Je me délectait de ce liquide si commun et pourtant si vital qu'était l'eau. Nous nous étions arrêtés il y a de ça quelques minutes près d'un étang, dans la forêt de sapins, afin de nous réapprovisionner en eau, et de faire boire le pauvre Nalph qui n'arrivait pas à suivre ma cadence rapide. Libre à vous de choisir de quel Nalph je parlais.
Nous étions donc allé demander aux doyens de la Tour Noire s'ils savaient quoi que ce soit sur des sorts capable d'altérer la mémoire, et sur un moyen d'annuler cette magie, mais comme je m'y attendais aucun n'était assez doué dans ce domaine pour nous être d'une quelconque utilité. Prévisible.
Nous avions donc empaqueté les quelques affaires que j'avais emmené, acheter quelques vivres et entamer la route vers la célèbre bibliothèque de Stelleraë. Le chemin avait pour l'instant été tranquille et sans ambûche, peut être grâce à l'aura qui émanait de mon frère.
Mais ici, dans la forêt, les créatures étaient plus nombreuses que sur les berges du lac, et les chances de se faire agresser étaient plus grandes. Surtout depuis que j'avais dépecé un jeune marcassin à peine une heure avant d'arriver à l'étang. Mais que vouliez-vous, j'avais faim.

Je finis de me nettoyer le visage et décidai de me raser, les quelques poils qui commençaient à apparaître m'indisposant. Pendant ce temps Nalphégius, ma monture, barbottait dans l'eau, hennissant de temps en temps pour nous rappeler son existence. Autant en quête d'attention que l'était mon frère.
Ma dague nettoya mon visage en à peine quelques minutes, et alors que je m'apprêtais à la ranger j'entendis un bruit dans les fourrées. Un grognement sourd. Je vis alors un sanglier sortir d'un buisson, avec la très nette impression qu'il n'était pas là pour partager l'étang avec nous. Cette créature semblait être dans une rage profonde, et c'est là que je fis le lien avec le jeune marcassin que j'avais étripé quelques temps auparavant. Sa mère certainement? Chouette, j'adorais les meurtres en famille.

Je sortis ma deuxième dague et me mis en position de combat, guettant les réactions de mes deux compères Nalphégius.

Avant de partir, le réapprovisionnement auprès de plusieurs marchands était nécessaire. Même si j'étais capable de tenir plusieurs jours sans eau et nourriture, ce n'était pas le cas de mon frère. La cadence en était d'ailleurs ralentie par son pégase, qui était surchargé comme un dragon. Si ça n'avait tenu qu'à moi, je l'aurais tué depuis bien longtemps. D'autant qu'il puisait dans nos provisions d'eau, si bien que nous nous étions arrêtés de force au bord d'un étang pour remplir les gourdes une nouvelle fois. Sur le chemin, mon frère abattit un jeune marcassin à peine une heure avant d'arriver à cet étang, à croire que notre réapprovisionnement n'avait servis à rien, et cela commençait à fortement m'agacer.


Depuis notre départ de la tour, et jusqu'à la lisière de la forêt, il n'y avait eu quasiment aucune créature, mon aura était assez meurtrière et intense pour les faire fuir rapidement. Ce qui n'était pas le cas à l'intérieur de la forêt, les ondes que j'émettais étaient sans cesse amorties par les différents troncs d'arbre autour de nous, impossible par conséquent de couvrir la zone et de savoir ce qui pourrait nous approcher. Toutefois, les éléments étaient bien plus en mouvement qu'auparavant, et la foret était dense et gigantesque.



"- Je ne comprends pas l'intérêt d'avoir pris ta monture ailée, surchargée comme elle l'est, elle ne peut même plus décoller un sabot du sol. Et puis, c'est ridicule, nous sommes des Stryges à quoi bon avoir des ailes si ce n'est pour ne pas s'en servir ."


"- Tu sais très bien que nous ne sommes pas capables de voler suffisamment longtemps et suffisamment en hauteur Nalphégius. Et puis, tu ne croyais quand même pas que l'on allait simplement aller à Stelleraë ? Une fois que l'on aura résolu ton problème, je nous ai prévu un entrainement spécial, d’où le fait que l'on emporte autant de chose. Mais je ne t'en dis pas plus pour le moment, ce n'est pas nécessaire. D'ailleurs peut-être qu'au cours de celui-ci, on apprendra à voler plus longtemps et plus haut qu'un poulet."  Me fit-il, suivi d'un clin d'œil.


Je me demandais bien de quel genre d'entrainement il voulait parler, mais ce n'était pas ma préoccupation immédiate. Une laie venait tout juste de déballer des fourrées de la forêt et pointait son groin à travers les buissons. La bête était visiblement enragée, je fis rapidement le lien avec le marcassin que mon frère avait tué quelques heures plus tôt. Je me mis en position de combat aussitôt, et matérialisai ma faux entre ma main droite sous les yeux ébahis de mon frère. Avant que celle-ci ne le  charge.

Les joueurs débutent le combat/tour.

Vitesse des joueurs : 530

Valphégas : 350
Vitesse : 435
Dégâts : 283

Nalphégius : 110
Vitesse : 95
Dégâts : 48

------VERSUS--------

Ennemi :

Sanglier : 170
Vitesse : 150
Dégâts : 70
Bonus : Charge : Au premier tour, le sanglier charge et inflige 100 de dégâts.

Mon frère avait fait apparaître son étrange faux noire et s'était mis en position de combat. Je souris en coin. Les réflexes demeuraient à travers les années visiblement.
Je fis tourner mes dagues dans mes mains, jovial car bientôt je goûterais à nouveau au plaisir de tuer. Un animal et non un être intelligent, certes, mais une vie tout de même.
La laie ne tarda pas à charger, droit sur moi. Mon frère n'était pas assez proche pour attaquer dans l'immédiat, donc je devrais m'en charger seul. Alors que la plupart auraient esquivés l'attaque pour contre-attaquer en brisant la défense, je chargeai à mon tour droit sur la laie.
Elle se rapprochait dangeureusement. Trois mètres. Deux mètres. Un mètre. Je fis alors une pirouette en frôlant son dos, mes ailes me permettant de tourner, tout en charcutant ce qui se trouvait sur mon sillage, tel un aigle déchirant sa proie de ses serres.
En un coup, net, précis, harmonieux, j'avais donné la mort à cette créature. Plus jamais elle ne s'inquièterait pour son petit que j'avais étripé. Dans un sens, j'avais fait une bonne action. Brrr, rien que d'y penser me donnait des frissons de dégoût.
Mon frère n'avait pas eu le temps ne serait-ce que de s'approcher. Je le regardai avec un grand sourire:

"Alors, on est rouillé, frangin?"

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'Attaque - Stryge N' :

La bête s'élança dans un élan de rage en direction de mon frère, qui eut le temps de sortir de ses deux fourreaux en cuir noir, deux dagues aux lames acérées. Il s'élança à son tour droit sur la bête, comme un prédateur chassant sa proie. La laie s'arrêta peu avant l'impact, pour enfoncer au travers d'une morsure, ses dents d'une quinzaine de centimètres dans la chair de mon frère.



Il esquiva la morsure au dernier moment, d'une pirouette survolant l'animal, tout en restant à quelques centimètres de son dos, grâce à l'impulsion de ses ailes, il tourbillonna sur lui-même. Les deux dagues en mains, il lacéra la bête sur plusieurs centimètres de profondeur sur toute sa longueur. Sa crinière d'une couleur auparavant alezane était désormais rouge sang, la laie s'écrasa de tout son poids à terre et dans un dernier gémissement de douleur, elle s'éteignit à tout jamais.




"- Alors, on est rouillé, frangin ?"  Me demanda t-il avec un sourire.



"- La nuit ne va pas tarder à tomber, je vais chercher du bois, je te laisse faire un campement provisoire." Avant de partir, j'arrachais une dent au cadavre de l'animal et la mettais à l'abri dans un des compartiments de ma tenue.

Les joueurs l'emportent. Ils gagnent 20 points d'expérience, 15 PO, 1 défense de sanglier.

Le Rp peut continuer.

Mon frère marmonna une réponse avant de s'approcher du cadavre de la laie:

"La nuit ne va pas tarder à tomber, je vais chercher du bois, je te laisse faire un campement provisoire."

Je haussai les épaules avant de lécher mes dagues ensanglantées et de les ranger dans mes fourreaux dorsaux. Nalph' était-il vexé de ne pas avoir eu sa part du gâteau? Je l'aurais presque plaint. J'entendis mon pégase hennir. Il semblait lui aussi déçu de ne pas avoir pû se battre. Car ne vous y trompez pas, je ne l'avais pas élevé au biberon et aux câlins comme ses poltrons d'humains ou de stryge blancs. Au cours de ses deux années, je lui avais transmis ma passion pour l'art de la Mort qui était le mien, et il m'avait semblé qu'il était réceptif. Sinon il aurait fini dans mon assiette de toute façon.

Je me dirigeai vers les berges du petit lac et commençai à défaire mon barda. Je n'avais pas grand chose dans mon sac, quelques lapins et des rations séchées principalement, et deux sacs de couchage par-dessus. J'avais un pégase pour le transport, bien sûr, mais transporter le matériel me permettait de garder la forme. Et oui, un si beau corps ne s'entretenait pas tout seul. Et mes muscles fins m'aidaient à charmer et corrompre, et c'était là ma principale occupation.
Je commençai à ramasser des galets et des pierres afin de faire un feu de camp, les réunissant en cercle. Je dépliai également les sacs de couchage que je posai non loin l'un de l'autre. Il nous était déjà arrivé de nous coller l'un à l'autre quand il faisait trop froid, et rien ne disait que la nuit allait être chaude.
Nalph' le pégase s'approcha de moi et se coucha non loin en signifiant sa présence d'un grognement. Je lui tapotai le flan et entreprit de dessiner un visage souriant dans le feu de camp avec les cailloux qu'il me restait.
Alors que je venais à peine de finir, je sentis la présence de mon frère revenir de la cueillette. Je me retournai alors et lui sourit, comme à mon habitude. Ca faisait du bien de camper dans un lieu hostile et sauvage avec mon bien aimé jumeau.