"Pooom… pom pooom… pom pom pom pom pom pom pom pom
Tous les petits Kobolds dansent dans la forêt,
Moi et mes compagnons allons tous les crever !
Ne sont-ils pas mignons, embrochés morcelés,
Autour des champignons, on pourrait en manger !"

D'un pas sautillant, Dagan se rendait à la prison de Sylfaën, sa fidèle pelle sur l'épaule comme toujours. Une annonce lui avait indiqué que l'on y recrutait d'urgence un fossoyeur à cause d'une vague de morts : suicides, tortures ou il ne savait quelles sombres activités s'y passaient. De cela il s'en foutait au final. Il était bien payé, c'était l'essentiel.
Pour une fois, il fut heureux d'être tombé dans un corps de semi elfe. Ces saletés de sylvestres faisaient volontiers plus confiance à l'un des leurs qu'un abyssal de la tempête haha~ Ils étaient mignons.

Une journée puis deux se suivirent rapidement. Dagan avait déjà ensevelis trois corps dans la forêt -ça fera de l'engrais- mais il lui restait encore pas mal de boulot. L'affaire de deux jours ou trois encore. Mais l'abyssal avait rapidement perdu son enthousiasme.
Les elfes ne lui avaient encore rien versé de son salaire, et de plus, il bénéficiait de leur regard dégoûtés. Allons un hybride, c'était un impur. Puis quelle idée d'engager une fillette ! Un homme bien bâti aurait fait le boulot bien plus rapidement...
Donc Dagan commençait à supporter cela avec un agacement croissant.

Le troisième jour, il décida d'aller faire une petite ballade touristique pendant sa pause déjeuner. Sirotant son hydromel dans un innocent melon, Dagan alla droit vers les cellules : il était bien curieux de savoir ce qu'il se passait dedans au vu des cadavres puis... la tentation d'en énerver certains était trop forte.
Il passait donc, avec son adorable bouille de gamine, jetant ci et là un regard de dédain.

La vie de prisonnier était dur, beaucoup de bataille et de mort, elle était quotidienne pour nous, nous nous battions entre nous, trop souvent. Selon moi, nous devrions nous unir sous une seule bannière contre les gardes, question de faire coulé le sang des leurs. J'avais avec moi un ami encore plus précieux que l'or, Nakusorgor, un vielle orc comdané a vie pour meurtre affin de venger son petit frère Turot, il m'avait toujours dit que pour lui, j'étais un petit frère. Sa considération me toucha énormément, il était aussi beaucoup pour moi, un ami, un frère, un confidant... bref. Une jeune elfe nous regardait avec dédain, sans réellement connaitre les chapitre de notre histoire, les condamner a mort de mon époque commençait a se faire exécuté un par un, voila la raison de sa venue. Un garde arriva quelques seconde après et dit:

-Nakuzorgor, dit a Aldran que son frère ne viendra pas le rendre visite. J'ai pris la liberté de prendre le message: Son père est mort de notre main en tuant son cousin, une vraie famille de détraqué... C'est a ton tour Nakuzorgor, tes jours s'achève, ce soir, tu crève et Aldran crèvera demain.

J'étais assis près de la porte, il ne pouvait pas me voir, ni savoir que j'étais présent. Il u avait un autre homme dans notre cellule. Il s'avenca et dit: si je dois crever, je veux que se soit maintenant, j'aime mieux mourir tout de suite, debout que de mourir dans la crainte a attendre.

-Si tu veux répondit le garde.


Quand il ouvrit la porte, il se saisit de l'homme et parti sans rien ajouté de plus. Ce pleutre venait d'insulter mon défunt père, menacé mon meilleur ami de mort et moi-même par la même occasion, je serra le poing, j'avais beau être calme de nature, mais j'eu beaucoup de mal a me retenir, de quelqu'un de moins calme, il serait mort avant d'atteindre l'humain. Quelques larme coula, je venais de perdre l'une de mes raison de sortir vivent de prison, la dernière était la vengeance. Je n'avais même pas pu dire au revoir a mon frère et en plus, j'étais innocent, je n'avais tuer personne.

L'orc avait un regard mauvais, le regard qui disait qu'il vendrait sa peau au prix fort et qu'il ne partirait pas tout seul, bien brave, mais si nous sortions pas d'ici, c'était inévitable, nous allions tous y passer. Je demanda a Nakuzorgor:

-Dis, tu m'as jamais raconté la mort de ton petit frère, j'aimerais en connaitre l'histoire avant que l'on parte rejoindre nos proche.

Il soupira, il dit sans s'occupé de la jeune elfe qui nous regardait:

-Nous étions a la chasse, lui et moi, nous étions jeune et notre père n'était pas là, dans cette foret pour faire changement de proie, une aventure entre frère, rien de grave. Nous avons vue un cerf royale, mon frère a décidé de le tuer, pour goûté a la viande, sauf que ce cerf appartenait a un membre de la garde qui l'avait laissé là quelques instant. Il a instantanément répliqué et a tirer une flèche dans la tête de mon frère. Dans un excès de rage, j'ai tuer le garde et les autres me sont tombé dessus et me voila ici.

Je regarda alors la jeune fille d'un regard noir et lui disant:

-Tu peux pas aller faire chier quelqu'un d'autre? Il te sert a rien de rester là a nous regarder, on n'est pas encore mort, reviens demain et enterre nous pas trop loin l'un de l'autre, c'est tout ce que l'on désire.

J'avais vus en 5 jours plusieurs ami mourir sur le peloton d'exécution, je n'avais ni l'humeur ou ni le goût de la supporter, si elle n'avait rien n'a faire ici, qu'elle parte, c'est tout.

Nakuzorgor me demanda alors d'un ton étrangement calme:

-Alors, on fait quoi, Aldran?

Je lui répondit alors d'un ton sur le même ton:

-On explose le prochain garde qui entre et on crève dans cette cellule qui nous a servi de maison, on se bat, c'est tout, ils vont comprendre ce que c'est que de perdre un frère ou un ami. J'ai pas le fout de me laisser crever comme un sanglier sans me battre, de plus, ils m'on enlever ma visite du jours, les chiens mérites le même sort que nous, la victoire ou la mort.

Dagan rit franchement aux propos du prisonnier. Menacer et demander une faveur dans la même phrase, voilà qu'il n'avait pas l'habitude d'entendre. Il en avait rien à foutre de leurs histoires -pour peu il jouerait bien un ironique morceau de violon : mais alors qu'il allait tourner les pieds vers les cellules plus éloignées, les derniers mots de l'elfe noir sut attirer son attention.
Sa façon de parler décousue trahissait une naissance loin d'être noble toutefois il en avait entre les jambes à défaut d'en avoir dans le ciboulot.

"Fais ça mon gars et je vais devoir t'enterrer l'heure suivante. Chétifs comme t'es, tu feras pas le poids contre les gars armés et armurés : et c'est pas ton petit poing qui les expédiera ad patres."

Le regard de l'abyssal glissa avec la même ironie sur le compagnon de cellule. En fait, il aurait peut-être dû laisser les deux se suicider, sa paie devrait alors se gonfler... Quoique. Ces salauds ne l'avaient pas encore payée. Si un jour ils le feraient.

"On va jouer ça à trois : je vous aide à vous échapper en un morceau, sans même vous prendre un bleu et de votre côté, vous m'indiquez où je pourrai me garnir les poches. Vous devez connaitre un peu les lieux non ?"

A peine une poignée de secondes suivirent sa proposition que des pas résonnèrent au fond du couloir. Dagan devait vite regagner sa cour...