Coucou, c'est moi...

Revenir dans la forêt n’avait pas spécialement été prévu. Mais y courir avait fait remonter tant de souvenir perdu qu’Amaryelle sentait sa gorge toute noué. Maintenant qu’elle était là, seule, elle retrouvait peu à peu les vieux souvenirs, Endorial, la forêt, la Garde de Zephyr… Ce qu’elle devait faire prenait un peu plus ancrage dans ses pensées. Elle devait retrouver l’entrée. Elle devait se présenter.

Est ce que la faction avait changé ? Est ce qu’il y avait de la nouveauté ? Qu’était-il devenu de ses anciens camarades ? Installée sur la place de la grande ville, la louve cherchait du regard une bannière qu’elle connaissait. Elle savait où était l’entrée, maintenant cela lui était totalement clair, et devait s’y rendre. mais elle n’avait rien sur elle, elle n’avait plus rien pour prouver son appartenance à la Garde. C’était frustrant de presque toucher au but et de pourtant, ne pas pouvoir complètement l’atteindre.

Au bout de quelques minutes d’incertitude, Amaryelle se met en route. L’entrée sera bientôt en vue, et avec de la chance, elle serait elle-même vue par quelqu’un de la faction et que celui-ci viendrait à sa rencontre. « Il y a quelqu’un ? » Si ce n’était pas le cas, elle se glisserait par l’ouverture et chercherait une âme voulant bien la renseigner.

Coucou, c'est moi...

C’était calme, silencieux. Pour un peu, Amaryelle aurait cru l’endroit désert. Personne ne répondait à ses appels pourtant peu discrets. Elle avait fini par se glisser dans la petite ouverture bien cachée et arpentait maintenant le sol de la faction. Les souvenirs du moment passé ici revinrent, fugaces et nombreux, mais cela faisait si longtemps qu’elle n’était pas venue.

Qu’est ce qui avait changé ? Qui était encore là ? Qui ne l’était plus ? Et surtout, serait-elle encore acceptée ? Et aurait-elle encore envie d’en faire partie maintenant qu’elle avait tant changé ? Plus elle s’avançait dans l’endroit, plus elle sentait poindre de la nervosité. Mais en dehors de ça, elle se sentait surtout heureuse de revenir, de retrouver un endroit familier.

Devant elle, arrivait quelqu’un. Un Lion. Un lion en armure au faciès légèrement crispé. Elle ne le connaissait pas lui. Et la demi-elfe se demandait bien qui il était. Vivre en autarcie pendant si longtemps n’avait pas eut que des bénéfices.

« Bonjour. » Dit-elle sur un ton mélangeant méfiance et assurance. Elle ne le connaissait pas oui, mais s’il était là, c’est qu’ils avaient les valeurs de la garde en commun. Ce n’était donc, a priori, pas un ennemi.