La distance qui séparait Kastallinn de la grande forêt elfique de Sylfaënn  prit finalement une petite journée pour être converte.  car bien que l'homme renard, toujours sous apparence humaine en connaisse parfaitement le chemin , il fallut s'adapter aux conditions climatiques et de terrain qui  ralentir la progression. En effet, d'ordinaire les plaines d'Araan furent balayées de fortes bourrasques charriant d'une pluie abondante qui obligea les deux voyageurs a  s'abriter au couvert relatif de quelques bosquets ne serait-ce que pour essorer quelques peu leurs frusques détrempées. Puis quand ils atteignirent les marais coassant d'Hukutav, ce fut une brume impénétrable et couvrait le sol spongieux et semé d'embuches humides. La nappe épaisse comme une purée de pois nimbait toute progression à hauteur du regard. Autant dire que progresser dans un terrain aussi piégeux sans voir où l'on mettait les pieds, était fort risqué. Il fallut alors qu'ils progressent à pas mesurés et tâtonnants. Quand enfin la brume daigna libérer la vue, Yavik et l'elfe noire purent progresser avec un pas plus assurer et  s'extirper de ce bourbier et finalement en atteindre le terme.

Devant eux se dressait la lisère majestueuse de la vieille sylve alors que le soleil déclinait derrière elle et s'apprêtait à plonger dans la frondaison. Yavik soupira d'aisance et de satisfaction à l'idée de retrouver ce territoire qu'il connaissait fort bien. Sous le couvert verdoyant bruissaient la vie foisonnante sylféënne. l'homme renard huma  d'un sourire l'odeur rassurante de cette forêt et se retournant vers celle qui l'avait suivi jusqu'ici, il lui dit:

"Aaah!! enfin ! nous y sommes! Si vous ne vous êtes jamais aventuré dans ces contrées, vous pourrez vous rendre compte par vous-même à quel point cette forêt est belle et riche en gibier. Mais je ne saurai que trop vous recommander d'être prudente et attentive ... bien des périples et de grandes menaces sommeillent  entre ces arbres séculaires. Nous allons devoir être sur vos gardes! Suivez à la lettre mes conseils si vous voulez en ressortir vivante!"

Puis il  réajusta les sangles du sac  qu'il portait sur le dos et s'enfonça  vers le coeur vert de la vieille forêt.

Quelques heures encore de marche entre les fût imposants, serpentant le long des ruisseaux qui dévalaient les pentes douces en direction d'où ils venaient, et les voyageurs s'approchèrent du lieu que Yavik prévoyait pour leur campement. L'obscurité était désormais totale et l'homme renard avançait plus encore au flaire et à l'habitude plutôt qu'à la vue. les craquements et chuintements de leurs pas  dans les feuilles mortes ne trahissait que discrètement leur progression. Quand enfin Yavik posa son sac au pieds d'un arbre bordant une clairière anodine,  il ajouta pour la femme elfe:

"Bien c'est ici que nous passerons la nuit." il désigna de la pointe du doigt une direction dans la pénombre "A une petite centaine de mètre par ici il y a une bauge où de bon matin les sangliers viennent se couvrir de fange. c'est la bas que nous nous posterons  pour  faire bonne chasse." Il suspendit ses effets à la hauteur d'une branche basse et continua. "Par contre hors de question de faire le moindre feu. Cela trahirait notre présence et compromettrait définitivement nos chances de surprendre  le gibier." Alors qu'il grimpait avec agilité à la fourche de l'arbre auquel il avait accroché son sac il  termina son propos "Les sangliers comme je vous l'ai dis, ont l'odorat très fin, et l'odeur d'un feu de bois les dissuaderait d'approcher les environs" Hissant finalement son sac à ses coté il en sortit un lambeau de viande séchée et se mit à la mâchonner tranquillement, l'air désinvolte, les jambes pendouillant dans le vide alors qu'il observait la femme en contre-bas. "Essayez de dormir pour les quelques heures qu'il reste avant l'approche de l'aube"

Quand il en eut fini avec son repas frugale, il positionna son sac à une fourche plus petite en guise d'oreiller et y posa sa tâte dans un petit grognement confortable. Bien qu'il se sache dans une certaine sécurité ainsi perché pour la nuit, Yavik restait néanmoins prudent. Il était souvent des créatures affamées capables de vous  tuer en silence et qui rodaient  dans le sous-bois

Aux dernières paroles que la sombre assassine prononça, Yavik se contenta en guise de réponse d'un sourire esquissé dans la pénombre. Il n'était pas décidé à lui révéler sa véritable nature, dissimulée par cette identité humaine. Tout d'abord parce qu'il était d'un tempérament dissimulateur et mystérieux et que ses expériences passées avec ceux qui n'étaient pas de sa "race" lui apprirent à ne pas dévoiler sa thérianthropie car bien souvent l'on le jugeait comme une bête, une créature méprisable ou nuisible. Mais aussi car l'on ne savait jamais parfaitement ce que pouvait réserver telle ou telle personne à une personne telle que lui. Qui sait? cette elfe noire pourrait-elle en vouloir à sa belle fourrure ou pire encore vouloir l'offrir en esclavage aux vampires qui peuplaient les terreurs juvéniles des contes d'Antant de son espèce.
Ho! Certes elle pouvait se trouver quelques peu intriguée par les capacités noctambules du sir rouquin et se demander s'il ne dissimulait pas encore d'autres talents. Mais elle était en vérité bien loin du compte. Le renard était capable bien de tellement plus.

Yavik retint néanmoins que la sombre demoiselle qui prenait de la hauteur dans les branches pour y passer la nuit tout comme lui, semblait craindre une menace sylvestre toute particulière. * Redouterait-elle les elfes Sylvains? Il ne sont ici pourtant guère menaçant qu'avec ceux qui pratiqueraient une chasse braconnière.*  L'idée de voir cette redoutable tueuse transie d'effroi face aux "oreilles-pointues" fit doucement rire le renard en son fort intérieur. L'ignorance de l'histoire personnelle de cette femme autant que celle des Elfes Noirs ne pouvait laisser imaginer au thérianthrope qu'ils devaient être de lointains cousins. Tout comme lui le serait par exemple des lycanthropes. Quels griefs pouvaient alors opposer les elfes noirs à ceux des forêts? ... le mystère resterait entier pour cette nuit tout du moins. Yavik se laissa alors emporter par le sommeil.

La nuit fut paisible, bercé par les bruissements d'insectes et à leur poursuite, de petits hérissons fureteurs dans le sous-bois. Quand l'aube commença à poindre et que la fraîcheur matinale couvrait les lieux, Yavik s'éveilla dans un bâillement et eut un regard dans les hauteurs où s'était perché l'apprentie chasseresse. Sans plus de curiosité, il quitta sa couche de fortune, qui reconnaissons-le n'avait pas été des plus confortables. le rouquin fit craquer quelques vertèbres en s'étirant alors qu'il se grattait le bas du dos. Il endossa son sac et invita l'elfe à faire de même. Qu'elle fusse encore endormie ou déjà sur le qui-vive, il était temps de se mettre en chasse. Les Sangliers n'allaient pas attendre bien longtemps avant de se rouler dans la boue froide de la bauge.

Le chasseur expérimenté, arc à la main prit la direction de leur objectif, accroupi, le pas silencieux, les sens attentifs au moindre craquement de brindilles alentours car il n'y avait probablement pas qu'eux qui étaient en chasse des sangliers à cette heure. D'autres prédateurs pouvaient être en rendez-vous. Il aurait été fâcheux de tomber nez à nez avec l'un d'eux.

Le chasseur à l'arc considéra avec une certaine condescendance les projets d'efficacité de la chasse à la dague de l'elfe noire. Il doutait que cela puisse être d'une réelle efficience. Mais qu'à cela ne tienne, il rabattrait le gibier vers elle pour l'admirer se confondre dans ce qu'il jugeait mener à un echec. Apres tout rien n'est plus instructif que d'échouer pour connaître ce qu'il convient de ne pas faire.

"Je vais rabattre le gibier vers vous ... tenez vous prête! ça va aller très vite!"

Quand ils furent à porté de vu de la bauge sans prononcer le moindre mot, Yavik fit signe à l'elfe de prendre la direction du nord pour contourner l'approche du point de rassemblement des porcs sauvages. Le roux quant à lui continua vers le trou boueux avant  de se poster aux couverts d'un buis touffu d'où il avait une vue imprenable sur la zone.

Les sangliers étaient déjà là. Grognant et renâclant à qui mieux-mieux dans la boue, inconscients de la menace qui s'apprêtait à venir briser la paix de leur "ablutions" matinales. Yavik espérait que l'elfe s'était trouvé un point d'attaque adapté et qu'elle saurait faire preuve d'assez de réactivité et de maitrise pour s'en prendre au sanglier qui viendrait vers elle.
Le rouquin banda son arc et tira une flèche qui vint se planter  dans l'arrière train d'une jeune laie. Le coup était volontairement non létal. Yavik aurait très bien pu choisir un spécimen qui lui présentait sa hure et le planter définitivement à l'endroit où il était. Mais cela n'aurait pas été très instructif pour l'elfe qui n'aurait pas eu l'occasion de faire montre de ses capacités.  Yavik était curieux de voir ce qu'elle allait pouvoir faire avec un sanglier certes quelques peu ralenti par la flèche qu'il avait dans le cul, mais surtout rendu fou de rage par celle-ci.

L'animal poussa un cri strident qui zébra le calme brumeux du matin dans la forêt. La seconde d'apres l'ensemble de la horde se dispersa dans toutes les directions pour fuir l'attaque surprise. Mais contre toutes attentes, la laie boitillante ne prit pas la direction escomptée et ce fut un grand mâle qui se dirigea vers l'elfe noire.

*Gasp! ça va être une autre paire de manche! elle va avoir besoin de soutient avec une bête de cette taille!*

Yavik quitta d'un bond sa cachette et se lança à la suite du gros sanglier, près à lui décocher une flèche.

Les joueurs débutent le combat.

Vitesse des joueurs : 504

Alyena Ombrenuit : 260
Vitesse : 214
Dégâts : 87
Capacités spéciales : /



Yavik Vulpes : 295
Vitesse : 290
Dégâts : 232
Capacités spéciales : /



Sanglier : 150
Vitesse : 150
Dégâts : 70
Capacités spéciales :

Charge : Au premier tour, le sanglier charge et inflige 100 points de dégâts.

Butin : x1 défense de sanglier