Ali Dougal avait réussit à entaillé la bête ; la blessure n'était pas très profonde mais au moins elle été assez longue pour provoquer une petite frayeur à un être humain. Mais étant donné la nature étrange de leur ennemi, l'humain ne savait pas comment elle allait le prendre. Mais il se doutait qu'il aurait sa réponse sous peu.
Ali Mais, contre toute attente, il patienta quelques secondes supplémentaires. Son compagnon de combat avait l'air d'avoir recouvré ses esprits et sa force. Il s'empara d'une arme fort rudimentaire, un bâton, mais réussit quand même à frapper la créature. Et ce coup magistral n'était pas des plus faibles. Le jeune homme n'aurait pas voulu se prendre un tel coup à la place de la bête.

Ali Kau'hu tituba, elle n'émit aucun son, elle ne fit aucun geste, elle resta planté là, sur ses quatre pattes. Elle semblait être sous le choc, peut-être était-il dû au violent coup de bâton. Dougal saisit cette chance pour s'approcher de la créature en espérant en finir une bonne fois pour toute. Mais à peine avait-il bougé que la créature se rua sur lui avec une violence rare. Il en tomba à la renverse se cognant même contre une racine. La douleur se propagea dans tout son crâne et le fixa au sol quelques secondes.

Ali Lorsqu'il ouvrit les yeux, il eut du mal à se remémorer des actions précédentes. Finalement tout lui revint peu à peu tandis qu'il essayait de se relever. Il sentit une douleur irritante à l'arrière de son crâne qu'il tâta et découvrit un léger filet de sang. Ce n'était rien de grave fort heureusement, mais il devrait faire attention à ne pas se surmener.
Ali Il se releva enfin et chercha du regard la créature blanchâtre, maintenant tâchée de rouge. Il ne réussit pas à la trouver tout de suite, mais aperçu l'humain à genoux se tenant l'épaule. Cette blessure provenait de la deuxième attaque de leur adversaire. Mais Dougal découvrit d'autres lacérations sur son bras, il n'avait pas souvenir de ces petites entailles, mais comprit néanmoins rapidement qu'elles étaient apparues lorsqu'il était dans les vapes. Il s'en voulut, certes il n'avait pas l'air d'être en danger de mort, mais à ce train là ça ne tarderait pas ! Il se mordit la lèvre inférieur et se caressa le menton. Il remarqua rapidement que sa barbe autrefois - c'est-à-dire trois semaines - bien taillée, était recouverte de nombreux poils. Ce détail l'agaça et se promit de se raser le lendemain matin.
Ali Cette pause l'empêcha de remarquer la présence de la créature derrière lui, mais il fut néanmoins alerté par sa protégée qui observait le combat bien dissimulée. Dougal se retourna derechef et murmura un petit juron. Bien sûr il devait remercier la jeune femme de l'avoir avertit, mais elle était maintenant en grand danger. Et malheureusement Kau'hu ne fit pas la sourde oreille face à cette charmante voix. Il s'arrêta en pleine course et se tourna vers la Kastalienne aux cheveux couleur de feu. Il resta un instant immobile comme s'il s'en voulait de ne pas avoir remarqué une telle couleur dans les vertes feuilles, puis grogna et décida de s'attaquer à cette insignifiante et inoffensive créature.
Ali Le temps qu'il passa à observer la jeune femme permit à son protecteur de se jeter - littéralement - sur la bête blanche. Ainsi agrippé sur son dos, il commença à donner des petits coups de coude sur la colonne vertébrale. La créature rugit et se débattit pour essayer d'envoyer au tapis cet adversaire fort ennuyant. Mais le jeune guerrier ne lâcha pas prise et continua à frapper et à donner des coups de genoux dans le flan droit de la bête. L'humain avait lâché son épée suite aux brusques débattements de la créature, mais trouva rapidement une nouvelle arme. En effet celle-ci essaya maintenant de l'attraper avec ses griffes à défaut de le faire tomber avec ses mouvements. Dougal vit ici une arme tranchante de choix, mais difficile à manier. Il espérait pouvoir attraper une patte et enfoncer les griffes acérées dans le dos de son ennemi devenu maintenant trop encombrant.

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'Attaque - Humain' :

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'Attaque - Humain' :

La créature commence le tour !

Vitesse des joueurs : 192
---

Dilon : 100 -5 de vitalité/tour
Vitesse : 115
Dégâts : 40

Dougal Keane : 120
Vitesse : 77
Dégâts : 78

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Ennemi :

Coureur/Runner : 104
Vitesse : 200
Dégâts : 75
Bonus : Giffes acérées : l'adversaire touché perd 5 de vie/tour.

Spoiler:

Le Coureur attaque Dougal à 75 de dégâts.

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'Attaque - Humain' :

Ali Dougal se releva péniblement. Il sentit un froid glacial le parcourir tout du long et s’engouffrant par des failles situées sur son torse. Pourtant, il sentit des espèces de traces imprégnées de chaleur glissant ça et là. Malgré la chaleur qu'elles pouvaient lui procurer, elles n'étaient pas agréables du tout. Le jeune homme esquissa un sourire, puis se questionna : que lui était-il arrivé ?
Ali Quelques images défilèrent devant ses yeux, trop vite pour qu'il puisse trouver un sens à cette imagerie. Il avait reconnu le guerrier qu'il venait de rencontrer. Essayait-il de porter un coup ? Un coup contre la bête qu'ils affrontaient. L'avait-il touché ? A moins qu'il ne l'ai manqué encore une fois. Deux images se superposèrent, une dans chaque œil ; il voyait d'un côté le guerrier rater son adversaire, et de l'autre le toucher.

Ali Une fois debout il grimaça : une douleur parcourra tout son torse comme si... Oui, c'était ça ! La créature l'avait griffé d'une violence inouïe juste après qu'elle le fasse tomber. Le jeune guerrier se permit un sourire en repensant à sa tentative de chevauchement. Il aurait bien voulu faire sortir un léger ricanement, mais ce ne fut qu'une nouvelle trace de sang.
Ali Il leva les yeux et scruta le petit espace dans lequel ils combattaient farouchement. Il y découvrit la créature blanchâtre à terre devant le deuxième humain. Apparemment il avait réussi à la frapper. Mais la bête était coriace et se releva, certes avec difficulté, mais se releva tout de même. Elle tournait le dos au jeune Stellarois et devait sûrement fixer son adversaire avec des yeux remplis de rage. Rien que d'y penser un frisson lui parcouru le dos.
Ali Il s'aperçut qu'il haletait, il était en mauvais état. Cependant, il n'était pas vaincu pour autant. Il en faudrait plus que ça pour vaincre celui qui deviendrait le prochain Capitaine de la Garde.

Ali Il avança vers la créature qui exprimait toute sa fureur et sa douleur envers celui qui venait de la malmener. Elle s'apprêtait à le charger pour en finir une bonne fois pour toute.
Ali Pourquoi perdait-elle son temps à se donner en spectacle ? Elle aurait pu le transpercer de ses griffes avec toute la vivacité qu'elle avait montré plus tôt. C'est alors que Dougal remarqua un liquide pâle et pratiquement invisible s'écouler de son flan droit. Elle était vraiment mal en point et elle risquait d'y passer si elle donnait un nouvel assaut.
Ali L'humain ramassa son épée traînant sur sa trajectoire et lentement, avec discrétion, s'approcha toujours un peu plus de ce démon pour le clouer au sol.

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'Attaque - Humain' :

Les joueurs l'emportent. Dilon & Dougal gagne 20 points d'expérience et 15 pièces d'or chacun. Le RP peut continuer.

Ali Voilà. C'était fini. La bête gisait par terre, étendue dans son sang, un liquide pâle. Elle avait les yeux ouverts, elle n'avait pas réussi à les fermer lorsque l'humain avait planté son épée en son flan gauche.
Ali Dougal respirait calmement, mais néanmoins bruyamment. Il était fatigué de ce combat et en même temps presque entièrement remis. Il fixait la créature comme s'il craignait qu'elle ne se relève pour leur foncer dessus afin d'obtenir sa vengeance. Mais elle ne bougeait pas. Il n'y avait aucun mouvement lié à sa respiration. Elle était bien morte.
Ali L'humain finit finalement par bouger : il attrapa un morceau de tissu dans une sacoche qu'il portait à la ceinture, puis il s'en servit pour nettoyer son arme imprégnée du même liquide transparent dont était maculée la bête de Cashlippe.

Ali Soudain, le jeune Stellarois sentit un coup dans son dos qui le fit basculer. Il eut l'intelligence de jeter son arme un peu plus loin pour éviter de s'embrocher avec ou de se faire une entaille. Il réussit à retenir sa chute avec ses mains qui semblaient s'enfoncer dans la terre humide. Dougal aperçut des membres s'enrouler autour de sa taille et le serrer jusqu'à l'étouffement, ou presque. Il avait une petite idée de la créature qui l'attaquait actuellement, qui lui brisait les côtes et le faisait souffrir au niveau de ses plaies. Il parvint toutefois à articuler quelques mots, même si son ton auditif était très bas :
- Doucement tu me brises les... côtes.

Ali La pression s'arrêta immédiatement mais le jeune homme ne put se relever. Il se contenta de se mettre sur le dos et d'admirer la jeune fille, les lames aux yeux. Il la voyait bouger les lèvres, mais ne l'entendit pas. Ce devait être le contre-coup de ses blessures. Mais une pensée alarmante lui traversa l'esprit : et si les griffes de l'animal étaient imprégnées de poison. Il réussit à se lever pour chercher des yeux l'autre combattant qui était appuyé contre un arbre dans un état d'agonie proche du sien.
Ali Dougal s'avança lentement vers lui tout en prenant appui sur sa compagne de voyage qui arrivait à supporter son poids tant bien que mal.
- Comment ça se présente pour toi ?

Ali Parler demandait un effort important, mais il devait absolument savoir s'il devait continuer à craindre la possible présence du poison.

Ali L'homme, avec qui s'était battu le jeune Keane pour les protéger de la créature pâle et difforme, lui répondit que sa situation n'était pas des plus défavorables et s'enquit de l'état de son compagnon d'armes. Mais il enchaîna directement avec les présentations : il s'appelait Dilon Deraborne et venait lui aussi de Stellaraë.
Ali Le visage de Dougal s'illumina lorsqu'il apprit une telle nouvelle. Il tendit sa main pour attraper celle de son allié et la secoua frénétiquement malgré les quelques pics de douleur qu'il éprouvait suite à un tel mouvement brusque. Il se présenta aussitôt :
- Je me nomme Dougal Keane et je viens moi aussi de Stellaraë. Ça me fait grand plaisir de trouver un compatriote dans un tel endroit !

Ali Il arborait un grand sourire et toutes ses douleurs s'envolèrent, du moins pour l'instant. La sensation de poison s'était dissipée elle aussi, elle devait sûrement n'être que psychologique.
Ali La jeune femme s'avança timidement vers les deux humains et vint se placer derrière son protecteur : même s'il n'y avait aucun danger, la Kastalienne était plutôt embarrassée devant ce grand et robuste guerrier. Dougal perçu son malaise et le prit la main qu'elle serra vigoureusement.
- Elle s'appelle Aldeheid et vient de Kastalinn. Je l'ai rencontré à BaldorHeim il y a de cela quelques semaines où elle se faisait harceler par quelques ivrognes. Nous avons convenu qu'elle serait plus en sécurité dans sa ville natale c'est pourquoi nous nous retrouvons dans cette charmante forêt.

Ali Dougal savait que sa protégée était en danger : c'est pourquoi il avait décidé de la mener le plus rapidement possible dans la cité du Nord par le chemin le plus direct. De ce fait il ne devait pas donner d'informations sur son amie au cours de ce voyage, mais il estimait qu'en vertu de la situation de combat passée il n'avait rien à craindre du voyageur. Mieux encore ils pourraient sûrement faire route ensemble ce qui doublerait la protection de la jeune femme.
Ali Un silence s'installa dans la clairière ne laissa pas le vent pénétrer dans cet espace alors que dernièrement il semblait s'amuser à terroriser les voyageurs. Dougal brisa ce silence car il avait besoin d'une réponse à la question qu'il n'avait posé que dans son esprit. Il commença par se familiariser avec le Stellarois :
- Et toi, que fais-tu ici ?

Ali Cette question pouvait être mal perçue en fonction du la situation du ton ou des expressions de l'interlocuteur ou encore dans la formulation. Le protecteur avait une nouvelle fois tutoyé l'humain plus âgé que lui, il aurait normalement dû lui accorder plus de respect en employant le pronom ''vous'' mais étant donné qu'ils venaient de combattre côte à côté pour leur vie Dougal estimait qu'ils avaient franchi le cap ''inconnu'' et n'étaient pas loin d'être amis. Quant à son expression et son ton, il s'était exprimé de manière amicale avec le sourire. Même si chez certains cela aurait pu être une marque de perfidie, ce n'était pas le cas chez le jeune Stellarois qui ne cherchait qu'à construire une amitié puissante.

L'homme eut un pétillement dans les yeux lorsque Dilon se présenta. Celui-ci tendit la main et serra frénétiquement celle de Dilon avec une mine radieuse. Il se présente comme s'appelant Dougal Keane, et il était aussi originaire de Stellaraë. Ce qui expliquait largement son engouement : même si Stellaraë est une grande ville, on ne rencontre pas un compatriote tous les jours ! Dilon eut un sourire en apprenant la chose, mais il resta muet, car Dougal allait répondre à sa question.

Ou plutôt, il allait le faire, mais la jeune femme qui l'accompagnait s'avança timidement vers eux, elle resta toutefois à l'écart du trentenaire, préférant se réfugier derrière Dougal Keane. Dilon ne comprenait pas vraiment pourquoi : étant donné qu'ils s'étaient présentés et qu'ils avaient des points communs, il n'y avait pas grand chose à craindre. Mais il ne songea pas à l'idée que sa barbe et ses longs cheveux sales puissent être un élément perturbateur pour une jeune femme.

Ses pensées se dissipèrent lorsque son compatriote reprit la parole. Il expliqua qu'elle se nommait Aldeheid et qu'elle venait de Kastalinn, (à ce moment Dilon se tourna vers Aldeheid et lui fit un petit signe de tête, ce qui signifiait à peu près "honoré de te rencontrer"), il ajouta qu'il l'avait rencontré à BaldorHeim où elle était harcelée par des ivrognes, et ils s'étaient convenus qu'elle serait plus en sécurité dans sa ville natale.
Cette dernière phrase laissa Dilon une nouvelle fois pensif : non seulement, il avait été, encore il y a peu, un de ces ivrognes. Mais il n'aimait pas particulièrement "harceler les jeunes filles", il avait tout de même une once de respect et certains principes qui ne partaient pas, même lorsque l'on est un ivrogne. De plus, il en arriva à la conclusion que Dougal était, en quelques sortes, la garde rapprochée d'Aldeheid. C'était une cause noble, et l'homme devait reconnaître que son interlocuteur avait de bons principes.

Il se rendit compte que ses pensées avaient plongé les trois personnes dans un silence inquiétant, car Dougal reprit une nouvelle fois la parole.

- Et toi, que fais-tu ici ?

Il tutoyait, Dilon Deraborne préférait cette proximité, non seulement en tant qu'ancien fréquenteur de taverne, mais également parce que c'était plus simple pour s'exprimer, selon lui. Et puis, son interlocuteur était un Stellaroïs !

- Ah oui ! Tu as raison de me poser la question, j'avais complètement oublié de présenter le pourquoi de ma venue. En fait, je suis parti il y a quelques temps maintenant de Stellaraë, j'aimerais voir du pays, visiter d'autres contrées, et vivre quelques aventures qui pourraient m'endurcir. Du coup, je me suis dit que commencer par Kastalinn serait une bonne expérience. Le problème, c'est que mon sens de l'orientation me fait un peu défaut, et les indications étaient peu claires : à Stellaraë, on me disait "Kastalinn est au Nord du territoire". Je suis bien parti vers le Nord... Mais je me suis retrouvé dans cette lugubre forêt qui, indubitablement, et après la créature que l'on vient de croiser, ne se trouve pas juste à côté de Kastalinn. Me trompe-je ?

Ali Le Stellarois nommé Dilon expliqua sa présence dans cet endroit lugubre. En fait tout était causé par une connaissance pas assez poussée de l'orientation. Alors qu'il se rendait à Kastalinn de Stellaraë, il avait fini par déboucher sur la Perracie. Une grand différence quand on sait que cette région se trouve au Nord-Est du territoire. Dougal esquissa un sourire : non seulement la situation n'était pas sans humour, mais en plus il n'avait aucune raison de ne pas les accompagner jusqu'à la cité du Nord.
- Tu es bien loin de Kastalinn cher ami. Nous sommes parti de BaldorHeim il y a moins de deux semaines et nous avons encore à peu près un mois de marche à effectuer avant de nous retrouver aux portes de Kastalinn. Autant te dire que tu t'es bien dégagé de la route principale.

Ali Dougal leva la tête pour essayer de scruter le ciel, mais il ne voyait rien et ce qu'il redoutait finit par arriver : ils étaient perdus. Jusqu'à ce midi les deux jeunes voyageurs s'étaient déplacés en ligne droite afin de tomber directement sur un petit bourg nommé Écorceage ce qui leur aurait permit de se ravitailler et d'être certains de leur itinéraire futur. Or avec l'affrontement ils s'étaient éloignés de leur route imaginaire et leurs chances de partir dans la bonne direction étaient relativement minces. Il soupira mais restait optimiste. S'il y avait d'autres créatures dangereuses dans le coin ils seraient rapidement partis.
- Tu n'aurais pas... à tout hasard, une idée de la route à prendre ? Au moins vers une auberge ou un gîte ? Non seulement on pourrait mieux s'orienter, mais en plus on pourrait penser nos blessures.

Ali Dougal se doutait de la réponse, mais on ne sait jamais quel miracle peut nous tomber dessus.

Dilon était vraiment mauvais en orientation en fait. Dougal Keane lui expliqua qu'il était loin de Kastalinn. Il lui dit qu'ils étaient déjà partis depuis deux semaines, et que Kastalinn était environ à un mois de marche. Dilon fit la moue : il s'en voulait, la prochaine fois, il dépenserait ses 20 pièces d'or pour acheter la carte du Nord, il aurait peut-être plus retrouver son chemin.

Son interlocuteur leva alors la tête, il scrutait le ciel. Dilon l'observa, sans mot dire. Il le vit baisser enfin la tête, soupirer, et reprendre la parole.

- Hmm... Tu dois te douter de la réponse, après ce que je t'ai dit. Mais par contre il pourrait être judicieux d'aller en direction de Kastalinn, si l'on sait par où aller, parce que dans cette forêt, j'avoue être perdu.

Il regarda autour de lui, comme pour chercher quelque chose. Soudain, ses yeux s'arrêtèrent sur quelque chose. Au loin, parmi les arbres et la brume qui commençait à tomber, une faible lumière perçait dans le début de la nuit. Elle semblait immobile. Dilon Deraborne plissa les yeux pour mieux voir : maintenant qu'il faisait noir, il était difficile de voir distinctement.

- Je crois percevoir une lumière par là-bas, (il désigna l'endroit du doigt), Peut-être est-ce la lumière d'un gîte, d'une chaumière... Ou d'un individu. On pourrait tenter d'aller par là-bas ou, au contraire, aller dans le sens opposé, au cas où cette lumière ne serait qu'un leurre... Qu'en dites-vous, tous les deux ?

Dilon avait décidé d'inclure la jeune femme dans la conversation, qu'elle puisse se sentir en confiance avec ces deux guerriers.

Ali Comme se doutait Dougal la réponse de Dilon ne leur apporta pas de réjouissances : il avait de grosses lacunes en orientation. Il ne leur restait plus qu'un choix, continuer dans une direction au hasard en espérant tomber sur un indice fructueux.
Ali Mais il se trouva que la chance finit par leur sourire. En effet le guerrier trentenaire aperçu une lueur qui ne semblait pas naturelle. Cette nouvelle pouvait leur permettre d'augmenter considérablement leurs chances de retrouver leur chemin. Cependant Dougal eut un moment d'hésitation ; ils avaient eut affaire à une créature de l'ombre, pas seulement à un ennemi naturel, mais à une créature maléfique. Or des rumeurs couraient concernant cette forêt dans laquelle un sorcier y aurait élu domicile et montait une armée malfaisante. Que devait faire le jeune Stellarois ? Découvrir la raison de cette lumière qui pourrait les mener à la vie ou à la mort, ou continuer à trembler en pensant à de simples ouï-dires ?
Ali Un sourire moqueur illumina son visage. Les campagnards diaboliseraient un précepteur des impôts, alors qu'était un sorcier pour eux ? Un herboriste ? Un ermite ? Un elfe peut-être ? Que ces soit-disant informations soient vraies ou fausses, ça n'avait aucune espèce d'importance, ils ne pouvaient plus reculer de toute façon.

Ali Dougal se tourna vers sa jeune amie qui lui adressait un sourire : elle le suivrait quel que soit son choix. Son protecteur lui rendit son sourire et fit part de sa réponse à leur compagnon :
- Avec un peu de chance nous dormirons au chaud et nous saurons où nous rendre demain. (il posa ses yeux en direction de la faible clarté et après une inspiration reprit) Et dans le pire des cas, on tombe sur une créature à combattre !

Ali Le nouveau compagnon de voyage semblait espérer une nouvelle confrontation, du moins c'était l'impression que reçut le jeune Keane. Il exprima leur puissance et commençait déjà à introduire le récit de leur exploit face à cette créature lugubre. Peut-être qu'avec quelques grammes d'alcool dans le sang il se mettrait à louer leur exploit pour animer une bonne soirée à la taverne au bonheur du tavernier. Était-ce un point positif ? Dougal ne pouvait pas répondre à cette question, cela dépendant de beaucoup de facteurs.
Ali Dilon lui demanda de quel quartier il venait, il souhaitait fait connaissance dans le moindre détail et finalement ce serait peut-être Dougal qui animerait la soirée de la taverne avec ses récits sur son défunt père. Il sourit en imaginant une telle scène, mais ne fit pas attendre son ami plus longtemps.
- Je suis du quartier des tonneliers.

Ali Ce quartier regorge de tavernes et on y trouve les seules tonnelleries de Stelleraë, qui sont aussi les meilleures du continent. Ce quartier est le plus proche du Quartier Blanc, le lieu de résidence de la Noblesse. D'après quelques légendes urbaines, les Nobles voulaient être les premiers servis pour les nouvelles bières et afin de réduire le temps de transport à l'intérieur de la gigantesque capitale, les tonneliers se sont placés juste à côté des Nobles. Les habitants du quartier des tonneliers sont de situation économique moyenne, ni pauvres, ni riches. Cependant en tant que famille du Capitaine de la Garde, Dougal aurait dû vivre dans le Quartier Blanc, ou à la limite dans le Quartier Rouge, le lieu de résidence des ministres. Mais la mère de Dougal était la fille d'un tonnelier réputé, elle avait déjà une demeure attitrée pour sa famille dans ce quartier-ci. Son mari préféra rester ici pour laisser sa femme loin des vipères de la Noblesse, mais aussi parce qu'il n'aurait jamais supporté de vivre à côté d'arrogants individus. C'était plus sûr et plus tranquille pour eux trois.
Ali Stelleraë était divisée en plusieurs quartiers, mais le centre de la ville, là où se trouve le Palais Royal, ne peut être desservi que par trois voies : le Quartier Blanc à l'Est, le Quartier Rouge à l'Ouest, et la Voie du Peuple qui relie la porte principale de Stelleraë au Sud jusqu'aux portes de la demeure royale. Cette longue avenue est richement décorée et comporte des artisans importants ainsi que la banque, l'hôtel des ventes, et les baraquements de la Garde.
Ali Dougal délaissa la cité humaine dans un coin de sa mémoire et se remit dans le bain sombre et végétal de la Perracie. Il sourit au guerrier et lui retourna la question. Ça devenait intéressant.

Ali L'humain se nommant Dilon Deraborne lui indiqua à son tour son lieu de résidence : il s'agissait du quartier des pierres. Celui-ci était, en terme de disposition, symétrique au quartier des tonneliers par rapport à la Voie du Peuple. En effet il se trouvait proche du Quartier Rouge, mais à assez bonne distance pour ne pas "déranger" les ministres dans leurs affaires incroyablement importantes comme dormir, remplir des papiers et poser des problèmes au roi.
Ali Dougal esquissa un sourire en y repensant ; il ne portait pas les ministres dans son cœur comme la majorité des Stellarois, mais en tant que futur Capitaine de la Garde, il allait les fréquenter de très (trop) près.

Ali Après quelques secondes de silence glacial, le guerrier posa une question plutôt inattendue, mais fort intéressante. Il avait sûrement envie de rejoindre les rangs de la Garde et de se battre pour défendre la cité. Dilon était pour Dougal un allié, un compagnon, un ami, et il deviendrait un frère d'arme. Ce dernier lui montra un grand sourire et se caressa la menton tout en se découvrant une barbe de six jours.
Ali Cependant le jeune aventurier décida de remettre à un peu plus tard son envie de blablater : il faisait de plus en plus froid et il était plus prudent de garder toutes ses forces si combat il y aurait. Car ces voyageurs allaient découvrir si le lieu éclairé était hostile ou pas.
- Avant d'y répondre, je te propose de rejoindre cette lumière ; si abris il y a, alors nous serons sacrément plus réchauffés. (Après avoir prononcé ces mots, il se souvint d'un discours que tenaient plusieurs gardes à BaldorHeim et décida d'en faire autant). Mais nous serions sacrément plus heureux aussi avec un peu d'hydromel. Manque de bol, je n'en ai pas du tout.

Ali L'hydromel est une boisson alcoolisée à base d'eau et de miel très prisée par les nordistes et les habitants de l'Est : bref des régions plutôt froides.
Ali Dougal avait déjà goutté à l'hydromel et avait apprécié son goût et, vu l'endroit où ils se trouvaient, les consommateurs de cette boisson d'abeille ne devaient pas manquer. Mais l'heure n'était pas à la discussion des boissons alcooliques. Ainsi le jeune Stellarois plaça sa main sur le manche de son épée et se tourna vers la pointe lumineuse. Il ne fallait pas dégainer son arme en arrivant, mais il ne fallait pas non plus y aller les mains dans les poches, comme diraient les voleurs.

Ali Dilon Deraborne était d'accord avec la proposition du jeune Stellarois, lui aussi ressentait le froid. Mais Dougal se doutait bien que le guerrier était déçu de remettre à plus tard leur discussion. En tout cas c'était un sentiment qu'éprouvait le chevalier de surnom, et il voulait en faire part à son allié, mais le moment était mal choisi.
Ali Ils avancèrent alors doucement et prudemment vers la lumière, Dougal devant suivi par sa jeune protégée et pour fermer la marche : Dilon. Le jeune Stellarois eut du mal à se frayer un chemin, la végétation était de plus en plus dense comme si derrière se cachait un havre de paix et de prospérité pour les végétaux. Dougal, s'il avait été superstitieux ou croyant, aurait imaginé là le cœur même de la Forêt de Cashlippe. Mais plus ils avançaient, plus la végétation était robuste et dense. Le Stellarois redoutait qu'il ne leur soit impossible de continuer, mais savait que s'ils avaient réussi à voir une telle lueur, il y avait forcément un chemin praticable pour des êtres humains. A moins qu'il ne s'agisse là d'un sortilège lancé par un sorcier malveillant attendant patiemment que ses proies se fatiguent pour lancer à leurs trousses ses chiens pâles et agiles.
Ali Mais, il se trouva que rien de maléfique ne fit leur rencontre. Dougal voulait bien sûr se servir de son arme pour se frayer un chemin, mais il se contenta de repousser les végétaux avec ses mains. Si plus tard on lui aurait demandé pourquoi il n'avait pas utilisé le tranchant de sa lame, le jeune guerrier n'aurait pas pu répondre. En tout cas, était-ce le fruit du hasard ou une intervention divine qui les mena sur une clairière dense et lumineuse ? Nul ne le sut et peut-être que personne ne le saura jamais.

Ali Il se dressait devant leurs yeux un espace majestueux. Il était éclairé par des centaines milliers de flamouches, ces insectes volatiles brillant comme des flammèches lors du coucher du soleil. Ces derniers se trouvaient perchés sur les branches d'énormes arbres situés tout autour de la clairière mais dont les branches recouvraient le haut tels un dôme. Quelques gouttelettes arc-en-ciel tombaient çà et là. C'était un spectacle magnifique.
Ali Dilon ne put réprimer son admiration et très vite Dougal lui fit office d'écho. Il faisait chaud et leur fatigue semblait s'évaporer. Cet endroit était magique, cela ne faisait aucun doute. Mais qui vivait ici ? Un sorcier ? Non, absolument pas. Si un être humain avait élu domicile ici, il n'était pas malfaisant et était sûrement un ermite.
Ali Une hutte ni trop grande ni trop petite se dressait en plein milieu. Elle était faite de brindilles et de troncs blancs comme le sel et en guise de toit des feuilles de taille importante à la couleur du feu. Dougal pensa immédiatement à son amie qui avait des cheveux de couleur similaire. Il lui jeta un regard et remarqua qu'en plus de montrer son étonnement elle semblait avoir des yeux pourvus d'un millier d'étoiles scintillantes. Il ne pouvait s'agir là que d'une illusion d'optique, mais le Stellarois ne la quitta pas des yeux.
- Hum-muh !

Ali Finalement se fut une voix puissante et douce qui les tira de son contemplation. Tous les regards convergèrent vers lui : il s'agissait d'un grand homme, au moins trois mètres, le torse nu et touffu avec une forte musculature. Sa carure était imposante et pourtant la porte derrière lui était plus grande que lui. Dougal remarqua alors que la hutte était bien plus grande qu'il ne le pensait. Mais ses yeux se reportèrent très vite sur l'homme à la coiffure feuillue et brune. Malgré sa taille, le jeune guerrier ne perçut en lui aucun danger. Il allait être leur hôte.
- Les héros de Carlock s'approchent et pénètrent sur mon territoire.

Ali Ses paroles résonnèrent dans les oreilles du protecteur et semblaient lui demander de présenter le groupe. Il s’exécuta aussitôt :
- Pardonnez notre intrusion, honorable gardien. (Dougal avait prononcé ce surnom sans savoir pourquoi, mais il allait bien à ce géant et était en plus respectueux) Je suis Dougal Keane, un Stellarois aidant cette jeune femme, Aldéheid, à rejoindre son peuple à Kastalinn. Quant à ce guerrier qui nous accompagne, il se nomme Dilon Deraborne et vient lui aussi de Stellaraë. Cependant nous venons de la rencontrer et n'avait jusqu'alors aucun lien avec notre quête.
- Je sais qui vous êtes vous tous, vous avez sauvé un jeune ami à moi : Carlock. Même si son apparence fait frissoner, il ne ferait pas de mal à une mouche.
- Vous parlez de cet être... difforme ?

Ali Sa question était hésitante, il ne voulait en aucun cas offenser cet immense gaillard qui aurait vite fait de les démembrer. Mais il se mit à rire, un rire tonitruant qui fit trembler la terre. Il tourna les talons et pénétra dans sa demeure en demandant à ses invités de le suivre. Dougal se tourna vers Dilon et l'interrogea d'un simple regard qui en disait long.

Ils venaient de déboucher dans une immense clairière. Elle était éclairée par une multitude d'insectes dont l'abdomen luisait. Ils auraient pu être des lucioles, mais en les regardant plus distinctement, Dilon s'aperçut qu'ils ressemblaient à des mouches. C'était étrange.

Mais le plus étrange était encore à venir. Au milieu de cette clairière, il y avait une hutte. De cette hutte, sortit un homme, un homme géant. Il devait mesurer au moins trois bons mètres. Il arborait des grosses touffes de poils au niveau de sa tête, et de son corps. Sa pilosité était impressionnante. Le guerrier ne put s'empêcher de le comparer à une bête. L'homme faisait un peu penser aux berserkers dont parlent les légendes nordiques.

Dougal entreprit de présenter leur troupe. Il se présenta, avant de présenter Aldéheid, puis Dilon. Le guerrier, quant à lui, écoutait les présentations en silence. Le géant prit la parole d'une voix très grave, mais bizarrement conviviale. Il expliqua que les héros avaient sauvé un de ses amis qui se nommait Carlock. C'était la créature repoussante qu'ils avaient croisé lorsque le Keane et le Deraborne venaient de se rencontrer.

D'après la réaction du géant face à la question de son compatriote, il n'y avait rien à craindre. Il demanda aux trois humains de le suivre. Dougal se tourna alors vers le trentenaire comme pour lui demander la permission. Dilon eut un hochement de tête positif et pénétra à l'intérieur de la chaumière (enfin, cette habitation).

Malgré l'apparence extérieure, l'habitat était plutôt spacieux. En même temps, c'était la résidence d'un géant, il fallait qu'il ait la place de se déplacer, et d'y vivre. Un peu à la façon d'une tente, la pièce principale prenait le gros de la hutte. Les autres "pièces" étaient séparées de la zone principale par des draps et, vraisemblablement, des peaux de bêtes.
Au fond de la "pièce", il y avait une énorme table en bois. Deux énormes bancs en bois étaient disposés de chaque côté de celle-ci. Ce qui surprit Dilon, c'est que sur cette table, on pouvait y compter quatre grosses gamelles (une était plus grande que les autres), des couverts, ainsi qu'une marmite dont s'élevait un délicat fumé.

*Décidemment, il avait tout prévu*, se dit l'humain.

Le géant tendit la main, comme pour les inviter à s'asseoir. Le Deraborne ne se fit pas prier deux fois : il sentait son ventre crier famine toutes les cinq minutes. Il s'assit donc en face d'une des assiettes, posa son sac juste derrière lui et se tourna vers le géant.

- Je ne voudrais pas paraître indiscret, mais.. Comment vous prénommez-vous ?

Le géant releva un sourcil broussailleux.

- Oh, j'ai plusieurs noms. Tout dépend des races de mes interlocuteurs, de mes amis, et de mes ennemis., (Au terme "ennemis", Dilon releva un sourcil curieux et interrogea Dougal du regard : comment un être de cette taille pouvait-il avoir des ennemis... ?),
Le géant continua : Mais appelez-moi Beldörn.

Sans attendre, leur hôte aux longs poils ajouta d'une voix grave :
- Je suppose que votre combat a dû vous épuiser. Vous reprendrez bien des forces avec un bon repas ?

Ali Dougal entra dans la hutte à la suite de ses deux amis et fut étonné d'y découvrir un lieu aussi spacieux. Pourtant la hutte ne semblait pas si importante dehors. Du moins c'est ce que le jeune Stellarois pensait. Mais ses yeux avaient sûrement été trompés par la magnificence des lieux. Dans ce cas étaient-ils prisonniers qu'une illusion ? Difficile de réfuter cette hypothèse, tout semblait bizarre : ce lieu presque féérique incarnant le repos, un drôle de bonhomme sachant des informations sur eux, et le repas déjà préparé qui n'attendait qu'eux.
Ali Le géant leur demanda de prendre place autour d'une table déjà ornée de couverts. Les visiteurs prirent place et Dilon finit par lui demander son nom. Lui savait beaucoup sur eux, mais ces-derniers ne savaient rien sur lui. Il était temps qu'il enlève le masque du mystère. Il se nommait Beldörn. C'était un nom qui sied parfaitement à un géant. Il y avait un côté bestial dans cette appellation, un même côté que l'on retrouvait dans la pilosité de leur hôte. On aurait presque pu le prendre pour un animal. Presque...
Ali Le Stellarois n'était pas rassuré. Dehors il avait réfuté ses inquiétudes, mais il n'était plus sûr de rien à présent. Il y avait bien un sentiment de paix et de bienveillance qui planait au-dessus de leurs têtes. Cependant il fallait bien garder en tête que la Perracie, et en particulier la Forêt de Cashlippe, n'est pas une région calme et sans danger. C'est tout le contraire.

Ali Aldéheid avait senti le malaise de son protecteur et le rassura en posant sa main sur la sienne. Elle lui adressa un franc sourire et lui murmura des paroles réconfortantes :
- N'aies crainte Dougal, notre hôte est un fervent combattant des forces du mal. Il réside au cœur de la Forêt de Cashlippe afin d'y préserver une certaines pureté. C'est une légende bien connue à Kastalinn, bien que très peu de personnes l'ont déjà rencontré.

Ali Dougal se sentit rougir en entendant la voix de sa protégée. N'était-ce pas lui le bouclier ? Mais après tout, il se trouvait en territoire inconnue et il devait s'en remettre à son amie. Il lui rendit son sourire et fit de même envers leur hôte.
- Non, je ne suis pas une menace en effet, du moins pour vous. Mais méfiez-vous de cette forêt. Elle n'est certes pas vivante, mais certaines plantes répondent à des maîtres malveillants. (il effectua une pause avant de reprendre sur un ton plus jovial) Et si nous mangions ?

Ali Beldörn accompagna sa demande d'un rire tonitruant puis amena une grosse casserole qu'il posa avec délicatesse sur la table, puis ôta le couvercle pour présenter à ses invités le repas...

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Ali Dougal eut du mal à ouvrir les yeux tant il grimaçait ; il éprouvait une douleur insupportable au niveau de ses côtes. Que lui était-il arrivé au juste ? Pourquoi se retrouvait-il par terre ? Et le pire c'était qu'il avait tout aussi mal au crâne. Quelqu'un l'avait sûrement assommé et l'avait roué de coups. Or dans ce cas il aurait eut quelques souvenirs. Là, rien ! C'en était effrayant !
Ali Finalement, en bougeant sur le côté, le jeune Stellarois atténua grandement sa douleur dans les côtes et put ouvrir les yeux. Il reconnut sans peine la demeure du géant. Dans ce cas c'était lui qui l'avait maltraité ainsi ! Un sentiment de crainte se dévoila soudain : où était Aldéheid ? Il se leva brusquement et se cogna contre un meuble. Il jura en silence et grimaça de plus belle. Cette nouvelle douleur couplée à l'initiale lui donnait l'impression que sa tête allait exploser. Puis, il sentit une main froide et apaisante sur son bras accompagnée par quelques murmures. Sa protégée était au-près de lui.
- Doucement, doucement. Tu risques de réveiller les deux balourds !

Ali Le jeune homme ne comprenait pas ce qu'elle voulait dire par là, mais fut néanmoins apaisé d'entendre sa voix. Il se détendit et supporta ses douleurs. Il s'appuya sur le côté droit pour se redresser et y découvrit un gobelet. Ce petit objet d'acier était ainsi la cause de ses maux concentrés sur son flan droit.
Foutu récipient !
- Dougal du calme, t'es pas vraiment dans un bel état !

Ali L'intéressé écarquilla les yeux, il avait bien été attaqué ! Il formula son étonnement :
- Comment ça ? Que s'est-il passé ?
- Tu ne te souviens plus ? C'est pas étonnant vu tout ce que vous avez ingurgité !
- Pardon ? Je ne te suis plus là !
- Depuis que tu es réveillé, as-tu compris ce que je voulais te dire ? Vous avez bu hier tous les trois, trop même. C'est pour cette raison que vous êtes tous trois affalés dans des endroits plus ou moins adaptés pour dormir.

Ali Dougal remarqua que le plafond était particulièrement bas, plat et sombre. C'est alors qu'il comprit qu'il était sous la table. Il n'avait aucun souvenir d la soirée, mais il n'avait encore jamais bu comme ça.
- J'ai cru qu'un malheur nous était arrivé et que j'avais échoué à ma mission. Je te promets que je ne boirai plus !
- Voyons ce n'est pas un aussi grand mal. Nous sommes en sécurité ici et puis, c'était une soirée très amusante.

Ali Aldéheid déposa un baiser sur les joues rougissantes de son protecteur et se coucha à ses côtés. Le Stellarois trouva leur relation plus qu'amicale. Avait-il fait quelque chose de spécial ?


HRP : Si tu veux donner des infos sur cette soirée, je te laisse prendre la barre !