Dernièrement chamboulée par les événements de la Convergence, l'elfe était revenue à Endorial, après sa visite à l'Institut de magie. Elle avait sûrement besoin de repos après son expédition, mais elle ne pouvait tout simplement pas rentrer dans sa cabane comme ça. Elle avait besoin de retrouver la sérénité et la vie de sa ville natale, probablement. Elle ne fut pas déçue, lorsqu'elle reconnaissait les arcades si typiques de l'architecture Haut-Elfe, et, le spectacle en hauteur que représentait cette ville.

Les elfes vivaient en effet dans les arbres afin d'éviter les désagréments du sol, comme les monstres sylvains. Mais plus encore, le sol était perçu comme relevant du domaine de la terre et des plantes, et c'était aussi pour lui laisser plus d'espace qu'ils vivaient là-haut. Néanmoins, la capitale de Sylfaën avait bien sûr des constructions au sol, mais elles étaient plus pour des fonctions liées à la gestion de la ville, ou pour des endroits emblématiques comme la Grand-Place du marché.

Ehawee arpentait le réseau de passerelle qui permettaient de faire communiquer les différentes zones en hauteurs, lorsque les branches ne suffisaient pas. Elle observait en contrebas la Grand-Place, toujours en ébullition avec les étals des marchés foisonnant de toutes de sorte de choses. Cette vision l'apaisait. Elle s'accouda au rebord d'une rambarde, méditant sur les événements qui la reliaient à cet endroit. De son point de vue, elle pouvait voir les maraîchers haranguer les passants pour leur vendre des choux, des agapes, des navets rubis et bien d'autres fruits et légumes tout aussi insolite les uns que les autres. Leur faisant concurrence, les bardes les plus talentueux tentaient de profiter de ces heures d'affluence pour orienter l'attention sur eux, plongeant la ville dans une ambiance sonore rythmique et agréable. Les elfes étaient aussi connus pour leur talent de musicien, même si l'archère n'avait pas ce don. Elle pensait d'ailleurs à ce luth qu'elle avait acquis, mais qui prenait la poussière chez elle tant et si bien qu'elle n'y avait jamais touché. Aussi, elle aperçut les gardes Zéphyr dans leurs rondes pour surveiller le grand marché et vérifier que toute cette agitation se passait dans le respect.

Ce fut peut-être une déformation professionnelle, d'ailleurs, mais Ehawee, qui était aussi une garde zéphyrienne, décela les quelques individus qui lui semblaient louches dans ce panorama. Elle s'attarda par hasard sur une femme qui faisait des aller-retours qui semblaient peu logiques. L'elfe se demanda bien qu'elle était l'objectif de cette rôdeuse, ou bien, peut-être qu'elle s'était tout simplement perdue. Après tout, Endorial était assez vaste et complexe les premières fois que l'on y mettait les pieds. L'archère l'observa tenter de trouver la voie, sans succès, puis revenir sur ses pas. Ce manège se produisit plusieurs fois, suffisamment pour tirer la curiosité d'Ehawee et la pousser à intervenir.

Elle descendit des passerelles et atterrit au sol. Puis, après quelques minutes de marche, elle approcha de la silhouette qu'elle avait repéré et s'adressa à elle avec une voix accueillante.

-Bonjour, vous semblez perdue, je suis de la Garde Zéphyr, est-ce que je peux vous aider ?

La garde zéphyrienne se rendit compte que son approche était quelques peu cavalière. Elle avait oublié que de se présenter comme une gardienne de l'autorité pouvait faire paniquer ses interlocuteurs. Elle le réalisa au moment où l'elfe devant elle se confondit en excuses et justifications. Justifications superflus pour l'archère qui avait certes de la suspicion à son égard, mais qui n'avait pas non plus pour fonction d'importuner les endoriens à chaque coin de rue en vérifiant ce qu'ils trafiquaient de leurs journées.

Ehawee sourit à son homologue elfique. Le plus amusant était que les explications nombreuses de cette femme la rendaient même plus suspectes que si elle en avait dit moins. C'était drôle pour l'archère qui le ne comprenait pas de la sorte : elle sentait au contraire la gêne et la timidité, ayant eut elle-même des problèmes pour s'exprimer avec les autres par le passé.

-Ne vous en faites pas ma chère, prononça-t-elle avec un ton qui se voulait rassurant et une voix douce, je ne viendrais pas interférer avec votre quête.

L'elfe sylvestre regarda l'intéressée commencer à revenir sur ses pas, bien décidée à accomplir les objectifs qu'étaient les siens. Elle en profitant pour observer cette chevelure verdoyante qui attisait son regard avant d'ajouter :

-Si jamais vous changer d'avis, il y aura toujours un veilleur pour vous guider dans cette ville...

Cette phrase était sibylline, l'allusion au Veilleur de l'Immatériel fit à nouveau méditer Ehawee sur sa récente expédition tandis qu'elle se détournait en direction des étals des commerçants de la Grand-Place.

La garde sylvestre était entrain de revenir en direction du centre, mais déjà, dans ce coin si proche de l'entrée, les débuts des étals des marchands étaient installées, comme pour accueillir les visiteurs de passage à Endorial. Elle prit le temps de rejoindre le coeur de la ville, s'attardant sur les échoppes exposées. Son regard détailla des pierreries qui luisaient et attisaient sa curiosité, lorsque, jetant un coup d'oeil vers là où elle venait, elle aperçut la femme abordée plus tôt se faire embarquée d'une étrange façon.

L'elfe n'était pas très occupée ce jour-ci et la situation l'intriguait, elle préférait en avoir le coeur net. Elle changea ses plans et marcha dans leur direction, mais resta derrière l'architecture et à une bonne distance pour ne pas être vue. Dès lors qu'elle avait quittée l'allée principale, elle rejoignit une des nombreuses passerelles en hauteur, via les innombrables escaliers entourant les arbres géants. De là, elle pouvait garder un visuel des deux suspects sans se faire repérer.

L'individu louche lui parlait sans cesse, mais il était clair qu'il l'emmenait peu à peu dans une zone isolée. Cela tendait à confirmer les soupçons d'Ehawee. Il y avait fort à parier pour que ce "guide" ait des objectifs bien moins nobles qu'en apparence. La garde sylvestre restait perchée, en observant calmement la situation depuis là haut, et agissant comme si elle faisait naturellement une patrouille au sein de la ville. Mais au moindre flagrant délit, son arc accroché à son dos était paré à l'action, et elle connaissait cet endroit comme sa poche...

La brune rejoignit l'un de ses escaliers bordant un arbre géant sur lequel était fixé la passerelle où elle se trouvait. D'après ce qu'elle avait juger de la situation, il était préférable qu'elle vienne en aide à cette elfe perdue, bien que l'individu qui avait tenté de l'attraper n'avait pas montré qu'il était armé. Elle regagna l'allée principale en cherchant dans ses souvenirs si la description d'un criminel ressemblant à cette personne avait été recensé dans la Garde Zéphyr récemment, en vain. Pour le moment, elle approchait de la femme aux cheveux verts et la personne malintentionnée qui ne la lâchait pas d'une semelle.

-S'il vous plaît, madame, vous aimez les pierres ? Je connais le plus prestigieux tailleurs de pierre d'Endorial ! Oh mais les tissus vous intéressent peut-être plus ? Il y a-

-La visite est terminée, fit l'archère en s'interposant.

-Qui es-tu ? C'est pas tes affaires !

-Il me semble que cette personne a déjà refusé votre offre. Mais si vous aimez les visites, je connais les geôles les plus prestigieuses de la Garde Zéphyr.

-Qu..? Le visage du "guide" changea soudainement d'expression. L'homme réalisa qu'il avait affaire à une garde sylvestre et ce fut visiblement suffisant pour le faire renoncer à ses manigances. Il détourna son chemin et disparut dans les rues de la ville. Ehawee le regardait partir, tandis qu'elle songeait à signaler cette personne ou non. Même au sein de la paisible cité elfique il arrivait que des trafics et crimes en tout genre passent entre les mailles des autorités. Il était donc plus que prudent de faire remonter le moindre élément suspect. Néanmoins, elle se tourna vers la femme qui avait été importuné.

-Est-ce que tout va bien ? Vous connaissez cet individu ?

L'archère se rendait compte que la femme prenait la situation avec une légèreté qui l'avait surprise sur le moment. Sans parler du fait qu'elle n'avait même pas pris la peine de répondre à ses questions, elle dédramatisait ce qui venait de se passer en parlant de mourir d'ennui, comme si cela avait été l'unique danger de cette rencontre malchanceuse. Au moins, se fit Ehawee, elle avait l'air d'aller bien et de ne pas être plus choquée que cela, ce qui était le principal.

- Oh, ne vous en faites pas, cela est normale, prévenir et protéger fait partie de nos missions, bien que je ne sois pas en service actuellement. Je passais simplement par là, au bon moment ! J'espère que cet individu ne commettra pas de trouble plus grave que cela...

Le ton de la femme aux cheveux verts pouvaient indiquer qu'elle était une Haute-Elfe, et en même temps, le reste de sa physionomie et de son accoutrement indiquait plutôt une elfe sylvestre. Ehawee rit en écoutant la proposition de cette singulière interlocutrice.

- Vous...vous voulez me cuisiner quelque chose pour me remercier ? répéta-t-elle, pour être sûre de bien avoir entendu. Cela était si inattendu. Hi hi, vous ne semblez même pas du coin ! Voyons, ne vous embêtez pas à trouver un endroit pour cuisiner juste pour moi, profitez de votre passage dans notre belle cité comme il vous en convient. D'ailleurs, la Grand-Place regorge d'aliments et de cuisiniers en tout genre, expliqua-t-elle en tentant de faire redescendre la pression.

- Au faite, je m'appelle Ehawee, et vous ?

-Enchantée de même, conclut-elle les présentations avec le sourire.

La brune se mit à rire en écoutant les dires de sa congénère sylvestre. Cette femme semblait décidée à la remercier d'une quelconque manière que ce soit et il semblait qu'elle n'allait pas pouvoir y déroger. Enfaite, derrière le cocasse de la situation, cela lui faisait chaud au coeur.

-C'est tout à fait normal d'intervenir lorsque nous repérons un danger, même si nous ne sommes pas en poste à ce moment-là, fit-elle à l'habitante de Sylfaën.

Cependant, Ehawee n'allait pas non plus exiger quoi que ce soit de cette femme. Fort heureusement, cette dernière finit par émettre une autre proposition qui piqua la curiosité de l'archère.

-Eh bien, Lariela, vous m'intriguez, êtes-vous une sorte d'herboriste ? Il est vrai que j'ai quelques notions, mais je suis encore une débutante dans le domaine...Je n'ai pas toujours pris le temps d'aller approfondir l'usage des plantes et la concoctions de remède, à regret, expliqua-t-elle en ouvrant doucement la marche en direction des rues garnies d'étals et de commerces en tout genre. Mais je vous en prie, dîtes m'en plus à ce propos tout en nous promenant. Je sens une intense soif de connaissances en vous, et peut-être trouverez-vous quelque chose qui vous intéresse durant notre ballade !

Si la visiteuse ne souhaitait pas être guidée, cela convenait très bien à Ehawee, néanmoins, il lui était important de rester en mouvement et de se déplacer au hasard de ce qu'elles pourraient trouver en chemin. De cette façon, peut-être même feraient-elles des découvertes inattendues ! C'était de toute manière tout simplement ce qu'elle était entrain de faire avant cette rencontre incongrue, alors avoir un peu de compagnie ne la dérangeait pas le moins du monde.

-Par ailleurs, de quel coin de la forêt venez-vous ? demanda-t-elle ensuite, curieuse d'en apprendre plus sur ce personnage singulier.

L'archère écoutait avec attention les explications de sa congénère tout en acquiesçant. Elle aussi vivait quelque part en forêt, peut-être pas aussi éloigné de la capitale néanmoins. Ehawee connaissait ainsi de nombreuses plantes, même si elle ne savait pas toujours comme bien les utiliser dans des préparations. Elle avait tout de même en mémoire la formation donnée par son père pour survivre en pleine nature sans aide. Ces souvenirs lui provoquèrent d'ailleurs une pointe de mélancolie, mais elle n'en montra rien, tâchant de garder sa concentration pour son interlocutrice.

- Aspirer à la voie de la guérison est une noble cause, ma chère, je suis persuadée que vous saurez trouver le talent pour ce faire, ne laissez personne vous faire croire le contraire ! encouragea-t-elle. Par curiosité, vous prédestinez-vous uniquement à l'usage des plantes pour soigner ou bien comptez-vous sur un don magique particulier ?

Cela l'intéressait pour plusieurs raisons : déjà à titre personnel, car la mère d'Ehawee était une puissante guérisseuse. Ensuite, selon la réponse de Lariela, elle savait que l'Institut de magie et la Garde Zéphyr pourraient l'une ou l'autre, ou les deux, montrer un intérêt pour cette jeune pousse de guérisseuse.

Les deux elfes sylvestres continuaient leur discussion avec enthousiasme, sans que l'ordre des questions et des réponses n'aient forcément de sens logique. Mais ce n'était pas cela qui était important, et la brune passait un agréable moment, accentué par le fait qu'elles approchaient d'une rue marchande et festive, où un luthiste jouait pour ce beau monde. Les notes vibrantes des cordes de l'instrument parvenaient aux oreilles pointues d'Ehawee dans un air rythmé et doux à la fois.

Après la réponse de Lariela concernant la guérison, la garde sylvestre enchaîna, étonnée de la localisation de la demeure de cette dernière.

- Le Bosquet Maléfique !? répéta-t-elle en haussant les sourcils. Vous n'avez pas de problème avec les ents qui y traînent ? La brune connaissait bien cet endroit pour y avoir fait des rondes plusieurs fois, comme dans à peu près tout le territoire de l'Ouest.

Cela était d'autant plus surprenant, se fit-elle, que la forêt était assez grande et possédait encore bien des coins inexplorés pour pouvoir se trouver une parcelle tranquille ailleurs.

@Lariela et @Ehawee : vous venez d'effectuer une succession de messages au sein d'un RP communautaire.

Vous recevez 50 points d'expérience et 50 pièces d'or.

De plus, en tant qu'Elfe vous gagnez 10 de vitesse.

Vous pouvez continuer le RP si vous le souhaitez.

- Ha, voici un bon état d'esprit, c'est avec cette détermination et soif de connaissance que l'on finit par découvrir de grandes choses, j'en suis convaincue, réagit Ehawee aux dires de sa congénère sylvestre avec un air enthousiaste. Elles s'attardèrent ensuite sur un étal truffé d'herbes en tout genre. Endorial était tout de même un paradis pour les herboristes et il n'était pas surprenant de rencontrer ce genre d'échoppe sur la Grand-Place.

L'archère y porta attention tandis qu'elle écoutait la réponse de Lariela concernant la localisation de son habitat. Songeuse, elle prit quelque secondes pour réfléchir avant d'enchaîner.

- Je vois, je vois...Ils peuvent parfois se montrer nocifs et sont très territoriaux, mais peut-être vous voient-ils d'une façon particulière...Et pas comme une ennemie...

Ce cas piqua enfaite la curiosité de la zéphyrienne, qui soupçonnait son interlocutrice d'avoir développé un lien, peut-être magique, avec ces arbres ensorcelés. Probablement qu'il n'en était rien, et que les ents s'étaient juste habitués à cette présence, mais il était amusant d'y penser...Pendant qu'elle réfléchissait à ça, ses doigts parcouraient les feuilles séchées devant elle, glissant d'une couleur à une autre.

- Vous avez dit que vivre et laisser vivre, mais aider quand il le faut, était votre devise. On pourrait dire qu'il s'agit de notre vision à la Garde Zéphyr. Nous devons intervenir quand il est nécessaire, mais notre mission est aussi de laisser vivre la nature comme elle fait très bien, sans nous. La brune tourna ensuite son regard droit dans celui de la femme aux cheveux verts. Vous, habitante de Sylfaën, puis-je vous demander ce que vous pensez de notre faction ? Correspond-elle à vos valeurs ?

La garde sylvestre fit de légers rires à intervalles réguliers lorsque Lariela démontrait de sa curiosité avec le marchand de plante. Il était rare et drôle de voir une elfe avec une personnalité aussi...directe et papillonnante. D'habitude, le peuple elfique préfère le calme d'une pensée raisonnée qui mûrit dans le temps avant de faire quoi que ce soit, du moins à partir d'un certain âge. Quelque part, il était intéressant de voir que le temps n'avait pas d'emprise sur la curiosité fulgurante et enfantine de Lariela.

- C'est un bon début, réagit-elle simplement d'un rictus.

Puis, de retour au sujet des ents.

- Certes, mais rien que maintenir une cohabitation pacifique avec les ents force la surprise. Je me demande bien comment vous vous y êtes prise, peut-être que la faction aurait d'ailleurs des choses à apprendre de votre mode de vie, Lariela.

Enfin, concernant la Garde Zéphyr, l'habitante de Sylfaën avouait son ignorance à ce propos. Quelle dommage, se fit Ehawee dans sa tête. Elle regrettait le manque de contact que son groupe politique et militaire avait avec les habitants qu'ils défendaient. C'était tant d'occasions manquées de tisser des liens et de se souder au réel. Les hautes sphères de la Zéphyr et d'Endorial étaient importantes, mais avaient souvent pour lacune l'expérience du terrain des peuples qu'ils représentaient.

- Eh bien, n'hésitez pas, je pourrais vous en donner un aperçu. Peut-être même vous prendre sous mon aile dans le cas où cette aventure collective vous tente. Dans tout les cas, je peux répondre à vos questions : c'est un plaisir de partager la raison d'être de la Garde Zéphyr. Ce qu'elle défend est précieux.

Elle marqua une courte pause, avant de reprendre.

- Ou je peux vous laisser là si cela ne vous intéresse pas. Mais si je vous dit ceci c'est car je pense déceler en vous une curiosité et une volonté qui me fait chaud au coeur, Lariela, en plus d'une connaissance de Sylfaën, notre chez nous. Sachez que ce sont autant de qualités appréciées par nos recruteurs.

Elle s'arrêta là, ne voulant pas non plus inonder son interlocutrice de belles paroles. Forcer la main ne l'intéressait pas, si elle faisait cette proposition était car cette Lariela pouvait potentiellement être intéressée. Il n'y avait aucune honte à privilégiée d'autres voies que l'engagement politique et militaire, bien au contraire, de nombreuses autres trajectoires étaient louables. Cela valait néanmoins le coup de tenter sa chance et de sonder cette guérisseuse en herbe.

Elle continuait donc à lui parler de son organisation, cependant, Lariela décelait également une volonté de ne pas se montrer trop intrusive. Son interlocutrice aimait sa faction, c'était indéniable. Mais elle avait également le tact de ne pas trop s'étendre sur le sujet... Néanmoins, Lariela pensait qu'elle pouvait au moins y réfléchir, même si elle finissait pas ne pas les rejoindre. Elle disposait à présent de quelques inormations de base, et rien ne l'empêchait d'aller se renseigner un peu plus à ce sujet, plus tard, si elle décidait que finalement, ce ne serait pas une mauvaise idée de se trouver des compagnons.

Mais pour le moment, elle n'était pas prête à s'engager dans une telle aventure. Elle répondit donc prudemment :

- Je ne vois pas vraiment ce que je pourrais vous demander à ce sujet. Du moins, pour l'instant. Tel un bon fruit, cette idée a besoin de temps pour mûrir... Ou pourrir. Seul l'avenir nous dira quelle sera la voie qui prévaudra à la fin. Cela dit... Si je venais à décider de tenter l'expérience, peut-être que je pourrais faire appel à vous ? Où est-ce que je pourrais vous trouver, si besoin ? A moins que vous ne vouliez pas que je revienne vers vous.

Ce dont elle doutait, à en juger par l'offre que sa vis-à-vis venait de lui faire de lui servir de mentor. Mais elle ne voulait la forcer à rien.

La réaction de Lariela, fut pleine de tempérance, ce qui était un bon signe. Après tout, derrière les renseignements que l'archère pouvait lui fournir sur la faction, il s'agissait clairement d'une proposition d'en apprendre plus dans l'optique de les rejoindre. Ainsi, ce n'était pas des décisions à prendre à la légère et il ne fallait pas oublier que la Garde Zéphyr était un groupe politique et militaire, en plus de pouvoir devenir une nouvelle famille.

Les paroles prudentes étaient ainsi avisées, et Ehawee reconnaissait bien là le trait d'une congénère elfique. Elle lui adressa un doux sourire, avant de répondre à son tour, confortée dans la neutralité de son interlocutrice, ce qui ne signifiait pas que cette dernière acceptait, mais pas non plus que la proposition était dénuée d'intérêt.

- Je comprends. C'est une décision sage, prenez le temps qu'il vous faudra pour y réfléchir. Dans le cas où vous vous sentez un peu perdue, que vous voulez découvrir notre faction, mais ne savez pas trop par où commencer, dit-elle en approchant ses doigts de son carquois, tenez ceci.

Ehawee glissa une flèche dans la main de Lariela. Elle possédait un empennage en plumes de corbeau, et l'inscription elfique "ehawee nàvhir" y avait été gravée dans le bois.

- C'est une flèche particulière...Si vous voulez me voir pour intégrer notre faction, ou simplement en savoir plus, alors tirer cette flèche dans le ciel. Je saurais où vous trouver. Vous pouvez aussi juste la montrer à un poste de la Garde Zéphyr, à Endorial, les gardes sylvestres comprendront que je vous ai contacté et pourront vous guider.

La brune donnait les explications clairement, offrant une alternative dans le cas où la guérisseuse en herbe ne pouvait pas tirer de flèche, ce qui serait étonnant pour une elfe sylvestre, ou si elle n'était juste pas à l'aise avec les petits tours magiques de ce genre. En tout cas, Ehawee était ravie de cet échange, et prête à prendre congé, puisque la femme aux cheveux verts semblait avoir besoin de temps pour considérer son offre, ce qui était normal. Elle ajouta une dernière chose.

- Je ne vous presse pas. Si l'aventure vous tente, nous verrons en temps et en heure comment je peux être utile pour votre formation. Après avoir été certaine que son interlocutrice n'avait plus rien à lui dire, elle conclut la discussion. Ce fut un plaisir de discuter avec vous, Lariela, côtoyeuse des ents, dit-elle, un peu amusée par le titre qu'elle lui affublait. Cé Stellaraës nàvhiris tûeïs podeïs.