au milieu de la forêt de sapin

Uma était là, au milieu de cette clairière déserte. C'était un matin d'automne, et pour la première fois depuis longtemps elle pouvait observer cette forêt dense seule. La theriantrope venait de sortir d'un long sommeil vide. Au centre de cette verdure elle semblait être l'intru alors qu'elle était née par ici. Sa chevelure rousse, qui avait poussé le long de l'année qui avait passé, se reflétait au soleil encore bas dans le ciel. La brise légère venait caresser ses joues roses. Ses fines lèvres tremblaient et semblait appeler une présence invisible. Son regard cherchait dans les bois un elle, plus petit avec les mêmes grands yeux bleu-vert. Ces petites perles qui était embué au milieu du visage d'Uma. L'adolescente d'une quinzaine d'années se tenait droite; forte mais désespéré, femme mais encore trop jeune, elle regardait son passé en espérant que son future serait ainsi.

Un aigle cria au loin, la ramenant à la réalité. Elle se confronta un instant à son choix, qu'elle regraitait déjà, moins d'un jour après. Cet abandon qu'elle ne voulait pas mais qu'elle avait fait. La theriantrope voulait aller de l'avant mais ce paquet qu'elle avait déposé était aujourd'hui plus lourd à porter qu'auparavant.

Elle s'effondra au sol, elle ne voulait plus se relever. Elle ne voulait plus affronter ces vérité, ces faits, ses actes, ses erreurs, elle ne voulait pas continuer à marcher toujours et encore vers un point imperceptible. Et d'ailleurs, vers quel point, vers quel but ? Elle n'avait cessé de parcourir ce monde en quête de connaissance, de savoir et de cultures. Mais aujourd'hui elle se retrouvais seule, comme elle l'avait toujours été. Et puis tout cela ne menait à rien à part à une mort inévitable à la fin d'une vie cyclique, vide de sens, et dont l'humanité ne se souviendrait pas.
Elle resta la à se remémorer le tout début du pourquoi. Espérant partir vers les étoiles avec ces souvenirs.

Alors qu'un an plus tôt elle était encore à Ishtar. Alors qu'elle paraissait déjà plus grande que son âge.
Alors qu'elle était allée dans un petit bar pour se reposer.

Elle avait rencontré un homme, jeune mais un peut plus vieux qu'elle. Il avait un peu moins d'une vingtaine d'années. Ses cheveux étaient coupés court et assombrissaient son visage d'une ombre brune. Ses grands yeux était semblables à ceux d'Uma. Une barbe courte et blonde encadrait sa mâchoire carrée.
Il était vêtu d'une chemise simple, claire, en lin, recouverte d'un long manteau sombre et épais. Il avait un bas court et noir.

La thériantrope ne savait plus si il était venu à elle ou si elle était venu à lui mais cela avait peu d'importance. Elle lui avait offert un verre, et réciproquement. Ils avaient un peu parlé. Puis naturellement ils étaient montés dans la même chambre. Chacun avait envie de l'autre, leur nuit fut douce et énergique.
Le lendemain, Uma s'était levée avec le soleil. Elle avait attrapé ses vêtements, pris l'ample manteau de son partenaire de la nuit passée et s'en était vêtue. Elle avait enfilé ses chaussures et ouvert la porte. Lorsqu'elle lui jeta un dernier regard, il venait d'ouvrir un de ses yeux en sa direction. Et au moment au elle passat la porte, elle lui chuchota "adieu" et entendit un dernier "attend !".

La jeune fille aurait aimé rester ne serait-ce qu'une heure de plus. Mais elle savait qu'elle ne pouvait pas, sa vie ne pouvait lui permettre de s'attacher trop longtemps à quelqu'un. Tandis qu'elle savourait encore la nuit passée, elle sortit de l'auberge et siffla Tungsten, son jeune corbeau qui avait passé la nuit dehors. Uma trouvais un beau shaer noir dans l'écurie, le prit et quitta la ville pour continuer sa route.
Elle monta vers le nord en passant par le désert.
Elle chercha quelque jour ledehi  sans vraiment le vouloir.
Ses règles commencèrent à prendre du retard, 1 semaines, 2 puis 3, 4...jusqu' à que son ventre se mette à se tendre et qu'elle réalise quelque choses d'impossible. Elle était enceinte!
La thériantrope voulut immédiatement aller au lieu où elle était née. Elle se dirigea donc vers le sud est pour retourner dans la tribu où son frère l'avais banni.
Elle connaissait les règles pour rentrer dans ce village hors du monde. Elle voulait y aller avec son enfant, même si il n'était pas encore né. Comme si, symboliquement cela la soulagerai. Uma détestait ses racines mais elle laissera son enfant faire ses choix. Et puis, en sois les proches qui l'avait accompagné dans sa jeunes enfances était-ils fautif ? C'était toute une culture apprise dès le plus jeune âge qui avait mené son frère et elle à avoir un différent. C'était de multiples croyances entretenues à travers les âges qui les avaient amenés à la rejeter. Toute une organisation qui endoctrinai sa population sans que personne ne sois au courent. La thériantrope se posait certaine question sur l'origine de ce lieu. Tous ces habitants qui n'était pas au courant et regardais le monde à travers le tissus d'une culture qui voilait la vérité.
Mais même si ce n'était pas essentiellement la faute de son frère, de ses parents et de ses anciens voisins, elle ne pouvait les déculpabiliser. Elle, elle avait bien réussit à s'en sortir, à partir et même fuir.

Elle observa donc discrètement mais lourdement cette tribu dont elle se sentait étrangère. Umastil n'existait plus et Uma savait qu'elle n'était pas à sa place.

Elle revu son frère de loin. Le chef de la tribu avait changé en presque 8 ans. Maintenant c'était un adulte respecté, les sages le guidaient avec attention et les plus jeunes l'écoutais avec dévouement.
Ses parents qu'elle connaissait au fond à peine semblaient vivre paisiblement et sans soucis de leur fille abandonnée, il avait même une autre fille qu'Uma pris le temps de regarder.
C'était une enfant de 8 ans qui semblait sage et tranquille. Elle s'appelait manifestement Humeyra. La theriantrope partit alors vers le nord. Elle n’aimait pas épier sa famille, cela ne lui faisait que de la peine.
Désormais elle souffrait en quasis permanence psychologiquement et physiquement. Son corbeau restait auprès d’elle. Sa marche était lente elle était incapable de monter à cheval et le moindre geste lui demandais un effort et, un matin, elle perdit les eaux. Toute la journée fut une souffrance pour elle et la nuit durant elle ne cessa de se transformer sous ses différentes formes. La fièvre montât et une puissante solitude envahissait ses entrailles.


Au petit matin elle tenait une petite fille dans ses bras, qui avait les mêmes yeux qu’elle et une peau très pâle.
Uma passa quelques jours avec sa fille sans penser à un prénom. Et ces jours s’éternisèrent devenir des semaines, puit des mois où la jeune adulte était profondément heureuse et ne repensait pas à la réalité dur et cruelle qui l’attendait. Et ce jusqu’à qu’elle dût se rendre compte qu’elle ne pourrait pas garder sa fille. Elle n’avait aucune situation stable, n’était pas assez riche et risquait sa vie trop souvent. Elle se mit alors en quête d’un orphelinat.

Après plusieurs jours de recherche elle finit par trouver un orphelinat à l’orée de la foret. C’était une grande bâtisse de pierre grise, du lierre grimpait chaotiquement sur un des murs et les toits d’ardoises remplis de corbeaux lui donnait un aspect lugubre. Il y avait une cour intérieure pavée de calcaire et un parc à l’arrière du bâtiment. L’enceinte était ornée d’une barrière de fer surmonté de pique. Des enfants de tous âges couraient dans le jardin ou l’herbe ne repoussait plus à force d’être piétinée. Au fond de ce parc se tenait une petite porte qui menait à des champs. L’entrée à l’ opposé était une immense porte de chêne massif de quatre mètre tenu par une arche de pierre grise ou trônait une inscription « orphelinat Gustave-Pierry » et une sous inscription « pour humain et humaine ».

Uma n’avait pas d’autres choix mais une immense vague de doute qui l’a submergea. Et si sa fille avait hérité de sa thériantropie? Et si elle ne pourrait plus jamais la revoir? Comment sa fille grandirait dans un orphelinat ? Uma ne pouvait demander de l’aide. Elle n’y connaissait rien mais qui pourrais l’aider ? Le père de sa fille ? Elle était partit pour ne plus le revoir. Son ancien équipage pirate ? La moitié était morte. Sa famille ? Mieux valait ne même pas y penser ! Elle ne pouvait pas leur adresser la parole, alors leur demander conseille ou leur laisser sa fille… Des connaissances croisées sur la route ? Elle n’avait jamais gardé contact, et comment retrouver des gens dont elle ne connaissait rien ?

Son cœur se contracta, ses poumons s’arrêtèrent, ses muscles se crispèrent et son estomac s’atrophia. Mais Uma n’avait pas d’autres solutions. Elle ne savait pas s’occuper d’une enfant, elle ne savait pas, elle ne pouvait pas,…

Elle serra sa fille contre son sein. Une larme coula sur sa joue et ses yeux embués regardaient cette être avec plein d’amour. Ce petit bout de chair ne gardera aucun souvenir de sa mère.

Uma resta encore quelques jours dans les bois avec sa fille. Son corps minuscule regardai aux alentours avec d’immense yeux vert, ses petites mains tentait toujours d’attraper des mèches de la chevelure de sa mère, sa bouche formait un sourire ébahit dont il échappait souvent des rires et parfois quelques cris.

Un soir Uma s’approcha de plus près de la porte monstrueuse. Des petits formulaires était posé dans le creux d’un pilier, la jeune femme en pris un et le remplis garce a un crayon de charbon dans son sac.

]NOM :
PRENOM :
DATE DE NAISSANCE :
DEMANDE SPECIAL :
HISTOIRE :
ACCEPTER VOUS QUE VOTRE ENFANT SOIT INCLUT DANS LE PROGRAMME D’ADOPTION ?
SIGNE DISTINCTIF (nom…) D’UN PARENT EN CAS DE BESOIN DE RECONNAISSANCE :
Une donation de 300 po est recommandée pour la bonne prise en charge de l’enfant
Toute les indications son facultative

Uma ne s’était pas encore posé toute ses questions, elle n’avait même pas choisit de nom pour sa fille. Mais instinctivement elle remplit le formulaire même si une plaie grandissante lui découpait le coeur.

NOM : /
PRENOM : Uriel Cathleen Koraci Yaïna Hélène
DATE DE NAISSANCE : ~juin ( 4mois)
DEMANDE SPECIAL : /
HISTOIRE : /
ACCEPTER VOUS QUE VOTRE ENFANT SOIT INCLUT DANS LE PROGRAMME D’ADOPTION ? OUI
SIGNE DISTINCTIF (nom,…) D’UN PARENT EN CAS DE BESOIN DE RECONNAISSANCE : mère : UMA

Elle roula ensuite le formulaire avec difficulté et le cœur lourd elle emmitoufla sa fille dans le long manteau de son père. La nuit était tombée, la lune flamboyait au milieu des étoiles, les chouettes hurlaient en cœur avec les loups et toutes les formes créées par l’ombre du soir se transformaient en monstre. Uma pris Uriel dans ses bras descendit jusqu’à l’entrée de l’établissement. Le bébé dormait paisiblement, Uma sentait son petit cœur battre calmement tandis que le sien lui frappait frénétiquement la poitrine.

Elle posa un dernier regard sur sa fille.
Un dernier contact.
Un dernier moment.
Un dernier bonheur.

Elle posa ensuite ce poids avec délicatesse avec le formulaire et une bourse contenant la totalité de sa fortune : 3000po. Elle tira sur une petite chaine qui fit tinter une cloche. Sa fille se réveilla dans un cri de larme et ouvrit les yeux. Son regard transperça celui de sa mère, un regard qu’Uma pris comme accusateur. Et comme si Uriel avait compris la situation elle tourna la tête en gémmissant. La jeune femme voulut la reprendre dans ses bras, calmer ses pleurs et lui expliquer… Mais des pas se firent entendre de l’autre côté de la porte. Alors le cœur d’Uma s’arrêta, elle se transforma en hyène sans même s’en rendre compte et lorsque la grande porte de chêne commençait à bouger, l’animal courut à toute vitesse dans la forêt.

La hyène ne savait pas où elle allait, courir, courir, courir et fuir. Son cœur enchainé d’un fer de honte la heurtait et son souffle saccadé ne la ralentissait pas. Chaque foulé l’éloignait de sa fille. Chaque patte posée sur les feuilles mortes faisait craquer un chant de désespoir et les animaux nocturnes qui l’observaient lui faisaient sentir un poids supplémentaire de culpabilité. Le vent battait ses oreilles, son museau soufflait des nuages de buées et ses yeux fixaient l’horizon. Mais cette course folle pris terme lorsque la bêtes s’évanouit à cause du désespoir qui lui pressait les flancs et la tristesse qui battait ses tempes.

Elle se releva, elle ne pouvait pas abandonner. Mais l’énergie lui manquait. Son regard s’arrêta alors sur Tungstène, son corbeau qui était perché sur un arbre a quelques mètres de là, voilà des semaines qu’il la suivait en silence. Uma l’appela et après une longue hésitation le volatil s’élança vers son épaule. L’humaine se transforma en hyène.


Pendant plusieurs mois elle se laissa aller, plus hyène qu’humaine parfois, oubliant les autres et leurs compagnie, vivant de la chasse, vivant en vagabonde, vivant seule.
Vivante.

Sa vie était animale, construite sur l’instant unique et présent, sans bonheur, sans désespoirs, seuls des petites joies et quelques peines venait traverser sa nouvelle vie. Elle survivait plus qu’autres choses, tentant de contourner son problèmes sans le résoudre.

Un jour elle s’approcha d’une ville, voulant tenter de renaitre elle s’y dirigea, mais redevenir humaine lui pesait et elle repensa à sa fille

Ainsi Uma reprit des forces et resta quelques semaines en ville. Elle reprenait doucement gout à la vie.
Elle passait son temps à forger aux côtés du forgeron avec qui elle s’était liée d’amitié et elle finit par retrouver une fortune nécessaire pour repartir en route. La thériantrope s’acheta un cheval : un grand shire puissant, des vivres et de nouveaux vêtements dont une cape noir et quitta la petite ville pour retourner dans la forêt vers le sud.

Le souvenir de sa fille lui pesais toujours mais elle voulait continuer et pour cela elle tentait d’oublier son passé, ses douleurs et ses peurs. La jeune femme finit par rejeter sa forme bestiale, elle voulait prendre un nouveau départ, un nouvel essor.

Parfois elle s’arrêtait sans raison, tremblante et fiévreuse. Livré à elle-même au milieu de la forêt de sapin où tout l’attaquait. Elle ne voulait pas accepter son vécu qui ne cessait de l’accabler de regret. Comme un loup enragé qui la poursuivait, comme une voix qui la harcelait, son chagrin et sa honte la tiraillait. Alors qu’en ville, aux côtes d’autrui elle pouvait s’oublier ici la jeune femme n’avait pas d’autres choix que de combattre ou abandonner à jamais contre sa tristesse.

Uma réussit tout de même à atteindre son but : une ville administrative au sud-est de la forêt. Elle s’apprêtait à accélérer le pas en l’apercevant mais une appréhension la retint. Elle prit peur. Craintive des autres et de leur amas. Si elle voulait un nouveau départ il lui faudrait interagir mais son manque de confiance en elle l’enfermait. La jeune femme s’arrêta à trois cent mètre des portes de la ville regardant avec angoisse l’amas de maison. Les autres l’inquiétaient et s’imaginant au milieu de la foule elle laissa couler une larme sur sa joue. Uma mit alors sa capuche sombre ne laissant dépasser que le bout de son nez et sa chevelure rousse.

Une légère pression sur les flancs de son destrier suffit à le faire repartir.

Elle était ici pour une raison bien particulière, Alinda son ancienne capitaine pirate lui avait légué en décédant deux documents. L’un lui léguait une auberge dans le désert et l’autre lui léguait un territoire dans la forêt de sapin. Ce derniers était écrit majoritairement en elfique dont Uma ne connaissait que les rudiments. Prendre possession de ce territoire était une occasion de repartir avec un nouveau départ. Pour en savoir plus Uma se rendit dans la salle de recensement et demandât un entretien avec le responsable de l’organisation hiérarchique.

Elle montra son document et après l’avoir traduit à l’aide d’un elfe, un enchainement de procédures s’ensuivit. Ainsi ce n’était pas qu’un territoire que lui léguait Alinda mais un titre de noblesse ! Comment le vieil elfe était noble ? Le document stipulait qu’Uma était la fille d’Alinda ce qui expliquait qu’elle pouvait lui transmettre ce titre. Uma réfléchissait, peut-être pourrait-elle enquêter sur son mentor en remontant sa généalogie. Mais surtout la jeune fille pourrait réussir à avoir une situation stable en s’installant en tant que noble dans l’Est de Duralas et elle pourrait offrir à Uriel Cathleen Koraci Yaïna Hélène une vie meilleure. En lui donnant ce territoire c’était plus que des terres qu’Alinda lui léguait, elle la prenait comme fille adoptive et Uma se souvint de tous ces moments passé, ces entrainements, ces instants de partages où Alinda lui avait enseigné tellement de choses… C’était vrai qu’Alinda était la figure maternelle qu’Uma n’avait pas pu avoir, elle était un mentor et un exemple pour la jeune fille.

-Votre nom de famille est le même que celui de votre mère ?

La voix du responsable la sortit de ses réflexions. Il reprit

-Votre nom de famille est le même que celui de votre mère ? Vous n’apparaissez sur aucun registre mademoiselle.

C’était vraie, elle ne s’était jamais recensé et était bien contente de n’être personne aux yeux de la loi.

-Heuuuuuuu…

-Mademoiselle je vous demande juste votre nom de famille, est-il le même que votre mère ? Vous appelez vous Uma Cory ?

-Alors,… Uma savait qu’Alinda n’aimais pas son nom, et puis était-ce bien prudent de reprendre le nom d’une ancienne assassine dont elle ne connaissait rien de ses relations avec les gens sur la terre ferme. Est-il possible de ne pas avoir de nom ?

-Sur les papiers officiels non, soit vous êtes orpheline et vous vous donnez votre nom soit vous avez des parents et vous prenez leur nom. Entre autre pour vous ce seras Cory sauf si votre père s’appelait autrement.

Uma réfléchit très vite, elle ne pouvait pas prendre le nom de Cory, elle n’était pas vraiment la fille d’Alinda et puis Alinda elle-même le lui aurait probablement interdit. Elle devait trouver un nom qui la représenterai elle, sa fille et les générations futur. Et puis elle repensa à son village natal, il y avait un grand panthéon mythologique et Uma aimait particulièrement une déesse nommée Despina, une femme forte dont le nom signifiait reine. La jeune femme ne savait pas pourquoi elle pensait à tout cela mais elle n’avait pas plus de temps et déclara d’une voix sûre :

-Uma Despina, mon père s’appelait Despina.

-Très bien, votre dossier est bientôt finit, déclara l’homme d’une voix monotone. Vous n’avez plus qu’à signer là. Il lui tendit le document et  un crayon.

Uma le prit et feuilleta le dossier, elle lut tout et réalisais de plus en plus qu’être noble entrainait des responsabilités envers les villageois « de toutes les façons Alinda n’est pas venu ici depuis plus de trente ans alors les habitants doivent bien savoir se gérer tout seul »

Elle signa.

Il était ironique de savoir que sa famille qui l’avait chassé de son village, que son frère qui l’avait banni de ces terres résidaient désormais sur des terres qui appartenaient à Uma.

Mais surtout l’orphelinat de sa fille se trouvait sur son territoire et elle pourrait s’assurer de sa sécurité. La jeune femme avait maintenant un but : tenter de s’occuper du mieux qu’elle pouvait de sa fille, devenir quelqu’un de meilleur et stable pour un jour peut-être pouvoir la récupérer.

Mais elle n’avait fait que la moitié du chemin qui était à parcourir. Il lui restait à rejoindre l’auberge dans le désert que lui léguait Alinda et s’en servir pour asseoir son pouvoir. Elle ne voulait pas rejoindre une faction alors pourquoi ne pas créer une guilde ?