Nom : Shaya ad-Din

Âge : 27 ans

Sexe : Femelle

Race : Humaine

Classe envisagée : Rôdeuse

Métier envisagé : Chasseuse

Capacité magique : Omichlikinésiste

Guilde : Sincères-Rôdeurs

Mode hardcore : Non

Langue(s) parlée(s) [Facultatif] : Dùralassien et harenien

Shaya est un pur produit du désert, dotée d'une beauté exotique. Sa peau est d'un teint chaud, qui rappelle la couleur du cuir, brillant sous le soleil ardent. Sa longue chevelure de jais tombe en cascade ondulantes autour de son visage, souvent agrémentée de perles et de pierres précieuses, qui ajoutent une touche de sophistication à sa beauté naturelle. Ses yeux jaunes, quant à eux, évoquent la lueur du soleil levant, et ils sont bordés de longs cils noirs qui accentuent leur intensité.

Un visage à la fois dur et noble, mais malheureusement loin d'être doux. Ses traits sont anguleux, et naturellement froncés, ce qui contribue largement à cet air de sévérité qu'on lui reproche depuis son plus jeune âge. Pour diminuer cet effet, la bédouine qu'elle est porte des tatouages faciaux en forme de motifs tribaux, prenant tantôt la forme d'une main - qu'on confondra bien souvent avec celle des Sincères-Rôdeurs, bien avant qu'elle ne les rencontre... Prémisse ? - tantôt quelques marques le long de ses yeux. Bien que parmi tout cela, sa beauté, elle, reste indéniable.

Grande et élancée, mais pas moins robuste, elle est bien faite. Dotée de véritables jambes de gazelle, elle semble prête à tout moment à se lancer dans une course olympique au travers du désert (ou fuir à toutes jambes). Au travers de cette constitution nécessaire à la survie dans le désert, on y compte des épaules larges, des bras travaillés, et même une ceinture abdominale ! Même si elle en demeure une femme. C'est pourquoi sa féminité est exacerbée, que ce soit au travers de ses vêtements, lorsqu'elle peut se le permettre, ou tout simplement son corps en lui-même, qui, au-delà d'une certaine virilité, forme un contraste agréable au vu d'une poitrine généreuse, des courbes joliment dessinées, et tout ce qu'on peut faire de plus beau dans un corps.

Sans doute la partie la plus intéressante de Shaya, pour un oeil extérieur.

La première chose que l'on peut dire d'elle, c'est qu'elle n'est ni bonne, ni mauvaise. Les notions manichéennes n'ont aucune sorte d'importance à ses yeux. Faudrait-il déjà être capable de prouver la réelle notion du Bien et du Mal ?

Femme que l'on voit austère, se risquerait-on même à qualifier de triste, Shaya fait partie de ces gens dont l'adage du ; "Ce qui ne te tue pas te rends plus fort" n'est qu'à moitié vrai. Dans un monde bien trop souvent cruel et injuste, beaucoup de gens se sont élevé en parangons de vertus. Déterminés à ce que les erreurs du passé ne se répètent pas, ou justement d'épargner à d'autres la tragédie de leur propre vie, dans une forme de pensée purement altruiste. Ce n'est pas le cas de Shaya.

Sur la corde raide entre l'individualisme et le devoir moral et commun, la tribale ne rechigne que devant peu d'actes pour atteindre son objectif, qu'elle se voit forcée d'user d'une lame, d'une plume, de discrètion, d'intimidation, perfidie ou séduction, au final, la seule chose qui importe est qu'à la fin de la journée, elle puisse se satisfaire d'avoir rempli son agenda. Voilà une bonne raison pour les Sincères-Rôdeurs de la garder sous leur égide, n'est-ce pas ?

Pourtant, Shaya n'est pas haineuse, ni fanatique. Entrée au sein de cet ordre énigmatique, non pas par conviction mais pression, elle voit d'un oeil critique tous les actes de violence, parfois disproportionnés, menés à l'encontre des cibles des Sincères-Rôdeurs. Même si, encore une fois, elle n'est pas blanche d'âme non plus. Elle aussi, a commit des atrocités en leur nom, quand bien même la résultante de ces actes la hante secrètement, elle n'a pas cherché à s'en dissocier non plus. Le silence est gage d'approbation, à ce qu'on dit.

Sur un plan bien moins professionnel, si l'on se penche sur sa vie privée, l'on pourrait se dire qu'elle est loin d'être une femme à côtoyer. Et l'on aurait raison. Mais le tableau d'une âme, même laid, comprend toutefois toujours des nuances.

Elle est capable de sourire, rire, plaisanter. Et parfois même sans faire semblant ! Il n'est pas rare que le masque social et personnel de pudeur et d'austérité se brise pour laisser entrevoir, un court instant, une femme au potentiel radieux dans son humanité, mais jamais exploité. La faute à une vie sans instant de douceur, de calme, d'empathie et tendresse. L'affection, nécessaire à l'épanouissement de chaque être humain, est pour elle un luxe qui lui a toujours claqué la porte au nez. Du moins, c'est ce qu'elle se dirait.

Shaya rêve, aussi. Madame a des ambitions ! Toutefois, à l'inverse des gens rêvant de fonder au famille ou de construire un chalet à flanc de montagne, celle-ci aspire à prendre la relève chez les Sincères-Rôdeurs. Un jour, le rôle de chef sera vacant, et si elle voit cet instant arriver de son vivant, s'assurer d'asseoir sa position, que jamais personne ne remettra en question. Rien que ça, hein ?

Shaya est née au sein d'une tribu largement insignifiante dont on a depuis bien longtemps perdu le nom, à mesure que les annales du passé s'effacent.

Sa naissance n'était accompagnée ni par un signe favorable de la nature, ni une calamité signe de ; "Oh, elle va p't'être nous attirer le mauvais oeil celle-là !", mais simplement l'indifférence la plus totale. Et c’est ainsi qu’elle commença à vivre. Sa jeunesse fut marquée une succession de privations, tant pour ses besoins personnels, comme la nourriture, l’eau, que sa liberté, sous la menace constante de tribus agressives, de bandits du désert prêts pour leur prochaine razzia, ou simplement les dangers que ces dunes ondulantes à perte de vue recèlent.

Sa mère, n’a jamais été une personne importante à ses yeux. Hormis être sa génitrice, elle ne s’est jamais sentie son obligée en quoi que ce soit. L’affection n’a jamais été au rendez-vous, et d’aucun ne serait dire si on l’a vu lui déposer une main sur l’épaule un jour. Elle n’était pas non plus violente. Juste là, et pas là. Elle disparu un beau jour, au cours d’une excursion visant à trouver une source d’eau. Partie à l’aube, absente la nuit venue, Shaya n’aura jamais cherché à en savoir plus.

D’une nature solitaire presque précoce, aucun véritable lien n’aura été créé avec les autres enfants, jeunes de son âge. Elle préférait largement les laisser s’amuser à se cogner dessus avec des bâtons pendant qu’elle dessinait à même le sable chaud. Cela lui aura valu de nombreuses années durant, un regard dubitatif, tant de la part des personnes de son âge, que des adultes. « Elle a vraiment un grain, celle-là », qu’on entendait souvent à son sujet. Mais bon, les ragots lui passaient déjà au-dessus de la tête.

Une amitié très forte se sera néanmoins nouée auprès du « Vieux » de sa tribu. Un grand et vieil homme, baraqué, véritable montagne de muscles à la barbe hirsute et grisonnante, qui lui aussi dédaignait la compagnie des autres, bien qu’il était respecté par tous et toutes. Naturellement, un tel comportement intrigua Shaya, qui se mit en tête d’apprendre de lui.
Évidemment, ce n’était pas une mince affaire. Plusieurs fois, la jeune fille s’est vue jetée hors de son « espace vital » d’un coup de pied à l’arrière-train, atterrissant face contre le sable. Mais, à force de volonté – et surtout du fait que Shaya est une véritable tête de mule quand elle s’y met, le Vieux a enfin accepté sa compagnie. Que ce soit autour du feu, ou en excursion dans le désert brûlant, à la recherche d’un gibier souvent trop rare, où malgré tout, Shaya aura eu l’occasion de développer ses talents à l’arc.

C’est d’ailleurs grâce à lui qu’elle apprit la magie qu’elle s’affaire à maîtriser encore aujourd’hui, l’homme lui apprenant son art sur les feux de camp successifs. Toutefois, elle n’aura jamais su son nom. C’est bien la seule chose qu’il lui aura toujours refusé, et ainsi, elle se référera à lui comme « Le Vieux », au même titre que toute autre personne se souvenant encore de cette époque.

Son père néanmoins, que certaines personnes, y compris notre chère ad-Din, se souviendront comme Naraan al-Sabbah. Il n’était pas plus proche d’elle que ne le fut sa mère, toutefois, c’est bien son activité qui piquait la jeune fille au vif.

Partant à l’aube, ou la nuit tombée, sans prévenir quiconque, s’absentant pour des durées indéterminées, refusant toujours de donner la moindre explication, même au chef de tribu, - dont on saura plus tard que le côté laxiste à l’encontre de Naraan était motivé la pression exercée par les Sincères-Rôdeurs, après tout, la menace de ne plus jamais dormir tranquille à la question de trop est une motivation suffisante à se taire.

Refus de lui parler de son travail, interdiction de le suivre. Une sensation de frustration grandissant façon crescendo pour Shaya. Que faire ? Braver l’interdit évidemment !

Ce qui fut la décision aux conséquences les plus drastiques de sa vie.

Une fois en âge de ne plus être constamment supervisée par quelqu'un d'autre, elle attendit que son père s'en aille une fois de plus pour le pister discrètement. Un long voyage qui ne trouvera sa fin qu'à l'arrivée dans un hameau, où, dans une baraque à moitié défoncée, une réunion clandestine se déroulait.

Alors qu'elle observait son père s'entretenir avec plusieurs hommes vêtus d'une toge blanche, au visage couvert, Shaya eut peut-être la maladresse de surestimer ses talents de l'époque en matière de discrétion. Bien vite identifiée et retrouvée, elle fut d'abord accueillie d'une gifle nerveuse de la part de son père, et d'une soudaine condamnation à mort de la part des inconnus.

Et elle serait morte, si son propre père, qui, certes, n'a pas été le papa le plus aimant du monde, mais toutefois soucieux du sort de sa propre fille, n'avait pas proposé de l'offrir à l'ordre. Renonçant à tout droit sur elle, sa seule « famille » serait celle des Sincères-Rôdeurs à présent. Elle n'eût pas vraiment le temps de prononcer ses adieux à son père, celui-ci congédié sur le champ. « En attente de futures instructions. »

Il était impensable de fuir, ce serait mettre sa tribu entière en danger, en plus de signer sa propre mort. Alors, on prend une grande inspiration, et on plonge, pas vrai ?

Une longue période dans l'anonymat s'ensuivit. Shaya fut formée à l'utilisation des armes légères, ses précepteurs au sein de l'ordre dédaignant toute utilisation d'armes "bruyantes" ou non adaptée à de futures missions qui, sans exception, demanderaient une discrétion absolue. Naturellement, l'entraînement aux arcs se poursuivit, au même titre que les dagues de jet, mais aussi les poignards, dagues et épées courtes.

Et Shaya vécue ainsi depuis ce jour, embrigadée au fil des années, bien que toujours lucide, membre dévoué des Sincères-Rôdeurs, tentant de faire de son mieux dans un environnement qu'elle-même n'appréhende qu'avec beaucoup de mal.

Rêve d'une liberté personnelle. Aspire à devenir le prochain chef des Sincères-Rôdeurs