il conservait pour lui, ce qui fit sourire Velkhiel, mais ça lui laissa comprendre qu’il avait bel et bien d’autre objectif en tête. Cela l’intriguait.  

« Tout le monde à ses secrets, même si je dois t’avouer que je ne pense pas en avoir. »

Le stryge quitta sa place en face d’elle pour venir s’assoir à ses côté le sourire sur les lèvres. Interrogée, Velkhiel suivait ses déplacements du regard jusqu’à ce qu’il arrive à sa hauteur, laissant part de ses intentions. Il est bien vrai qu’elle avait très froid et avait peine à se réchauffer en ces lieux. Mais était-il convenable de se coller contre lui pour chercher un peu de chaleur ? Après une rapide réflexion, la jeune abyssale conclu que s’ils étaient pour se tenir compagnie pendant des mois durant, la pudeur n’aura pas sa place. Suite à un frisson qui lui parcouru le corps, elle sourit à Valphégas avant de lui répondre.

« Il est bien vrai que ce ne serait pas de refus un peu plus de chaleur, tu es certain que ça ne te dérange pas ? »

Autant s’en assurer, ce n’est pas tous les jours que l’on se blottis contre une personne que tu viens seulement de connaître pour simple but de se réchauffer.

« Il est bien vrai que ce ne serait pas de refus un peu plus de chaleur, tu es certain que ça ne te dérange pas ? »

Elle me fit un sourire pendant sa réponse, attendant que je lui confirme. Pour tout dire, bien que j'étais un charmeur invétéré, ça n'avait pas grand chose à voir avec la sexualité que de se coller ensemble. Je me souviens qu'une fois mon frère et moi on s'était perdu dans un blizzard sur les berges du lac Fresha, et on avait dû s'abriter dans une sorte de cavité en attendant que ça passe. Pour se réchauffer, on s'était collé entre nous, et croyez bien que je n'entretiens aucun désir pour mon frère. Je lui fis non de la tête, suivi de mon éternel sourire avant de lui mettre ma couverture sur elle, d'ouvrir la sienne et de me blottir dedans. Sa peau était légèrement râpeuse à cause des quelques écailles qui la parcourait, mais ça ne me dérangeait pas, du moment qu'elle ne sentait pas le poisson pourri. Je savais mon corps chaud, habitué à augmenter sa température lorsqu'il faisait si froid, et petit à petit je lui transmettais ma chaleur. Pas pudique le moins du monde, j’espérais qu'il en était de même de l'autre coté. Je lui dis, d'un air amusé:

"Tu es musclé pour un poisson."

Puis je lui fis un clin d'oeil, beaucoup plus proche qu'on ne l'était il y a quelques minutes. Pour tout dire, c'est vrai qu'elle était plutôt musclée, peut être autant que moi, je ne pourrais dire. Mais ma musculature était fine, rien à voir avec un colosse. J'étais plutôt svelte, et ma musculature était finement dessinée.

Le stryge ne répondit pas, il se contenta d’agir. Après s’être un peu plus approché de la jeune femme, il déplaça les couvertures afin d’y créer un semblant de cocon de chaleur alors qu’il se colla contre elle. La peau de Valphégas était étonnamment chaude malgré le froid qu’il y régnait au-delà des montagnes, contrairement à l’abyssale qui avait l’impression d’avoir la peau comme des glaçons. Elle se sentait déjà mieux de la sorte, même si une telle proximité avec l’homme la gênait légèrement, mais elle se contenta d’ignorer le sentiment et de profiter de la chaleur qui lui était offerte.
Son compagnon laissa échapper un commentaire sur le physique de Velkhiel, la faisant doucement rigoler. Elle leva le regard dans sa direction un sourire en coin avant de lui répondre.

« Il le faut bien, j’ai passé cent années de ma vie à nager dans les bas-fonds de la mer, il faut avoir la force de nager contre les courants et donc les muscles finissent par se former avec le temps. »

Le commentaire de Valphégas semblait être de l’évidence pour l’abyssale qui s’en amusait.

« Et par pitié, ne me surnomme pas poisson, les poissons, je les mange. »

Elle jeta un dernier sourire amuser au stryge noir avant de reprendre son sérieux.

« Mais dit moi, ton souhait de prendre la place du Compte, est-ce seulement pour le pouvoir que tu la désires ? »

Maintenant que Velkhiel était bien au chaud coller contre lui, les frissons de froid commençaient enfin à se calmer, pouvant détendre ses muscles beaucoup trop tendus depuis son réveil. Elle commençait finalement à se reposer et à prendre plaisir de discuter avec son nouveau compagnon de route. Comme quoi toute compagnie était bonne suite à autant de temps perdu dans la solitude.

« Il le faut bien, j’ai passé cent années de ma vie à nager dans les bas-fonds de la mer, il faut avoir la force de nager contre les courants et donc les muscles finissent par se former avec le temps. Et par pitié, ne me surnomme pas poisson, les poissons, je les mange. »

Me dit Velkhiel en me faisant un sourire amusé. Je sentais qu'elle se détendait doucement, et aussi quje lui transmettais ma chaleur. Velkhiel enchaîna alors:

« Mais dit moi, ton souhait de prendre la place du Compte, est-ce seulement pour le pouvoir que tu la désires ? »

Je fis un petit sourire en coin et lui répondit:

" Mais non, le pouvoir est un passe-temps, la beauté d'abattre un seigneur légendaire tel que le Comte de Motch'Hollow est ma véritable quête. Je ne vis que pour la beauté d'un meurtre sanglant ou les émotions d'un massacre."

Je me remis la couverture en place pendant que je la laissais répondre. Il était vrai, la beauté du sang, de la torture et de la mort était mon objectif ultime et je comptais bien le réaliser en tuant le Comte.

Il lui offrit de nouveau un charmant sourire avant de lui offrir sa réponse. Après tout ce qu’il lui racontait sur son plaisir de torture et de meurtre depuis son réveil, elle ne fut pas étonnée de cette réponse. Mais Velkhiel ne pouvait qu’admettre qu’il n’avait pas tort, ce devait-être d’un plaisir d’arriver à mettre à mort une personne aussi puissante. Elle lâcha un bâillement avant de poursuivre, comme quoi elle était toujours endormie. L’abyssale ne savait pas combien de temps elle avait dormi, mais elle sentait que ça faisait longtemps. Cela ne l’empêchait pourtant pas de toujours se sentir épuisée.

« En bref, tu es simplement psychopathe, c’est bien ça ? »

Suite à quoi elle rigola, elle ne pensait pas ce qu’elle venait de dire, mais après tout ce que Valphégas disait de lui, ce ne serait pas surprenant. Tant qu’il ne venait la tuer dans son sommeil, la jeune abyssale de pensa pas être en danger en sa compagnie. Il lui avait sauver la vie, alors pourquoi désirer la tuer peu après, ça n’aurait aucun sens.
Inconsciemment, Velkhiel s’était approchée un peu plus de son compagnon afin de venir chercher un peu plus de chaleur.  

« Et présentement, que faisons-nous une fois reposés ? »

Repartir en plein montagne alors que Velkhiel se mourrait déjà de froid, elle préférait ne pas imaginer comment elle fera ça.

« En bref, tu es simplement psychopathe, c’est bien ça ? »

Je me mis à rire, en même temps qu'elle, ce qui produisit une chorale agréable à l'oreille. Moi un psychopathe ? Je ne sais pas, qu'est-ce qu'un psychopathe après tout ? Je me sentais parfaitement sain d'esprit, est-ce qu'avoir des hobbies étranges faisaient partie de la conception qu'on se faisait d'un psychopathe ? Je n'en savais rien.
Velkhiel se rapprocha un peu plus de moi. Elle était visiblement bien confiante, je venais de la sauver après tout. Par curiosité, mais ça elle ne le savait pas tout à fait. Puis elle me dit une fois que nos rires cessèrent:

« Et présentement, que faisons-nous une fois reposés ? »

Je lui jetai un coup d'oeil et lui fit un petit sourire en coin. J'avais déjà prévu toute mon expédition, du début à la fin, et je savais par quel chemin passer pour éviter les conflits inutiles. Je me racla la gorge et lui répondit:

"Je ne pense pas être un psychopathe, je suis très sain d'esprit selon moi. Quant à ce qu'on va faire une fois reposés, et bien nous allons traverser la forêt de sapin et faire escale à Ishtar, puis nous iront tâter un peu le terrain dans les terres désolées, se faire un campement et y rester aussi longtemps que possible. J'espère pour toi que tu n'as pas peur de la mort, car tu la frôleras de prêt à maintes reprises. Peut être même y succomberas-tu ?"

Je lui fis un petit clin d'oeil. Au fond j'espérais que mon nouveau jouet n'allait pas casser aussi vite.

Les rires des deux voyageurs s’élevèrent à l’unisson et tout cela pour une simple comparaison. Au moins, son nouveau partenaire savait rigoler et cela était toujours un point en plus pour un compagnon de route. Il faut savoir s’amuser lors de cette longue expédition.  Quoi qu’il en soit, Velkhiel lui avait posé une question, attendant une réponse de sa part qui ne tarda pas à venir. À croire que Valphégas avait déjà tous ses plans en tête pour les jours à venir. Tant mieux pensa l’abyssale, ils allaient pouvoir atteindre leur objectif plus rapidement.

« Tu n’as pas de crainte à avoir, je saurais affronter les obstacles et même si cet obstacle est la mort elle-même. Je suis ici pour devenir forte et non pas pour être aussi faible que mes cousins. Si je n’arrive pas à vaincre la faiblesse c’est que je ne mérite pas de rester en ce monde. »

Aveuglée par ce désir de pouvoir, elle en oubliait la crainte de mourir, beaucoup trop fière pour fuir. Elle était prête à le suivre au travers du danger tout simplement.

« Alors tu partais seul accomplir cette traversée ? »

Il avait du courage pour se donner de tel défi et ce sans aide.
L’abyssale avait quitté des yeux l’homme pour observer le feu qui commençait peu à peu à s’éteindre. Il faudrait lui donner de quoi s’alimenter, mais Velkhiel ne voulait pas affronter le froid de nouveau, pas maintenant qu’elle avait un cocon de chaleur pour elle. Alors à le regardait se mourir devant son regard serein.

« Tu n’as pas de crainte à avoir, je saurais affronter les obstacles et même si cet obstacle est la mort elle-même. Je suis ici pour devenir forte et non pas pour être aussi faible que mes cousins. Si je n’arrive pas à vaincre la faiblesse c’est que je ne mérite pas de rester en ce monde. »

En voilà des propos intéressants. Je lui souris pour lui signifier que j'étais d'accord, et je lui tapotai l'épaule amicalement. J'allais pas laisser mourir mon nouveau jouet si facilement quand même. Même si ce nouveau jouet me semblait bien déterminé à rester en vie. Elle ajouta:

« Alors tu partais seul accomplir cette traversée ? »

Je repensai brièvement à mon jumeau, Nalphégius. A la base je devais le faire avec lui, le voyage, mais malheureusement il avait décidé de partir seul de son coté. Tant pis après tout, il avait tout autant le droit que moi de parcourir le monde comme il le voulait, et peut être qu'un jour nous nous reverrions. Je vis ma compagne de route mirer le feu qui s'éteignait doucement. Elle avait probablement envie de le raviver, mais n'avait pas l'envie de bouger. C'est vrai que notre proximité engendrait de la chaleur, c'était le but premier après tout. Je lui répondis:

"J'avais un jumeau qui était sensé m'accompagner mais il a décidé de faire cavalier seul. Peu importe. Tu veux que je ravive les flammes belle créature écailleuse ?"

Je souris en coin et porta mon regard sur le tas de bois. Je fermai les yeux, me concentrant pour bander ma volonté, puis je relâchai mon pouvoir. Quand je rouvris les yeux, je sentis un poids s'ajouter à celui de mon corps, un poids invisible, mais un poids que je pouvais ressentir, celui de la pile de bois. Je le soulevai au-dessus du sol grâce à la télékynésie, une ou deux bûches tombèrent, mais je n'abandonnai pas et le portai jusqu'au feu. Puis je le relâchai doucement, pour ne pas me recevoir de braises. Je soulevai ensuite une des bûches qui venait de tomber, toujours sans bouger d'un iota, et ravivai les flammes en bougeant les bûches incadescentes à l'intérieur.

Je relâchai la bûche dans le feu et me tournai vers ma compagne, en lui demandant:

"Tu es satisfaite maintenant ?"