C'est ici que vous pouvez fusionner des armes, vous pouvez regarder dans le tutoriel qui se trouve Ici pour voir comment se déroule les fusions.
Rappel : 5 lignes/message.

Ragnör déboucha pour la première fois dans la boutique des technophiles. L'atelier contenait plusieurs plans de travail sur lesquels étaient disposés des objets plus ou moins mystiques. En vérité, quatre tables étaient disposées dans les quatre coins de la pièce. A gauche, il y avait une table en bois sur laquelle on pouvait voir des béchers, des fioles vides, des erlenmeyers, des gros récipients de verre qui étaient reliés par des tuyaux, également de verre, tournicotant entre deux fioles. Il s'agissait d'une table mise en place pour faire de l'alchimie. La deuxième table sur la gauche, dans le fond cette fois, était également un plan de travail pour créer toute sorte de potions et de décoctions permettant de créer des boissons et élixirs à effets particuliers, comme pour en engluer des armes, ou ce genre d'actions.

Sur la droite, il y avait deux autres tables : une près de la porte, une autre dans le fond. Ces tables, très larges, permettaient aux fusionneurs d'être entre 8 et 10 attablés. Sur celles-ci, on pouvait observer des énormes récipients, quatre pour chaque table, longs d'un petit mètre, et larges d'au moins cinquante centimètres. Ces bouteilles contenaient une substance bleue, tantôt turquoise, tantôt bleu électrique, qui semblait luire, étinceler à différents endroits, voire même respirer, vu le changement constant de couleur. En bas de ces bouteilles, il y avait des robinets de couleur argentés, qui permettaient certainement de verser un peu de cette substance mystérieuse dans des gobelets, des coupes, ou même sur des armes. Il s'agissait de cette fameuse énergie bleue, substance utilisée parfois par les technophiles pour faire fonctionner leurs inventions évoluées.

Il y avait enfin des pioches, une enclume dorée, ainsi que des ustensiles en tout genre pour compresser, dépecer, concasser, coller, fondre, remodeler, etc. Voici à quoi ressemblait l'atelier de fusion des technophiles.

Ragnör, qui était nouveau dans le métier, avait deux commandes, déjà, il voulait s'y essayer. Il ne connaissait pas les deux commanditaires, mais les sommes proposées étaient assez alléchantes pour se permettre de mettre de côté l'identité des aventuriers. La première personne voulait fusionner trois decks, c'est-à-dire des tas de cartes, pour en faire un seul et même paquet. Ca paraissait facile, lorsqu'on le dit comme cela, parce qu'il suffirait de mélanger les cartes pour que cela fasse effet. Mais la chose était en vérité plus complexe parce que ces decks étaient imbibés d'une magie mystérieuse, qui faisait que les cartes ne pouvaient se mélanger avec des cartes d'un autre genre, se repoussant tels des aimants. Ragnör observa pendant une bonne heure ces cartes, il essayait de trouver comment, par quels moyens, il arriverait à fusionner les cartes. Parce qu'il était vrai que les technophiles étaient des ingénieurs, donc les gens proposaient leurs fusions, mais c'était aux fusionneurs de savoir et de réfléchir à comment rendre la chose possible. Avec des matériaux comme des armes, il était facile de faire une fusion, mais avec des decks, des armes corrompues, ou même technophiles, c'était une autre histoire.

L'elfe-garou trouva finalement solution à son problème en versant un peu d'énergie bleue sur les cartes : celles-ci étaient assez résistantes et magiques pour résister à du liquide, puisqu'elles n'étaient pas faites en papier ou en bois.. Mais je m'évade, je disais donc : en versant un peu d'énergie bleue, il remarqua que les cartes changeaient de couleur, et que l'aura qui les enveloppait, tantôt violette, tantôt jaunâtre, selon les decks, se métamorphosaient pour être plus grandes, et avec des changements de couleur... C'était comme si les auras se fusionnaient entre elles, et fusionnaient ainsi les cartes entre elles, transformant un peu leurs formes.

La magie est une chose bien étrange, et ce n'est pas peu dire.. Le Lüpusànghrën répéta une dizaine fois l'opération avant le travail donnât un résultat satisfaisant : les decks s'emboîtaient entre eux, les cartes avaient doublé de volume, les couleurs avaient changé, et les auras s'entremêlaient pour donner un effet électrisant, avec des tressautements de temps à autres. Clairement, la première fusion était terminée.

La deuxième commande était visiblement celle d'une mage, qui demandait à assembler deux bâtons en un : un thârkun, avec un sceptre Iopikeur. A la vue, le premier était plutôt une arme raffinée, avec des beaux traits, des arabesques parcouraient le manche de celui-ci, et il terminait par un joli cristal de lumière. Un sceptre Iopikeur, au contraire, semblait être plus agressif dans ses traits : il ne possédait pas de réceptacle à son extrémité, ce qui sous-entendait que l'arme dégageait une magie brute, puissante, et un peu incontrôlable. C'était un joli contraste que de mêler le raffinement à la puissance brutale.

Le technophile "fusionneur" observa pendant longtemps les deux bâtons, se demandant comment il pourrait les assembler : il était déjà hors de question de les fendre, ni d'enlever le cristal. Il décida quelque chose, il essayerait de les assembler par le bas, pour en faire un bâton plus gros, tout en gardant ce côté raffiné. Ce qu'il entreprit de faire. Il brisa tout d'abord le bout le plus proche du sol du Thârkun, qu'il tailla et coupa de sorte à faire une pointe, un peu à la manière d'une lance de pacotille. Là, il fit de même sur le spectre Iopikeur, mais en le coupant de manière inverse, pour permettre aux bâton de pouvoir s'emboîter par le bas. Après quoi, il les colla l'un contre l'autre. Alors bien sûr, ils étaient pour le moment juxtaposés l'un à l'autre, et ils n'étaient pas collés littéralement, mais cela allait changer en y passant un peu d'énergie bleue -cette technologie naine était réellement révolutionnaire- et le fait de verser la substance permit au loup-garou elfique kazharien, désormais, de donner une consistance à ces deux armes réunies. Mais il ne s'attendait pas à de telles transformations : le sceptre Iopikeur fusionna littéralement dans le Thârkun, gardant ses traits raffinés, et le cristal au scintillement lunaire devint beaucoup plus gros, rappelant, paradoxale, la magie glaciale de la commanditaire. La future Jarl aurait un bâton à son effigie.

[FUSION DE STYX ET DE SELSYA]

Rapport de fusion :

Ragnör vient de fusionner les armes de Styx et de Selsya.

Commentaires : fusion(s) accepté(e)s.

- C'est quoi ça.. ?

Rose prit sur la porte de sa chambre au QG de la Garde Royale, une note qui expliquait qu'elle était attendue à l'atelier des fusions de BaldorHeim, la ville ou elle avait été sauvé par des nains.

- L'atelier des fusions ?

La stryge blanche ne comprenait pas grand chose à toute cette histoire, mais elle avait déjà entendu parler des fusions. Curieuse et déboussolée en même temps, elle prit ses affaires des voyages et parti en direction de BaldorHeim.

Une fois arrivée, elle se rendit à l'adresse indiquée, subit un cours long et inintéressant sur la fusion, et se retrouva devant un atelier en moins de quelques heures seulement.

- Qu'est ce que c'était barbant son cours à l'autre..

Fay sorti de l'armure de Rose.

- Allons, arrête un peu de râler, tu n'as rien appris d’intéressant ?

- Non, et en plus, il a dit des conneries par moment.

Rose se mit alors au travail. Elle avait reçu une commande d'un magicien, ou un truc du genre. Elle avait ses trois armes devant elle. Après les avoir préparé pour la fusion, elle plongea les 3 armes dans un liquide bleu vif contenu dans une complexe machine à vapeur. Les armes fondèrent dedans, comme du beurre dans une casserole trop chaude. Rose ajouta alors du bois de qualité et activa un levier de la machine.

Le liquide bleu s'activa et des arcs électriques se formèrent. On pouvait voir une ombre se former dans le liquide, similaire aux autre bâtons. Mais celui ci était plus "sauvage". Il semblait presque fait pour se battre plutôt que pour canaliser de la magie.

Rose ôta la nouvelle arme avec une grosse pince et la posa sur l'atelier. Elle appliqua quelques produits pour stabiliser l'arme et laissa sécher. L'arme serait finalement prête dans quelques heures.

Rapport de fusion :

Rose vient de fusionner les armes de Dragnizzo.

Commentaires : fusion(s) accepté(e)s.

Rapport de fusion :

Ragnör vient de fusionner les armes de Styx.

Commentaires : fusion(s) accepté(e)s.

Fusions effectuées !

Pour la première fois depuis mon entrée chez les Kazhariens, quelque mois plutôt, je m'étais porté volontaire pour réaliser une fusion d'arme. Moi qui m'attendais à devoir mélanger faux, épées et autre lance, quelle ne fut pas ma surprise de constater que je devais en fait mélanger... des cartes. Bien sûr, il ne s'agissait aucunement de cartes banales. Chacune d'entre elle était en effet remplie à ras-bord de magie, de celle qu'on nomme "arlequine". Je n'étais malheureusement pas un expert, ni même un néophyte en la matière, aussi pensais-je léguer cette commande à un autre, avant de me ressaisir, et de me saisir du Guide du Petit Fusionneur.

Parvenu au chapitre sur les armes arlequines, je me concentrais pour être sûr de ne faire aucune erreur. Le client payait un excellent prix pour cette fusion, mieux valait ne pas le décevoir. Face à moi, j'avais trois exemplaires de Decks Colorés. Le Guide recommandait dans un premier temps de verser une petite fiole d'énergie bleue sur chacun des paquets, afin de se faciliter le travail. Puis, il suffisait de repérer les cartes par affinités magiques, et de les coupler pour créer un seul et même Deck, composé uniquement des cartes les plus puissantes. Un poil plus confiant, je me mettais à l'ouvrage.

Il me fallut de longues heures pour finaliser l'ouvrage. N'ayant aucune notion en ce qui concerne la magie, je tâtonnais longuement pour former les meilleures combinaisons possibles. Certaines cartes se mariaient bien, mais je vérifiais chaque possibilités, toujours dans l'espoir de faire encore mieux. Bien sûr, tout ne se passa pas spontanément, et certaines réactions magiques entre deux cartes provoquèrent, littéralement, des étincelles. Mais au bout du compte, j'étais parvenu à créer un Deck que je pensais de bonne qualité. Il ne me restait plus qu'à le remettre à son futur propriétaire en échange de la somme convenue.

[Fusion pour Styx.]

Quelques jours seulement après ma toute première fusion, je m'étais à nouveau présenté à l'Atelier des Technophiles, en quête d'une commande qui me permettrait de m'améliorer encore. Manier l'énergie bleue, cette capacité à fusionner des armes, cela me fascinait, et je souhaitais ardemment en maîtriser chaque aspect.

Aujourd'hui, c'était une fusion plus "classique", dans le sens où j'avais devant moi deux armes qui ressemblaient à des armes. Le guide du petit fusionneur indiquait qu'il était plus simple de procéder lorsqu'on avait pas des cartes magiques à fusionner.

C'était donc deux massues tout bonnement impressionnante qui m'attendaient. Si massives et si lourdes que je dus les transporter une à une dans le bassin d'énergie bleue. Je les laissais là une demi heure, le temps que les différents composants des deux armes se mélangent. Lorsque je sortis le résultat, les deux massues formaient une masse difforme, et il m'incombait d'y donner forme.

Je m'attelais donc, à grand coups d'outils et de fiole d'énergie bleue supplémentaire, à modeler une massue que seule une force de la nature pourrait manier. L'alliage magique qui faisait tenir le tout ensemble rendait l'arme extrêmement solide, virtuellement indestructible même, mais également terrifiante en terme de puissance potentielle. Une chose était sûre, je n'aimerais pas être celui qui subira un coup de cette masse !

Au total, il me fallut deux heures pour arriver à un résultat satisfaisant. La masse était prête, elle était belle, elle était... mortelle. Il n'y avait plus qu'à la laisser reposer une journée, le temps que l'énergie bleue stabilise le tout, et qu'elle soit sûre d'utilisation.

[Fusion du Gamin pour Nova]

Fusions effectuées avec succès !

Tu fais gagner des pièces d'or à ta faction.

C'était calme depuis un moment, chez les Kazhariens. En fait, depuis que je les avais rejoints, seule les deux commandes que j'avais remplis avait le mérite d'être signalé. Sinon, le néant, l'ennui.

J'étais de retour à l'Atelier de fusion, avec une commande pour un visage connu. Dougal Keane. Je l'avais croisé quelques mois plus tôt, à l'occasion d'une chasse aux crabes et aux requins qui nous avait rapporté une petite bourse chacun. Il y avait également une jeune femme.

Pour le coup, après les cartes et les masses, je me retrouvais face à une épée et deux marteaux. Le genre d'armes pas forcément faites pour être fusionnées, mais c'était mon travail d'en faire quelque chose d'honnête.

Le modus operandi était le même. Une demi heure dans le bassin d'énergie bleue, le temps que les composants se mélangent. Puis on passait à la confection. Pour le coup, je gardais la forme d'une épée, en y incorporant l'épaisseur et la solidité du marteau. Cela donnait une arme très solide, avec une lame large, mais bien aiguisée, et un manche agréable au porté. Plus qu'à laisser reposer quelques heures, le temps que le tout se solidifie.

[Fusion de l'Espadon de la Garde pour Dougal]

Échec critique, tout explose ; BaldorHeim est rayée de la carte.
Non, je faisais juste une blague !

Fusion réalisée avec succès !
Tu fais gagner des pièces d'or à ta faction.

Fusion réalisée avec succès !

Sa deuxième fusion, et il devait déjà gérer l'une des demandes de Styx, ce n'était pas vraiment le genre de choses qui lui permettait d'échouer.

L'Ombre était venue le trouver un matin, à Lédéhi, interrompant sa lecture de "Arts et Techniques de la Magie Bleue, tome II" pour lui demander de procéder à la fabrication d'une simple carte. Enfin, rien n'était vraiment simple lorsque l'arlequin venait se rajouter à l'équation, et après une longue discussion à essayer de comprendre ce qu'il voulait vraiment, Galhaad compris que Grey voulait une carte aux effets de trois decks.
Rien que ça.

Mais au vue des yeux un tantinet déments de son ami, il n'osa pas vraiment lui refuser la demande et entreprit de suite de théoriser la construction de la fameuse carte. Alors que d'habitude, les quartiers scientifiques de Lédéhi étaient... "inactifs" (non pas qu'ils manquent de personnel, mais plutôt que celui-ci était assez distrait pour ne pas dire totalement flemmard) pour la demande de Styx, les technophiles furent tous très efficaces.
Surement l'amour pour leur supérieur à l’œuvre, et nullement la peur d'être sauvagement exécutés.

Alphonse partit quelques jours plus tard en compagnie de Faustus, une fois les plans de fabrication achevés. La présence du Majordome ne plaisait pas forcément au Galhaad, mais il avait tenu à venir en dépit du refus du Juge.
"Un Naga ne peut garder sa queue hors des trésors" disait-il, avec son air de vampire mal nourri.

Il entra ainsi dans l'atelier de BaldorHeim de paire avec cet étrange majordome qui passait le plus clair de son temps à reprendre les gens sur leur travail. Charmante compagnie donc.

Les quelques heures à fabriquer l'objet parurent d'éternelles années en enfer, tant le vampire parlait à propos de comment il avait jadis connu un technophile, blablablablabla...

"Fini. Tais-toi."

C'était sans doute la dernière fois que je venais dans cet Atelier. Lorsque j'étais arrivé à BaldorHeim, une commande m'attendait. Un homme que j'avais déjà croisé auparavant, à Stellaraë. Dans le temps, je lui avais forgé une armure. Il revenait pour une fusion. Je n'avais passé que quelques minutes à m'entretenir avec lui, le temps de bien saisir ce qu'il désirait, mais lorsque je prenais congé, je tremblais de peur. Un simple coup d’œil permettait de comprendre que c'était une très mauvaise idée de chercher des noises à ce stryge noir.

Il était entré en possession de lames comme je n'en avais jamais vu. Trois dagues. La première était un modèle de Dague Taki assez standard, quoi qu'on pouvait facilement distinguer que la lame avait été finement ouvragée. Améliorée avec des os dorés. Du travail de qualité assurément. Quand aux deux autres dagues, elles étaient d'un autre acabit. Lames tranchantes comme des rasoirs, décorés avec goûts, manches qui semblaient avoir été créé pour s'adapter à la poigne de leur propriétaire, je n'avais jamais rien vu de tel. Créer une arme à partir de ces trois bijoux n'allait pas être bien difficile.

Il est toujours plus compliqué de fusionner des armes de mauvaises qualités. Les matériaux usés tardent toujours à réagir à l'énergie bleue. Le modelage est ensuite laborieux. Ce ne fut pas le cas cette fois. Les armes, comme neuves, se mélangèrent rapidement, et je n'eus qu'à effectuer un travail de détail pour arriver à un résultat concordant avec les demandes du stryge noir. Lame tranchante des deux côtés, gravures style "écailles" sur le plat de la lame. Manche blanc. Cette dague qu'il avait spécifié nommer "Le Jugement Blanc" était fin prête.

[Fabrication du Jugement Blanc pour Saigo]

Fusions réalisées avec succès !

Le maître technophile détailla chaque composant de son atelier. Il s'attarda de longues minutes sur chacun d'entre eux pour en expliquer leur histoire. Un tel cours théorique aurait pu être ennuyeux, mais le Kidd ne le voyait absolument pas de cette façon. L'élève - si on pouvait l'appeler ainsi - mémorisait absolument toutes les paroles et les gestes du commerçant afin de mieux saisir cet endroit et réaliser sa première création technophile. Le Kidd avait pour objectif, à terme, d'avoir son propre atelier - pourquoi pas sur son propre navire - et réaliser ses propres créations. Beaucoup de possessif dans ses projets, mais c'était l'indépendance et la liberté qui voulaient ça.
- Pfiou. Parler ça creuse et ça donne soif, pas vrai ? (Un silence...) Pas dans le sens que vous... Enfin que... Je... Bref. Vous voulez boire une... bière... peut-être ?
- Non merci, ça ira. Je préfère éviter quelques boissons en ce moment, lui répondit le Kidd avec une pointe d'humour.

Tous les deux savaient le pourquoi de cette situation. Le nain étant au courant de la véritable nature du Kidd et s'était senti un peu gêné en lui proposant de se restaurer. Bien qu'ils se fassent confiance en ces instants, le nain préférait tout de même ne pas être témoin du spectacle du repas d'un suceur de sang. C'était à retourner les intestins !
Il remplit une choppe avec sa propre bière - grâce à un ingénieux système technologique. Son distributeur de bière inclinait la choppe dans ses parfaites positions tout au long de l'écoulement du liquide brun. C'était automatique et semblait tellement magique ! Ce genre d'instrument pouvait faire fureur chez les taverniers, mais aussi faire s'écrouler des établissements entiers s'ils n'avaient pas les fonds nécessaires pour une telle machin.
- Retournons à nos engrenages. Nous allons, en réalité, fusionner trois tourelles ouragan dans une seule. Nous allons créer une tourelle avec la puissance de trois autres. Pour ça, il faut comprendre comment ces beautés fonctionnent afin de créer le même mécanisme à plus grande échelle en délivrant une plus grande puissance.

Le nain désossa devant les yeux excités et admiratif du Kidd qui n'en perdait absolument aucune miette. Là encore, le petit technophile donna de longues explications sur chaque pièce de la tourelle pour en expliquer les moindres faits. C'était peut-être contre-commercial de sa part de renseigner ainsi ses propres créations, mais il appréciait suffisamment son élève pour lui dévoiler tous ses secrets à ce propos. De toute manière, il restait maître de toutes ses autres fabrications car elles étaient toutes complètement différentes les unes des autres. Si l'intelligence du Kidd était assez développée, elle lui permettrait de réaliser ses propres pièces et ne pas dupliquer - avec plus ou moins de succès - celles des autres, ou encore de simplement plonger des objets dans des liquides magiques visqueux bleutés. Cette pratique dénaturait tellement la fusion.

Après de longues heures d'explications et de manipulation, la nouvelle tourelle était terminée. Elle était marquée par les traits du nain, mais le Kidd se sentait capable de lui apporter des modifications petit à petit pour lui inculquer son propre style et sa propre philosophie. C'était une partie du créateur qui rejoignait la réalisation ainsi créée. Elle était une part du technophile. Cette leçon était sûrement la plus importante de la journée.
- Alors ? Comment vo...
- Elle est magnifique ! Elle vous ressemble un peu trop, mais je m'en occuperai avec le temps.
- Héhé. Bien dit ! Vous allez l'a...
- Ce sera « Maelstrøm ».

Fusion réalisée avec succès !

Bon, c'était la troisième fois que je rentrais dans l'Atelier des Technophiles en pensant que c'était la dernière, comme quoi il fallait sans doute que j'arrête de mettre la charrue avant les bœufs. Le projet pour lequel j'avais été missionné aujourd'hui concernait un manieur d'une magie bien sombre. Trois gantelets, qui devaient fusionner en un seul. Tous transpiraient d'une puissance qui me mettait mal à l'aise. Qui que soit cet individu, j'aimerais autant ne pas l'avoir en face de moi !

Le processus était toujours le même au début. Laisser les matériaux reposer dans le bassin d'énergie bleue, le temps que les composantes fusionnent d'une manière sommaire. Puis, il fallait remodeler l'objet sois-même, en étant très consciencieux. Pour l'occasion, faute d'indication autre qu'un modèle de la main du porteur de l'arme (qui était absolument gigantesque, se pourrait-il qu'il s'agisse d'un Géant ?), je faisais de mon mieux pour concentrer équitablement la magie noire sur différentes zones de l'objet. L'énergie bleue me permettait de procéder à une telle opération.

N'étant pas mage, je ne pouvais que supputer quelles étaient les dispositions les plus avantageuses. Je décidais de concentrer une grosse partie des flux magiques au niveau de la paume, cela me semblait le plus évident. Puis, je laissais une dose correcte de magie au niveau des métacarpes, des fois que le porteur du gant souhaitait distribuer des mandales à l'ancienne. Enfin, avec le reste des flux, je distillais le tout un peu partout, du bout des doigts au dos de la main.

Ne restait désormais plus qu'à laisser reposer le tout pendant deux bonnes heures, et le commanditaire pourrait passer récupérer cette nouvelle pièce qu'il comptait appeler, si j'en crois le registre... le F.I.S.T ?

Fusion réalisée avec succès.

Alors que Ragnör s'apprêtait à entrer dans l'atelier de fusion des technophiles, il croisa deux personnes qui sortaient justement de la salle d'assemblage d'armes. La première personne était un puissant personnage, un guerrier à la grosse hache, et aux longs cheveux roux. La deuxième personne était un jeune homme, à la peau pâle (il se dissimulait du soleil), et avait une allure de sudiste, avec des vêtements légers et des bottines de marin.

Ragnör devait procéder à deux fusions. La première concernait l'assemblage de trois faux zasalamel (des lames particulièrement affûtées) selon un schéma précis, et la deuxième se composait de trois bâtons, dont un considéré comme légendaire. La prudence était donc de mise dans la confection de ces objets.

Pour les faux, le lycanthrope entreprit d'abord de défaire les lames rattachées aux manches en bois de chêne. La commande était claire : il fallait créer une arme complètement spécialisée selon le schéma indiquée. Suite à quoi, le technophile mit en marche la chaîne qui permettait de chauffer l'énergie bleue avant de l'utiliser dans l'assemblage des armes, et des lames en l'occurrence.

Après les avoir un peu retravaillées de sorte à leur donner une forme recourbée, il les relia par un fil et passa sa création sous la grande bouteille d'énergie bleue chauffée. Là, il ouvrit le robinet et attendit que les gouttes tombes aux endroits où il avait mis des fils. Tout de suite, au contact de la lame,
l'énergie bleue l'imprégna et la fit briller d'une lueur bleutée. Le blondinet répéta plusieurs fois l'opération et s'assura ensuite que tout était solidement fixé. Une fois son oeuvre accompli, il la contempla de loin : elle était telle que décrit sur le plan, c'est-à-dire en forme de cercle, à la manière d'un cerceau, avec des lames tournées vers l'extérieur afin de trancher aisément la chair des ennemis.

Ragnör passa ensuite aux trois bâtons. Cette fois l'ouvrage serait plus classique, il faudrait faire en sorte que le manche grossisse et que le bâton devienne le puissant possible. Il ne fallait bien évidemment pas négliger le catalyseur se situant à son extrémité, qui permettait de bien faire circuler la magie du bras de son possesseur, en passant par le bâton, puis en ressortant. Parce que le bâton n'était qu'une extension de la magie de la personne, afin de mieux la canaliser.

Il avait déjà effectué une fusion avec un bâton arcanique, il ne savait même pas pour quelle personne. Mais cette fois, même si le concept était le même, il s'agissait d'un bâton d'éther, il fallait donc être vigilant à ne pas faire d'étincelle (dans tous les sens du terme). Il entreprit donc une combinaison des trois armes, en les recoupant à certains endroits pour pouvoir les unir correctement. Puis, passage obligée, il passa les trois armes reliées entre elles sous le fameux robinet afin de faire couler le fluide nanique qui faisait des miracles.

Quelques minutes plus tard le processus était terminé. Le garçon contempla son oeuvre, les laissa reposer quelques heures, et repartit rendre sa commande en l'échange d'une bourse de piécettes.

[Commande de Shakti et d'Hevoria]

Fusions réalisées avec succès.