Nom : Yaghmurassen dit l'Apostat.
Âge : 28 ans.

Sexe : Mâle.

Race : Humain nomade.

Classe envisagée : Maître d'armes ou guerrier (encore à définir).

Métier envisagé : Mineur - Forgeron d'armes (ou d'armures).

Yaghmurassen est un marchand d’armes et d’artefacts ésotériques. Il a vécu toute son enfance dans le désert, voyageant entre les différentes grandes villes pour vendre leurs marchandises. C’est naturellement un commerce qu’il a continué à exploiter en prenant de l’âge, en poussant toujours plus loin son trafic routier jusqu’à sortir du désert avec ses compagnons. Sa seule source de richesse correspond aux échanges monétaires qu’il entreprend entre les différentes contrés du monde du Duralas.

Capacité magique : /

Mode hardcore : /

Yaghmurassen arbore la peau basanée de son peuple, à mi-chemin entre le blanc et le noir. C’est un homme qui aime les belles parures et qui porte de nombreuses étoffes et tissus colorés, souvent très amples pour cacher ses armes et objets précieux. Des bijoux de toute qualité parcourent l’ensemble de ses habits, s’accrochant même au gigantesque voile azur qui entoure sa tête, le protégeant du sable du désert. Ses cheveux étaient bruns lorsqu’il en avait encore, trouvant plus pratique de se raser à blanc régulièrement, et il porte régulièrement des barbes de longueurs changeantes, au gré de ses envies stylistiques.

C’est un mercenaire de petite taille, dépassant à peine le mètre soixante-dix, qui compense sa soi-disant petitesse par des muscles fins mais puissants, forgés par l’effort constant et la régularité de l’entraînement. Il a le regard acéré du guerrier qui sait se battre et qui a déjà vaincu, la mâchoire sévère et les lèvres charnues. Son nez, proéminent, couvre une grande partie de son visage et lui donne un air strict, à la manière d’un flanc de montagne ou des dunes dont il est orignaire.

Le marchand du désert est un homme assuré, déterminé, ce qu’il démontre par une science du pragmatisme. Fervent négociateur, il utilise autant ses arguments que les armes. Il éprouve une satisfaction presque identique dans le fait de gagner par les mots que par l’épée, bien qu’il n’hésite jamais à saisir le second pour sortir vainqueur d’une situation déplaisante. Yaghmurassen est un être à la puissance magnétique, dont le charisme n’est pas à démontrer et qui aime se mettre au centre de l’attention, s’entendre parler.

Cette volonté de se mettre en avant la mené à son statut d’Apostat, reniant la religion de son clan pour n’adorer réellement que sa propre personne. C’est un bonhomme narcissique et qui assume ce fait, adorant se montrer dans de belles parures et aimant beaucoup séduire les demoiselles qu’il rencontre. Il reste cependant un personnage acharné dans ses affaires personnelles, qui fait la part des choses entre sa vie personnelle et professionnelle, comptant sur les doigts d’une main les véritables personnes qui méritent d’avoir sa confiance.

Le monde est pour lui un immense terrain de jeu, un bac à sable qu’il compte bien explorer et dominer, traversant avec sa caravane des contrés lointaines sans même se retourner. C’est un aventurier qui ne vit réellement que dans des situations dangereuses, se délectant du goût de la peur et du sang. S’il n’est pas fondamentalement antipathique, il est avant tout une personne qui pense d’abord à lui avant les autres. Si l’occasion se présente, il n’hésitera pas à trahir certaines de ses connaissances pour se valoriser lui-même. Mais, ce comportement n’est pas antinomique avec un certain sens de l’honneur, qui le pousse à se battre à la régulière et à se montrer loyale envers ceux qui, selon lui, méritent cet honneur.

Le clan de Yaghmurassen (Les Zaouad-jinns) vit de la marchandise échangée entre les petites et grandes villes du désert de Harena. La construction de la tribu fait qu’il n’y a pas vraiment de relations familiales héréditaires entre les membres, tous les enfants sont élevés par les mêmes personnes en dépit de leurs parents, qui ne démontrent pas réellement d’amour filial. Pour dire vrai, la monogamie n’est pas non plus une chose très courante pour le peuple du mercenaire et les couples se font et se défont au fils des heures. C’est dans cette ambiance qu’est né notre personnage, un petit garçon au corps maigrelet qui a vécu sans jamais connaître l’affection maternelle ou paternelle, éduqué très tôt à l’art de la négociation et aux combats armés. Toujours sur le départ, il n’a jamais eu réellement de maison, c’est notamment la raison pour laquelle il considère le monde comme son terrain de jeu privilégié : les limites de son domaine enfantin étaient celles de l’horizon qui se dessinait entre les gigantesques dunes. Rien de plus, rien de moins.

C’est ce qui forgea son caractère aventurier, curieux et explorateur.  Mais ce fut aussi son pire fardeau. Les siens adoraient des divinités qui limitaient le monde à ce désert unique et ses habitants : rien n’existait autour d’Harena, tout n’était que mensonges et traîtrises. L’adolescent de l’époque crut avec ferveur dans ces préceptes avant de commencer à remettre l’ensemble en question, découvrant selon les escales des cultures étranges et intrigantes, lui promettant des paysages dont ils n’avaient pas encore idée. Bien vite, son univers lui parut bien étriqué, presque étouffant et pour respirer en dehors de ces barrières symboliques, il projeta de partir loin. De couvrir de ses pas l’ensemble de ce que son clan lui avait interdit. Mais, pour cela, il allait devoir se montrer fort, vaillant mais surtout impitoyable. Cette ambition le guida de nombreuses années, convertissant peu à peu ses frères et sœurs à ce mouvement rebelle qui ne souhait que partir découvrir les surprises de la nature. Déserter signifiait la mort des autres mais, fidèle à lui-même, Yaghmurassen ne voyait cela que comme un dommage collatéral. On l’avait enfermé, sans sa volonté, dans une prison de tapisseries et d’encens. Il était normal de tout faire pour s’échapper, pour quitter cette torpeur traditionnelle en s’engageant dans un périple sans but défini.

Un jour, sans s’annoncer, les anciens virent une dizaine des enfants partir avec les caravanes et les animaux, les abandonnant dans les tentes multicolores sans un mot. Les traditions avaient fait leur temps et, bien qu’elles eussent servi à protéger la tribu pendant des siècles, vivre en autarcie était hors de question pour la nouvelle génération, qui ne rêvait que de richesses et de beautés innommables. Ils partirent donc sans repères, sans aucune connaissance des difficultés qu’ils allaient rencontrer, formater par des mythes régionaux qui n’avaient plus de sens face aux cultures qui rayonnaient sur Duralas. Ils vécurent ainsi de rapines et de commerces, se déplaçant selon les flux monétaires. Les premières saisons furent difficiles mais la troupe apprit bien vite à se repérer sur une carte, à comprendre comment fonctionnait l’économie en dehors du désert de Harena. Aujourd’hui, la caravane commerciale que dirige Yaghmurassen continue d’explorer les recoins du continent en se faisant une petite réputation, profitant des petits patelins pour vendre de la camelote en attendant de faire fortune pour s’établir, quelques semaines, dans des grandes villes où ils deviendraient des rois.

Le désir d’aventure se suffit presque en lui-même pour le mercenaire mais ça se complète évidemment par cette envie irrépressible de découvrir toutes les richesses de l’univers et de se les approprier. C’est un homme narcissique avec beaucoup d’ambition et il parcourt le monde en espérant se faire une place dans cet univers qu’il apprend à connaitre encore. Ses yeux de profane font de chacune de ses rencontres un joyau de souvenirs qu’il collecte avec avidité, aimant la liberté qu’il s’est offerte avec les siens au point de remercier chaque nouveau jour et chaque nouvelle nuit. Un jour, il se jure qu'il deviendra sédentaire mais seulement lorsqu’il aura suffisamment voyager et acquis de richesses pour s’acheter un royaume à son nom. Et, pourquoi pas, avec des centaines d'épouses à ses pieds.