Sujet: [LIBRE] Quand on traque un rat, on attire les chats Jeu 6 Avr 2023 - 19:24
15 octobre 810. Nuit tombée. Rues mal fâmées de Stellaraë Près du Canari Jaune.
- L'information a intérêt à être bonne, Kediya. Deux dames comme nous n'ont rien à faire dans ce repaire à coupes-jarrets ! - Elle est bonne. Ce maraud s'est vanté, il y a quelques jours, d'avoir décroché un énorme contrat sur la tête d'un baronnet pendant le mois d'août. Il ne pouvait parler que de votre frère. Malgré la pénombre, une flamme meurtrière dansa dans les yeux d'Eryan. - S'il s'agit bien de cet homme, je te jure que je vais le faire parler. Il me dira qui était son commanditaire et nous lui ferons signer des aveux officiels. Markarès de Rouge-Enclave ne s'en tirera pas. Il aurait mieux fait de faire exécuter tous ceux qui l'ont aidé à monter ce coup contre Sablevent, s'il ne voulait pas qu'on finisse par le démasquer... Un rayon de lune se refléta sur les pavés, alors que les silhouettes encapuchonnées des deux jeunes femmes s'engouffraient dans la ruelle. Les ténèbres les enveloppèrent pendant quelques secondes, avant que les lumières émanant des fenêtres de la taverne ne les révèlent de nouveau. Eryan prit une profonde inspiration avant d'ouvrir la porte et d'entrer, sa suivante juste derrière elle. L'endroit était bien entendu noir de monde; certains étaient debout au comptoir ; d'autres étaient assis autour des tables, buvant de la bière, jouant aux cartes ou aux dés. - FULL AUX AS ! rugit un orc assis dans une alcôve sur la gauche avant d'abattre sa lourde menotte griffue sur un tas de pièces posés devant les joueurs. Plus loin, deux amoureux sirotaient leurs boissons en se regardant dans les yeux avec une telle intensité qu'Eryan ne put s'empêcher d'avoir un petit sourire attendri en les regardant. Puis, elle redevint sévère et balaya la salle du regard. Elle vit que quelques regards s'étaient tournés vers elle et sa compagne. La jeune femme baissa légèrement la tête, une chose qui n'était pas coutume pour une noble comme elle. Mais elle n'était pas là en tant que baronne, mais en tant qu'inconnue dans le crépuscule, et une inconnue très louche. La cible était assise à une table vers le fond. Il portait également un capuchon, mais l'éclat de la bougie posée au centre du meuble dévoilait ses prunelles d'un bleu glacial. Les deux femmes s'avançèrent vers lui. Visiblement, malgré le fait qu'elles se fussent assuré de ne pas bouger trop vite, l'homme ne fut pas dupe et se leva brusquement pour partir. - Rattrape-le ! ordonna la jeune femme à sa suivante. On ne peut le perdre. Kedya obéit, tandis qu'Eryan la suivait comme elle le pouvait. Malheureusement, une personne passa devant elle et la heurta de plein fouet. Les quelques secondes qu'elle perdit furent celles de trop. L'infâme qu'elle suivait disparut définitivement de son champ de vision. Aussi ne réussit-elle pas à empêcher sa colère et sa frustration d'éclater.
- Hey ! Vous ne pouviez pas faire attention, non ?
Ses prunelles d'obsidienne flambaient d'une lueur assassine.
Sujet: Re: [LIBRE] Quand on traque un rat, on attire les chats Lun 10 Avr 2023 - 12:57
L’elfe avançait dans les ruelles sombres de la capitale, et quelle cité… C’était bien une cité d’humain ça, les ruelles puaient la pisse et parfois la vieille charogne.Divayth aurait parié que certains habitants devaient se faire dessus sans la moindre dignité. L’on pouvait trouver bons nombre de défauts à son peuple, lui-même pouvait en énumérer des dizaines, mais au moins les rues de sa cité n’étaient pas similaires aux latrines, jamais un de ses congénères ne se serait pissé dessus, même de peur, lui-même aurait préféré se donner la mort que de se soulager dans ses braies, question d’éducation.
Il y avait cependant un avantage à errer dans ce genre d’endroit, ici tout le monde semblait louche, même les jeunes femmes n’inspiraient pas confiance, c’était presque comme s’il était dans son élément. Divayth n’oubliait que son peuple n’était pas des plus sociables, il était rare qu’un elfe noir s’aventure aussi loin des frontières de sa Maison, il était donc logique que sa présence soit mal perçue. Dissimulé sous l’épaisse capuche de sa cape, il progressait au milieu des passants, bousculant ceux qui ne bougeaient suffisamment vite à son goût, comparé à d’autres, lui n’était pas là pour visiter et compter les pavés souillés.
Ses pas assurés l'amenèrent jusqu’à ce qui semblait être une taverne, enfin, un endroit ou les ivrognes pouvaient continuer de se saouler entouré par des ploucs du même genre qu’eux. Divayth n’avait aucune affinité avec le peuple des Hommes, ils étaient beaucoup trop nombreux à son goût. L’endroit puait la transpiration et les fluides corporels, un endroit sans doute idéal pour passer inaperçu, ici la majorité des clients avaient une gueule patibulaire, mais l’elfe ne retira pas sa capuche pour autant. Alors qu’il se faufilait entre les tables l’elfe fut légèrement bousculé par deux personnes qui filèrent vers la sortie de la taverne, il vociféra dans sa langue natale, mais ne prêta pas plus attention aux deux troufions. L’exilé fit deux pas supplémentaire avant d’être percuté par une nouvelle personne, cette fois plus durement et voilà que pour couronner le tout c’est elle qui haussait le ton à son encore. Il releva à son tour la tête dévoilant son visage balafré et deux prunelles rougeâtres tout aussi menaçantes que celle de son interlocutrice, à la différence près que l’elfe avait la réputation de sa race pour appuyer son regard.
- Ça aveugle ?! Ça trop idiot pour regarder où courir ?!
L'envie de lui flanquer une correction digne de ce nom lui traversa l'esprit, mais avec son éclats de voix il sentit les regards se poser sur lui, ce n'était peut-être pas le meilleur moment pour se faire remarquer.
Sujet: Re: [LIBRE] Quand on traque un rat, on attire les chats Mar 11 Avr 2023 - 12:26
Un elfe noir. Un stupide elfe noir. Et du genre à jouer visiblement les gros bras et à se croire fûté en menaçant les gens. Il dardait à présent sur Eryan deux yeux rouges furieux et siffla cette réplique :
- Ça aveugle ?! Ça trop idiot pour regarder où courir ?! - Ca trop idiot pour savoir parler correctement ? rétorqua Eryan sans se démonter. Ca penser qu'il fait peur ? C'est toi qui m'a bousculée, pas le contraire.
Ce n'était pas parce qu'il faisait une bonne tête de plus qu'elle qu'il aurait pu l'effrayer. Eryan avait déjà vaincu au combat des colosses. Le fait qu'il fût un elfe le rendait peut-être effectivement plus dangereux que la moyenne. Après tout, ceux-ci étaient souvent plus agiles et rapides que les humains. Néanmoins, si elle ne comptait pas se laisser effrayer, elle ne voulait pas non plus le laisser penser qu'elle cherchait la bagarre. Aussi finit-elle par dire :
- Inutile de se battre pour autant. Qu'est-ce que tu bois ?
Elle lui désigna deux tabourets vides près du comptoir et l'invita à s'y asseoir avec elle sans plus de cérémonie.
Sujet: Re: [LIBRE] Quand on traque un rat, on attire les chats Mar 11 Avr 2023 - 20:14
Ombrenuit avait quelques affaires à traiter à Stellaraë. Cette cité humaine puante mais oh combien riche en contrats en tous genre… car la propension des inférieurs à se tuer entre eux était source d’affaires prospères pour elle… et bien que ce genre d’endroits ne soit pas des plus aguicheurs, la ville sombre n’était pas des plus accueillante non plus après tout… c’est donc de sa démarche féline qu’elle marchait dans la ruelle menant à une taverne qui devait sans doute être bien glauque. Sa chevelure presque blanche recouverte de sa capuche noire et son foulard rouge cachant en grande partie son visage ne laissant apparaître qu’un peu de peau sombre et un regard céruléen, elle poussa alors la porte. Et à peine l’eut elle passée qu’une première personne passa juste devant elle en courant suivie d’une deuxième peu de temps après.
« Stupides humains… »
Marmonna t’elle en elfique noir, avant que son regard ne se repose vers la taverne et ce qui s’y passait. Deux personnes semblaient en pleine chamaillerie. Du moins c’est ce qu’elle en jugeait vu que tous les regards étaient braqués sur eux. Restant un instant sur le seuil de la porte à les observer, elle finit par se diriger vers le comptoir non loin d’eux, ses dagues ornées d’une tête de corbeau à sa ceinture.
« Une pinte de cervoise… »
Demanda t’elle au tavernier d’un ton froid avant de se retourner vers les deux loustics qui se chamaillaient peu avant, histoire de voir comment allait évoluer la situation…
Vainqueur du tournoi de BaldorHeim (saison 11) (Tournoi)
Chasseur d'Acolytes de la Convergence (Event)
Sculpteur de citrouilles (Event)
Découpeur de citrouilles (Event)
Fléau des citrouilles (Event)
Maître sculpteur (Event)
Sculpteur exceptionnel (Event)
Meilleure race de triathlon (Event estival)
Sujet: Re: [LIBRE] Quand on traque un rat, on attire les chats Mer 12 Avr 2023 - 2:40
Après une dure journée de labeur à forger une dague qu’il avait ensuite revendu un bon prix, Sslozmek s’accorda une soirée de repos bien méritée. Il travaillait depuis le petit matin et ne s’était offert qu’une courte pause au milieu de la journée avant de reprendre son œuvre. La journée ayant été fructueuse, il s’autorisa à se joindre à une table de « Tisonnier à la Stellaroise ». Il avait appris les règles sur le tas en observant plusieurs parties et s’était rapidement pris au jeu. Ce soir-là, il s’était installé auprès des joueurs du « Canari jaune », auberge où il louait régulièrement une chambre lorsqu’il se décidait à pratiquer son métier sur plusieurs jours. Il repartira ensuite sur les chemins de l’aventure mais pour l’heure il avait grand besoin d’argent et quoi de mieux que de le mettre en jeux pour espérer en gagner encore plus.
Sslozmek avait misé une centaine de pièces d’or sur la table et en avait remporté trois cent des autres joueurs qui n’avaient plus grand-chose à mettre sur la table. Il restait encore l’orc qui possédait sensiblement le même montant que lui. Mais au vu des cartes que l’homme lézard avait encore en main, il était presque impossible que son adversaire remporte la victoire. D’autant que le monstre semblait bien moins enclin à la stratégie et la finesse qu’au combat violent et brutal. S’il avait emporté tous les gains qu’il avait devant lui c’était grâce à l’homme lézard dont il avait suivis les moindres actions. Lui, au moins, avait bien saisi le sens des règles du jeu. Alors que Le peau verte s’était seulement contenter d’avoir eu beaucoup de chance. Ce tour ci, l’orc était le dernier à parler. Il gratta son crâne chauve nerveusement ce qui fit cliqueter son bracelet tribal. C’était le signe que l’homme lézard attendait :
- Tapis. Déclara-t-il.
Il glissa alors toutes ses pièces d’or et dévoila cinq cartes de même couleur dont un As, un roi et un valet, sous les regards abattus des autres joueurs. Un large sourire se dessina alors sur le visage buriné de l’orc qui dévoila ses crocs proéminents.
-FULL AUX AS ! Beugla-t-il.
Puis il montra sa main qui comportait les trois derniers As. Il frappa la petite table de satisfaction, tendit ses deux bras musclés sur le meuble et ramassa les gains des six joueurs. Sslozmek regarda avec peine et humiliation les pièces d’or durement gagnées disparaitre dans les bourses d’un être qu’il pensait être un benêt. L’orc lui donna une grande claque amicale dans le dos avec son énorme main et approcha sa bouche puant l’alcool de ses ouïes.
-Pas gr'rave 'tit lézar'rd, tu f’ras mieux la pr'rochaine fois !
Sslozmek eut un haut-le-cœur et fit un demi-tour sur son tabouret pour se tourner en direction du comptoir et fuir les odeurs buccales du vainqueur vantard. Lorsqu’il reconnut la silhouette accoudée d’Ombrenuit, il eut un hoquet de surprise. La boule qu’il avait au ventre s’intensifia avant qu’il ne se rende compte que l’attention de l’elfe noire n’était pas portée sur lui mais sur deux individus qui semblaient prêts à débuter un affrontement. Le premier était un autre elfe noir semblant de taille plutôt moyenne. Ses yeux lui permirent de distinguer quelques cicatrices sur son visage et son crâne. A moins que ce ne soit la luminosité tamisée de la taverne qui lui jouait des tours. L’antagoniste de l’elfe, une humaine, semblait lui tenir tête sans montrer une once de peur. « Elle est bien plus courageuse que moi ». Pensa l’homme lézard, qui, à l’époque, était terrifié par l’assassine elfe noire.
Beaucoup de regards semblaient tournés vers l'humaine plus que l’elfe noir qui lui faisait face. Pourtant, son physique devait être plus atypique qu'elle. Mais lorsque l’homme lézard aperçut une partie du visage de l'humaine, il comprit rapidement pourquoi elle attirait autant l'attention.
Dernière édition par Sslozmek Hann le Jeu 13 Avr 2023 - 19:15, édité 2 fois
Sujet: Re: [LIBRE] Quand on traque un rat, on attire les chats Mer 12 Avr 2023 - 13:59
Trop idiot pour parler correctement… L’idée d’insulter la jeune femme sur dix générations en utilisant sa langue natale lui traversa l’esprit. Ce n’était pas de sa faute si ces abrutis à la peau pâle n’étaient capables que de s’exprimer dans leur petite langue commune sans saveurs, pour lui la langue commune n’avait rien de noble, c’était tout juste un dialecte de paysans tout droit sorti de leurs trous.
Divayth ne jouait pas aux gros bras, tout comme il n’essayait pas de se rendre plus dangereux qu’il ne l’était vraiment. Les gens connaissaient très bien la réputation de ses congénères si bien qu’il n’était pas utile de forcer les choses, les clichés suffisaient amplement. La plupart des gens n’avaient pour habitude de chercher les problèmes lorsqu’il faisait partie de l’équation, ils se contentaient généralement de l’ignorer. Malheureusement, l’elfe noir n’avait pas pensé à une chose : l’alcool. Une fois alcoolisés certains étaient joyeux, d’autre plutôt collant ou encore capable de s’endormir n’importe où et avec n’importe qui. Il restait alors un faible pourcentage de personnes se sentant soudainement plus courageuses, c’était loin d’être la chose la plus courante, mais suffisamment pour que cela tombe sur l’exilé.
Alors qu’il était prêt à accepter de boire un verre et d’oublier toute cette fâcheuse histoire, ou du moins faire semblant pour régler ça plus tard à sa façon, un homme taillé comme une bûche se planta entre lui et la jeune femme, le bousculant pour qu’il recule.
- Alors… ça cherche les ennuis avec les dames ?
- Fait… Fait donc voir ta petite tête d’oreilles pointues !
Fit un deuxième type bourré qui se rapprocha pour lui retirer son capuchon de force. L’elfe ne broncha pas et laissa le soulard dévoiler pleinement son visage.
- Brr… Qu’il est laid, et tout noir en plus… j’croyais qu’ils sortaient jamais de leur trou ceux-là ?
- Pour sûr… On voit presque jamais vos sales gueules, t’es venu voler les honnêtes gens c’est ça ?
L’homme le bouscula encore une fois, alors que l’autre butor essayait de lui toucher le visage pour être sûr qu’il était bien réel et non dû a des effets de l’alcool.
- Pas toucher.
- Ooooh ! Mais il parle en plus, r’garde comment qu’il grogne, il va mordre le gentil elfe ? Elle est bien belle ta tunique de joueur de pipeau, j’peux voir ?
- Pas, toucher.
Lorsque la main de l’ivrogne s’approcha trop de son torse, une des dagues de l’elfe se glissa dans ses mains et d’un mouvement fluide, la lame se figea dans l’avant-bras de l’homme qui poussa un crie de douleur. L’elfe retira aussitôt son arme, il s’avança d’un coup et envoyant son genou dans l’entrejambe du type qui décolla de quelques centimètres au-dessus du sol. Le deuxième type tenta de le frapper, mais ses gestes étaient trop lents et trop imprécis si bien que l’exilé n’éprouva aucune difficulté à esquiver. Il fit un pas sur le côté et envoya son front percuter le nez du malheureux, le bruit fut suffisamment important pour que les personnes les plus proches d’eux comprennent que l’os était en morceaux.
Sujet: Re: [LIBRE] Quand on traque un rat, on attire les chats Jeu 13 Avr 2023 - 16:44
L'elfe noir paraissait être satisfait de prendre la voie de la concilliation. Mais bien entendu, si les problèmes avaient pu être réglé de cette sorte, cela eût été bien trop facile. Voilà donc que deux malfrats s'avançèrent pour aller chercher problème à l'elfe.
- Alors… ça cherche les ennuis avec les dames ?
- Fait… Fait donc voir ta petite tête d’oreilles pointues !
- Brr… Qu’il est laid, et tout noir en plus… j’croyais qu’ils sortaient jamais de leur trou ceux-là ?
- Pour sûr… On voit presque jamais vos sales gueules, t’es venu voler les honnêtes gens c’est ça ?
- Pas toucher.
- Ooooh ! Mais il parle en plus, r’garde comment qu’il grogne, il va mordre le gentil elfe ? Elle est bien belle ta tunique de joueur de pipeau, j’peux voir ?
- Pas, toucher.
Eryan avait vite compris que bien loin de vouloir la "secourir", les deux ivrognes cherchaient surtout une excuse pour provoquer une bagarre et visiblement, en plus, ils avaient un problème avec les elfes. Ce qui agaça la jeune baronne. Pour elle, peu importait de quelle race ou de quel peuple on était, du moment qu'on avait un minimum de valeurs. Certes, ce beau principe ne s'appliquait pas aux écailleux ou aux stryges noires, mais c'était une autre affaire. Elle ne les considérait même pas comme des humanoïdes, simplement comme des monstres dont il fallait se débarrasser quand ils passaient trop près du domaine de Sablevent. Mais en l'occurence, elle n'avait rien contre les elfes et malgré que celui-ci se fût montré un peu grossier, il ne méritait pas de subir autant d'offense. Elle le regarda donc planter sa dague dans l'avant-bras du premier assaillant avant de casser le nez du second. Alors que celui-ci allait s'effondrer sur elle, elle le chopa au col :
- Tu sais ce qui m'énerve le plus ? lui demanda-t-elle en le secouant comme un prunier.
Encore sonné, il ne répondit pas :
- Les gros cas sociaux qui veulent faire les chevaliers blancs devant les dames juste pour justifier leur racisme pathétique.
Là-dessus, elle lui envoya un bon coup dans l'entrejambe en prime et le fit valser. Tout le monde entendit son hurlement de douleur. Malheureusement il atterrit alors sur un orc qui venait de s'avancer au comptoir pour se chercher une chope. Celui-ci, furieux, rebalança l'homme à travers la pièce en disant :
- Mais c'est qu'on peut même pas boire une putain d'bière tranquille dans c'te taverne ? J'vais vous apprendre à vous battre, moi !
Là-dessus, il s'avança vers l'elfe noir et la jeune femme d'un air menaçant. Eryan leva les poings, prête pour l'affrontement.
Sujet: Re: [LIBRE] Quand on traque un rat, on attire les chats Jeu 13 Avr 2023 - 18:41
Alors qu’Ombrenuit observait la scène tranquillement en attendant sa pinte, elle eut la désagréable surprise de découvrir qu’un des antagonistes de l’altercation était un de ces pathétiques mâles elfe noir… pris à partie par deux ivrognes sous couvert de jouer les chevaliers servants pour la dame… eux aussi étaient pathétiques… pathétiques et racistes visiblement… et ça… ça ne plaisait guère à l’assassin qui écoutait son regard céruléen braqué sur eux. Allait il se marcher sur les pieds où allait il réagir à un moment?! Elle allait devoir prendre les choses en mains! Elle n’allait pas laisser insulter sa noble lignée impunément! Mais au moment où elle se décolla du comptoir bien décidée à montrer à ces décérébrés inférieurs à quel point une Elfe noire avait du mordant, le mâle se mît enfin à se défendre s’occupant des deux ivrognes. Si bien qu’elle se retourna vers le tavernier.
« Ça vient cette pinte… »
Mais sa voix fut couverte par des grognements de femme. C’est à ce moment qu’elle fut bousculée sans vergogne par un orc qui ne l’avait sans doute pas vue. Orc qui se fit à son tour bousculer par un des ivrognes qui avait été projeté par l’humaine avant de faire un vol plané dans la salle… mais le pire dans tout cela, c’est que non content de l’avoir bousculée précédemment sans même s’excuser, il la re bouscula pour aller s’occuper des deux loustics… déjà qu’Ombrenuit avait été agacée par ces deux ivrognes racistes… maintenant cet orc puant et mal élevé s’y mettait! Et alors que sa pinte se posait sur le comptoir, elle suivit l’orc qui voulait en découdre. Ses dagues quittèrent leur fourreau et vinrent se planter par derrière de chaque côté de sa gorge avant de la trancher de l’intérieur d’un geste vif, faisant gicler une gerbe de sang sur le plancher crasseux et sans doute sur d’autres personnes alors que ses yeux se révulsèrent et qu’il tombait lourdement à genoux avant de s’écrouler au sol, baignant dans son propre sang. Elle se retourna alors vers la salle et dit à voix forte.
« Il y’en a encore qui ont un problème avec les elfes noires ici?! »
Son regard de glace balaya la salle lentement alors qu’un silence s’était fait… d’ailleurs elle s’arrêta plus longuement dans son observation sur un certain lézard assis sur un tabouret à une table… mais après ce silence, des camarades de l’orc sans doute, approchaient en grande hâte…
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Sujet: Re: [LIBRE] Quand on traque un rat, on attire les chats Ven 14 Avr 2023 - 19:03
L’homme lézard avait déjà vu des bagarres de taverne ainsi que les ravages qu’elles pouvaient avoir sur les clients et…le mobilier. Il était loin d’imaginer que le « Canari Jaune », d’habitude relativement paisible, allait en subir une. Si le ton était monté entre les deux antagonistes qui étaient la cible de tous les regards, la confrontation avait été vite désamorcée par l’humaine qui semblait d’avantage encline à résoudre l’incident autour d’un verre plutôt qu’avec ses poings. Mais alors que la tension semblait être redescendue, deux hommes plus ou moins alcoolisés vinrent embêter l’elfe. Cette fois, c’en était trop, il ne pouvait permettre qu’une bagarre éclate dans un lieu où il venait se reposer tous les soirs. Alors qu’il tenta de se lever de sa chaise, il fut arrêté net par le vainqueur du « Tisonnier » qui posa sa grosse main sur son épaule. Sslozmek lui adressa alors un regard interrogateur.
-C’ pas tes affair’res, dit-il d’un air sérieux. Je veux te r’revoir à ma table en un seul mor’rceau. Par’rce que t’es un bon.
Puis après quelques secondes, il ajouta :
-Vingt pièces sur les deux bourrins.
Le regard de l’homme lézard se posa à nouveau sur la femme puis s’attarda sur les deux habitués qui, visiblement, cherchaient la bagarre en humiliant l’elfe noir. Il savait pertinemment que cette affaire finirait mal. Sa queue fouettait nerveusement le sol alors qu’il attendait le moment où le combat allait débuter. Finalement, il souffla :
- Tenu.
Plus que quiconque, il savait qu’il ne fallait jamais juger un livre à sa couverture. Il en avait d’ailleurs fait les frais plusieurs fois. Cette fois-ci, il eut raison de faire confiance à son expérience lorsque l’elfe noir parvint sans aucune difficulté apparente à envoyer ses adversaires mordre la poussière. Il fut secondé par la femme qui aux premiers abords, n’avait pas l’air d’une combattante, mais finalement, elle savait également y faire avec les hommes. Lui, son voisin et ses autres camarades de tablés masculins firent tous la même grimace lorsqu’elle frappa l’infortuné dans l’entrejambe. Même s’il le méritait, inconsciemment, ils compatirent quand même. L’orc à côté de Sslozmek posa les pièces dans le creux de la main de l’homme lézard alors que ce dernier ne perdait pas une miette de la scène qui suivit.
Tout se passa très vite. Ombrenuit avait frappé plus rapidement qu’une ombre et avec cette lueur de rage dans les yeux. Peut-être pensait elle avoir avorté une bagarre de taverne, mais en réalité, elle venait tout juste de la provoquer. Le regard froid de la tueuse croisa le sien, désapprobateur. Visiblement elle n’était pas là pour lui régler son compte mais pour une toute autre affaire qui ne regardait qu’elle. Néanmoins, elle avait l’art de se faire des ennemis. Il la pensait calme, discrète et réservée mais cette fois-ci, l’infortuné qui avait goûté à ses lames avait certainement touché une corde sensible qui l’avait mise hors d’elle.
-NON MAIS VOUS VOUS PRENEZ POUR QUI ?! VOUS VOUS CROYEZ OU A ASSASSINER MES CLIENTS ?! ON EST PAS AU DEPOTOIR ! ON EST PAS A ISHTAR ! J’APPELLE LA GARDE ! Hurla le tavernier.
Il se mit alors à courir vers la sortie et confia la surveillance de la taverne à ce que l’homme lézard supposa être sa femme. Ses pupilles se dilatèrent jusqu’à devenir presque rondes alors que son cœur se mit à battre de plus en plus vite. Brusquement, oubliant les pièces de l’orc et se débarrassant de sa main qui lui tenait encore l’épaule, il se leva d’un bond de son siège. Avec agilité et vitesse, il se faufila entre les clients assis bouches bée et ceux pris de panique qui fuyaient l’auberge ; avant de s’interposer entre les orcs et l’assassine. Mais les montagnes de muscles s’avancèrent sans faire attention à lui et l’un d’eux répondit à l’elfe :
-On en avait pas avant que tu zigouilles notre pote !
L’homme lézard plaqua alors ses mains sur les deux torses des premiers compagnons de l’orc assassiné. Ils le regardèrent avec haine mais Sslozmek ne se laissa pas impressionner et pris une grande inspiration pour leur parler avec fermeté :
- Je sais que vous avez perdu un ami mais ne faites pas l’erreur de vous croire meilleur qu’elle. Je l’ai déjà vu faire et croyez-moi sur parole vous allez tous y rester !
Un autre beugla à son tour en ignorant l’homme lézard :
-C’est facile de tuer quelqu’un dans le dos ! Moi j’veux voir ce qu’elle vaut sans ses armes.
- Ca ne changera rien, vous n’avez aucune chance. Rétorqua Sslozmek sans laisser un tremblement trahir sa peur.
Alors que l’un des mastodontes commençait à lui offrir de la résistance, il le repoussa avec toute la force qu’il avait dans ses bras. Mais toutes tentatives de les raisonner semblait vaine et l’un d’eux tenta de traverser le rempart d’écailles. L’homme lézard le frappa violemment au visage et avant de se prendre le retour de bâton, sortit une clé d’une de ses poches qu’il lança vers Ombrenuit.
- Chambre 4, à l’étage, la fenêtre !
L’homme lézard se doutait qu’elle ne voudrait probablement pas fuir mais plutôt continuer de se battre. Cependant, si jamais les choses venaient à empirer, au moins il lui offrait une échappatoire, se retrouvant par la même occasion complice d’un meurtre. Mais ça, sur le moment, il ne l’avait pas réalisé. Un énorme poing le frappa au visage avec tant de puissance que sa mâchoire inférieure se déboita. Puis, il fut projeté sur le parquet de la taverne et piétiné par le troupeau d’orcs qui se précipitèrent derrière lui, où se tenait Ombrenuit.
Sujet: Re: [LIBRE] Quand on traque un rat, on attire les chats Sam 15 Avr 2023 - 22:13
En pratique, Divayth aurait dû savoir que ce genre de comportement ne ferait qu’amplifier une situation déjà pour le moins catastrophique. Mais l’elfe noir n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Il avait tourné le dos à sa famille, deuxième Maison de son peuple, tenu tête à sa mère et envoyé sa sœur ainée rejoindre ses ancêtres. Il n’avait pas fait tout cela pour courber l’échine devant les deux premiers péquenauds qui bomberait le torse, d’ailleurs il ne mettrait plus jamais un genou à terre pour qui que ce soit. L’exilé ne prit pas le temps de se nettoyer le front, de toute manière ce n’était pas quelques gouttes de sang qui changerait quoique ce soit à la soirée.
Il ne fallut pas longtemps à l’elfe pour croiser le regard d’une congénère, comme si la soirée n’était pas suffisamment navrante ainsi. Quel était le pourcentage de chance pour que l’elfe se retrouve dans la même taverne qu’une autre représentante de son espèce. Pour ne rien arranger l’homme au sol se tenait le bras gémissement, couinement qui lui firent vite perdre patience ce qui l’obligea à lui envoyer un coup de pied au visage pour le faire taire. Cependant, avec un Orc mort au sol, la situation était bel et bien perdue, ce n’était plus qu’une question de secondes avant que des petits malins profitent de l’ambiance pour régler leur compte. L’elfe n’avait aucune envie d’être présent lorsque les gens comprendraient que c’était le moment de régler les vieilles rancœurs.
- Choppez ce fumier !
Tonna une voix dans son dos avant de le saisir par l’épaule. L’elfe pivota sur sa jambe droite et envoya son coude dans le visage de l’abruti qui avait eu la bonne idée de poser la main sur lui. Alors que l’homme se tenait le nez en grognant comme un animal, il en profita pour le bousculer et se frayer un passage vers la sortie. Il ne connaissait personne ici, et il ne devait rien à personne non plus, les humains aimaient souvent dire « chacun sa merde », et pour le coup Divayth comptait bien suivre le conseil. Il bouscula le butor jusqu’à une table sur laquelle il chuta lourdement en renversant boisson et repas, puis il continua sa progression vers la porte en écartant tous ceux qui se mettaient en travers de son chemin.
Sujet: Re: [LIBRE] Quand on traque un rat, on attire les chats Mer 19 Avr 2023 - 21:47
Alors qu'Eryan allait donner à cet orc une bonne leçon, elle n'eut jamais le loisir de lui porter le moindre coup. En effet, deux lames sifflèrent et elle eut tout juste le temps de se reculer pour ne pas recevoir l'énorme corps sur elle, alors que le sang giclait de part en part, manquant de tâcher son manteau. Une autre elfe noire, visiblement cruelle et capable d'assassiner son prochain d'un battement de cils, venait de se charger du malheureux orc dont le seul tort avait été de vouloir faire cesser la bagarre.
« Il y’en a encore qui ont un problème avec les elfes noires ici?! » Non, mais moi j'en ai un avec ceux qui attaquent lâchement par derrière, avait envie de répliquer Eryan.
Cependant, elle se retint. La jeune noble était suffisamment sage et calculatrice pour savoir qu'il ne fallait jamais se lancer dans une bagarre qui n'en valait pas la peine. Et de plus, le karma était déjà sur le point de tomber sur la meurtrière, qui se retrouvait encerclée par un groupe d'orc n'ayant visiblement pas supporté qu'elle "assassine leur pote". Elle vit également un Naga essayer de les raisonner, mais ils semblaient décidés à ne pas l'écouter. A cet instant, Kediya revint :
- Je n'ai pas réussi à rattraper le larron, l'informa-t-elle. Mais... je crois que nous devrions partir, non...? - Tu as raison, répondit Eryan. Il est grand temps qu'on s'en aille. Inutile de se faire tuer dans cette rixe stupide. Viens !
Cette fois, Eryan fut beaucoup plus agile et parvint à atteindre la sortie de la taverne sans marcher sur le moindre pied, se faufilant habilement parmi la foule des spectateurs de la bagarre. Il était plus que temps ; elle entendit des hurlements de douleur et de nouveaux râles d'agonie. L'elfe noire devait avoir commencé le carnage. Ce fut une fois éloignée un peu de la taverne qu'elle se laissa enfin aller à grogner de colère et de frustration. Elle était si près du but et ces imbéciles avaient tout fichu en l'air ! Maudissant l'elfe noir qui l'avait bousculée et sa copine psychopathe, elle partit avec Kediya, se résignant à retrouver la tranquilité de son logement secondaire à la capitale.
Sujet: Re: [LIBRE] Quand on traque un rat, on attire les chats Mer 19 Avr 2023 - 23:11
Ombrenuit observait approcher le groupe d’orcs sans ciller se contentant de faire tournoyer ses lames dans ses paumes de mains avant de se mettre en garde. Elle entendit ensuite beugler le tavernier quant au meurtre de ses clients. D’un ton froid elle lui répondit.
« A ta place je ne ferais pas ça… »
C’était bien entendu une menace à son égard. Mais visiblement il ne la prit pas au sérieux… et avec les camarades du cadavre étendu au sol dans son sang, pas moyen de le rattraper avant qu’il n’aille chercher la garde. La situation allait grandement dégénérer à présent et elle avait peu de temps. Elle commença donc à s’avancer vers eux de sa démarche féline ses dagues prêtes à semer la mort à nouveau. Mais ce qu’elle n’avait pas prévu, c’est que le lézard qu’elle avait rencontré à Ishtar se mettrait entre elle et ses cibles du moment ce qui l’arrêta dans son élan. Pendant qu’il discutait, elle sortie une rose noire qu’elle déposa sur le comptoir du bar en regardant ce qui devait être la femme du tavernier de ses yeux bleus. Un regard froid et sans la moindre émotion.
« C’était une énorme erreur de prévenir les gardes… »
Et alors qu’elle reposait son regard céruléen sur les orcs et le lézard, ce dernier avait entamé les hostilités et lui lançait des clefs qu’elle attrapa au vol. Un moment de flottement perplexe la traversa. Était il complètement stupide? Jouer les héros comme ça et se rendre complice de son meurtre? Ou plutôt bientôt, de SES meurtres! Elle laissa échapper un soupir… elle aurait pu éventuellement s’enfuir seule. Maintenant, elle se sentait obligée de l’aider à fuir lui aussi. Elle détestait en devoir une à quelqu’un! Encore plus quand elle n’avait rien demandé !
« T’es vraiment un crétin! Tu vas être accusé de complicité ! Vas a ta chambre je te rejoins! »
Lui dit elle avec l’amabilité que l’on pouvait lui connaître, avant de se lancer sur les orcs. Elle devait faire vite. Eux avaient bu, pas elle. Leurs mouvements bien que puissants étaient prévisibles et ses lames virevoltaient dans des éclats de lumière diffuse, alors que les premières victimes commençaient à tomber. Le premier prit la dague dans le menton qui s’enfonça profondément avant de ressortir rapidement. Le second tomba à genoux après deux coups de lames sur les cuisses puis sa gorge fut tranchée dans une giclée de sang. Son regard était déterminé à tuer et si ses opposants souhaitaient à présent reculer, il était trop tard… pas un ne survivrait à la furie de l’elfe noir de la Congrégation. Après un saut sur le côté, elle prit appui sur le comptoir pour sauter plus haut encore et venir planter ses dagues dans la gorge d’un autre adversaire. N’en restait plus qu’un qui devait regretter son outrecuidance… deux pupilles bleue glacier l’observait et avançait lentement vers lui, alors qu’il reculait…
Des cris dans la rue… des pas rapides et visiblement des bottes ferrées. La cavalerie arrivait visiblement. L’heure était venue de mettre les voiles… alors que le dernier assaillant tentait de fuir en courant vers la sortie, son regard se reposa sur la femme du tavernier alors que son index se posait sur son foulard rouge carmin.
« Chuuuuttt… »
Lui fit elle avant de se détourner de la sortie et de courir vers l’étage pour rejoindre le lézard, ouvrant rapidement la porte, pour filer vers la fenêtre.
« On va passer par les toits. Dépêches toi! Si on se perd tu me retrouveras à Nik Vikaë… »
Puis telle une panthère, elle se hissa sur le toit à la faveur de la nuit pour filer et quitter la ville. Elle le savait. Quand les choses tournaient mal, il valait mieux quitter les lieux rapidement avant que la garde ne se déploie. Et les toits lui donnaient une position idéale pour observer les mouvements des gardes et ainsi les éviter plus facilement. Quand les habitations étaient séparées par des ruelles, il lui était facile de sauter pour se déplacer de toit en toit. Mais quand c’était une artère principale, elle devait trouver un autre chemin plus sur. Fort heureusement, la garde n’eut pas le temps de boucler la ville avant qu’elle finisse par sauter dans une charrette remplie de paille pour quitter les lieux…et dire qu’elle était venue ici pour conclure quelques affaires. Il a fallut que des crétins viennent titiller sa noble race…
Vainqueur du tournoi de BaldorHeim (saison 11) (Tournoi)
Chasseur d'Acolytes de la Convergence (Event)
Sculpteur de citrouilles (Event)
Découpeur de citrouilles (Event)
Fléau des citrouilles (Event)
Maître sculpteur (Event)
Sculpteur exceptionnel (Event)
Meilleure race de triathlon (Event estival)
Sujet: Re: [LIBRE] Quand on traque un rat, on attire les chats Mer 26 Avr 2023 - 0:52
Alors que les orcs se précipitaient sur l’elfe noire, l’homme lézard se releva péniblement, la plupart des membres endoloris et sa mâchoire à demi ouverte, impossible à refermer. Rien ne se déroulait comme il l’avait imaginé. L’elfe aurait pu s’enfuir sans lui, et une tuerie supplémentaire aurait pu être évitée. Mais la soif de sang de l’assassine ne semblait pas avoir d’égal. Après avoir repris les clés de sa chambre, Sslozmek se précipita vers l’étage en montant les marches quatre à quatre alors que l’elfe avait déjà massacré deux orcs. Peut-être avait-il mal agi. A vrai dire, il ne le pensait pas. Il avait offert cette échappatoire à Ombrenuit et elle allait s’en servir comme prévu en l’entraînant avec lui.
Il déboula en vitesse dans sa chambre et rassembla toutes ses affaires qu’il fourra dans son gros sac. Il passa une première lanière sur son dos, puis une deuxième, se saisit de sa sacoche et de sa ceinture où était fixé le fourreau de son épée. Il fixa enfin solidement son arc dans son dos et oublia presque sa mâchoire qui pourtant lui faisait souffrir le martyre. Il plaqua alors deux doigts dans sa bouche, deux doigts sur l’articulation et, comme le lui avait un jour appris son père, replaça sa mâchoire d’un geste vif, non sans lui arracher un cri de douleur.
- Aïe…par la Mère !! Grogna-t-il.
Puis, l’elfe noire enfonça la porte de sa chambre et sauta par la fenêtre ouverte pour s’enfuir sur les toits. Sslozmek inspira profondément et la suivit. Avec tout son attirail de voyage, il était beaucoup moins agile. Mais hors de question de retourner à l’auberge. Il avait aidé une assassine devant les yeux de tous et risquait la prison pour cela, voir pire. Etant un naga, il risquait par ailleurs de ne pas avoir de traitements de faveurs auprès des gardiens. Néanmoins, il ne regrettait rien et il lui serait facile de justifier un accès de panique et une tentative d’éviter plus d’effusions de sang, si jamais il se faisait rattraper par la garde.
Ombrenuit sautait de toit en toit avec une agilité et une grâce féline, tandis que Sslozmek, alourdit par le poids de son équipement et souffrant de sa précédente confrontation avec les orcs, était bien moins discret et failli rater un atterrissage sur les tuiles glissantes. Il parvint néanmoins à garder l’équilibre in extrémis grâce notamment à sa longue queue. Il avait déjà réalisé cet exercice une fois. Il se disait que ce n’était pas plus difficile que de grimper aux arbres, chose à laquelle il était plutôt à l’aise. Pourtant, l’assassine le distança et bientôt il ne vit plus qu’une silhouette à peine distincte dans la nuit. Lorsqu’il tenta de redoubler son allure, une tuile mal fixée glissa sous sa patte, sa tête vint frapper le rebord d’un étage avant qu’il ne tombe à plat ventre dans une rue boueuse dépourvue de pavés. Sa lourde chute ajouta d’autres hématomes à ceux qu’il possédait déjà. Hébété, il resta couché par terre, sous le regard interloqué de certains passants. Puis, après une minute à reprendre ses esprits, il s’aida des barreaux d’une fenêtre pour se relever. Il ne savait pas réellement où il avait chuté mais il finirait tôt ou tard par retrouver son chemin. La ville était vaste mais à force de l’arpenter, il commençait à la connaître. Tout comme Ishtar, où, pour se repérer, il fallait suivre son odorat, le vent ainsi que les trilles des mouettes. En se concentrant, il était alors possible de retrouver son chemin en prenant la direction du port. De là, rien de plus simple que de trouver une auberge accueillante comme celle où Kaïna l’avait emmené. Au moins, là-bas, il savait qu’il serait le bienvenu et que personne ne penserait à l’y chercher. Même s’il avait connu des jours meilleurs, au moins il pouvait compter sur ses alliés. Même Ombrenuit, que Sslozmek qualifierait d’avantage de bouchère que d’assassine avec ce qu’il avait vu, avait tout fait pour qu’il puisse également sauver sa peau. Bien que finalement elle soit partie sans se soucier de savoir s’il la suivait, c’était mieux ainsi. Il l’aurait ralentit de toute évidence et peut être même qu’à cause de lui elle se serait faite attrapée par la garde. Ses actions scellaient selon lui son alliance avec elle. Il avait pris sa décision. Il avait maintenant mis un pied dans le monde qualifié de pègre. Même s’il devait être recherché par les autorités locales, tout cela en valait la peine. Il avait besoin d’argent mais surtout d’apprendre. Apprendre à dérober, à se montrer discret en milieu urbain et surtout apprendre à trouver des cibles et faire des recherches. S’il avait avec lui la discrétion, il était un livre vierge attendant que ses pages soient écrites.
Sujet: Re: [LIBRE] Quand on traque un rat, on attire les chats Sam 20 Mai 2023 - 14:57
Après avoir bousculé un énième badaud, l'exilé parvint enfin à quitter l'auberge avant que la situation ne dégénère trop, quelle foutue idée il avait eu de se mélanger avec des races aussi sous-développées que des humains ou des Orcs. L'elfe s'engage dans la première ruelle qui fait face à lui, c'était un véritable coupe-gorge, mais c'était toujours mieux que d'attendre une patrouille de garde à l'auberge. À la première intersection qu'il croisa, l'elfe emprunta une ruelle encore plus étroite que la première et se dirigea vers la droite, il s'imaginait remonter la rue principale en prenant un chemin à l'abri des regards. Sa chance plus que légendaire le fait déboucher sur un cul-de-sac.
L'exilé observa le mur qui le faisait face, évoluant sa hauteur, malgré son agilité certaine il fallait reconnaître que l'édifice fait de brique et de roc était trop haut pour lui, il faudrait au moins une personne pour faire la courte échelle.
- Regarder un peu ce que nous amène la ruelle les gars.
Divayth fit volte-face, se retrouvant face à trois types armés, inutiles d'être un oracle pour deviner que leur intention n'avait rien de louable. Même s'il était convaincu que les choses vont mal tourner, il tente tout de même une approche pacifique.
- ça pas chercher problème, ça juste passer.
- Oh t'en fais pas mon gars, dans le coin les problèmes viennent tout seuls, suffit de les attendre. Qu'est-ce que tu as sur toi hein ?
- Rien avoir, ça juste passer.
- Guetter un peu ce fils de chienne, même pas foutu d'aligner trois mots correctement.
Le trio se rapprocha dangereusement de lui. L'elfe bloqua le premier coup de gourdin, mais le second type le frappa à l'arrière de la tête. La vision trouble, il reçoit un nouveau coup au ventre qui l'envoie au tapis. L'exilé reçut plusieurs coups de botte dans les flancs jusqu'à en cracher du sang, la douleur lui vrillait l'estomac. Puis les coups cessèrent subitement, le chef du trio se pencha légèrement en pour saisir l'elfe inconscient et le remettre sur pied, sans doute dans l'espoir de lui porter le coup fatal.
- C'est donc ça les dangereux elfes noirs ? Trois ou quatre coups dans la gueule et ça roupille ha ha.
- Va falloir taper plus fort teint de porc.
Divayth parle normalement en : FFBD00
Durant ses crises en : FF4900
Sslozmek Hann
Rôdeur
Messages : 837 Expérience : 3663 Âge RP : 38
Politique : 26
Titres:
Vainqueur du tournoi de BaldorHeim (saison 11) (Tournoi)
Chasseur d'Acolytes de la Convergence (Event)
Sculpteur de citrouilles (Event)
Découpeur de citrouilles (Event)
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Sujet: Re: [LIBRE] Quand on traque un rat, on attire les chats Sam 3 Juin 2023 - 11:11
D’habitude, il savait s’orienter dans Stellaraë. Mais la nuit était sombre, le ciel étant couvert d’épais nuages. Quant à la brise habituelle, elle était si fine qu’il ne parvint à déterminer où il se situait, ni détecter la direction du quartier des commerçants habituellement bercé par des odeurs d’épices, d’armes fraîchement forgées, de cuir et d’étoffes parfumées. Alors il commença à rebrousser chemin en guettant les moindres cliquetis d’armure et de bottes en fer. Si la garde le trouvait, elle aurait probablement des questions à lui poser et ils risquaient de ne pas être très sympathiques à son encontre. Il vérifia alors que sa capuche était toujours sur sa tête et continua sa route en regardant dans chaque ruelle si elle ne menait pas à l’une des voies principales. Mais rien à faire. Il décida alors de se hisser sur un toit, quitte à être à nouveau à découvert, afin de repérer où se situait le quartier commerçant. Non sans grimacer, il attrapa le rebord d’une toiture en bois et posa ses pattes sur un appuie de fenêtre. Il poussa sur ses jambes chancelantes et hissa son corps athlétique de ses bras endoloris. Il passa une jambe sur le toit, puis une seconde et se retrouva allongé à plat ventre sur le toit d’une vielle masure. Avec son énorme sac sur le dos, un ivrogne peu attentif pourrait confondre sa silhouette avec celle d’un escargot géant.
L’homme lézard repris son souffle après son ascension difficile et se leva avec peine sur le toit, en prenant garde à conserver son équilibre. Il remonta la pente grinçante et s’accrocha à une cheminée. De là il pouvait voir d’autres toits, mais également l’immense château de Stellaraë, trônant au milieu de la ville et toujours éclairé malgré l’heure tardive. Son regard balaya le paysage et il aperçut les cheminées des forges ainsi que les lumières du marché nocturne. Maintenant, l’homme lézard savait quelle direction prendre. Mais il risquait de passer non loin du Canari Jaune. La prudence était de mise et il devra se montrer discret en se faufilant comme une ombre entre les toitures.
Plus il avançait vers les quartiers riches, et la vieille ville, plus les toits étaient soit plats soit formaient des dômes lisses très difficiles à escalader. Ces maisons étaient conçues pour durer dans le temps et lutter contre la chaleur étouffante du désert. Serrées les unes contre les autres, il n’était pas difficile de marcher sur les toits. Seulement, il devait cette fois-ci bifurquer et donc sauter au-dessus d’une ruelle. Lorsqu’il avait essayé, il avait lamentablement échoué. Il décida alors de descendre en prenant garde que personne ne le surveille. Il s’allongea alors avec son sac, descendis une jambe, puis une seconde, s’accrocha au rebord d’un toit plat et tendit ses bras musclés, avant de lâcher prise lorsqu’il restait moins d’un mètre entre ses pattes et le sol. Enfin, Il frotta les salissures de sa tunique en cuir et continua sa route en surveillant les alentours.
Le brouhaha émanant du marché nocturne s’était accentué, preuve qu’il était dans la bonne direction. Mais non loin de là, ses ouïes perçurent des bruits de lutte. Cela ne le concernait pas, mais il se dirigea tout de même vers la scène, par simple curiosité. Quelqu’un était peut-être en danger et une bonne action lui permettrait peut-être d’obtenir un autre potentiel allié qui pourrait l’aider dans sa quête. S’il tombait sur une bagarre d’ivrogne il n’interviendrait pas mais s’il s’agissait d’une rixe comme il avait été victime à Ishtar, là, cela valait le coup de prendre part au combat.
Il se précipita alors vers les bruits étouffés par les épais bâtiments mais tout de même audibles pour l’homme-lézard, grâce à ses sens affûtés. Il se laissa alors guider par les sons vers une ruelle tortueuse en longeant les murs des maisons. Il ralentit la cadence jusqu’à apercevoir un homme qui lui tournait le dos et semblait hésiter entre attaquer son adversaire ou non. Sslozmek dégaina son arc discrètement et se plaça au milieu de la ruelle, où il l’arma. Celui qui faisait face à l’homme n’était autre que l’elfe noir qu’il avait aperçu dans la taverne. Alors que le bandit était prêt à tourner les talons et partir en courant, il s’arrêta net lorsqu’il vit l’homme lézard. Un trait dont la pointe en os était barbelée lui transperça la gorge, figeant à jamais son visage dans son expression d’incrédulité.
Le naga lorgna alors les deux autres cadavres aux pieds de l’elfe. L’un avait les deux yeux crevés, quant à l’autre, sa cervelle semblait s’être échappée de son crâne fendu. Les mains de l’elfe noir dégoulinaient du sang de ses ennemis alors que l’arme qu’il avait utilisée dans la taverne était restée dans son fourreau. L’homme lézard décida de ranger son arc pour paraître plus pacifique devant cet être qu’il avait peut être jugé trop vite et qui ne semblait pas avoir besoin d’être sauvé au vu du carnage qu’il avait causé. Mais au moins, les actions de l’homme lézard lui signifiaient qu’il était de son côté. Du moins, il espérait que l’elfe l’interprète de cette manière. Il remarqua alors plusieurs plaies et bleus à son visage tandis que du sang coulait de sa bouche. En s’avançant avec prudence, il proposa :
- Je suis Sslozmek Hann, je vous ait vu vous battre à la taverne. Je condamne également ce genre de comportement que ces gredins ont eu à votre encontre. Si vous le souhaitez, j’ai en ma possession plusieurs onguents et bandages.