J’étais très inquiet. Les traces sur les farfadets semblaient provenir de leur congénère. Quelle raison avait bien pu pousser ces êtres pacifiques à se battre entre eux avec un tel acharnement ? Et pourquoi s’en être pris à nous par la suite ? Je tentais désespérément de trouver une réponse à ces questions, mais la fatigue commencée déjà à venir me tirer sur les paupières. Un rapide coup d’œil. Arutha et DoÖon étaient au bord du feu, et discutaient passionnément, certainement de ce qu’ils espéraient rencontrer demain. En effet, avant d’atteindre la cité elfique, il nous filait passer par un petit village, et ce serais là leur première expérience parmi les miens... et moi de savoir si j’avais été définitivement rejeté. La nuit fut assez courte, mais le réveille assez agréable. En effet, après m’être réveillé, j’attrapé ma sacoche pleine des produits de mes chasses, puis allais préparer un petit déjeuner digne de ce nom. Mes amis ne tardèrent pas à se lever, et me rejoignirent pour la collation. Nous mimes une bonne heure avant de prendre nos baluchons et de lever le camp. La journée s’annoncer belle et agréable, nous espérions que cela était synonyme de bonne nouvelle. Je voyais Arutha qui s’émerveillait de plus en plus, au fur et à mesure que nous approchions des premières habitations. Je le savais érudit, et très certainement ravi à l’idée de rencontrer un peuple aussi instruit et avec une aussi grosse histoire que le peuple elfique. Quelle ne serais pas sa déception lorsqu’il découvrirait une bande de blondinets dont le seul passe-temps consister a brosser des poneys et leurs propres cheveux. De tel couard (péteux dans la version originale) que l’on ne peut même plus différencier homme et femme (Kill the she-elfe ! Who's the she-elfes ? Hahahaha !). Heureusement que cela se limite essentiellement aux Silvain. Mais bon, ils sont mes frères et je me dois de les accepter tel quel. Reste plus qu’à savoir s’ils feront de même. Les premières habitations se profilent. Un simple coup d’œil me font comprendre que quelque chose ne pas. Pas de musique, aucune animation. Les lieux semblent déserts. J’enjoins mes compagnons a me suivre, et nous nous précipitons aussitôt vers la place du village. Il n’y a plus personne, s’exclame DoÖon. Son pouvoir qui lui permet certainement de le déterminer. Personne en vie en tout cas, dit Arutha, fébrile. En effet, l’on peut apercevoir, au fond du village, au niveau de lisières avec la forêt, quatre corps. Pendu. Je m’approcher horrifié. Ici, ici aussi. Ce sont mes deux amis qui découvrent des cadavres, eux aussi pendus, dans les huttes du village. Après un rapide examen, le constat était effrayant. Une dizaine de morts, et les responsables semblaient être d’autres elfes. Le fait d’avoir retrouver les corps pendus m’inquiété encore plus : c’est une sorte de pratique rituelle elfique, où, en cas de malédiction ou de problème avec l’âme, le mort était pendu. De plus, d’autres éléments, comme la couleur jaune des yeux, des plais supureuse et le pue qui s’écoule de leur bouche me confirme d’une forme de folie. Et pour confirmer le pire, des traces de drowification post mortem recouvraient les corps. Une possibilité était envisageable, est c’était de loin la pire : un mage noir, assez puissant pour ensorceler un village entier, avait jeter un sort ou bien propager une maladie de l’âme. Ce sort, j’en avais entendu parler lors de mes recherches sur les nagas. Il s’agit d’un sortilège qui détruit entièrement l’âme de la victime, la ravalant à l’état de bête sauvage assoiffé de destruction. Ce sort ne peut être lancé qu’une fois par et par mage, sa durée d’incantation est de trente jours, trente heures, trente minutes et trente secondes, et il est à cible unique. On a bien sûr la possibilité d’encanter tout en faisant autre chose, et si l’on est assez puissant, il n’est pas nécessaire d’énumérer la formule à voix haute. Une fois l’hôte contaminer, le sort prennent la forme d’une maladie transmissible par les liquides corporels comme la sueur, la salive, le sang, le sperme, etc. Et tandis que j’expliquer à mes compères de quoi il en retourner, leur visage palissait au fur et à mesure qu’ils saisissaient la situation. Nous finies par nous mettre en accord sur la seule solution viable : foncer à toute jambe vers la citée elfique afin d’en référer au conseil des mages et aux hautes instances. Notre pire ennemi était désormais les elfes malades qui trainaient dans les bois, fous et éperdus, n’attendant que le seul remède qui pouvait actuellement mettre fin à leur souffrance : la mort...
Je saurais toujours où te trouver Invité ...