°•..•°¯°•..•°¯°•.. PANDORA ..•°¯°•..•°¯°•..•°
[Nova Avon]
Oh je vois... et ton personnage ?
Nom : Pandoora
Âge : 99 ans
Sexe : ♀
Race : Une des créations de La Dame Etoilée, Centaure.
Classe envisagée : Guerrière
Ce qu'elle aime : Regarder derrière moi et contempler le vide, affûter mes épées quel qu’en soit la manière, voir la dernière petite lueur de vie disparaître dans le regard des gens, voir mon ombre glisser sur le sol, couper les têtes et les voir rebondir puis rouler, autant que faire se peut, avec leur dernière expression, figée. L'opium. La création originelle. Ma boîte ♥
Ce qu'elle n'aime pas : Qu'on m'oblige à parler, qu'on me regarde, qu'on veuille me dépouiller de mes biens les plus précieux, qu'on parle de moi, qu'on me dise que je suis folle, qu'on me dévisage, qu'on me juge pour ce que je fais, dit, pense. Je n'aime pas la religion, je n'y crois pas, elle me fait peur. Les gens se complaisent dans une religion pour donner des excuses à la bêtise des races et du monde. Je n'aime pas les gens invasifs, intrusifs, curieux. J'aime la nuit, le jour, le matin, le soir, tant que mon air n'est pas pollué par un quelconque individu. L'idée qu'on me pique ma boîte.
Situation amoureuse : Veuve.
Code du règlement :
Choucroute (validé par Mohana) Voie Standard ou Voie Spécialisée ? Standard
Un pouvoir particulier ? Devin. [Pandora est persuadée d'avoir ce don non inné, acquis depuis quelques années. Il lui permettrait de sentir les choses venir, voir des événements mauvais la concernant. Ce sont les astres qui la conseille, de leur position géographique, leur forme, leur luminosité, leur intensité. Ils parlent, ils voient tout et ils lui racontent tout. (Hélas, ses talents ne sont pas avérés, et elle est incapable de dire ce qu'il en est pour les autres personnes, à croire qu'elle est trop nombriliste pour se pencher sur ce sujet]
Et du coup, tu ressembles à quoi ?
Mi femme-mi cheval, je suis une centaure issue de la création originelle. On raconte que la déesse mineure de la nuit, appelée Magnésie ou « Dame Étoilée » eut l'idée de créer une nouvelle race qui était proche de la nature, des astres et qui serait symbole de pacifisme, élégance, joie... Hélas pour elle, je n'ai en moi que l'élégance, mais qu'elle se rassure, c'est ce qu'elle cherchait en intégrant à ses mélanges malsains le cheval...
Des sabots à la tête, je mesure 2m75, je suis plutôt frêle de mon corps humain mais ma musculature d'équidé est dans la norme, je marche et cours beaucoup, de quoi avoir des jambes solides et athlétiques.
Ma robe est « bai », c'est le terme officiel pour définir cette couleur chocolat. Les extrémités de mon corps sont plus foncées : le bas de mes jambes, ma queue et mes sourcils. Ma peau humaine est très pâle, peu de mélanine en moi, elle a dû fuir comme beaucoup de choses... Mon visage allongé est inexpressif, marqué par les combats à répétitions. Mes sourcils donnent à mon visage un air sombre et sérieux, ce qui me plaît. Ma bouche et pulpeuse, mes zygomatiques, eux, probablement morts. J'ai des cheveux bleutés lisses et épais, rapidement attachés pour dégager mon visage, ils sont associés à mes yeux perçants bleus/gris sans artifices.
Ma peau est fine, douce, lisse, elle marque très vite, comme de la porcelaine.
Je suis aussi habile de la main droite que de la main gauche, ce qui me permet un meilleur maniement des armes. Je suis née et j'ai grandi en utilisant la main gauche, mais je suis à présent ambidextre.
Rares sont les personnes, encore vivantes, à pouvoir témoigner du son, du timbre de ma voix. Je suis dotée d'un mutisme très sélectif, je ne parle quasiment jamais. Les quelques sons qui peuvent émerger et faire travailler mes cordes vocales sont mes bâillements, mes cris de douleur, mon petit rire discret de satisfaction...
J'aimerai vous voir, dans une boutique de vêtements pour trouver de quoi habiller un centaure. Non seulement il m'est impossible de m'exprimer afin de faire une demande, mais je n'aime pas non plus les gens. Alors je me contente de ce que je sais faire de mes dix doigts et il m'arrive de bricoler quelques ornements dorés en métal fin qui me servent plus de bijoux que de réelle armure ou vêtements. Les chevaux ne nécessitent pas d'un petit pull pour l'hiver, moi non plus. J'expose ma poitrine et c'est ainsi. Comme je ne cache à personne le reste de mon corps, poilu. Les mœurs sont d'un ridicule...
J'ai toutefois quelques équipements bien étudiés. Je porte sur mon dos et autour de mes hanches, une "ceinture de rangement". Elle est faite de cuir et d'acier, et adaptée à ma corpulence ainsi qu'à mon physique et dispose de deux fourreaux pour mes épées aux lames impeccables. Mes armes n'ont pas de nom depuis qu'elles sont en ma possession, mais peut-être en avaient-elles lorsqu'elles appartenaient encore à cet elfe à qui j'ai tranché la gorge ?
Je dispose également d'un bouclier, alliage de carbone et d'acier. Celui-ci me vient de mon feu frère, qui n'aurait probablement pas apprécié le fait que je m'en soit emparé contre son gré...
- Spoiler:
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Et enfin, j'ai une petite boîte en argile noir. Elle a été fortifiée de métaux variés, de bois, et sculptée à mon image. Je l'ai depuis petite. C'est une sorte de porte bonheur. J'ouvre cette boîte quand je suis mal, quand on me menace, quand on me regarde trop. Je l'ouvre, et je lui dis tout mes tracas. Elle renferme ma souffrance, et si je l'ouvre sans rien lui dire, je suis sûre que toute ma souffrance va dans le corps de la personne qui se tient près de moi. Je l'aime, je ne veux pas la quitter, mais je crois que tout le monde veut me la voler.
Elle n'est pas plus grande qu'une boite à bonbon, mais plus petite qu'une boîte à chaussure. Elle rentre dans une de mes grandes poches en cuir.
- Spoiler:
Et... dans ta tête ?
Si il fallait commencer par le début afin que tout devienne plus clair par la suite, il me faut alors avouer que certains prétendent que j'ai un trouble mental. Alors que moi j'appelle ça de la méfiance, beaucoup ont décrété que ce serait de la « paranoïa ». Je me sens continuellement menacée, persécutée, mais comment voir la vie autrement lorsque tout n'a été que souffrance, manipulation et qu'autour de vous, dans le monde dans lequel vous vivez, le meurtre existe, les guerres existent, le sexisme, racisme, la haine ? Je n'ai pas toujours été comme ceci. Avant, j'étais plus gentille, ou... moins méchante.
J'ai été pacifique face au danger et à la menace, préférant baisser les armes et parler.
J'ai été amoureuse, à trois reprises, mais la trahison et mon esprit de vengeance à été plus fort.
J'ai perdu des êtres chers mais je n'ai pas de tristesse. Sinon je ne les aurais pas tué.
J'ai peur, j'ai tout le temps peur, continuellement, mais la peur guide mes pas, elle me remplit de force.
Je suis asociale, je n'aime pas les gens, ils ne m'aiment pas, ils me veulent du mal, alors je leur en fait. Je suis timide et réservée, mais des fois, dans ma tête, ça fait « boum » et je dévoile mes armes et ma personnalité, la rage qui est en moi et ma colère.
Je suis une solitaire, mais si j'en viens à me mêler à la foule, ce n'est que dans l'optique de me défouler, de provoquer, de sortir mes épées et en découdre avec les premiers venus. Je n'ai aucune pitié, mais je sais qu'un jour, je vais le payer.
Mais c'est pas de ma faute tout ça, c'est pas ma faute. Ils me regardent tout le temps...
Je n'ai d'affinités avec personne, contrairement aux autres membres de ma race. Ils aiment les gens, ils s'aident entre eux, sont solidaires. Et ils aiment les elfes. Moi, ce que j'aime des elfes, ce sont leurs épées.
Des fois, je fais la gentille, mais je ne vais pas parler pour autant. Ne pas parler, ça me gène, mais je n'y arrive pas.
Hum... Je vois... Mais dis moi, c'est quoi ton histoire ?
C'était l'hiver quand je suis née. Le sol était blanc, il avait neigé toute la nuit. J'ai rien demandé moi, mais un jour, on m'a conçu, et un autre jour, j'étais là, allongée dans la neige, recouverte d'une fine membrane dégueulasse et de sang. Je venais de naître. Tout autour de nous, un attroupement, des applaudissements, des huées, des coups de sabots dans la neige faisaient voler celle-ci dans les airs. Mais pourquoi regarder une telle chose, pourquoi ne pas me laisser tranquille dès mes premières heures de vie ?
Nous nous trouvions à l'Ouest, dans la forêt Sylfaën, plus précisément dans la clairière des centaures. C'était une forêt relativement lumineuse, elle l'était d'autant plus que les arbres, d'ordinaire feuillus, s'étaient dénudés. Des hêtres, des frênes ou encore des chênes regardaient la scène d'un air bête et inexpressif.
Puis j'ai grandi.
J'ai toujours été entourée de centaures, curieux, amoureux, bons vivants, protecteurs. Que c'était lassant, et en plus, ils voulaient toujours savoir ce que j'avais fait de ma journée, qu'est-ce que ça pouvait bien leur foutre ?
Un jour, j'ai croisé un cerf royal. Je suis allée le dire à mes parents, forts occupés à donner des leçons de morale aux écureuils voleurs. Ils ne m'ont pas cru. Les cerfs royaux n'avaient pas été perçus depuis des années. Ils m'ont agacé. Je savais ce que j'avais vu.
Ma mère m'a donné une boîte. Elle était belle. Elle était noire et lisse. Petite, carrée et légère. Elle avait été faite en argile allégé, et recouverte d'une fine épaisseur de bois. J'étais ravie jusqu'à ce que cette vieille peau me dise qu'elle servirait à ranger mes mensonges à l'intérieur, et que je n'avais qu'à les écouter le soir avant de me coucher, pour réaliser à quel point j'étais une mauvaise fille. Mais j'étais gentille, hein j'étais gentille, je le savais, et je mentais pas.
Il m'arrivait très souvent de croiser de drôles d'individus, des gens de voyage qui venaient découvrir notre belle forêt.
Une fois, j'en ai même vu un qui enterrait un corps. Moi j'étais curieuse, et discrète. Je l'ai approché, il a eu peur, il ne se pensait pas suivi. C'était un elfe. Un méchant elfe. Je devais avoir 14 ans. Un bébé pour ma race. Et il m'a raconté des mensonges, il me disait qu'il n'avait rien fait de mal, qu'il avait trouvé ce corps et qu'il voulait juste lui donner une sépulture. Alors, je lui ai montré ma boîte, je lui ai dit de parler dedans, que c'était la place des mensonges. Ça ne lui a pas fait plaisir, je crois que j'avais vu des choses dont il n'était pas fier, et il a tenté de m'enlever ma boîte des mains, mais c'est MA BOITE, et je lui ai hurlé dans les oreilles. Il est tombé à la renverse, par surprise. Au sol, il tentait de dégainer ses deux armes, deux épées très jolies. Je l'ai piétiné de mes 4 jambes avant qu'il n'ai pu dire « ouf ». Je me suis emparée des épées, et je lui ai tranché la gorge de l'une d'elle.
Puis je suis rentrée au camp. Mes parents étaient là, en train de se bécoter, et je les ai interrompu, pour leur montrer la tête de l'elfe, en leur disant qu'il n'était pas une bonne personne, qu'il avait menti.
Ils ont paniqués. Ils criaient, ils couraient, marchaient dans tous les sens, se prenant la tête entre les mains l'air effarés. Ils se demandaient ce qu'ils pourraient bien faire de moi et puis ils m'ont demandé de ne jamais rien dire. Je leur ai demandé d'en faire de même, mais pour m'en assurer, je leur ai coupé la tête.
Ils étaient tout de suite moins paniqués, moins bavards. Pourquoi les gens parlaient autant et si fort ? Hein, pourquoi ?
Je pris la décision de me taire. Les paroles sont futiles.
J'ai gardé une petite mèche de leurs cheveux en souvenir, elles sont dans ma boîte. Des fois, j'ouvre la boîte, mais juste assez pour faire glisser deux doigts dedans, et je caresse leurs cheveux. J'ouvre pas beaucoup la boîte, comme ça, les mensonges ne sortent pas.
Je me suis débarrassée des corps. Heureusement, personne n'avait rien vu, rien entendu. Pas même mon grand frère, qui était parti fricoter et faire l'étalon auprès des belles petites elfes qui se baignaient sans l'accord de leurs parents dans la cascade.
On ne m'a jamais suspecté. On a toujours cru que j'avais été victimisée, parce que je ne parlais plus. J'aimais la naïveté des gens, mais pas les gens, ils étaient intrusifs, ils me demandaient toujours comment j'allais. Mais moi, je suis sûre qu'ils venaient vers moi pour voir ce qu'il y avait dans ma boîte.
Puis, j'ai encore grandi.
J'ai réussi à contenir ma méfiance, j'ai rencontré des beaux et gentils garçons. Il y en avait un qui s'appelait Sven. Il était gentil comme je voulais, il ne me demandait pas de parler, il voulait juste avoir de la compagnie. Lui non plus n'avait plus ses parents, mais ils s'étaient juste barrés parce qu'il était trop moche, c'est ce que j'en ai déduis. Moi je m'en foutais qu'il soit moche, au moins, il ne me jugeait pas. C'était aussi un centaure. J'avais 30 ans, on a eu un bébé, il était moche lui aussi. Je n'ai jamais voulu lui donner de nom, c'est Sven qui a décidé. Puis un jour, j'ai surpris le bébé avec ma boîte. MA BOITE. Je l'avais pas assez bien rangé visiblement. Le bébé, c'était Houndu. Il a laissé à son tour une mèche dans ma boîte. Je ne pouvais pas ne rien faire, il allait tout raconter à Sven, que j'avais tué mes parents, et je voulais pas. Mais du coup, Sven il était pas loin, alors il a tout vu, et il a essayé de me tuer. Je lui ai demandé de dire sa colère dans le creux de l'oreille de ma boîte, mais il a pas voulu, il me l'a arraché des mains et l'a écrasé par terre en poussant des hurlements incompréhensibles. Alors, je lui ai coupé les bras en un seul coup. Une épée, un bras, COUIC. Il a hurlé. Encore un qui criait et utilisait ses cordes vocales pour peu, alors, j'ai eu une quatrième mèche dans ma boîte. Et j'ai gagné un bouclier.
Les années ont passé, je suis devenue forte pour dissimuler les corps, et j'en suis fière, parce que les centaures sont gros. Sauf Houndu, lui c'était facile, il était petit, et les sangliers s'en sont fait plaisir.
J'ai eu deux autres amants, mais les histoires étaient similaires. Un à voulu regarder dans ma boîte, l'autre m'a posé des questions et s'est énervé quand je ne lui répondait pas. Tant pis pour eux.
Puis plus le temps passait, plus les gens me regardaient mal dans mon campement. Ils me suspectaient, mais moi, je n'ai agi que parce que les gens étaient méchants, hein, ils n'avaient pas à se mêler de ce qui ne les regardait pas. J'ai raison, hein ?
Alors je suis partie, avec ma boîte dans la poche. Et je sais que tout le monde continuera à me poursuivre indéfiniment, ils veulent tous savoir ce qu'il y a dans ma boîte, mais même si elle est bien cachée, ils vont vouloir savoir ce que j'ai dans mes poches, et moi j'ai pas envie, alors, je vais devoir les tuer.
Heureusement, parfois je tombe sur des personnes qui demandent mon aide. Des fois, comme je suis gentille, j'écoute. Visiblement, on me reconnaît, dans un petit comité de gens classifiés comme des tueurs, alors on me demande des services, et moi, je tue pour eux. Alors ils me donnent de l'argent. J'économise pour m'acheter une armure, je veux pas qu'on me tue et qu'on me pique ma boîte.
A-t-elle un rêve ?
Mon rêve ? J'aimerai être invisible. Je veux être tranquille et qu'on ne veuille jamais me voler ma boîte. Mais, des fois, j'aime les gens, je sais pas pourquoi, tant qu'ils ne me regardent pas, ça me va.