Prénom : Selune. Nom Inconnu.

Âge : 98 ans.

Sexe : Féminin.

Race : Drow Thérianthrope - Panthère Noire.

Classe envisagée : Rôdeuse.

Métier envisagé : Chasseuse.

Capacités Magiques :
• Herboristerie : A force d'explorations et d'expériences passées, Selune dut apprendre à reconnaître les plantes, créer des cataplasmes et autres onguents bénéfiques. Si elle apprend toujours, au gré de ses pérégrinations, à déceler ce qui dans les plantes serait susceptible d'être utile, elle est toutefois capable de se débrouiller avec les déjà nombreuses connaissances dont elle dispose aujourd'hui.
• Télékinésie : Ce don ne saurait être héréditaire, car comme Selune le sait, ses parents ne disposaient pas de pareil pouvoir. Elle s'est longtemps demandée s'il ne lui venait pas d'un ancêtre lointain, mais elle n'en sais très franchement rien. Au fond, elle n'a cure de savoir d'où cela lui vient. Aussi n'emploie t-elle d'ailleurs son don télékinésique qu'à la fin de se sustenter, car elle raffole de fruits, mais également pour garder à l'abri des charognards toute proie qu'elle aurait achevé de traquer.

Mode hardcore : C'est intéressant, mais on va commencer doucement o/

Être un Elfe Noir se caractérise par le port d'une magnifique peau sombre, de cheveux clairs, pâles, blancs, dans la plupart des cas.
Que faire alors lorsqu'un enfant naît avec une anomalie, ou plusieurs, capables de laisser à penser qu’une erreur a été commise dans le lignage ?

«Selune est, somme toute, une fière représentante de son espèce», m'a t-on dit.
Fendis a exprimé d'elle que son épiderme était en tout point aussi obscur que l'est le cœur du peuple drow, notre peuple. Que, mate, sa peau était faite de ces mêmes ténèbres qui tapissent chacune des parois de ces cavernes que l'on nomme nos tréfonds.
C'est faux, et je dois avouer n'avoir jamais entendu pires mensonges de toute ma longue vie d'elfe que ceux-ci.

La noirceur caractéristique de notre enveloppe ne trouve aucun reflet à la lumière du jour et n'a sa place qu'au fin fond de la terre, sous la surface, là où les manigances sont coutumes, notre lot, et l'Araignée reine.
Pourtant, la proie que je traque n'est faite d'aucune obscurité.
C'est une tare, de naître avec une peau si claire. Qu'une matrone pût enfanter pareille créature me stupéfait, et le fait que l’enfant soit toujours en vie me répugne.
Que ma maîtresse craigne sa différence m'est insupportable mais, à vrai dire, je ne comprends pas que l'on puisse être effrayé par l’existence d’un être doté de si peu de noblesse, davantage encore lorsque l’on est soi-même Mère révérée, et parfaite, d’une race aussi saisissante.

A l'instar des miens, la petite elfe, qui ne mesure très certainement pas plus du mètre soixante cinq -et qui est, de ce fait, un insignifiant et ridicule spécimen- possède deux beaux yeux, les siens en amande, dont la teinte peut se targuer d'être aussi rouge que le plus sanglant des carmins.
C'est là tout ce que je lui trouve de comestible, d'appétissant.
Je l'ai vue parcourir le monde, je l'observe depuis si longtemps, et je peux dire sans me fourvoyer que la noirceur qui la couvre dès l'instant où elle rendosse sa forme d'elfe n'est pas synonyme de vérité, car si sa peau apparaît d'un sombre impénétrable aux yeux de ceux qui ne sauraient déceler le vrai, je peux affirmer avec certitude que ce n'est qu'une malice, car il ne s'agit que d’un effet temporaire, faute de son état mi-animal.

Il est vrai, ma haine de cette femme me pousse à employer des mots qui peuvent tromper, car si ce ne sont sa peau et la couleur de sa chevelure sang, elle n’a rien d’une abomination à l’apparence boiteuse.
Son corps est menu, musclé, et ressemble à n’importe quel autre corps.

Elle paraît douce, au touché….

Il ne m’a que rarement été donné de l’observer sous son apparence originelle, car en plus d’être une anomalie à elle seule, impure et monstrueuse, elle fut touchée par la malédiction de la thérianthropie.
La panthère que je suis patiemment, furtive et alerte, sait qu’on l’observe, qu’on la chasse. Elle tente de me fuir, de fuir sa destinée, et c’est pourquoi je n’ai pu apercevoir sa véritable forme qu’à quelques reprises seulement, au détour de points d’eau au bord desquels elle s’attarde parfois à faire de courtes haltes, où elle lave son corps, sagement, comme si elle attendait que je la cueille.
Tout autre être que moi s'éterniserait certainement sur le galbe de ses courbes, mais je suis sensé, je n’ai d’yeux que pour ma maîtresse. C’est d’ailleurs ma propension à résister aux charmes de ce monstre qui m’a permis de déceler çà et là sur sa peau laiteuse quelques cicatrices, parfois superbement ignobles, comme celle qui lui scinde le dos en deux, ou les immondes traces de lacérations qui lèchent son ventre plat sur une bonne partie du flanc jusqu’à courir sous son nombril.

Il est dommage de voir toutes ces marques disparaître chaque fois que la petite recouvre la fourrure noire caractéristique de la bête maudite qui l’habite, mais si on sait prêter attention, il est parfois possible de les entrapercevoir lorsque le félin se meut.

Je songe au jour où me sera accordé le pouvoir de lui offrir le baiser de la mort.

«C’est vous, l’gars qui cherchez une p’tite elfe aux cheveux rouges ?
Vous devriez aller parler à la vieille folle à l’écart du village. A ce qu’on raconte, elle a eu des contacts avec elle.
Hep hep ! Faut m’payer l’information mon mignon, c’est pas gratuit hein. Hm hm, merci, mon beau, pour quelques pièces de plus j’peux vous dire par où c’est.»

[...]

A l’orée des bois, vivait une vieille femme à la peau d’un verdâtre passé. On lui attribuait bien souvent des faits qui n’étaient pas les siens, et son étrangeté lui valait régulièrement d’être taxée de sorcière, comme montrée du doigt.
Les élucubrations à son sujet ne l’importaient guère, car à vrai dire, elle ne se sentait pas concernée par les divagations et les peurs d’autrui. La terreur qu’éprouvaient les villageois, installés en un hameau à quelques lieux de là, ne les empêchait cependant jamais de se rendre à sa porte pour réclamer onguents et potions, comme si elle avait toujours eu réponse à tous les maux du monde.

La “Vieille Folle”, telle était le petit surnom sympathique dont l’affligeaient ses très chers “clients”, s’était retirée en ermitage, bien des années auparavant. Son seul désir, contrairement à la pensée collective, n’avait jamais été celui de se séparer du reste de l'Humanité, car la réalité recelait d’autres vérités, autrement plus tristes.
Aussi, lorsqu’un inconnu, d’une espèce peu certaine, s’en vint demander si une elfe à la chevelure de feu avait été aperçue par ici récemment, les habitants n’avaient su que faire sinon le reconduire pour l’orienter plus avant, loin dans les bois.

L’aventurier ne s’était pas démonté.
Aussi, ce fut après quelques temps passés à marcher dans une direction dont sa bourse lui avait permis d'entendre l'existence, qu'il parvint sans un bruit, jusqu’au pas de la misérable bicoque faite de hêtre moisi, en un lieu où les champignons même semblaient avoir élu domicile.

Étrangement, il n’eut nullement le besoin de frapper, car la femme l’attendait.
Sise près de la fenêtre qui représentait l’unique puit de lumière dans toute l’étendue obscure de la cabane, engoncée dans une chaise vraisemblablement trop étroite pour contenir l’évasure de ses larges hanches, elle drossait, de sa canne, quelques ouvrages périmés qui gisaient là, à la proximité de sa botte couverte de boue séchée.

«Je sens, oui, l’origine de votre venue. Je sais pourquoi elle vous attire.» lui avait-elle dit, ses deux yeux aveugles rivés sur lui.

«Douce, mais sauvage. Agréable, mais hostile. Méfiante, rude, implacable.
Vous ne la trouverez pas ici. Partez.»

Il n’en démordit pas, ne se démonta jamais pourtant que la sorcière agitait désormais sa canne tout près de son visage encapuchonné.
Alors, devant sa témérité, elle s’apaisa. La vieille femme ferma les yeux, et lui conta ce qu'elle savait.

«Il y a cinquante ans, ou presque, qu’elle est partie. Elle se méfie de tout, et de tout le monde. Elle aime les gens, mais les gens la détestent, peut-être autant qu’ils la convoitent. Elle pense qu’elle n’a sa place nulle part ici bas et arpente sans cesse les troubles de ce monde, ses dangers, ses peines. A chaque fois qu’elle rencontre une âme sur laquelle compter, une nouvelle loi la contraint de s’enfuir.
Peut-être est-elle dans le vrai. Ou peut-être à t-elle besoin d’une véritable source de force. Aujourd’hui, elle doit trouver le moyen de surmonter ses peurs, si elle désire sincèrement rester en vie.

Sa haine de l’injustice et du mépris l’a conduite à une malheureuse issue qui ne saurait être davantage éconduite. La mort la guette, vengeresse d’un égo bafoué. Décision d’une créature jalouse, effrayée. Son molosse la traque, ses crocs sombres brandis vers l’avant tel deux dagues acérées.

Elle manque d’instinct, n’exploite pas toujours pleinement le potentiel de ce qui fait d’elle ce qu’elle est. La bête, tapie en son fort, est bridée, humanisée, alors qu’elle nécessite de rugir, toutes griffes dehors.
Il lui faut quelqu’un prêt à pallier tous ces défauts qui la composent et qui la précipitent vers l'abîme.

Pourtant, elle n’est pas avare en courage ni en détermination. Elle doute, en solitaire, mais déteste son état actuel. Il lui faut trouver ses pairs, mais pas ceux auxquels on croit. Une âme charitable seule, parviendra cependant à la guider.
C’est d’un guide, oui, oui, dont elle a besoin. Une aide qui ne surseoirait pas à son devoir.»

S’il ne comprit pas tout, si tous les mots dont elle l’abreuva ne lui parurent pas clairs, investis de sens, il sut cependant que l’elfe était en danger.

« L’était une fois, une jeune elf’noire à la peau pâle et à la chev’lure de feu.
C’te jeune femme avait grandit, au même tit’ que tous les aut’ memb’ de sa race, dans les couloirs somb’ des tréfonds obscurs, là où la lumière passe pas, en un lieu où même aucun des miens aurait mis l’pied, foi d’nain.

C’te jeune femme, qui v’nait d’une grande famille, elle avait été élevée comme beaucoup d’aut’ filles d’son espèce, élevée à d’venir une prêtresse araignée.
La vie d'en d’ssous s’passait pas très bien pour elle. Déjà, elle aimait pas trop l’sort qu’on réservait aux aut’. Elle aimait pas voir des gens s’faire maltraiter, observer sans p’voir rien faire son père et son frère s’faire rabrouer toutes les s’condes dès lors qu’i’ f’saient un truc qu’allait pas.
C’tait compliqué pour elle de s'faire à la vie là bas d’ssous, et j’peux comprendre, j’crois qu’j’aurais pas aimé non plus, mais sa vie était ainsi dictée, et par plusieurs fois on l’avait rap’lée à l’ordre en lui disant qu’c’était normal et qu’elle d’vrait s’y conformer.
Sa famille était puissante, enfin, la mère l’était. Respectée, adorée p’t’être. Son père pour sa part était aussi quelqu’un d’important, mais en moind’ mesure, comparé à la place qu’pouvait avoir une femme. En fait, c’principe d’inéquité lui conv’nait pas, mais qu’est c’qu’elle pouvait y faire la p’tite ? c’tait qu’une fourmi dans tout un gros tas d’sable où vivaient déjà d’cette manière d’aut’ fourmis plus grosses qu’elle d’puis bien trop longtemps.
Du coup, après s’être heurtée que’quefois à de bons gros murs nains, c’genre de mur qui bouge pas même quand on baisse bien l’crâne et qu’on l’oriente comme y faut, elle en a r’tenu qu’i’ vallait mieux rien dire, pis un jour, elle s’est tirée.

Mais vous allez m’dire : Borin, comment c’possible ça, qu’elle s’soit enfuie alors qu’elle était destinée à avoir une place importante ?
Ben j’vous répondrai : la chance, en fait. Même si d’mon point d’vue, ça r’ssemble plus à un mal pour un bien qu’aut chose. R’marquez, j’ai rien contre les hommes-chats.


Par une belle mâtinée, allez savoir pourquoi, mais des elfes d’en bas ont décidé d’partir en.. pèl’rinage, j’sais pas trop, p’t’êt’ une sorte d’sortie d’famille, à la surface. Y sont partis en bordure du désert, parce que c’tait pas loin d’l’une des entrées d’leur tanière. En tout, y’avait trois prêtresses médianes et des gardes pour surveiller que’ques apprenties, matrones ou autres. Si les choses s’sont bien passées dans la journée, c’est à la tombée d’la nuit qu’ça a finalement dégénéré.

Allez savoir pourquoi, mais l’une des p’tites s’est égarée à un moment donné. Les hommes sont partis à sa r’cherche, mais n’ont r’trouvé qu’des restes d’elfe noire, des lambeaux d’tissus et des touffes de ch’veux gris-blond. Ent’ toutes ces preuves, y trouvèrent aussi des traces de sang, et donc plutôt que d’chercher une gamine qu’était sûrement plus d’ce monde, y sont r’tournés voir les autres.
L’porblème, c’est qu’les bestioles qu’avaient dévoré la p’tite attaquaient maint’nant le reste des femmes. Y’a eu d’la bagarre, l’un des gars est tombé, raide mort, la gorge arrachée par une mâchoire puissante, et à c’moment là, la seule option qui sembla êt’ logique pour not’ p’tite drow, ben c’était la fuite.

La courageuse prit ses jambes à son cou. Elle savait que d’toute manière, si elle se barrait pas tout d’suite elle finirait par dépérir ou s’faire tuer chez elle, dans son sommeil p’t’être bien. Elle profita du fait qu’personne s’occupait d’elle -parce qu’ils étaient trop occupés à s’faire dévorer- pour prendre la poud’ d’escampette. Mais p’utot que d’détaler vers les bois et d’retourner en Perracie où elle s’rait r’trouvée un jour, elle prit l’chemin du désert, qui s’montra être sa seule issue.
Mais les créatures qui avaient décimé les aut’ elfes avaient senti son odeurs, et au lieu d’se concentrer sur le carnage qu’i’ s’étendait d’vant elles, ben elles la prirent rapidos pour cible.


Elle a sûr’ment eu d’la chance, de s’êt’ fait juste mordre par une panthère, pa’cque bon, c’aurait pu être un ours hein, ou un griffon !
Imaginez un peu si c’avait été un griffon !
J’en ai jamais vu, mais à c’qu’on dit ils sont ÉNOR… ahum.
Pardon. J’en étais où bon sang ?

Ah, ouais.
Elle a galopé aussi loin qu’elle le pouvait, la p’tite, mais les bestioles qui la suivaient courraient plus vite qu’elle. Au bout d’quelques minutes seulement, elles l’avaient rattrapée.
Elle s’battit aussi fort qu’elle put, et par chance, elle avait eu l’intelligence d’partir avec la lance d’un des soldats.


Le combat fut rude, pour sûr, et not’ genti’ p’tite elfette fut salement amochée.
Pour tout dire, j’ai jamais aimé les elfes, ‘fin, ça paraît logique z’allez m’dire, j’suis un nain, mais elle.. j’aurais aimé avoir été là pour la tirer d’ce merdier. Elle méritait pas ça la pauvre.
Les plaies qui lui lacéraient l'flanc mirent pas mal de jours, de s’maines même, avant d’cicatriser, mais plus que ça, y s’avéra qu’elle changea.
Comme la plupart d’ses pairs, elle sut pas qu’elle avait été touchée par une malédiction avant qu’celle-ci ne s’révèle à elle, et c'fut lors d’une soirée d’été particulièrement chaude que la pleine lune joua son rôle.

Elle ne s’souvint pas de c’qu’elle avait fait, de c’qui c’était passé, tout c’qu’elle vit jamais furent les cadavres des bestioles éventrées qui gisaient tout autour d’elle.
Au départ, elle crut perdr’la boule, mais au fil du temps, elle finit par comprendre qu’c’était son fait, pas celui d’un dingue, ni un mauvais rêve.
Comme elle était p’tiote lorsqu’tout ça est arrivé, elle put mettre à profit sa longévité d’elfe pour apprendre à contrôler ses pouvoirs, jusqu’à les maîtriser presqu'entièrement.
Elle parvint même à comprendre comment qu’on s’change en Femme-Cha.. bigre, femme panthère, en fait, puisque j’vous l’ai p’t’êt’ pas dit, ou p’t’et’ que si, mais c’pas qu’un simple chat, c’est même un sacré gros morceau.

Eh puis, j’ai fini par la perdre de vue -parc’qu’en fait j’la connais d’puis pas mal d’années maint’nant.
J’vais pas vous mentir, ça m’attriste, j’avais jamais rencontré d’elfe si avenant. Mine de rien, et c’est ça qui m’a l’plus étonné chez elle, elle semble pas nourrir de rancoeur à l’égard d’nous aut’ nains. A vrai dire, elle a même l’air totalement détachée de c’qui fait d’un elfe, bah un elfe, quoi.

Elle m’a dit qu’elle partait, parce qu’elle était suivie d’puis quelques temps par un aut’ d’ces drows à la peau très très noire.
Ca va faire plus d’un an aujourd’hui que j’l’ai pas vue, mais faites moi plaisir, mon gars, si jamais vous apercevez une jolie fille à la peau grise, aux ch’veux et aux yeux rouge sang, s’vous plait, allez l’aider, j’crois qu’elle s’est fourrée dans un truc dont elle pourra pas s’sortir d’elle-même.

- Et vous savez où elle pourrait être aujourd’hui ?

- Aucune idée, mais de c’que j’sais, elle a passé beaucoup d’temps dans l’désert à observer les orcs, et à les suivre parce qu’elle s’sentait en une sorte de d’mie sécurité quand elle était proche d’leurs clans. Si j’devais vous conseiller que’que chose, ce s’rait d’commencer par là bas.»

Je crois, du plus loin que ma mémoire remonte, avoir toujours désiré m’éloigner de ma famille, des complots, de nos coutumes malsaines et de cet amour de l’Araignée que je n’ai jamais compris.
Je pourrais en confier beaucoup, sur la vie qui fourmille sous la terre, de nos mœurs qui, si elles me dégoutent, m’apparaissent pourtant comme une normalité dérangeante.
J’aime l’aventure, je l’ai découverte malgré moi, mais j’apprécie tellement la liberté du vagabondage. Je n’aspire à rien de précis, mais l’éventualité d’être l’actrice de forts changements me séduit tout particulièrement.
Ce ne sont certainement que des rêves, mais je crois n’avoir que ça.

J’ai peur de l’eau, du moins en tout cas, je n’y suis pas à l’aise. Si j’aime me baigner, j’ai du mal de me faire à l’idée de quitter la terre, ainsi, la piraterie, pour ce que j’en sais, ne serait très sûrement pas faite pour moi.
Je ne l’envisage que pour fuir les elfes.

Je ne comprends pas pourquoi je suis suivie. J’ai quitté les miens depuis tant d’années, et quand bien même je serais un obstacle à l’ascension d’une matrone, je ne désire que surseoir à mes obligations. Qu’on me laisse à ma solitude, qu'on prenne ma place.
Qu'on m'oublie.

J’ai beaucoup appris, à observer les communs, et les orcs. J’ai fini par comprendre leur langage, enfin oui, mais pas celui des géants verts du désert, de leur langue je ne connais seulement que quelques mots.
Borin m’a enseigné la sienne, palliant mes lacunes de sa sagesse, je ne l’en remercierai jamais assez.

J’aimerais le revoir, ce petit bout d’homme était étrangement drôle, et ne me craignait pas.

Au gré de mes pérégrinations, j’ai appris les existences de camps drow, reclus dans des forêts, et de peuples qui, comme moi, ont été maudits par la morsure d’un animal.
J’aimerais très sincèrement les rejoindre, mais l’espoir prend ici son terme, je ne serai jamais en paix, et je ne peux clairement pas risquer de mettre en danger les vies d’innocents.

Mon souhait le plus cher, serait d’apprendre le monde. Intégrer une nouvelle famille. Aider qui désirerait assistance.
Être altruiste, pour réparer les erreurs de mon peuple.

Ces aventures, je ne les vis que lorsque je m’endors, entre deux cauchemars horribles, emplis de haine et couverts de sang.