Sobek Elpoemer et Brenard Puiné continuaient leur routine de chasse sous le commandement du Chevalier vétéran Edmund Percilame. Leur plus récente excursion aux abords de Kastalinn les avait mené droit dans une embuscade, et Brenard en était sorti avec un joli cache-oeil en cuir noir et avec ses cheveux rouquins, mi-longs à la page, rasées. Son crâne arborait une belle cicatrice là où une flèche était venue se loger, mais son corps semblait s'être ragaillardi, et son âme de garçon avait -Sobek pouvait le lire en lui- laissé place à sa mue d'homme suite aux événements.

- Je te trouve moins moche, maintenant, le rouquin. Sur son cheval, Brenard réussit à atteindre l'exilé d'une pomme lancée à toute vitesse.
- C'est grâce à tes soins experts, encore un peu et tu me découpait l'oreille. fit-il en montrant ses coutures à l'arrière du crâne. Elles étaient certes disparates, et grossières, mais Elpoemer n'était pas habitué à la médecine hors du confort des infirmeries.
- Je ferais mieux la prochaine fois !

Edmund les interrompit d'un geste de main, et Brenard manquait de chuter de son cheval en freinant brutalement. Le vieillard pointait quelque chose par delà les rares arbres signalant leur sortie de la Forêt de Sapins : en regardant mieux, le sorcier distingua d'abord ce qu'il prit pour un stryge, mais à bien l'observer l'être était moins humain qu'animal. La créature volante était en train de dévorer quelque carcasse fraîchement chassée au sol, ses ailes aux couleurs d'un paon brillant vivement tandis que ses serres charcutaient la chaire en émettant des bruits métalliques affreux. En voyant le soleil se réfléchir sur un bouclier doré, Sobek eut un regard attristé ; un Gardien. Une harpie venait de tuer l'un d'entre eux.
Sans réel ordre, tous comprirent qu'il faudrait coopérer rapidement pour éliminer la créature avant qu'elle ne s'envole, au moins pour venger leur camarade et préserver son corps pour lui dresser une digne sépulture.

Edmund chargeait le premier, épée et bouclier levés, tandis que Brenard dégainait un fusil bleu -la même technologie qu'employait Faust- et que le magicien restait en retrait pour maudire la créature. Les harpies étaient des chimères vives et de formidables adversaires même pour les guerriers expérimentés, leurs mouvements aériens et déplacements éclairs faisaient d'elles des prédatrices nées, dires confirmés par la rapidité avec laquelle la chasseresse zéphyrienne se tournait pour les observer -en tordant son cou à un angle que seules les rapaces maîtrisaient- et décollait. La première balle de Brenard manqua sa cible et fit voler en éclat l'écorce d'un arbre mourant au loin, et l'humanoïde sembla se moquer silencieusement de sa visée.
Sobek concentrait sa magie à mesure qu'il observait le vol plein de grâce de cette assassine céleste, mais lui aussi ne réussit pas à enchanter de suite l'ennemie sur laquelle glissait sa magie à chaque tentative. Il faudrait qu'elle s'immobilise au lieu de papillonner follement.

La danse menaçante de l'harpie, mélange de la cruauté des faucons et l'élégance des cygnes, se rompit lorsqu'elle prit Edmund pour cible. Le chevalier était resté au plus près de l'animal, la provocant en frappant sa lame contre son bouclier et scandant des hurlements furieux, et lorsqu'elle chargea il démontrait alors toute l'étendue de son expérience en lui fracassant une griffe sur sa défense puis en lui enfonçant sa lame au travers du plexus. La furie hurla, blessée, mais réussit néanmoins à faire chuter le chevalier de sa monture grâce à la puissance de ses ailes battant l'air. Le prédateur acculé devenait toujours plus dangereux.
Son cri, complainte funeste et féminine, attira à elle des aigles ainsi que des corbeaux, jusqu'à ce qu'ils ne forment autour d'elle une petite armée.

Les trois Gardiens s'étaient regroupés pendant le chant sinistre de l'harpie, et Edmund à nouveau sur sa monture leur donnait ses ordres. Le tourbillon de plumes qu'ils avaient face à eux terrifiait les deux nouveaux, mais si leur mentor partageait ce sentiment il n'en montrait rien.

- Cette traînée commande aux créatures volantes avec ses hurlements. Je jurerais voir ma femme lors des mauvais jours... Sobek, occupe toi de nous protéger des corbacs, Brenard vise bien cette fois et vise les ailes ! Lorsqu'elle sera au sol je lui trancherais la tête. Il faut donner sépulture à notre frère, il en va de notre honneur. Aller les gars, du nerf !

Face à face, les guerriers à cheval plantèrent leurs regards dans ceux de la chimère volante. Trois hommes contre une vingtaine de bêtes et une sorcière ailée foncèrent en simultané les uns sur les autres.

Sobek Elpoemer canalisa de nouveau un bouclier magique, cette fois-ci ce n'étaient pas des flèches qu'il gardait à distance et il devait tenir compte de l'avancement rapide de leurs montures ainsi que de l'aire que représentait leur formation. L'exercice était extrême, même pour l'élève d'un démon. Il sentait ses forces décliner à mesure que des plumes et des griffes s'abattaient sur son dôme d'énergie, mais tenait bon, s'il perdait le contrôle, même un instant, ils seraient mis en pièce. Ce fut Edmund qui le fit reprendre courage, le vieux qui jusque là s'était tenu de signaler ses compétences magiques envoya voler une nuée de flammes à l'aide sa lame, ce qui abattit une bonne partie de l'escorte ailée de leur ennemie et la laissait surprise quelques secondes. Le temps pour Brenard de lui loger une balle dans l'aile droite.
La femme-oiseau dégringola, ses servants se dispersèrent, fuyant l'incandescence du magelame Edmund, et Sobek put relâcher ses défenses pour concentrer sa magie sur la harpie. D'un mouvement de sceptre il conjura des chaînes pour la retenir. Elle se débattit vaillamment, et l'aurait emporté sur le Guérisseur si Edmund l'eut laissé vivre plus longtemps.

La décapitation fut nette, et comme sa tête allait rouler un peu plus loin, le vacarmes de piaillements et hurlements stridents se tut soudainement.
De la bataille ne restaient plus que des carcasses à demi carbonisées d'oiseaux divers, un trésor d'ornithologie sûrement, ainsi qu'un cadavre de harpie. Edmund s'empara de son trophée, et Sobek remarquait une épaisse tâche de sang à l'avant de son bras.

Ils établirent campement sur place, épuisés, et pendant que Brenard s'occupait de réunir du bois et Edmund du bois, Sobek préparait les tentes. Ensembles, ils érigèrent la tombe du Gardien tué par l'harpie et prièrent silencieusement à son âme. Il était tombé au combat, et ils s'occuperaient de rapporter les nouvelles à la Tour.
Ils se rassemblèrent ensuite autour du feu lorsque le soleil déclinait pour trier leur butin, lorsque Sobek demanda à voir la blessure du Chevalier. Elle était peu profonde, mais assez étendue, de plus il n'osait imaginer où avaient traîné les serres ayant infligé pareille balafre. Comme il désinfectait et bandait le guerrier, celui-ci semblait porter son âge tout à coup, sous la lumière du feu crépitant et le poids de la fatigue. Il devait avoir la cinquantaine, peut-être moins, mais il excellait à l'art de l'escrime... un véritable exemple.

- Allons nous reposer, on a toujours pas débusquer les salauds qui nous ont embusqué. Vous vous en êtes bien sortis, les jeunes.

Après un verre d'eau de vie, ils s'endormirent de suite.

Rapport de récolte :

Sobek Elpoemer gagne 2 plumes, 1 bec et 1 serre d'aigle des Baldor, ainsi que 5 points de métier et 5 points bonus.

Commentaires du le RP : Rien à dire. Tu valides la quête Première récolte d'apprenti et tu gagnes 1 plume d'aigle et 10 points d'expérience.

Saigo était toujours dans l'optique de retrouver son niveau d'antan. Pour cela, il était impératif d'évoluer, de sans cesse repousser ses limites. À l'instant même où chasser un sanglier lui avait semblé faisable sans trop suer, le stryge noir avait mis le cap sur les hauteurs des Baldors. Dans les faits, il avait encore bien du mal à porter le coup fatal aux bestioles à gros groins, et il était passé tout près d'un retour express dans la tombe à plus d'une reprise. Est-ce que ça allait l'empêcher de coller une raclée monumentale aux emplumés ? Bien sûr que non, l'Exécuteur était né pour ça.

Le manque d'oxygène et de condition physique, voilà une combinaison qui effrayerait bien des chasseurs aux aspirations légendaires. Mais pas Saigo, bien trop déterminé et têtu pour renoncer. Il avait franchi une étape supplémentaire dans son entraînement. Fort bien. Il était désormais temps de confirmer ses progrès. Le vent glacé de la haute montagne dispersait son odeur corporelle aux quatre points cardinaux. Il sentait encore la mort, doublement puisqu'il portait la tunique d'un Adepte dont il ne restait rien. Voilà qui attirerait les piafs.

Ça ne manquait pas. Un seul, pas un bien gros, mais un solide aigle, attiré par l'odeur du sang et le souffle haletant de sa supposée proie. L'idiot. Aux alentours, il n'y avait qu'une seule créature ailée dotée d'intelligence, et c'était bel et bien Saigo. Stoïque, bras en croix, le stryge noir attendait que son adversaire pique vers lui. Il ne lui laisserait aucune chance. Dans son état, c'était même plus facile de chasser l'aigle que le sanglier. Pour une raison extrêmement simple : il lui manquait la force, pas la technique. Les réflexes étaient là. Aussi, à la seconde où l'aigle se retrouva à portée, la poigne ferme du Parricide se referma autour de son bec. Deux secondes plus tard, la nuque de l'aigle était brisée et le piaf était mort. Saigo contempla son oeuvre. Va faire ça à un sanglier...

Rapport de récolte :

Saigo récolte x1 Plume d'aigle des Baldor et gagne 5 points de métier.

Commentaires sur le RP : Tu réalises la quête Première récolte d'apprenti et tu gagnes 1 plume d'aigle et 10 points d'expérience.

Neivin inspectait le sol, a la recherche d'éventuel trace d'animaux. Il était arrivé il y a peu a Endorial, mais pour y passer quelques jours il avait besoin de renflouer ces poches qui était aussi vide que le nombre de livre a lire qu'il lui restait. Humant l'air pour chercher également d'éventuelle odeurs d'animaux porté par le vent, il sentit de la fumée accompagnée d'une bonne odeur de viande grillé, venant surement d'un feu de camp. Cela devait etre surement des chasseurs, et le chat pensait que c’était une bonne idée de les rencontrer, il ne connaissait pas la foret profonde et avoir un peu de leur expérience pourrait lui être utile.

Repérant le campement, il remarqua deux hommes, habillé dans une tenue de cuir ensanglanté et équipé d’épée courte. L'un se tenait debout, l'autre accroupis a faire il ne savait quoi. A leurs coté gisait leurs proies, un sanglier, quelques corbeaux, un elfe sur lequel le bandit était apparemment en train de faire les poches. Ce dernier point n’était pas très normal, et il comprit bien vite que en plus d’être des chasseurs, ces hommes était aussi des bandits. Au vu de l'absence d'odeur pourrie, ils ont tué cette elfe il y a peu. Il s'approcha le plus possible du campement, caché derrière un arbre et écouta ce que les hommes était en train de se dire.

Genial Ton idée de chasser par ici, moi ce que je vois c'est que les elfe par ici leur butin sont aussi décevant que leurs salades.
Il avait quand même une cinquantaine de pièce d'or sur lui, viens pas te plaindre, et en attendant j'ai pas besoin de te rappeler la dernière fois ou on a failli se faire avoir par les gardiens, c'est moins risqué ici.

Ils n’étaient pas donc a leur premier coup d'essai, et Neivin avait bien l'attention de punir ces malfaiteurs, sans les tuer si possible. Ils étaient deux, et les affronter en même temps serait risquer, déjà qu'il n’était pas sur de pouvoir en vaincre un en combat singulier. Il réfléchit alors a une stratégie, et après un moment il pris une pierre et la jeta au loin dans un buisson dans le but d'en éloigner un.

Tiens, maintenant les animaux viennent jusqu’à nous pour se faire tuer, va voir ce que c'est et ramène la, ça fera plus de peau a vendre.
On aurait pas eu besoin de chasser des bêtes si une certaine personne nous avait amené dans un meilleur coin grommela le bandit avant de se rendre en direction du buisson.

Neivin s'approcha a pas feutré dans le dos du bandit, condensant de l'eau dans ces mains, et quand il fut juste derrière le criminel, il l'attrapa avec un bras au niveau de la gorge et, avec sa main gorgé d'eau, lui fit avaler celle-ci de force alors que le malfrat commença a se débattre. Il manipula ensuite l'eau pour l'envoyer dans les poumons et l'homme tomba dans le coma, par terre aussi. Il ne restait plus qu'a s'occuper du deuxième bandit avec la même technique, mais celui-ci commençait malheureusement a se retourner.

Un coin tellement nul qu'on ne trouve même pas les bestiole... et ! Vous êtes qui? Il regarda le corps de l'homme allongé sur le sol avant de reprendre avec rage alors qu'il dégaina son épée. Tu as tuer mon frère, tu va mourir ! Il se rua alors sur Neivin avec rage.

Changement de plan, il dégaina a son tour son épée et commença a se battre. Le bandit faisait des coup erratique pas bien précis, et après quelque passe Neivin dévia l'arme du bandit puis plongea la sienne dans le torse de l'homme qui tomba a terre mort sur le coup. Il rangea son épée et se dépêcha de faire un massage cardiaque au premier homme avant qu'il ne se noie vraiment, et il l’assomma d'un coup de garde des que celui-ci cracha l'eau qui remplissait ces poumons pour le rendormir a nouveau.

Il n'a pas réussi a arrêter les deux bandits sans les tuer, mais tant pis, ce sont des criminel ils ont tous ce qu'ils méritent. Il fouilla les bandit pour récupérer leur or, quelques oiseaux et il ligota le survivant pour le traduire en justice. Il en profitera aussi pour désigner le lieu de leur méfait pour que les zéphyriens retrouvent le corps de l'elfe, il mérite que son corps soit renvoyé a leurs proches.

Et si en plus il obtient récompense pour ce bandit, ça lui fera assez d'argent pour tenir encore au moins plusieurs semaines, déjà que avoir dépouillé les dépouilleur lui avait rapporter un bon pactole.

Rapport de récolte :

Neivin récolte x2 Plume d'aigle, x1 Bec d'aigle et gagne 5 points de métier.
Ainsi que x1 Os doré en récompense bonus.

Commentaires sur le RP : Tu réalises la quête Première récolte d'apprenti et tu gagnes x1 Plume d'aigle + 10 points d'expérience.

Il avait longuement galéré à tuer un simple marcassin. Quand bien même Saigo s'était satisfait de sa pitance matinale, il sentait bien qu'il y avait encore du sang animal à verser aujourd'hui. Alors, sans prendre le temps de nettoyer ses traces, avec une confiance grandissante, le stryge noir se mit en quête d'un aigle à dépecer. Pas pour le dîner, il s'agirait d'être sérieux deux minutes. Mais pour une serre, un bec, une plume ou autre, pas de doute, ça valait le coup de prendre des risques. Ce genre de conneries peuvent se vendre à bon prix sur n'importe quel marché dùralassiens. Jusqu'à présent, deux vies n'avaient pas suffit au stryge noir pour comprendre ce que les marchands en faisait. Cela dit, ça faisait deux vies qu'il répétait son désintérêt pour la question.

Alors la démarche est simple. Le chasseur grimpe la montagne. Il trouve un aigle isolé. Il le tue sans difficulté et il repart. De manière assez surprenante, tout se passa exactement comme prévu. Il ne fallut pas plus d'un après-midi à Saigo pour accomplir son travail, et entreprendre de redescendre vers BaldorHeim avec un cadavre plumeux sous le bras. Chez les stryges noirs, on aimait beaucoup le travail bien fait.

Un chat hardi chassait un piaf dans la nuit obscur, arc au clair. Bandant son arc, vigilant, un chat surgit, tira droit dans l'animal. L'animal surpris, volait, fuyait, un sursaut vain pour l'animal guignard. Abattu sans compassion, tombant au sol, l’oisillon offrit son butin. Un matou ramassa son profit, ravi. Chaton installant un grill, oisillon fut cuit a point, minou goûta au plat rôti, un gout divin assouvit sa faim. Un bon frichti pour avoir l'aplomb.  Il partit, parcourant jusqu'au bourg d'un pas lourd, apporta butin part un important sac d'or, parfait. Joli soir pour un chat gourmand au bidon bouffit.

ps:

Rapport de récolte :

Saigo récolte x1 Plume d'aigle et gagne 5 points de métier.

Commentaires sur le RP : À bientôt pour de nouvelles expéditions de chasse.

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Rapport de récolte :

Neivin récolte x2 Plume d'aigle + x1 Bec d'aigle + x1 Serre d'aigle et gagne 5 points de métier.

Commentaires sur le RP : Tu valides la quête La disparition et obtient x2 Potions d'hypersensibilité + x2 Potions d'insensibilité.
Je comprends, mais c'est quand même le forum qui prime. Surtout que la plupart des écrans affichent le même nombre de lignes sur Dùralas. Mais s'il faut apporter un compteur plus concret, 5 lignes sur Dùralas c'est un peu plus d'une centaine de mots.

Le Tournoi de BaldorHeim était une bonne excuse pour importer de l'aigle des Baldors à Stellaraë. La valeur de ces oiseaux, et particulièrement de leurs plumes, s'élevait avec les kilomètres de distances alors autant en profiter. Concernant la capture de ces rapaces, Cylicia avait déjà fait le tour de la question. Tous les pièges étaient bons pour prendre par surprise ces véloces créatures. Dressant tous ceux qu'elle avait appris, dans son guide pour chasseur, la veille du combat. Elle n'avait plus qu'à bien marquer la zone pour les éventuels curieux d'un panneau dans lequel était gravé : Zone piégée.

Le lendemain, après une journée de combat éprouvante restait une journée de travail pas beaucoup plus évidente. Dans les plumes, le sang et les os, elle préparerait toute sa petite cargaison pour Stellaraë. A dos de griffon cela ne mettrait pas bien longtemps, là bas elle pourrait vendre le fruit de son travail à bon prix mais exténué par ces journées qui n'en finissait plus. Elle espérait que tout cela ne serait pas inutile et que Sitlantà vaincrait à la prochaine expédition.

Rapport de récolte :

Cylicia Condoris récolte x2 Plume d'aigle + x1 Bec d'aigle + x1 Serre d'aigle et gagne 5 points de métier.

Commentaires sur le RP : Rien à dire, bon RP.

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- … c'est la seconde fois, soupira le minotaure accablé. Je crains de revivre le même cauchemar à la prochaine pleine lune.

Ce n'est qu'après un long silence qu'Orekary échappa un long soupir. Il comprenait le désarroi du rôdeur. Toutefois même lui, chasseur ayant arpenté la plaine plus d'années que Doebroksh avait vécu, n'avait la moindre réponse à lui apporter. Aussi, sans prendre la parole, il se tourna vers le guide de leur tribu. Finissant de broyer plusieurs plantes à l'aide d'un pilon, c'était la troisième fois qu'elle entendait ce récit. Et n'avait pas plus d'information quant au mal qui semblait s'emparer de Doebroksh à chaque pleine lune, le plongeant dans une transe meurtrière ne s'achevant que par la mise à mort d'un animal.

Humant sa décoction, elle hocha la tête d'approbation. Meela n'avait pas autant de d'affinité avec le monde spirituel que Sydaer ou Eretor, qu'elle aurait souhaité présent pour effectuer cette tâche. Mais Magnésie seule savait où tout deux se trouvaient et la situation sortait bien assez de l'ordinaire pour qu'elle dirige elle-même le rite.

Elle confia ses travaux au vieux chasseur avant de fermer les yeux, assise confortablement face aux deux minotaures. Le tipi de la matriarche était clos. Et lorsqu'Orekary déversa de l'eau sur les braises, l'atmosphère devint vite suffocante. Néanmoins, tout trois conservèrent leur calme. Après quelques instants, se sont quelques poignées d'herbes écrasées qui vinrent rejoindre les charbons ardents. Très rapidement, les yeux de Doebroksh le démangèrent. Une odeur entêtante vint emplir ses naseaux et un goût amer lui envahir le palais. Mais malgré ces désagréments, il resta stoïque, observant Meela avec intensité.

Voilà trente-deux jours qu'il avait tué un rhinocéros laineux dans son sommeil. La veille, c'est un grand cerf des tourbières qu'il avait égorgé en dormant, un animal rare qu'ils évitaient désormais d'abattre. Précisément un cycle lunaire plus tard. Il n'était pas question que ce malheur se reproduise dans trente jours.

Lentement, les épaules de Meela s'affaissèrent dans la semi-pénombre amplifiée par la vapeur d'eau, confinée dans la tente de peaux. Sa mâchoire se détendit et ses paupières s'entrouvrirent. Il faisait sombre, mais les deux autres minotaures purent clairement voir que ses yeux étaient révulsés. Elle se trouvait sur le seuil de l'autre monde, interrogeant leurs ancêtres et les esprits de la nature. Quêtant des réponses à l'énigme que constituait les transe du rôdeur. Sans un mot, Orekary rajouta quelques pincées d'herbe.

Quelques minutes passèrent, le silence troublé uniquement par les crépitements des braises. Tout trois étaient immobiles. Lentement, Doebroksh remarqua un filet de bave à la commissure de la matriarche, plissant le regard sans savoir si l'absence prolongée de Meela était ou non une bonne chose.

Brusquement, elle agita les épaules et se redressa, comme parcourue par un électrochoc, faisant sursauter les deux minotaures.

- Que… Meela… articula Doebroksh avec une voix cassée.
- Par Magnésie…

Sans quitter sa posture assise, Meela c'était redressée. Bien que plus chétif en comparaison avec les deux mâles, elle semblait soudain les toiser dans la proximité de la tente. Son expression s'était fait dure, bien plus que celle attentionnée et habituelle de la matriarche. Négligemment, elle s'essuya les babines et les dévisagea d'un regard vert clair et étincelant, luisant à travers la vapeur. Un regard qui n'était clairement pas de ce monde. Un regard ancien. Mais aussi dénué d'agressivité.

- Lequel de vous deux est Jeeshoo ? déclara-t-elle après un moment.

Sa voix était lente et posée. Grave également, bien plus que celle de Meela. Presque rocailleuse. Mais indéniablement d'origine Ayani.

- C'est moi, répondit Doebroksh après une inspiration. Je suis Jeeshoo.

Leur interlocuteur, quel qu'il soit, le nommait d'après son animal-totem : le Griffon-Pygargue dans leur langage.

- Jeeshoo, répéta l'entité par le biais de Meela. Tu as été choisi. Tu as été reconnu comme Naalzheehi de grande valeur.

Doebroksh renâcla. Reconnu comme chasseur de valeur ? Mais par qui ? Et pourquoi ?

- Qui m'a choisit, respectable ain…
- Mon nom est Tsoh naa'nil, l'interrompit l'esprit en coupant court à la marque de respect qu'il entamait. J'étais - je suis - tout comme toi un Ayani. Je suis un Sq'awee de la tribu des Sq'alchinis.

Grand-Marcheur, un Enfant des Etoiles. Les mâchoires des deux minotaures s'affaissèrent simultanément. La tribu des Sq'alchinis, les Héritiers des Etoiles, était l'une des toutes premières de leur peuple. Une de celles ayant côtoyé Magnésie elle-même avant qu'elle retrouve sa place au firmament. Plus de dix millénaires auparavant ! Il avait déjà rejoint les siens parmi les astres bien avant la naissance du premier Moj'Hauk !

- Tu as été choisi Jeeshoo, répéta-t-il d'un ton différent et presque bienveillant. Choisis par la Njiljeeh même. Par la chasse elle-même.

Se renfrognant, Doebroksh le laissa poursuivre. Choisis par… la chasse ? Qu'est-ce que cela signifiait ? En quoi "la chasse" le poussait à sortir à la pleine lune traquer des animaux et réduire leurs corps en charpie ?

- Khircunos t'a trouvé, énonça Tsoh naa'nil. Tu es l'un de ses rares élus. Il reconnaît tes talents de Naalzheehi. Tu es choisit par la…
- Par la Njiljeeh oui, le devança Doebroksh qui appréciait de moins en moins ce qu'il entendait. En quoi la chasse me fait-elle commettre ces atrocités dénuées de sens ? Et qui est ce Khircunos ? Jamais je n'ai entendu ce nom auparavant !

Meela plissa son regard lumineux en réponse, mais demeura impassible. Si Tsoh naa'nil avait prit ombrage de s'être fait interrompre, il n'en montrait rien. L'air de rien, Orekary reversa une légère louchée sur la braise, élevant une nouvelle colonne de vapeur et comblant le silence tombé.

- Tu éprouves la Chasse Archéenne, expliqua l'esprit après quelques instants. La chasse dans son état le plus primitif, le plus pur. Elle prend ses racines dans une ère si ancienne que la plupart des dieux eux-mêmes n'existaient pas encore. Mais Khircunos, lui, foulait déjà ce monde. Il le foulait avant le premier âge. Bien avant que Magnésie ne façonne nos premiers ancêtres. Avant que les peaux-vertes ne naissent parmi les dunes, que les nains n'apprennent à creuser ou que les elfes ne s'éveillent sous la canopée.

Son regard alla d'un minotaure à l'autre. Tout deux buvaient ses paroles. Il reprit :

- La chasse est un concept aussi vieux que le monde, pratiqué par les premiers élémentaires entre eux. Avant même que la vie telle que nous la connaissons n'apparaisse, proie et prédateur s'adonnaient à la danse éternelle qu'est la traque. Et Khircunos en est l'incarnation. Éternel et immuable, au même titre que le temps ou la marée.

Tsoh naa'nil se tourna vers Doebroksh et le scruta quelques secondes, donnant au rôdeur l'impression qu'il pouvait voir à travers lui.

- C'est un immense privilège d'avoir été choisi, insista l'esprit. Khircunos…
- N'est pas un dieu, une incarnation de la chasse ou je ne sais quoi, l'interrompit le Moj'Hauk en grondant de colère.

Cette fois, la surprise était perceptible sur les traits de Meela. Hébété, Orekary n'en crut pas ses oreilles comme il continua :

- Ce Khircunos et sa Chasse Macharéenne ne sont qu'une vulgaire entité destructrice. Une de plus ! Khircunos ne vaut pas mieux que les calamités ! Je refuse d'être l'élu d'une honte pareille !

Haletant, le rôdeur avait peine à croire ce qu'il osait dire à l'esprit ancestral. Pourtant, il poursuivit, croyant fermement chacun de ses mots :

- Ce qu'il me fait faire à chaque pleine lune, sa Chasse Marchanéenne ou je ne sais quoi, ce n'est pas de la chasse ! Si c'est ainsi que Khircunos veut être honoré, c'est un assassin destructeur et idiot ! Tuer pour le plaisir, sans réflexion, besoin ou modération conduit à l'épuisement des hardes ! Si l'on applique ses doctrines, lorsqu'on aura consommé les proies d'ici, nous partirons consommer celles d'une autre région. Puis nous recommencerons ! Jusqu'à ce qu'il n'y en ai plus ! Ce sont les essaims d'insectes qui agissent ainsi dans le sud. Avec les résultats que l'on connaît. Harena n'est qu'un désert en grande partie grâce à eux.

Marquant une pose pour retrouver son souffle, Doebroksh réalisa qu'il toisait la matriarche. Sans pouvoir dire à quel moment, il s'était levé, exposant son avis avec véhémence. Tsoh naa'nil, impassible, levait son regard lumineux vers lui. Attentif.

- Je… pardonnez moi, s'excusa maladroitement le Moj'Hauk en se rasseyant. Je me suis laissé emporter…

Un long moment, l'enfant des étoiles se contenta de l'observer en silence. Étudiant ce chasseur qui osait ouvertement remettre en cause un des piliers éternel même de la nature.

- Je comprends ton avis, déclara-t-il finalement. Je ne l'approuve pas, mais je le comprends.

Tsoh naa'nil détourna la tête, plongeant le regard lumineux de Meela dans les braises. Une forme de lassitude était perceptible sur son visage et dans sa voix lorsqu'il reprit :

- Un autre avant toi a rejeté le cadeau de Khircunos. Un seul autre a fait le choix de le repousser. De le défier.

Il replongea son regard froid dans celui de Doebroksh, soudain beaucoup plus dur. Chargé de plusieurs millénaires de sagesse.

- Parmi les rares élus, un elfe a osé se rebeller. Khircunos n'en a pas pris outrage. Tout l'inverse en réalité. Il y prit plaisir. Au lieu de guider son bras, Khircunos a lâché ses chiens sur lui. De Prédateur, il devint Proie. Njiljeeh se poursuivit quel que soit l'avis de l'élu. Des bêtes, toutes plus terribles les unes que les autres, le traquèrent à travers le monde, ne cessant de le poursuivre, jour comme nuit. Peu importe le nombre qu'il tua, elles continuèrent d'affluer. Au final, il tomba. Consommé par les chasseurs à ses trousses.

C'est d'une voix où la tristesse sincère de l'esprit était perceptible qu'il conclut :

- Rejette le, Jeeshoo, et ton avenir sera funeste. Ta fin atroce. Est-ce vraiment ce que tu souhaites ?

Déglutissant à ce discours, Doebroksh hésita l'espace d'un instant. Un seul. Avant de sombrement approuver d'un hochement de la tête.

- Je ne serais pas le pantin d'une pareille entité. Dis moi Tsoh naa'nil Sq'awee, saurais-tu par quel biais je peux lui transmettre que je rejette sa chasse marchanéenne ?

C'est avec un rire triste que l'esprit répondit :

- Khircunos n'est pas un seigneur mortel auquel l'on peut réclamer une audience. Mais si ta détermination à le défier est assez forte, il la percevra. Il te déchoira de la Chasse Archéenne. De Prédateur tu deviendras Proie… est-ce vraiment ce que tu souhaites ?
- Nous verrons qui est le Naalzheehi, lui affirma Doebroksh face à cette question répétée avec des allures de supplique. Qui est le Chasseur.

Rapport de récolte :

Doebroksh récolte x2 Plume, x1 Bec et x1 Serre d'aigle des Baldor.
Ainsi que x1 Os doré en récompense bonus.

Commentaires sur le RP : Très intéressant. Les feux follets en puissance

Après avoir vendu son crocodile en ville, Neivin continua son voyage, et quand le soir commença a tomber il était arriver a une grande plage nommée la red sun belt. Contrairement au désert ou le sable est jaune, ici le sable avait une couleur étrangement rouge qui se mariait très bien avec le crépuscule, il y avait aussi un vent salé très particulier a ressentir. Il décida d'installer un feu de camp pour se reposer, bien qu'il était fatigué par son voyage, c’était surtout la superbe vue qui le décida a mettre une halte a son parcours. Après tout, il avait entendu que le spectacle d'un coucher de soleil sur la mer était une chose a voir.

Il pouvait entendre des mouettes émettre un cri aigu dans le ciel, un peu agaçant, mais ces bestioles ferait un très bon dîner. Il sortit un bout de pain qu'il imbiba de magie explosive avant de le jeter au loin, il ne restait plus qu'a préparer le feu en attendant qu'une mouette morde a l’appât. Alors que le mage ramenait du bois flotté, une mouette qui pensait avoir trouvée un délicieux bout de pain explosa de l'intérieur. Une petite explosion pas assez grande pour rendre la nourriture carbonisée et immangeable, mais assez pour la tuer. Le chasseur récupéra sa proie puis la dépluma, récupéra ces becs et ces serres qu'il vendra a Ishtar puis vida la bête avant de l'installer sur une broche et d'allumer le feu.

Il fit ainsi tourner son repas en contemplant le coucher du soleil, et quand celui-ci avait disparus a l'horizon et qu'il ne restait plus qu'a déguster sa volaille, le thérian aperçut des invité indésiré. Un crabe, deux crabes, trois crabes, beaucoup de crabes. L'odeur de mouette grillé semblait avoir attiré des créatures, et pas des petites, ils devaient bien faire dans les 10 centimètre de hauteur, et les combattre tous a l’épée au vu de leur nombre qui continuait de s’accroître pourrait se révéler dangereux et les faire tous exploser va l'épuiser inutilement.

Il prit donc sa broche des deux mains et se mit a courir en continuant son voyage, fuyant cette horde de crustacé qui voulait piquer son repas. Neivin avait peut être l'air ridicule a courir ainsi avec sa broche, mais au moins, c'est lui qui allait avoir a manger ce soir.

Rapport de récolte :

Neivin récolte x2 Plume, x1 Bec ainsi que x1 Serre d'aigle des Baldor et gagne 5 points de métier.
Ainsi que x1 Os doré en récompense bonus.

Commentaires sur le RP : Bon appétit !

Cela faisait à peine vingt-quatre heures que notre héroïne était dans la jungle, déjà elle était méconnaissable. Sa peau était recouverte de boue, de la tête au pieds, pour masquer son odeur. A sa ceinture, pendait deux défenses de phacochères au bout des nerfs du même animal, toujours utiles comme accroches sur les lianes qui lui servaient de corde. Sur ses ailes, était la peau d'une panthère qui l'attaqua pendant la nuit, dissimulant la blancheur de celles-ci. Entre les moustiques géants, les araignées tueuses et à peu près tout ce qui vivait dans cette forêt, Cylicia avait bien compris qu'il fallait être prêt à tout pour survivre dans ce milieu.

Dès que l'heure de la rosée fut passée, elle alla recueillir l'eau des petits réservoir qu'elle avait disposer un peu partout à l'aide de feuilles d'arbre. Le Phacochère de la veille l'avait nourrit suffisamment, mais l'eau potable était rare et les feux extrêmement difficiles à démarrer. Son objectif de la journée était clair, quitter le bas de la forêt où rodaient toutes ces créatures et tenter de gravir une partie du massif où la faune serait plus clémente. Au bout d'une petite heure de marche sur le qui-vive elle arriva au bas d'une pente raide parsemée de rochers tranchants. Au bas de cette pente, le squelette d'un homme gisait, se fondant légèrement avec la végétation. Elle alla inspecter le cadavre, visiblement il avait chuter. Qu'importe, elle avait des ailes et comptait bien en profiter. Elle prépara son attirail aussi vite que possible, par peur que d'autres créatures ne viennent encore lui chercher des noises, et commença son ascension.

La pente était ardue mais les mains de Cylicia Condoris ne connaissaient pas la rudesse de la roche et ses muscles avaient l'entraînement nécessaire à pareil exploit. Aucun point d'appuies n'avait été suffisamment pour y accrocher sa liane et, au vue de la raideur de la pente, il était question d'atteindre le sommet d'une traite. Ses ailes, heureusement, l'assurait de toute chute mortelle en cas de danger, mais ses forces l'a quitteraient bien avant la deuxième tentative. Au bout d'une quinzaine de minutes d'ascension, elle commençait à avoir des picotements au niveau des extrémités. L'oxygène se faisait rare mais elle ne s'attendait pas à avoir de pareils symptômes sur une distance aussi courte. Petit à petit, les picotements gagnaient du terrain jusqu'à ce que la terrible vérité frappe aux yeux de notre héroïne qui se pensait à l'abris. Sur ses mains, des dizaines de fourmis tueuses tentaient désespérément de traverser la sainte aura de notre héroïne qui fut son salut. Après un bref moment de panique, elle se rappela les enseignements de son mentor local, Misaï. Prend garde aux insecte Waï'Twinga, ont l'avait baptisé ainsi à cause des ailes blanches, quand tu t'apercevras de leur présence, il sera déjà trop tard. Tu endurera mille souffrances pareilles aux flammes avant de mourir dévorée... Heureusement, l'aura bienveillante de son Dieu l'a protégeait une fois de plus.

La suite de l'ascension se passa des plus difficilement, les fourmis l'a chatouillait de partout et menaçaient à tout moment d'aller boucher ses voies respiratoires. Quand Cylicia arriva enfin au bout de celle-ci, elle était à moitié couverte de ces insectes meurtriers. Elle poussa un crie de victoire déchirant, enfin ses souffrances étaient terminées, puis elle tenta de se débarrasser de ces bestioles au plus vite, les écrasants, se roulant par terre. Finalement, se fut une prière qui, augmentant la puissance de son aura, l'a débarrassa des derniers parasites. Une fois celle ci terminée, elle souffla un bon coups, heureuse de son succès et ouvrit les yeux sur ce coin de tranquillité bien mérité. Spectacle étrange qu'elle découvrit. Peut-être une coutume d'anciens participants, se disait-elle alors en scrutant l'étrange amoncellement de bois qui se dressait devant elle. Empilés les uns sur les autres de manière à construire une espèce de mur, cet architecture ne disait rien à notre héroïne jusqu'à ce qu'un cri déchirant transperça les cieux.

- Evidemment, se dit à elle même la jeune Purificatrice, c'est un nid...


Lorsqu'elle se retourna, elle ne vit qu'une grande ombre noire qui fonçait droit vers elle. D'un coup, elle se senti agripper, elle s'envola et senti la violence du vent se déchaîner contre elle. Jamais elle ne vit un aigle aussi grand, à peu de choses près elle l'aurait volontiers pris pour une de ces wyvernes dont elle entendit parler. Au dessous d'elle, l'immensité de la jungle se présentait à elle, calme et verdoyante, une espèce de pandémonium quand on y a déjà mit les pieds. Ce n'était pas pour autant le moment de philosopher sur la traîtresse splendeur de la nature car bientôt elle finirait dans l'estomac d'un de ses représentant. Usant de toutes ses forces pour lutter contre la pression des vents elle arriva finalement a mettre la main sur le pommeau de son épée. Au même moment, l'aigle l'envoya valdinguer dans les airs, c'était le moment de vérité. Cylicia, après une roulade aérienne moyennement contrôlée, bloqua d'un coup de maître le bec destructeur qui s'abattait sur elle. Une bataille mémorable mais sans aucun témoins débuta alors entre la bête et le stryge comme deux représentant de leur règne. Chacun d'eux vrillant, attaquant, voletant, donnait du fil à retordre à l'autre. A chacune de ses tentatives l'oiseau trouvait la lame de la Purificatrice pour lui barré la route, tandis que celle-ci peinait à suivre la vitesse folle du rapace. Le terrible duel se termina alors, l'épée de Cylicia ayant miraculeusement trouver le coeur de la bête.

Alors que le cadavre sans vie de l'aigle chuta au sol dans une petite étendue de fougères, notre héroïne fit un atterrissage difficile non loin de celui-ci. Ses membres tremblaient, son souffle était court, mais même après cette nuit blanche et ces assauts ininterrompues elle n'avait toujours pas droit au repos. Elle allait au moins pouvoir se nourrir de la chair du rapace, mais combien de temps son esprit tiendrait-il dans ces conditions sauvages?

HRP:

Pour une fois, le vent était calme en altitude. Axe, une jambe repliée sous elle, agitait nonchalamment le contenu d'un petit chaudron à l'aide d'une longue cuillère en bois, observant d'un oeil le naga qui nettoyait son arme un peu plus loin. Avec une longue tige terminée d'un pompon de soie, il récurait tranquillement un canon de fer noir gravé de motifs évoquant des végétaux. Artisanat vampire, avait deviné Axe en posant les yeux sur le métal lorsque le naga avait retiré la cache de velours qui le protégeait, probablement originaire d'au-delà de Sylfaën, et vieux de quelques décennies. Elle croyait se souvenir que l'usage d'armes à feu était plus courant dans le pays natal de Styx qu'à Dùralas, où l'énergie bleue avait fait tomber la poudre en désuétude. Elle pensait que les pirates étaient les seuls à avoir conservé un goût pour cette technologie.

- Étouffons le feu, proposa-t-elle au serpent, qui hocha la tête.

Après avoir transféré le contenu du chaudron dans deux bols de bois précieux issus de la vaisselle de voyage élaborée de son compagnon, Axe couvrit les braises et attendit patiemment qu'elles cessent de fumer. Elle rejoignit alors le naga au bord de la corniche où ils s'étaient établis et lui tendit sa part.

- Merci. Passe-moi la boîte que je t'ai confiée, tu veux ?

Le naga faisait référence à un large cylindre de bois laqué qu'Axe avait glissé dans sa besace à sa demande au début de leur ascension des Baldors. Il était très lourd et le chasseur avait constaté, en évoluant avec elle dans les bois quelques jours plus tôt alors qu'elle était chargée du cadavre d'une énorme laie, que les poids importants ne l'handicapaient pas.
Elle s’exécuta et ouvrit elle-même la boîte par curiosité avant de la tendre au chasseur. Sur un rembourrage de velours, une vingtaine de balles d’aspect rugueux reposaient chacune dans un creux destiné à les empêcher de s’entrechoquer. Comme le fusil, le boîtier respirait une forme de raffinement lugubre.

Avec une main lente mais sûre, le naga chargea l’engin d’une dose de poudre entreposée dans un tube de verre et laissa une balle glisser au fond du long canon noir. Avec l’extrémité libre de sa baguette, il tassa le tout pour s’assurer qu’il ne demeurait pas d’espace entre le projectile et la charge, puis déposa délicatement le bout du canon sur un bâton fourchu qu’il avait planté dans la terre devant lui, et cala sa crosse contre son épaule musclée. Elle était sculptée dans un étrange bois rouge sang.

- Derrière moi. Tiens mon épaule.

Axe posa un genou en terre derrière le naga alors qu’il engloutissait le contenu de son bol d’une traite. Elle apposa une main ferme entre la nuque et l’omoplate gauche de son ancien mentor. Un silence concentré était tombé sur le duo. Devant eux, étendant largement ses ailes dans l’air froid, l’aigle qu’ils guettaient avait entamé une spirale vers sa proie. Sa trajectoire se régularisa.

À la base du canon, un jet d’étincelles explosa dans un cliquetis sec, illuminant brièvement le renfoncement qui abritait les deux chasseurs. Une lourde seconde s’écoula. Puis une détonation foudroya les tympans d’Axe et une forte pression se fit sentir sous la main qu’elle avait posée sur le naga, qu’elle amortit sans broncher. Au loin, l’aigle fut figé dans son vol sans un bruit, immobilisé au milieu du ciel dans un nuage de plumes hérissées. Le naga se redressa avec un sourire.

- Sort de lévitation médiocre acheté pour une bouchée de pain, expliqua-t-il. Il ne va pas tarder à tomber.
En effet, le rapace commençait doucement à perdre de l’altitude.
- Malin, commenta Axe. J’y vais. À ta tente au crépuscule ?
- Très bien. Et l’arme ?
- Beaucoup de bruit pour rien, mais tu ne m'as pas menti, c’est un beau spectacle.

L’objet manquait d’efficacité, mais le résultat était implacable. Un loisir d’initié. Le naga, qui était plus marchand que chasseur après tout, pouvait se permettre ce genre de luxe. Axe but son mauvais ragoût de sanglier tranquillement alors que l’intéressé démontait son engin de mort pour un nettoyage complet, puis se débarrassa de ses habits dans l’intimité d’une lame de roche dressée à quelques pas de là. Un bruit de poudre mouillée se fit entendre du côté de l’aigle. Depuis son flanc troué, un filet de fumée bleue commença à se déverser dans l’air, marquant sa position au fur et à mesure qu’il tombait vers la cime des arbres en contrebas. Un effet secondaire et plutôt pratique de la balle enchantée, sans doute. Le rapace ne semblait pas avoir été abimé ; le naga avait bien choisi ses sorts.

- Quitte à enchanter tes balles, tu aurais pu prévoir un sort de rappel.
- Trop sophistiqué pour un novice comme moi. Et le plomb se marie mal aux directives complexes.

Axe n’eut pas le loisir de poursuivre la discussion. Derrière la pierre, ses mâchoires s’étaient allongées, ses dents s’étaient développées et ses organes étaient un à un devenus impropres au langage, laissant place à une machine fatale qui courait du reste bien plus vite et plus longtemps que sa forme bipède. Le naga jeta un regard curieux au loup massif qui s’avança depuis la cache où son ancienne élève s’était retranchée. Il ignorait qu’elle était une thériantrope lorsqu’ils s’étaient rencontrés, ce qui avait donné lieu à une petite catastrophe dans le nord, où elle avait mordu un des chasseurs qui les hébergeait. Elle ne s’était jamais montrée devant lui sous sa forme animale.

L’éclair du pelage blanc de la bête disparut dans les fourrés. Le naga l’entendit dévaler la pente escarpée menant à leur perchoir, puis ses halètements s’évanouirent et le silence revint.

Axe, durant sa course dans les bois, entendit deux détonations supplémentaires. Elle retrouva et récupéra les aigles abattus par l’arme excentrique de son compagnon et les rapatria à la tente qu’ils partageaient, où il l’attendait en préparant de quoi dépouiller leurs prises. Il avait pris soin de déposer ses habits à l’entrée. Elle se jeta une chemise sur le dos, puis, essoufflée, s’affala en travers d’un couchage et le laissa faire son affaire. Ils avaient convenu de partager les revenus générés par leur petite virée.

Rapport de récolte :

Cylicia récolte x2 Plume, x1 Bec et x1 Serre d'aigle des Baldor.
Ainsi que x1 Os doré en récompense bonus.

Commentaires sur le RP : Tu débloques la quête métier I et gagnes 1 plume d'aigle + 10 points d'expérience.

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Rapport de récolte :

Axe récolte x3 Plume, x1 Bec et x1 Serre d'aigle des Baldor.
Ainsi que x1 Os doré en récompense bonus.

Commentaires sur le RP : Tu débloques la quête métier I et gagnes 1 plume d'aigle + 10 points d'expérience.

Après cette étrange rencontre avec ce sanglier fou, Neivin et Lothar se dirigeait maintenant vers l'habitat de ce dernier, et une fois arrivée un étrange spectacle s'offrait a eux. Une dizaine d'aigle glatissaient autour de la demeure, frappant de temps a autres les vitres du bec.

Laisser ma famille tranquille sales bêtes ! Hurla l'homme, laissant tomber le sanglier au sol et s'approchant furieusement des rapaces. Il essaya d'en attraper a la main, mais c’était peine perdu, la seule chose qu'il attrapait était une volée de coup de bec.

Rentrée dans la maison, je vais m'occuper de ces oiseaux et ça serait dangereux si vous êtes dehors.

L'homme s’exécuta et s'empressa de rentrer chez lui avant de refermer la porte, les aigles abandonnaient sa proie et prirent maintenant pour cible Neivin. Le mage se concentra et manipula l'air environnante, il imaginait de minces fil d'air, fines, tranchantes. Il fit valser ces fils d'air a toute vitesse pour trancher les aigles, et ceux-ci tombèrent les uns après les autres, tué sur le coup ou agonisant.

Tout ceci était étrange, après les sangliers, voila que les aigles aussi était devenu agressif, la raison de tout ceci était confus, mais il espérait en apprendre plus après avoir inspecteur les animaux qu'il avait récupéré. Il rentra tout d'abord dans la maison pour s'assurer que tout allait bien, et quand il franchit la porte il pu apercevoir Lothar qui enlaçait ce qui semblait être sa femme et sa fille, toutes les deux avait un air effrayé.

Elles m'ont dit que cela faisait des heures que ces foutus oiseaux etait la, ce genre de chose arrive sans cesse depuis deux jours, vous devez faire cessez sa, on ne peut pas vivre ainsi.

Ne vous inquiétez, tout d'abord ramener les aigles et le sanglier dans un coin a l’extérieur, je vais cherchez des indices pour deviner la nature de leur agressivité, ce sera vite résolu.

Il tentait d’être rassurant, mais la vérité est qu'il n'avait absolument aucune idée de ce qu'il se passait, être un mage ne lui permettait pas de savoir tout sur tout contrairement a ce que pouvait pensez le pauvre homme, et ces connaissances biologiques était limité, l'inspection des animaux pouvait très bien ne rien donner de concret. Une fois les animaux rassembler, il posa le sanglier et l'inspecta une nouvelles fois sous toutes ces coutures, encore une fois rien d'anormal. Peut-être étais-ce du poison, il pris son couteau et ouvra le ventre de la bête, tailladant la viande jusqu’à trouver l'estomac du sanglier, il le retira ensuite et l'ouvra en deux pour espérer trouver quelque chose.
A l'intérieur il y avait une bouillie informe, on pouvait aussi voir quelque petits morceaux de viandes pas encore digérée. Les sangliers ne mangent pas souvent de la viande, mais la présence de celle-ci ne restait pas anormal et il ne pouvait rien en tirer.
Il était maintenant l'heure d'inspecter les aigles, aucun signe extérieur, mais il a retrouver ce qui semblait être des morceaux de pain dans leurs estomac, ils étaient donc nourris.

Et ce que les habitants donne du pain aux oiseaux par-ici?

Donner du pain a ces sales bestioles? Pourquoi et ce que les gens feraient sa?

Un non donc, si ces animaux était nourris, soit ils étaient dressé, soit il y avait quelque chose a l’intérieur de leur nourriture, et le deuxième cas de figure semblait plus pertinent. Dans tous les cas, c’était intentionnelle, et si l'individu visée n’était que Lothar, alors c'est que quelqu’un devait lui en vouloir.

Et bien, car j'ai trouver du pain dans l'estomac de ces oiseaux. Et ce que un individu aurait pu vous vouloir du mal? N'importe qui, même pour une raison qui vous semble dérisoire?

Euh... c'est a dire... pas vraiment non, enfin il y avait bien un type bizarre qui vit plus loin dans la foret qui tournait autour de ma fille, il lui faisait peur alors je suis aller lui dire de ne plus s'approcher de chez nous.

Si cette individu voulait se venger car il avait été éloigné par le père de la fille qu'il convoite, cela semblait être une étrange raison de se venger, surtout que les animaux avait aussi ciblé la fille. En tout cas c’était leur seul et unique piste, il allait donc rendre visite a ce fameux "type bizarre".

Neivin avait ouï-dire que des nobles kastallinois était prêt a payer un excellent prix pour de grands faucons vivants, que ce soit pour les dresser a la chasse ou pour les garder chez eux comme animaux. C’était une chose inhabituelle pour le chasseur de récupérer une proie vivante plutôt que de la tuer, et il fallait donc s'équiper en conséquence. Il avait cru comprendre que pour attraper ce genre d'animal, il fallait des sortes de cages spéciales, mais le jeune chasseur, n'ayant pas les compétences de les créer, allait devoir s'y prendre autrement. Il acheta donc une très mince plaque de cuivre, un long fil de cuivre d'une trentaine de mètre ainsi que quelques morceaux de viande encore frais, cela ne coûtait pas très cher et cela sera suffisant.

Il se dirigea ensuite près des montagnes ou il se trouvait une grande falaise, un endroit ou nichait actuellement de nombreux faucons. Il plaça sous ce promontoire sa plaque de cuivre et le morceau de viande dessus. Il fondit ensuite le bout de son fil sur la plaque pour l'attacher puis il s’éloigna jusqu'au bout de celui-ci. Il fit alors circuler sa magie sous forme électrique par le câble jusqu’à la plaque, il ne restait plus désormais qu'a attendre qu'un faucon malchanceux se jette sur son piège.

Le temps passa alors que le chat qui commençait a s'ennuyer était allongé plus loin sur la roche, de nombreux faucons volait dans les alentours, certains allait chasser, d'autre ramenait leurs proies a leur petit. Enfin après une longue demi-heure d'attente, un de ces oiseaux avait décidé de se lancer sur  cette étrange morceau de viande posé sur sur une surface orangée, et au moment ou sa serre toucha la plaque, l’électricité fit son effet et le rapace s'écroula au sol. Avant que l'effet ne s'estompe et qu'il ne s'enfuit, le thérian se rua sur sa proie pour lui attacher les pattes, et aussi son bec après que l'oiseau ait tenté de le picoter. Il n'était au départ pas très sur si la dose électrique qu'il avait envoyé allait tuer l'animal ou non, mais de toute évidence, tout c'est bien passé au final.

Rapport de récolte :

Neivin récolte x4 Plume, x2 Bec et x2 Serre d'aigle des Baldor. Il remporte également 10 points métier et 10 points métier bonus.

Commentaires sur le RP : Tu passes Expert.

Axe tira, par ennui, un carreau supplémentaire dans la charogne qu'elle avait jetée à quelques mètres devant elle, bien en évidence. La maîtresse d'armes se tenait avachie entre les racines d'un arbre non loin, son arme calée sur le coude gauche et les jambes repliées en tailleur. Sur ses genoux, des plans étaient étalés, conçus et raturés dans une encre rouge bon marché. Au coin de ses lèvres enfin, un cigare se consumait lentement, qu'elle tapotait de temps à autre par-dessus son épaule.

Un des aigles qui tournoyaient au-dessus de la scène se décida à se poser lorsque le cigare se réduisit à la taille d'une phalange. Il fut transpercé net par un carreau d'Axe, qui écrasa son brûle-gueule dans l'herbe et s'en alla chercher le cadavre du rapace. L'aigle était grand mais maigrelet, sans doute un mauvais chasseur qui avait pris l'habitude de s'improviser charognard lorsque la concurrence de ses pairs était trop rude. Heureusement, ses serres étaient impeccables.

Axe se saisit de la plume de pégase qu'elle avait glissée dans sa ceinture, ouvrit un petit encrier et ajouta quelques notes à ses brouillons. Elle n'avait jamais été très bonne tireuse, mais elle était meilleure à l'arbalète qu'à l'arc, et il lui semblait qu'avec un peu de travail sur les formes et le poids, elle pourrait adapter l'arme à son style de combat - désespérément limité pour le moment à un corps-à-corps très peu polyvalent. Son équipement avait besoin d'une dose de piquant.

En attendant, pour confectionner l'arme qui remplirait cet office, elle ne voulait rien de moins que le meilleur de ce qui se faisait dans le domaine ; deux VanH'elzio neuves n'attendaient que son aval pour être fabriquées à Ishtar, où une jeune étoile montante parmi la nouvelle génération sculpteurs avait accepté sa commande moyennant un prix très raisonnable. Son aval, et le paquet de ressources qui servirait à donner corps à ces modèles renommés, bien sûr. Axe en avait trouvé le gros dans ses réserves personnelles, le reste à Stellaraë aux tarifs habituels de l'hôtel de vente. Ne lui restait plus qu'à mettre la main sur quelques serres d'aigle, touche finale qu'elle allait à présent pouvoir prélever sur sa proie du jour.

Elle replia ses plans et fourra tout dans un pli de sa veste. L'impatience lui fit presser le pas jusqu'à sa manticore qui l'attendait à l'orée du bois, occupée à se faire les crocs sur les vestiges d'une grosse racine de chêne. Il allait falloir trouver un nom à sa machine...Elle s'en occuperait en route.

Rapport de récolte :

Axe récolte x2 Plume d'aigle des Baldor, x2 Bec d'aigle des Baldor et x1 Serre d'aigle des Baldor.

Commentaires sur le RP : Bonne future confection !

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Rapport de récolte :

Dougal Keane récolte x2 Plume d'aigle des Baldor, x2 Bec d'aigle des Baldor et x1 Serre d'aigle des Baldor.

Commentaires sur le RP : /

Une prière est la moindre des choses quand on décide de gravir le Mont-Tagne à mains nues. Certes, Cylicia possédait une paire d'ailes que plus d'un aurait voulu posséder durant leur chute, mais elle n'était tout de même pas rassurée par les différents obstacles qui l'a guetteraient. Elle se fit une raison et s'élança vers le danger qu'elle était de toute façon venue chercher. Une main après l'autre, elle commença la rude ascension du pic rocailleux et glacé. Son objectif? Allez chercher jusque dans leur nid les aigles au plumage convoité et leur apprendre qui était la matrone.

La météo était clémente, c'était toujours ça de pris malgré la froideur des monts et le manque croissant d'oxygène. La Purificatrice avait perdue l'habitude de ce dernier détail. Son long séjour à Stellaraë aura affaiblie ses capacités respiratoires, mais elle comptait bien se refaire une santé. Toutes ses compétences sportives étaient, après tout, misent à l'épreuve dans cette ascension. La force pour se hisser d'une main dans des conditions difficiles, l'endurance pour soutenir cette effort incessant, et la souplesse pour accéder à des prises incongrues. Quant aux obstacles, le Dragon Noir guidait ses pas et sa volonté. Elle survolait les gouffres grâce aux ailes dont il lui fit don, et sautait de prise en prise grâce à la force dont il lui avait fait grâce.


Son but était enfin en vue. Heureusement pour elle, sa régénération avait limité les dégâts sur ses mains et elle se sentait prête à atteindre l'une de ces crevasses dans lesquels vivaient les aigles des Baldors. Après une quinzaine de minutes d'ascension supplémentaires, elle mit enfin sa main dans l'une de ces excavations et s'y hissa avec les forces qui lui restaient. En face d'elle, un renfoncement assez large pour y faire entré un griffon et, au fond de celui-ci, un aigle qui l'a regardait avec hargne. Son nid était juste derrière et il ne comptait pas laisser cette intruse s'en prendre à son progéniture. Evidemment, telle n'était pas le but de la Purificatrice. Elle reprit son souffle durant quelques secondes, sous les cris perçants de l'aigle, avant d'entamer une charge sur celui-ci. La bête, rapide et réactive comme sa condition le permettait, fondit également sur Cylicia, lui griffant le visage au passage. Un coup de poing vint calmer ses ardeurs mais la Purificatrice devait faire attention à ne pas laisser un doigt dans la bagarre. Les deux êtres ailées s'empoignèrent, pour ainsi dire, et commencèrent à se battre comme de vulgaires chiffonniers. L'oiseau avait un avantage sur l'oiselle, ses griffes et son bec acérés qui lui servaient d'armes. Notre héroïne n'était pourtant pas en reste, sa force était bien supérieure à celle du rapace et elle comptait bien en profiter. Alors qu'elle s'entait sous ses coups sa peau et sa chaire se fendre, elle parvint à saisir l'une des pattes de la bêtes et la frappa contre l'une des parois du renfoncement. Un bruit sourd se fit entendre suivit de glapissements caractéristiques d'animaux blessés. Sa proie enfin sous son contrôle, notre héroïne n'attendit pas plus longtemps pour lui briser la nuque sous les regards incompris des oisillons.

C'était une bonne chose de faite. L'ascension avait été un exercice formidable, mais la bête ne valait pas le déplacement. Elle lui faudrait encore quelque chose de plus costaud et elle savait où trouver pareille chose, dans les égouts de Stellaraë.