Nous continuons nos pérégrinations entre les différents bosquets pour arriver aux cerisiers. La Géante est toujours parmi nous, et nous n’avons pas encore réussi à comprendre son prénom. Du coup, nous ne l’appelons pas, ou par signe. Elle semble être plutôt de bonne composition et n’est pas farouche à la tâche, même si elle va bien trop vite en besogne et ne prend aucune des précautions nécessaires pour notre métier d’abattage et de découpe du bois. Nous avons encore un parfait exemple avec le cerisier qu’elle tente d’abattre. Et il ne faut pas lui expliquer les choses avec trop de mots dans une phrase, sinon elle s'agace.

- Cogner, puis cogner encore pour faire tomber l’arbre.
- Encore cogné alors ?
- Oui, encore.
- Encore.

Elle avait juste frappé une fois l’arbre de sa hache et tentait de le faire tomber avec une toute petite entaille. Elle comptait certainement sur sa force brute afin de le faire tomber… Il y a du chemin à faire pour en faire une bûcheronne d’exception mais rien n’est impossible, n’est-ce pas ?

Rapport de récolte :

Dame Ara récolte x20 Bois de cerisier.

Informations complémentaires : Le point positif c'est que ça fait gagner du temps !

Deux titans maltraitent les arbres alentours créant un véritable vacarme. L’union fait la force, mais aussi le bruit chez les géants. Ce labeur prend finalement au dernier arbre tranché. Les grandes géantes, dégoulinante de sueur, se posent un instant après l’effort. Quelques minutes après des souffles forts, l’une d’elle se lève brutalement.

« Alors !
-Comment ça ?
-Comment quoi ?
-Tu veux quoi ?!
-Quoi de quoi ?
-Mais… pourquoi tu me dérange ?
-Reviens à la tribu, m’ennuie.
-J’m’en fiche. Je veux pas les revoir.
-Aller !
-Fais le bébé autant que tu veux, mais je reste dans la forêt.
-Grr… »

Ra repart donc, dépité, avec une partie du fruit de leur travail en commun. En effet, la seule agrothoa lui rendant visite est son ami de longue date qui, comme Svetlana, et l’une des rares géantes envoyaient coupés du bois. Par habitude, les deux marginales conjoint leur force afin d’augmenter leur efficacité. Malgré le même âge, Ra a toujours considéré la géante exilée comme son ainé. Elle était la dernière à penser que la situation dégénérerait ainsi. Comme la plupart de ses camarades, il faut l’avouer. Svetlana prend finalement son dû qui lui servira d’échange. Elle n’a toujours pas pris contact avec une tribu voisine. La dernière fois, elle s’est lamentable perdu. La faim lui fait reconsidérer une nouvelle tentative.

NB:

Rapport de récolte :

Svetlana récolte x5 Bois de cerisier et 5 points métier.

Informations complémentaires : Tu n'aimes pas accorder le féminin, hein ?
Réalisation de la quête Première récolte d\'apprenti et récupération des récompenses suivantes : x5 Bois de cerisier et 10 points d'expérience.

Svetlana revient de son voyage en tribu voisine dont elle ne connait le nom. Elle y pense que maintenant mais savoir son nom aurait pu être utile. Elle prit soin de marquer son passage avec des pierres pour retrouver le chemin. Vivre au cœur de la forêt oblige la jeune géante à innover pour palier son manque de sens d’orientation. Une fois dans son camp de fortune, l’Agrothoa fait cuire sa cuisse de mouton pour la dévorer en un instant. Cela ne lui suffit clairement pas. Le lendemain, Svetlana se lève avec le ventre qui gronde. Il est temps de couper du bois gros. Sillonnant la forêt, elle trouve enfin l’arbre idéale. Les premiers coups de hache retentissent. Le travail va lui occuper toute la matinée. L’image d’un mouton fumant dans son esprit lui donne une volonté à toute épreuve pour exploser ce tronc. Le soleil aux zéniths, un bruit lourd retentit dans toute la zone. L’arbre est tombé. Plus qu’à le rendre plus facile à transporter. Essoufflé, la géante sourit à l’idée d’avoir un vrai repas. Un sourire s'affaissant assez vite en réalisant qu'elle mangera seule, encore une fois. La sociabilité dans sa tribu a l'air de lui manquer malgré tout.

La géante se remplit le ventre avec le mouton qu’elle a échangé, repu. Elle fait une rapide sieste. Svetlana retrouve un certain confort qu’elle n’avait pas gouté depuis quelques temps déjà. Il lui faut plus de bois gros pour assurer sa subsistance. La géante veut s’accorder le temps de reprendre soin de son corps. Dormir à même le sol tache ses vêtements et sa peau. Ses cheveux emmagasinent bien trop de parasites désagréables. Et pour couronner le tout, ses hanches ont maigris. Elle n’a rien de séduisant. Cependant, Lana veut rencontrer ses congénères à nouveau, discuter de tout ou de rien. Malheureusement, se laisser aller autant n’est pas bon pour son image, Heureusement, rares sont ceux qui vont la voir. Partant en repérage dans les bois, elle trouve encore sa cible parfaite de l’après-midi. Sa technique s’est beaucoup améliorée depuis la dernière fois. Ce qui lui prenait la matinée, lui prend à présent quelques heures. Ces muscles semblent s’être accommoder aux mouvements répétés. Il prend aussi l’habitude de charger le tronc entailler pour gagner en rapidité. Ce soir, elle mangera à nouveau un mouton entier. Une période plus prospère s’annonce pour notre jeune géante.

NB:

Plongeant nu dans une grande rivière, Svetlana se rafraichi la peau. Frottant pour retirer la crasse accumuler, elle utilise les plantes que toutes les femelles Agrothoas prennent pour se laver. La géante s’est permise d’ajouter des touches personnelles pour rendre son odeur unique. Chez les géants, l’odeur est aussi une part essentielle de l’identité. Ensuite, il vient le soin de sa chevelure imposante. Elle y retire soigneusement les branches accrochées, puis appliquent un mélange d’huile que son amie lui a fournis. Grattant avec beaucoup de zèle son cuir chevelu, Svetlana est déterminée à faire fuir tous ses parasites de son atout féminin. Si bien que toute la matinée a été destinée à ses soins corporels et au nettoyage de ses vêtements. Il lui faut bien plus de décorations, ce qui faisait l’originalité de son pagne lui parait à présent bien trop fade. L’agrothoa semble avoir besoin de nouveauté pour marquer sa prise d’indépendance, elle n’a pas le temps de s’y consacrer. Son corps a besoin de calories pour reprendre ses formes.

Une Lana toute propre et jolie part une nouvelle fois couper du bois gros pour la tribu voisine. Ce travail la fait fortement transpire sous le soleil, ce qui n’est pas gênant pour une géante. Justement, l’odeur de la transpiration mêlant aux effluves des plantes est extrêmement puissant sur les males. Elle va pouvoir tester cela sur ses partenaires commerciaux. Créer le désir est la fierté d’une matrone. Après des heures d’effort, la géante porte deux rondins de bois dur à la tribu voisine. Elle espère pouvoir établir un contact plus solide pour obtenir plus d’avantages. Savoir tirer profit de son capital attractif est la base chez une matrone.

NB:

Ses relations avec le village se sont renforcées au fur à mesure des échanges. Svetlana n’a pas laissé indifférent certains males de cette tribu. Malheureusement, l’Ancien surveille de près ce jeu de séduction dont il se méfie. Son attitude fait trop écho aux Agrothoas dont il se méfie. Heureusement, la métisse Jötunn n’est toujours pas démasqué. Coupant du gros bois, comme d’habitude, elle s’apprête une nouvelle fois à initier des échanges. Lana espère, cette fois ci, réussir à attirer un géant loin de l’œil perçant du chef.

La géante a attendu que les géants habituels s’occupent des échanges. Il s’est avéré que leurs vieilles colleteuses ont interceptés la tatouée. Son partenariat semble avoir permis une plus grande confiance de la part de cette tribu mineure. Elles l’ont invité dans ce qu’ils nomment la Maison des anciens, au cœur même du village. Une sorte de salle de réunion où un foyer est situé en son centre. Malgré sa surprise, Svetlana accepte de jouer le loup dans la bergerie, reluquant les jeunes femelles qui sortent rarement des demeures. Dans cette gigantesque salle, les vieilles colleteuses l’ont placé au centre. Elle était le centre de toutes les attentions au milieu de cette assemblée. La géante a du mal à saisir l’objet de cette invitation car on lui laisse son bois à ses côtés. Des vieux qui semblent représenter l’autorité se positionne face à elle. Celui-ci qu’elle voyait fréquemment lors des échanges prononcent les premières paroles.

« Fils, Filles. Enfants de Guotars ! »

Les bavardages qu’ont suscité l’arrivée de la géante étrangère ont instantanément cessé.  L’ancien fait, ensuite, des grands gestes aux allures très chorégraphique

« Pleurs ! Agrothoas prendre beaucoup de filles. Tuer nos gens. Pleurs !»

Svetlana se sent mal à l’air car les femelles commencent à hurler pour renforcer le poids du discours. Elle voulait juste un mouton à la base. Détournant le regard, la jeune étrangère établie un contact visuel avec un patrouilleur. Le chef interrompt sa distraction en la pointant avec le bout en bois de sa lance.

« Jötunn ! Moi. Savoir comme porteur de prestige ! Guides et sages d’autrefois. Nous, besoin de vous. »

Svetlana est assez surprise de cette proposition d’alliance. Agir contre sa tribu, ce n’est pas vraiment dans son éthique. Constatant l’hésitation de l’étrangère, le chef baisse sa lance. Il semble s’être préparé à cette éventualité.

« Moi, Sezto, perdre trois filles. Adria la terrible, prendre géantes chaque printemps. Tuer les males. Piller le manger ! Après dix printemps, plus rien, ici. Ruines sans personne. Pleurs. Moi, Sezto, chef devoir protéger Guotars. Mais rien marche. Toi aider, toi récompenser à vie. »

L’Ancien exhibe ensuite quelques moutons et touche le feu de la pointe de sa lance. Un geste signifiant accueil et nourriture autant qu’elle le voudra. Une offre alléchante qui si elle refuse risque de la priver d’un partenaire commerciale idéale, ayant trop peur pour récolter du bois en forêt à cause de sa tribu à proximité. La tatouée se sent tout de suite plus intéresser. Sa rancune pour Adria est encore vive. C’est la raison de son exil, après tout. Une barrière morale l’empêche de se prononcer immédiatement, ou du moins de le dire clairement. Soudain, le vieux qui a l’air plus malin qu’il en a l’air ajoute quelques mots en invitant les patrouilleurs à côté de lui.

« Si toi aider, males très reconnaissant. »

Le fourbe ! Ses hormones d’Agrothoa s’affolent. Des géants saillants muscles, plein de cicatrices, à la mâchoire carrée rien que pour elle ! Mais, ce sont des sujets… pourtant cela fait si longtemps qu’il ne s’est rien passé. Elle se lève soudain, les joues rouges par ce dernier argument.

« Demain ! Je… je reviens avec une réponse. »

A ces mots, la géante fuit de ce guet à pans. Courant jusqu’à la rivière la plus proche, elle plonge dans l’eau fraiche pour se calmer. Tout ce qu’elle est obligée de faire pour ne pas retourner dans son village et se faire humiliée par Adria. Encore perturber par cette expérience, Svetlana passe la soirée à se défouler sur du bois dur pour faire passer ses pulsions.

Le lendemain, Svetlana se réveille en sursaut. La pluie vient l’agresser dès le matin. Pour rajouter à sa peine, elle a une faim de loup mais n’a que du bois sous la main. La géante va devoir retourner chez la tribu Guotar. L’esprit moins brouillé que la veille, la géante étame une réflexion. Tout en coupant plus de bois pour l’occuper, la tatouée pèse le pour et le contre. D’un côté, cela s’est toujours fait de se saboter entre matrone, de l’autre, elle n’a aucune envie d’affronter sa propre tribu pour quelques males viriles et des moutons bien cuits.

Chargeant l’arbre, celui-ci résiste. Elle charge une deuxième pour qu’il cède. Contemplant sa chute, une idée lui vient. Le village pense pouvoir profiter désespérément d’une force supplémentaire avec une Jötunn dans leur rang, mais il se doute bien que cela ne suffira jamais. L’ère de cette prestigieuse tribu est terminée. Il faut autre chose de nouveau dans la zone. Une tactique nouvelle que les matrones ne verront pas venir. La jeune exilée se dirige avec son bois vers le village. Pour son idée, il faudra beaucoup de bois.

Une fois notre petite troupe bien arrivée aux bosquets de cerisiers, je propose aux autres de faire une pause bien méritée.

Yaralla, qui se reposait sur mon épaule, commence à comprendre que c’est son heure. Ses serres aiguisées agrippant désormais mon gant (très utile comme protection, à n’oublier sous aucun prétexte), je fais un mouvement de bras pour l’aider à prendre son envol. La crécerelle part en direction des cerisiers et vole en cercle rapide, comme pour surveiller la zone.

Je regarde la géante avec un air satisfait, si cet oiseau pour surveiller le terrain de son point de vue aérien, ce serait une sacrée sentinelle pour nous ! En réponse, la Gaïade me donne des morceaux de poisson afin d’attirer Yaralla et de le faire revenir vers moi. Il doit être gourmand, car il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour le voir piquer vers moi et dévorer goulûment sa récompense. Ah, je suis bien contente d’un tel cadeau !

Je n'ai pas du voir le temps passer à regarder Yaralla car Brega et Krakha avancent rapidement sur le cerisier. J'apporte tout de même mon aide pour la découpe et nous pouvons aller terminer notre journée aux bosquets de sureaux.

Le matin, la jeune Agrothoa coupe encore du bois dur. Si bien qu’elle a plus assez de main pour les porter. Tranchant sans ménagement, avec une technique de plus en plus assurée, la géante obtiens un stock suffisant selon ses calculs. Ce n’est pas une flèche en mathématiques, mais avec la méthode dite à la louche, elle peut tenir un jour sans travailler pour se nourrir. Svetlana se pose pour réfléchir à la proposition des Guotars.

Elle a déjà eu du mal à mémoriser le chemin vers ce village mineur, en chercher un autre serait bien trop éprouvant. En rentrant brièvement au sein de ce lieu, la tatouée avait rapidement pris des informations utiles. Il a un avantage par rapport aux autres victimes des matrones, il est entouré de forêts, une simple clairière sert aux moutons et les habitants semblent manger des nourritures plus variées. Les Agrothoas n’apprécient peu les forêts, il est difficile de s’y déplacer, de s’y battre et de s’y repérer pour un Géant, or Svetlana y a passé beaucoup de temps pendant son enfance. Une défense naturelle qu’ils semblent tout de même avoir compris, car aucun d’entre eux ne coupe le bois alentours. Ce n’est logiquement pas Adria qui doit venir les tourmenter directement, son influence atteint des villages bien plus alléchants. Ce sont plutôt les filles les plus jeunes de son clan voulant faire ses preuves. Et vu les captures potentielles, ce n’est pas vraiment les meilleures géantes de la région. Cheveux lisses et fins, visages insipides, aucune forme aguicheuse, tellement menu qu’un humain pourrait les battre, elles attirent à peine plus qu’un mouton, finalement. Cependant, elles ont l’air de cible faciles pour se faire la main. Il est vrai aussi que leurs males manquent de musculature par rapport aux standards habituels et n’ont aucune arme en fer. C’est sans doute ce qui explique la difficulté de cette tribu à repousser une bande de jeunes géantes immatures. Un village d’arriérés sans saveur.

S’il n’était pas aussi désespérée, elle aurait pu se permettre de les ignorer. Svetlana se voit mal survivre dans ses conditions bien longtemps. Si elle doit aider une tribu sujet, elle va devoir le faire sous un autre nom, une autre identité. Elle ne veut pas plus de blâmes sur son dos. Contemplant son reflet sur l’eau de la rivière, il s’aperçoit qu’il y a une fausse identité toute trouvée. Il lui faudra modifie quelques aspects, mais le village lui fournira surement ce dont elle aura besoin. La jeune géante, ayant bien considéré ses choix, part vers le village avec son bois. La Jotunn aidera les Guotars à sa manière.

« Sezto ! »

Svetlana pose lourdement des buches de bois durs à proximité du village. Son cri alerte les patrouilleurs qui préviennent leur chef. Les vieilles colleteuses sont les premières à approcher. Elles tendent à l’étrangère des cadeaux. La géante les refuse en constatant qu’elles ne lui offrent que des fruits. Une situation créant un certain malaise chez les anciennes, leur expression montre clairement qu’elle ne s’attendait pas à un refus. Les colleteuses reculent donc, laissant les enfants interagir avec la tatouée. Celle-ci a du mal à comprendre toute cette mascarade. Les enfants touchent timidement ses mains puis s’enfuient rapidement. Les femmes de la tribu se révèlent à elle, et joignent aussi leurs mains aux siennes. Quelle étrange cérémonie. Sezto daigne enfin faire son entrée accompagnée des patrouilleurs et les autres mâles du village.

« Jötunn ! Réponse ?
-Je vais aider. »

Les visages de l’assemblée présentent se réjouir. L’Ancien rit. Il semble fier que son stratagème ait fonctionner. Pointant sa lance vers le ciel, le chef scelle le pacte.

« Ton nom, Jotunn ?
-S… Katerina ! »

La géante doit maintenir une fausse identité et il n’a rien de mieux que le nom de sa mère pour brouiller les pistes. Elle aura besoin de modifier son apparence pour renforcer la crédibilité de sa ruse. Les matrones ne doivent jamais apprendre qu’elle a aider un village mineur à se rebeller. L’Ancien marque un temps de pause, comme pour mémoriser ce nom.

« Rina ! Entendez, Guotars ! Rina la Jötunn, sauver nos enfants ! »

Il s’ensuit des cris d’acclamation. Svetlana ne pensait pas redonner un tel espoir à cette tribu. Ces membres sont bien plus désespérés qu’elle ne pensait. L’habilité de leur chef a permit de le masquer lors des premiers échanges. La géante ne se laisse pas emporter par les célébrations, il faut que le village croie son aide indispensable dès les premiers jours.

« Rien n’est gagner. Il faut préparer Guotar de suite.
-Quoi ?
-Regarde ce bois dur. Il n’y a que ça dans la forêt. Un mur de bois dur pour protéger vos familles. Et des trous pour gêner les matrones.
-Matrone ?
-Euh.. les Agrothoas.
-Sezto entendre la proposition, mais forêt, danger. Et creuser terre, difficile. Mains trop fragiles.
-Donner moi des mâles. Que l’on coupe le bois dur d’abord. »

L’Ancien se montre hésitant. Il a peur qu’elle ne passe plus de temps à se divertir qu’à travailler. Malheureusement, il n’a pas le choix. La tribu a besoin de la Jötunn. Même si cette idée lui parait très obscur pour l’instant, il ne pense pas qu’elle ne ferrait l’effort de la mettre en œuvre pour rien. Il lui accorde la compagnie des patrouilleurs. C’est mal la connaitre, finalement. Svetlana fait simplement gonfler la demande de bois et s’entoure de males pour se rincer l’œil. Une astuce dont elle est plutôt fière.

Après le repas commun où elle s’est régalée de viande, laissant les fruits aux autres, une nouvelle séance de bucheronnage commence. La géante infiltrée montre d’abord l’exemple aux patrouilleurs. Malgré le retard technique de ce village, il semble ne pas manquer de haches en pierre. Ce sont leurs armes, seul le chef possède une lance. Les quatre géants n’ont pas de peine à suivre. Svetlana en profite pour se rapprocher de certains, sans aller bien plus loin. Aucun n’est vraiment entreprenant, le chef leur a certainement livrer des ordres et des interdictions. Quoiqu’il en soit son petit jeu n’aboutit pas, le groupe rentre donc au village stockant le bois dur à proximité de l’étable. Malgré cette petite déception, la réjouissance de savoir qu’un autre repas l’attend dans la journée est inestimable.

NB:

Il est l’heure où le village se réveille. Svetlana se lève d’une couche installer spécialement pour elle dans l’étable. Elle n’est pas considérée comme un membre de la tribu donc ce traitement ne la dérange aucunement. Loger dans le lieu des moutons est même une preuve de confiance de la part des Guotars, Lana est à conscience. Son lit de paille laisse à désirer pour l’instant, mais c’est toujours mieux que le sol froid et dur. Maintenant que ses besoins essentiels à la survie sont garantis, la tatoué pense à présent à son confort. Est-ce qu’elle aura le temps de se coudre une couche plus confortable ? Il reste tellement de bois à couper. Ce n’est pas avec quatre mâles que son projet avancera plus vite. Des matrones vont peut-être se montrer pendant le processus.

Tant qu’elle y pense, il lui faut un déguisement. La géante sort de l’étable. Il lui faut ressembler à sa mère. De ses souvenirs, sa matrone avait les cheveux beaucoup moins emmêlés. Elle appréciait les brosser, alors que Lana en avait horreur. Son pagne était sobre, des décorations plutôt minimalistes et ses cheveux bien attachés. Cela lui fait mal de devoir laisser son esthétique de côté. Cependant, sa réputation l’oblige. Sa mère avait tendance à mieux cacher son corps aussi. Il lui faudrait un haut plus fermé sur sa poitrine. Tant de choses à faire, la jeune géante ne pourra le faire seule. Elle pense de suite aux femelles du village. L’étrangère aborde la première qu’elle croise. Accompagner de geste, elle expose sa demande.

« J’ai besoin de cheveux comme vous et de nouveaux habits.
-… »

Son interlocutrice la regarde de haut en bas, puis s’approche pour toucher ses cheveux. Svetlana recule instinctivement. Une autre femelle prenant soin de ses cheveux est une humiliation dans l’imaginaire agrothoa. La femelle de la tribu grogne doucement. Leurs mœurs semblent aux antipodes.

« Juste l’objet pour les rendre lisse. Je sais faire.
-Demain. »

A ce simple mot, la géante continue son chemin. Elle part certainement s’occuper de ses bêtes. Le dialogue n’a pas été remarquable mais, au moins, Svetlana peut espérer une aide de sa part. Il est temps pour elle d’aller rejoindre les patrouilleurs. L’Ancien regarde une nouvelle fois le groupe s’enfoncer en foret pour couper du bois. Cet après-midi, la tatouée aimerait poser les bases de son projet. Elle ne ménage donc pas son équipe. Et puis, autant de muscles en action crée un beau spectacle pour les yeux de l’Agrothoa. Ce travail collectif rapporte beaucoup de buches au village mais ses patrouilleurs s’écroulent dès le retour. Ce peuple manque quelque peu d’endurance. C’est tellement dérotisant pour Lana. Ses fantasmes sont, en fin compte, plus loin de la réalité qu’elle n’imaginait.

NB:

Le trajet vers les bosquets des cerisiers étant assez court, je ne libère pas Yaralla et le garde sur mon épaule, bien accroché à ma spallière. C’est en l’installant sur une branche à ma hauteur que Krakha m’interpelle en regardant l’oiseau.

- Tu pourrais le laisser voler pendant que nous découpons le cerisier. Cela devrait aller vite et il va pouvoir se défouler un peu. Au village il est toujours attaché et là aussi, ce n’est pas une vie.

Je ne peux que lui donner raison, une vie animale ne peut être une vie en cage ou constamment attachée à des fers. Yaralla ne demande pas son reste et s’envole tout en restant à proximité. Il vole en faisant des cercles autour des bosquets, je peux l’entendre “chanter” comme pour nous prévenir qu’il était toujours là. Je suis impressionnée, quand je pense que cet animal a été éduqué par les Géantes….

Svetlana se réveille l’esprit en vrac. Elle a passé presque la moitié de sa nuit à démêler ses cheveux si volumineux. La fatigue et le pincement au cœur en contemplant son reflet sur les abreuvoirs des bêtes en font les parfaits ingrédients pour une Lana grognonne. Sans compter qu’un mal de ventre et de dos lui prend soudainement pendant qu’elle se préparait. Son cycle ne pouvait arriver au pire moment. Mal en point, le regard vaseux, mais toujours âpreté – dans son esprit, cela correspond à se coiffer, se laver le visage, se parer et dépoussiérer ses vêtements. Des choses que les géantes de ce village ne font pas. – la géante progresse jusqu’à la lisière de la forêt. Ici, les males habituels l’attendaient. La nouvelle coiffure surprend les patrouilleurs. Ceux-ci semblent bien distraits et bien moins distants que les premières séances. Les cheveux lisses paraient être un critère important d’attraction dans cette tribu. Malgré la légère ondulation de sa chevelure, les patrouilleurs en font le centre de leur attention. Ils la suivent sans qu’elle n’ait besoin de faire le moindre geste. Svetlana est bien trop mal pour pouvoir jouer avec eux aujourd’hui. Elle n’attend qu’une chose : l’après midi pour faire une sieste. Le groupe s’acharne sur du bois dur pendant plusieurs heures. Les males n’ont jamais été aussi productifs. L’un d’eux interrompt l’étrangère dans sa tâche. Les bras trop encombrés de buches, il tente de prendre une pose mettant en valeur ses muscles congestionnés.

« Jötunn. Aide ?
-Hum ? Pas besoin. Rentrons. »

La réponse sèche de la grande blonde refroidit le bougre, dès cet instant. Le groupe rentre. Blasée, la géante pose le fruit du travail, avant de pousser un profond soupir et se tordre de douleur dans un coin.

Rapport de récolte :

Svetlana récolte x80 Bois de cerisier et 45 points métier.

Informations complémentaires : Tu passes compagnonne.

Donné à Mowgl'ia : x100 bois de cerisier

-------------

Rapport de récolte :

Dame Ara récolte x20 Bois de cerisier.

Informations complémentaires : R.A.S

Après avoir fait ses trouvailles avec le sureau, Ragnör Lüpusànghrën décida de rendre visite à un autre ami : le cerisier (ou merisier pour les sauvages). Plus gros que le sureau, il ne résistait néanmoins pas au sabre mécanique du technophile, qui l'utilisait à partir de cet arbre. Le Kazharien, qui était motivé pour aller augmenter ses stocks, décida de se rendre auprès du bosquet des cerisiers et choisit trois armes qu'il allait ratiboiser. Il avait compté environ 20 bois de cerisier, s'il se débrouillait bien. Il pourrait ainsi se faire pas loin de 200 pièces d'or en le revendant dans l'hôtel de vente le plus proche.

Il s'exécuta donc, commençant par le premier arbre. Celui-ci ne fut pas trop long à tomber, et au bout d'une demi-heure, Ragnör était en train de le découper à nouveau pour le diviser en des stères de bois.

- Et de un...

Puis vint le deuxième, plus costaud que l'autre, il mit bien une heure avant de le terminer. Mais l'avantage, c'est que son tronc plus épais lui permit de faire davantage de morceaux de bois. C'était donc du bois en plus pour pouvoir remplir les stocks et se faire de l'argent.

- Et de deux...

Puis vint le troisième. Essouflé, le Lüpusànghrën le fit en une bonne demi-heure, ramassant également les stères pour les mettre dans la hotte fixée dans son dos grâce à des bandoulières. Il avait récolté 20 bois de cerisier, et allait pouvoir les revendre sur la place du marché de BaldorHeim. Bien évidemment, la prochaine fois, il s'attaquerait aux grands sapins qui peuplent la forêt de sapins.

- Et de trois...

[Réalisation de la quête I. Première récolte d'apprenti]

Rapport de récolte :

Ragnör récolte x20 Bois de cerisier et 5 points métier.

Informations complémentaires : Tu gagnes 5 bois de cerisier + 10 points d'expérience pour la quête

- Écoute Ghougoul. Il va falloir que tu apprennes à rester là où j'te dis. J'vais avoir des problèmes sinon.

Tournant la tête de côté, le mort-vivant resta comme toujours silencieux et bras ballants à la dévisager. Son regard habituellement bleu avait tourné presque rougeoyant dans la pénombre, telles deux braises scrutant la semi-halfeline.

- Les Kazhariens comprendraient pas développa Doemino. Et tu trahirais ma mission. J'ai un... un... un devoir.

Le mot lui était difficilement venu, mais elle reprit contenance. Ferghus et le Comte ne toléraient ni échec ni hésitation.

- Reste là, indiqua-t-elle en désignant d'un petit index la dalle de pierre. Je reviens t'chercher dès que je peux.

Là-dessus, elle tourna les talons et escalada la petite série de marches dans son dos avant de retrouver la lumière du jour. Zieutant d'un côté et de l'autre, elle s'assura que personne ne se trouvait dans les parages. Puis seulement elle s'autorisa à sortir du caveau où elle laissait son monstre nécrophage de compagnie. Avec un grincement sinistre qui résonna dans tout le cimetière, elle referma la grille métallique - pas trop rouillée - et s'escrima à effectuer un nœud avec une chaîne pour en condamner l'ouverture. Déjà au pied des marches elle apercevait le regard écarlate et silencieux du mort-vivant posé sur elle.

Esquissant un sourire, Doemino lui fit signe de la main. Puis alla s'engager dans l'allée centrale avant de prendre la direction du portail d'accès au lieu de recueillement. À l'entrée attendait un petit chariot contenant le petit-bois récemment débité et sa hache posée en travers. Après s'être étiré la nuque et les épaules, la bûcheronne alla péniblement trainer sa cargaison. Direction le village et la scierie.

Alors que nous arrivons sans encombre jusqu’aux bosquets de cerisiers, je peux entendre Krakha fulminer à voix basse. Il est vrai que Dame Kuziar a été vraiment pénible avec nous ces dernières années. Elle voulait tellement se montrer sous son meilleur jour à notre Matriarche afin d’être la prochaine élue, qu’elle a instaurée une sorte de compétition entre nous toutes. Le pire, c’est qu’elle faisait tout ce qu’elle pouvait pour tenter de nous discréditer. Un petit oubli, ou une instruction mal comprise, se terminait toujours en outrage et en rédemption à réclamer. Évidemment, elle, elle se trouve parfaite, donc il n’y avait jamais rien à redire à son sujet. Même si elle me considérait comme sa plus grande rivale parmi les possibles prétendantes au prochain matriarcat, je préfère l’excuser et oublier, Krakha semble bien moins magnanime.

- Tu devrais passer à autre chose Krakha. Prends exemple sur Brega, elle n’en veut pas à Kuziar d’en avoir trop fait.

Pas de chance pour moi, mon hypothèse sur le pardon de Brega, qui est toujours aussi silencieuse que la mort, semble se révéler inexacte. Pire, elle me regarde avec un air fâché.

- HA ! Tu vois ! Même Brega ne lui pardonne pas ! La débâcle face à la Calamité est une honte à notre Clan si tu veux mon avis ! Une probotyre, une Dame qui plus est ! Blessée de la sorte ! Que Magnésie la foudroie sur place.

Je ne préfère pas répondre à cela. Lorsque Krakha invoque Magnésie, il n’y a plus grand-chose à faire. Sauf à découper du cerisier dans le silence de la montagne.

Rapport de récolte :

Doemino récolte x20 Bois de cerisier et 5 points métier.

Informations complémentaires : Rien à redire

---

Rapport de récolte :

Dame Ara récolte x20 Bois de cerisier.

Informations complémentaires : Rien à redire

La scierie de cerisier n'était pas en meilleur état que celle de sureaux, mais plus rescente que la première, elle serait plus facile à reconstruire. Le cerisier étant toujours en demande de par sa couleur et sa facilité de travail.
La première essence que l'on me rapporta était magnifique, la longue pause dont avaient bénéficé les arbre aux fleurs rosées leurs aura était au moins bénéfique. Le cerisier était probablement mon arbre préféré. Me posant quelques minutes aux pieds de l'un de ses magnifiques arbres, je réfléchis au travail qui m'attendait pour redorer le blason de ma petite entreprise. En premier lieu il faudra envoyer des missives au plus grand marché de tout Dùralas. Le marché de Stellaraë était connu dans tous le continent et il était une référence dans le monde des marchands. Il était donc vivement conseillé de commancer par là. Me relevant en époussetant mon armure de plaque et de tissu, j'entrepris de partir me mettre au travail tandis que mes hommes s'afféraient à tout nettoyer.

Rapport de récolte :

Alienor récolte x20 Bois de cerisier et 5 points métier.

Informations complémentaires : Rien à redire

L'été se fait sentir, il annonce sa présence par le renouveau de la vie. Le printemps est encore un peu là et il n'est pas encore décidé à céder sa place. Les brises légères et parfumées de pollens se baladent entre les fleurs de cerisier. Des gens du continent tout entier viennent admirer ce spectacle dans le grand parc de ces arbres magnifiques. Ils viennent étendre de grands draps à l'ombre de ses géants aux bois bruns. Ils y passent des heures pour manger, rigoler, faire la fête. Tous fêtent le bonheur des saisons estivales qui arrivent dans les plaines en ouvrant de grand crus et dégustant de délicieux fruits. Les premiers de l'année.

Puis ils se baladent sur les petits sentiers tracés dans l'herbe entretenus par les brebis. Profitant de la vue, des odeurs et du chant des oiseaux, un petit coin de paradis qui fait oublier le rude quotidien de la plupart des roturiers.